jeudi 28 août 2008

De l'Océan Indien à l'Océan Atlantique


Voilà plusieurs jours que nous ne vous avions donné de nouvelles. Mais sans vouloir paraître fainéants, sachez que la raréfaction progressive et attendue des connexions Internet devrait rendre nos post moins fréquents. Cependant, nous nous efforcerons de noter régulièrement notre quotidien afin de les mettre en ligne lorsqu'une connexion Internet sera à nouveau disponible.

Nous nous sommes donc laissés samedi en PM à Prétoria alors que Ri nous accueillait gracieusement chez elle. Après une visite de la ville en sa compagnie, nous nous sommes rendus à un « braai » qui est une véritable institution ici. C'est en fait un BBQ entre amis. Les photos vous donneront un bon aperçu de l'ambiance qui y règne. Du monde. De la musique. De la bière. Du vin. De la viande. Un ciel étoilé. Tout pour une soirée des plus agréables.

Le lendemain matin, après un bon petit déjeuner, nous avons pris notre autobus pour Port-Elizabeth, sur les bords de l'Océan Indien (une première pour nous 2). Départ à 14h30. Arrivée à 7h00... le lendemain matin. Ce qui représente 16h30 d'un coup. Mais le bus était très confortable (siège s'allongeant pour plus de confort). Jo'Burg était sur la route et nous avons par la suite longé le « township » de Soweto qui s'étens de part et d'autre de l'autoroute. Le sentiment de déchéance que l'on ressent est absolument indescriptible. Je dois avouer que cette ½ heure à longer un des bidonvilles les plus pauvres sur Terre donne une perspective très troublante de ce qu'est la pauvreté. Cela m'aide également à comprendre un peu mieux pourquoi une frange majoritaire de la population qui a été parquée si longtemps dans des conditions aussi inhumaines revendique aujourd'hui avec tant de conviction un accès à un minimum de respect et à une vie un peu meilleure. La violence que l'on aperçoit est en quelque sorte un choc post-traumatique « normal » après tant d'années de dénis et d'ignorance de la part de la minorité qui gouvernait.

Dans le bus, j'ai lu mon premier livre du voyage: un américain en Picardie, qui relate l'aventure vécue par un américain envoyé en Picardie (France) par sa compagnie qui vient d'y racheter une compagnie et qui y est confronté à certaines réalités peu évidentes du monde du travail en France. Un bon livre pour bien comprendre les différences culturelles entre une France plutot conservatrice et une Amérique du nord (et plus particulièrement les États-Unis) ultra-libérale. Très bien écrit et très captivant (pour que je lise un livre d'une traite, il fallait vraiment que ça soit captivant!).

Donc, après une nuit de courte durée, nous sommes arrivés en vue de Port-Elizabeth qui est, comme son nom l'indique, une porte d'entrée maritime sur l'Afrique du sud. Après avoir rapidement trouvé un hostel, nous avons (ou plutot j'ai) pu récupérer de notre nuit. Par la suite, promenade le long de la plage de Port-Elizabeth et pique-nique sur un banc avec une vue imprenable sur l'Océan. Visite du « Board-walk », qui regroupe des magasins de marque, des bars et restaurants ansi que le Casino. Pas très local tout ça, mais bon... À en voir la quantité et la qualité des infrastructures touristiques que l'on y retrouve, Port Elizabeth semble etre une station balnéaire très prisée en saison estivale (évidemment, c'est actuellement désert car nous sommes en hiver!). Soirée tranquille à l'hostel ou Sylvie a appris à jouer à la belotte (Jean-Marie, on s'entraine pour le Vietnam!).

Mardi, nous avons loué une voiture pour aller nous promener du coté de Jeffrey's Bay. Premier contact avec un volant à droite, une boite manuelle et une conduite à gauche. Suprenant. Mais après quelques kilomètres et quelques rappels à l'ordre par ma copilote (elle trouvait le bord de la route un peu proche de son coté!), le tour était joué.

Jeffrey's Bay est la Mèque sud-Africaine du surf et un spot mondialement réputé. Le nombre de magasins de surf et les entrepots de compagnies telles que Quicksilver, Rip Curl, Billabong et autres Roxy sauront combler les ardeurs dépensières des surfeurs amateurs et professionnels comme des simples touristes!

On retrouve ici des kilomètres de plages dotées de magnifiques rouleaux (vagues) parfaitement adaptés pour la pratique du surf. Une plage (supertubes) est particulièrement fréquentée et des bancs aménagés face à l'Océan nous ont permis de suivre avec beaucoup d'intéret l'évolution des virtuoses de la glisse.

Une autrre particularité est que durant les mois d'hiver, la baie reçoit la visite de nombreuses balaines. On peut d'ailleurs les observer depuis le rivage.

Regarder les surfeurs dévaller leurs immenses vagues avec en toile de fond les baleines et leur balaineau qui jouent à quelques dizaines de mètres est un sepctacle hors du commun. Tous le meme terrain de jeu: l'Océan.

Le soir, retour vers Port-Elizabeth pour y déposer l'auto, récupérer nos sacs à dos et prendre un autre bus de nuit pour Cape Town. Nous allions donc passer « de l'autre coté » du continent Africain, en quittant l'Océan Indien (que nous retrouverons en Tanzane) pour l'Océan Atlantique. 12 heures de bus de nuit (mais sans sièges qui s'allongent, c'est beaucoup moins confortable!) et arrivée vers 9h00 dans le joyau que constitue la ville de Cape-Town, toute blottie dans son écrin que représentent les montagnes qui la bordent à l'est, au sud et à l'ouest, et l'Océan Atlantique au nord. Le feeling y est très agréable. L'atmosphère relativement détendue. Après avoir trouvé un hostel à notre goût, nous sommes allés nous promener sur le « water front », sorte de promenade gigantesque agrémentée de bars, restaurants et autres centres d'achats. Une sorte de Mont-Tremblant sur Mer. Un Disneyland en quelques sortes. C'est à se demander si aujourd'hui, on peut encore échapper au fléau que représente la sacro-sainte société de consommation. Vivement que l'on se retrouve dans la brousse pour apprécier un peu plus la singularité des habitants de ce continent.

Nous avons fait quelques courses pour nous acheter de quoi cuisiner nos repas des prochains jours. En effet, il ne faut pas oublier que nous sommes partis pour 10 mois 1/2, et pas 2 semaines. Si nous voulons aller jusqu'au bout de notre voyage, il nous faudra donc respecter notre budget, ce qui signifie se faire à manger soi-meme.

Hier soir, nous sommes quand meme sortis prendre un verre dans un petit bar cubain proche de notre hostel (un peu à l'image du Cafecito de Playa Del Carmen, mais en bien plus modeste. Puis nous sommes rentrés nous préparer à manger. J'y ai eu un sentiment bien étrange. Une sorte de retour dans le temps. Au début des années 1980. Je revois l'immense cuisine individuelle de l'auberge de jeunesse ou j'ai grandi. Toute carrelée en blanc. Au fond, la cuisinière et l'évier. À gauche, les étagères avec les poeles et les casseroles. Et toutes ces personnes qui s'y préparaient des plats aussi internationaux qu'ils ne l'étaient eux-meme. Des odeurs. Des sons. Des rigolades. Des verres qui s'entrechoquent, Des rigolades. Des discussions dans des langues que e ne connais pas. C'est drole comme le cerveau est fait. On peut payer des milliers de dollars pour faire une psychanalyse. Et moi, en faisant mijoter ces oignons sur cette cuisinière, je repense à ces souvenirs qui ont bercé ma jeunesse, à cet environnement multiulturel dans lequel j'ai baigné dès ma naissance, à mes 6 ans alors que je ne savais pas encore que ces personnes qui arrivaient le soir avec leurs gros sacs à dos étaient en train de faire ce que Sylvie et moi allions faire quelques 25 ans plus tard.

Aujourd'hui, c'est au son d'une pluie battante et qui met à terre les plans de visite que nous avions élaborés hier que nous nous sommes réveillés. Un café. Un film dans la chaleur de nos sacs de couchage (vive les ordinateurs!). Et la rédaction de nos derniers événemetns pour nos lecteus de partout dans le Monde. Voilà en quoi a consisté la matinée de ce 28 aout 2008!

Il est maintenant midi ½ et nous alons profiter du temps maussade pour aller laver notre linge (et ou, ça, c'est nécessaire meme en voyage!).

Dans les prochains jours, après quelques nuits ici à Cape-Town pour visiter la péninsule et peut-etre les vignobles, nous entamerons notre remontée vers le nord en direction de la Namibie. Notre première étape devrait etre dans le désert du Kalahari.

On vous tient au courant :)

vendredi 22 août 2008

Johannesburg, la ville que l'on ne visite pas



Nous nous sommes quittes a notre arrivee a Jo'Burg.

Comme certains le savent peut-etre, Jo'Burg est actuellement la ville la plus dangeureuse au Monde. Non seulement par la quantite de mefaits qui y sont commis, mais egalement (et surtout) par la violence des crimes qui y sont commis. Nous savions ce point avant de venir, mais commes des St-Thomas, nous ne croyons que ce que nous voyons. Non, Annette, rassure-toi, nous ne sommes pas ales en ville. Quand nous avons demande a la responsable de l'hostel ce qu'il y avait a voir au centre de Jo'Burg, elle nous a regarde avec un air quelque peu hebete en nous repondant: pourquoi voulez vous aller faire au centre-ville? La reponse a ete suffisante pour nous couer l'envie d'y aller! Disons que PERSONNE (lire aucun blancs) ne va dans le centre ville... La sentence y est relativement radicale: vous seriez depossedes de tous vos biens en quelques minutes. De TOUS vos biens (vos vetements faisant bien evidemment partie de vos biens!). Pour vous donner une idee du niveau de securite ici, toutes les maisons sont entourees par de hauts murs (3 metres), surmontes de fil de fer barbele (modele tres efficace!) lui meme surmonte par une cloture electrique. Et sur les murs, des avertisements a l'effet que la reponse a toute effraction sera une intervention armee... Ca coupe l'envie de faire une blague en sonant a toutes les portes!
Nous sommes quand meme alles faire une epicerie au depanneur du coin (notre hostel etait dans un endroit securitaire de Jo'Burg). Au coin de la ruelle, un jeune etait appuye au mur, un baton de golf dans les mains. Tiens, drole d'endroit pour pratiquer son fer 9!

Au retour, un courrier express m'attendait: ma carte VISA etait arrivee. En 3 jours. Chapeau!

Hier, depart pour Pretoria, au nord de Jo'Burg. On appelle un taxi pour nous conduire a la gare des minibus... au centre de Jo'Burg. On se renseigne a l'hostel mais c'est securitaire (le chauffeur nous conduira dans l'enceinte). Le chauffeur arrive. Il nous conduit en ville et nous mettons alors des images sur les paroles des gens. Tout simplement impressionnant! Puis le chauffeur s'arrete, en plein milieu de la ville, sors du taxi et nous demande de rester dedans qq minutes: il va demander son chemin! Disons que j'ai eu un moment d'hesitation. Il revient et nous dit que c'est un peu plus loin. On arrive devant la gare mais il ne rentre pas de dedans, se gare en avant et nous dit d'y aller a pied. Il y a 30 metres a faire mais je dois vous avouer qu'en sortant du taxi avec nos sacs, nous avons ete l'attraction. Et le chauffeur voulait nous laisser la! En insistant, il nous a finalement accompagnes et tout s'est finalement tres bien passe. Mais que d'emotions!
Notre minibus s'est donc mis en branle en direction de Pretoria, au nord. Notre contact sur place nous ayant dit qu'elle travaillait tout proche de la station de bus, nous sommes donc laisses conduire jusqu'au terminus du minibus. Mais au fur et a mesure que nous approchions du terminus, l'environnement devenait de plus en plus... inhospitalier! Et une fois rendu au terminus, nous etions en plein centre d'un bidonville qui n'avait rien de tres civilise. La conductrice, etonnee, nous a alors demande ou nous allions. Et devant nos faces ebahies, elle s'est proposee de nous conduire a bon port... sans que nous ne sachions ou aller! Elle a alors telephone de son cellulaire a notre contact (eh oui, tout le monde a un cell ici!) et elle nous a depose en un lieu pas mal plus sur. Merci Madame la conductrice!

Nous avons alors retrouve Ri, que nous avons rencontre sur Internet via le site couchsurfing.com, sur lequel s'inscrivent des personnes qui veulent accueillir d'autres personnes en leur pretant un lit (couch=canape). Ri nous accueille donc genereusement pour 2 nuits et aujourd'hui (le 23), elle nous a fait faire une visite de Pretoria qui est tout de meme beaucoup moins dangeureuse que sa voisine du sud. Vous trouverez dailleurs nos premieres photos ici car c'est la premiere fois depuis notre arrivee que nous pouvons sortir un appareil sans trop risquer de se le faire gentiment demander par qqun!

Je vous laisse car ce soir nous sommes invites a une soiree, ce qui nous permettra de rencontrer encore plus de monde d'ici et de comprendre un peu mieux cette riche culture sud-africaine.

@+

Jo'Burg


Il est impresionnant de voir combien de choses nous pouvons avoir à raconter en aussi peu de temps et surtout pour des choses aussi banales qu'un voyage en avion.

Nous nous sommes quittés avant l'embarquement pour Francfort. Nous sommes aujourd'hui arrivés à destination (Jo'Burg), mais nous avons autant de choses à raconter que de MTL à NYC! Je vais m'efforcer de faire concis!

Avant le décollage de NYC (je vous l'avais dit qu'il nous en était arrivées des choses!), nous montons dans l'avion et prenons nos places. Nous sommes à la dernière rangée, au milieu. Moi le long de l'allée, Sylvie au milieu, et un siège vide à sa gauche. C'est alors que la personne qui avait la place à coté est arrivée. Cependant, pour des convictions religieuses, elle a refusé de prendre cette place à coté de Sylvie... nous avons alors du échanger nos places (avec Sylvie) afin que la personne en question ait la chance et l'honneur d'etre à mes cotés... et par respect d'autrui et afin de ne pas passer pour quelqu'un que je ne suis pas, je ne m'étalerais pas sur la suite du voyage et les pérégrinations de l'individu en question. Une vraie aventure en soi!

Retour au vol. Après plus de 2 heures de retard (dont plus d'1 heure en ligne d'attente pour décoller), nous avons finalement quitté le continent nord-américain.
Comme dans toutes les compagnies du Monde (sauf Air-Bétaillère, bien évidemment), quelques minues après le décollage, nous avions droit à un petit rafraichissement suivi d'un repas. Mais lorsque le chariot est arrivé à nous, eh bin... il n'est jamais arrivé à nous car il n'y avait plus de plateaux-repas! C'est la première fois que ça m'arrivait et disons que ça surprend. On ne prend pas l'avion pour manger, mais ne rien avoir à se mettre sous la dent apparaît peu agréable. Nous avons finalement eu 2 plats chauds, un petit pain et une entrée empruntée à la 1ère classe. On s'en es contentés! En tout cas, chapeau à Lufthansa pour leur gestion des situations délicates.
Finalement, après une grosse heure de dodo, arrivée à Francfort... sous une pluie battante. Une bonne occasion d'essayer nos équipements. Sylvie a ainsi pu mettre à l'épreuve une première fois sa nouvelle coquille achetée quelques jours auparavant chez « Plein Air Entrepot ». Et elle a livré la marchandise!

Dépôt des sacs en consigne et train jusqu'aucentre ville de Francfort ou nous avons erré sous une douche semi-permanente. Génial! Nous en avons cependant profité pour compléter notre attirail et surtout racheter ce que nous avions oublié à MTL: nore guide de voyage sur l'Afrique, que nous avons trouvé en angais(en allemand, ça aurait mis pas mal de piquant dans notre quotidien!). Petit repas sur la Grande Place de Francfort: des saucisses de Francfort, bien évidemment, avec une bonne choucroute et un verre de bière. Génial!
Retour vers l'aéroport après avoir acheté des livres en français (et oui, je vais me mettre à la lecture!).

Après quelques heures d'attente, nous avons embarqué sur les ailes de « South African Airways » qui nous a tout simplement « bluffés » par la qualité de son service. Agrément, confort, service, repas, accessoires, propreté... tout était absolument parfait. Et ce matin, après 10h40 de vol mais seulement 2 heures de dodo, nous avons mis le pied pour une première fois sur le continent Africain. C'est donc par une matinée fraiche (7 degrés!) et brumeuse que nous sommes arrivés à Jo'Burg. Un appel à notre hostel et un véhicule est venu nous chercher pour nous conduire dans nos quartiers. La photo en haut vient d'etre prise il y a quelques minutes depuis notre hostel.

Première impression en arrivant: il fait froid. Hier matin, il faisait 5 degrés!. Mais ce n'est rien pour 2 personnes qui arrivent du Canada et de ses mythiques hivers.
Première action pour moi: 5 heures de dodo pour reprendre le retard accumulé. Ensuite, un peu de pitonnage pour vous tenir au courant.

À suivre...

Les aléas du voyage...


Il n'y a pas de fumée sans feu. Il n'y a pas non plus de voyage sans anecdotes.
Je vous ai expliqué dans le post précédent que nous avions oublié quelques affaires à la maison (le guide de voyage de l'Afrique et le lecteur radio/Mp3 de Sylvie). Nous avons (ou plutot j'ai) réussi à faire mieux hier!


Dimanche soir, arrivée à New-York par une chaude soirée d'été. Nous avons alors pu expérimenter le réseau de métro de NYC. Nous avons oublié par 2 fois de sortir à la bonne station. Avec 25 kg chacun sur le dos, disons qu'il y a plus pratique!


Après une petite marche, check-in à l'hostel à 22h30. Notez le « s » dans « hostel ». Cette petite lettre insignifiante (c'est vrai, qui se soucierait d'un « s » qui traine là, tout seul?) a finalement une importance capitale car un « hostel » est pas mal différent d'un « hotel ». Vous savez tous ce qu,est un hotel. Pour vous donner un aperçu de ce qu'est un hostel (dumoins le White house Hostel de NYC), prenez 2 lits simples, serrez-les, collez un mur à la tete et de chaque coté du lit et mettez un 4 mur à 3 pieds des pieds (1 mètre pour les européens). Par « murs » on entend du plywood ½ (contreplaqué) de 7 pieds (2 mètres) de haut. Le plafond est en treillis en bois traité. Voilà une bonne description de ce que peut etre une chambre dans un hostel. Et bien entendu, les toilettes et les douches sont dans le corridor, communes pour une vingtaine de chambres. Mais pour 70$ la nuit en plein centre de l'une des villes les plus iconographique sur Terre, c'est plutot bien!


Par la suite, retour dans le métro en direction de Times Square, la salle d'exposition par excellence de nos sociétés de consommation, car cette place ne peut se voir autrement que de nuit. Et la lumière fut! Que l'on aime NYC ou pas, il y a tout de meme dans cette ville quelquechose que l'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le Monde (d'ailleurs, nous nous sommes dévoués pour faire ce voyage afin de s'en assurer!).


Hier, promenade dans les quartiers chinois et italien de NYC. Achat de quelques « bébelles » oubliées, dont une prise pour les casques de Ipod.
En PM, prise des bagages à l'hostel et train pour l'aéroport. À l'aéroport, prise du « sky train » pour rejoindre le terminal. Et là, suprise... plus de carte VISA! Elle est tout simplement restée chez le chinois ou nous avons acheté notre prise pour casques... Youpi. Nous décollons dans 3 heures pour 11 mois autour du Monde et plus de carte de crédit! Quelques minutes après, le service des cartes était appelé et une nouvelle carte me sera livrée d'ici 3 à 5 jour en Afrique du Sud. OUF!

Maintenant, à nous Francfort et ses fameuses saucisses. Nous y serons après 6h30 de vol.

Le depart


Des arbres... des lacs... de belles demeurres victoriennes... un héron suvolant un étendue d'eau... des forets qui semblent déjà vouloir se parer de leur robe d'automne... c'est donc depuis les buccoliques paysages de l'état de New-York que notre train traverse actuellement que je prends le temps de rédiger le premier post de notre voyage.

Tiens, dans mes oreilles, mon Ipod joue « si j'avais les ailes d'un ange », de Robert Charlebois. Il me semble que ça sonne bien pour vous écrire. Espérons juste avoir plus de gasoline que lui pour compléter notre voyage!

Dans un précédent post, il me semble avoir utilisé le mot « marathon » pour décrire notre emploi du temps au cours des dernères semaines. Aujourd'hui, je pense que le mot « Iron Man » (qui est un super marathon dont la distance de chaque preuve est le triple d'un marathon régulier!) serait plus approprié... En résumé, les dernières journées ont commencé relativement tot (environ 7 heures du matin) et se sont terminées plutot tard (entre 1h et 3h du matin). Mais l'essentiel est que nous ayons presque complété notre liste de choses à faire. Je tiens cependant que cela n'aurait été possible sans l'aide des nombreuses personnes qui nous ont donnéun coup de main pour réussir l'audacieux pari de compléter le tout avant ce matin 9h35, heure de départ de notre train.

Notre chauffeur personnel (merci Jean-Marie!) est donc venu nous chercher ce matin pour nous accompagner à la gare ou nous attendait un bon chocolat chaud (merci Francine!). Ils nous ont meme accompagné jusque sur le quai du train (ce qui est exceptionnel et a nécessité l'autorisation du chef de train car à Montréal, les visiteurs n'ont pas accès au train, comme à l'aéroport). Je soupconne le versement d'un pot-de-vin pour avoir droit à ce privilège!

Nous sommes donc actuellement en route cers New-York, cette grosse pomme qui fait tant rever. Pour nous, cette fois-ci, elle sera surtout l'endroit d'ou nous décollerons demain. Mais j'ai bien hate de voir les yeux de Sylvie pour qui ce sera une première venue en sol new-yorkais :)

Certaines personnes nous ont prédit que nous oublierions évidemment des choses en quittant la maison. Cela était inévitable. Ce qui me surprend, c'est que c'est rarement quand on les cherche qu'on s'apercoit qu'on les a oubliées. C'est généralement quelques minutes après que l'avion n'ait décollé ou que le train ne se soit ébranlé. Nous n'avons pas échappé a la règle. Le bilan est (pour l'instant) très acceptable. Le lecteur Mp3/radio FM de Sylvie sur lequel nous avions copié ses disques préférés ainsi que ses écouteurs. L'autre chose que nous avons oublié, c'est notre guide de voyage « lonely planet »... sur l'Afrique (ou nous serons dans 72 heures!) et que j'avais planifié de lire dans le train pour faire passer le temps (ceci dit, vous y gagenz au change car vous avez à la place notre premier post de voyage!). La journée de demain, qui devait en etre une de visite de la vile, en sera également une de magasinage de guide de voyage et d'une mini radio FM...
Bon, le train est encore arreté. Pour celles et ceux qui veulent se faire conduire usqu'à NYC, vous avez 2 options: la boite à sardines qu'est l'autobus et prendre un peu plus de 6 heures pour vous rendre à destination ou bien l'escargot qu'est le train dans lequel vous pouvez vous déplacer un petit peu drant les 11 heures de trajet. Mais vu que les places dans le train (qui est plein) sont presque moins spacieuses que celles de l'autobus, nous roulerons peut-etre avec moins de monde lors de notre prochain saut jusqu'à NYC. Dommage pour ce mode de transport qui devrait etre tellement plus effiace que l'autobus. On a encore du chemin à faire... le train et nous!

Avant de vous laisser, je tenais à souligner un point qui nous a beaucoup touchés depuis l'annonce de notre projet il y a environ 3 mois. En effet, nous n'avons reçu et ne recevons encore aujourd'hui que des messages d'encouragements de la part de vous toutes et tous. Que ce soient les courriels, les appels téléphoniques, les visites (certains ont fait plus de 600km pour venir luncher avec nous avant notre départ!) ou bien encore toutes les propositions d'aide durant notre absence, nous vous sommes très reconnaissants d'autant de support. C'est la raison pour laquelle nous allons nous efforcer de vous tenir informés régulièrement par le biais de ce blog qui sera notre fil d'Ariane électronique.

Enfin, pour celles et ceux qui sont relativement familiers avec un ordinateur, vous savez certainement que vous pouvez vous inscrire afin de recevoir un avis à haque fois que nous déposerons un nouveau message sur le blog. De plus, en bas de chaque message se trouve une petite enveloppe « envoyer un commentaire ». Cette fonction vous permettra de laisser un message suite à ce post que vous venez de lire.

Tiens, Sylvie vient de se réveiller. Je vous laisse à vos affaires en vous disant à bientot.

lundi 11 août 2008

Laaaaaaaaaaast caaaaaaaaaaaaaaaaaall!


Celles et ceux qui ont déjà fréquenté un bar seront assez familiers avec cette expression ("last call") qui est le dernier appel fait par le barman avant qu'il ne ferme son terrain de jeu qu'est le comptoir. Il est alors temps pour les retardataires d'aller se remplir un dernier verre avant de rentrer chez eux (accompagnés, bien évidemment!).
Pour nous , ce cri qui précède généralement une certaine cohue de dernière minute prend aujourd'hui tout son sens. En effet, dans 7 jours exactement, a la même heure, nous serons en vue des cotes européennes. La destination de notre vol sera Francfort ou nous passerons quelques heures en attente de notre prochain vol pour Jo'burg. Dans 7 jours, notre grande aventure aura débuté. Dans 7 jours, nous aurons commencé a remplir notre album photo (oui oui, le voyage commence des dimanche matin sur le quai de la gare de Montréal!). Dans 7 jours, nous aurons assurément les yeux peins d'eau en pensant a toutes les choses que nous allons découvrir ensemble. Dans 7 jours, nous nous dirons certainement que nous avons pris une excellente décision lorsque nous nous sommes avoués que nous allions partir 11 mois atour du Monde... Vous comprendrez donc que nous soyons désormais en mode "rush" pour compléter notre "to do list" d'ici a vendredi (désolé les francophones francophiles mais les anglicismes permettent une certaine efficience dans l'écriture d'un blog en minimisant les nombre de lettres a "pitonner"!). C'est donc la notre "last call" a nous...

A celles et ceux qui remarqueront l'absence de certains accents (sur des "a" particulièrement), sachez que nous partons avec un ordinateur (pour vous tenir informés de l'avancement de notre voyage par exemple) mais que nous avons un clavier américain (et oui, personne n'est parfait!). Après avoir installé quelques affaires, j'ai finalement réussi a retrouver certains de ces accents, mais il m'en manque encore. Si nous avons des connexions wi-fi gratuites dans les aéroports ou nous risquons de passer bien du temps (les escales pouvant être très longues), je ferai de petites recherches additionnelles sur le web pour trouver les accents manquants... D'ici la, votre indulgence devra être de mise...

Vendredi soir, pour notre pot de départ au St-Sulpice, nombre de personnes ont fait le déplacement pour venir partager avec nous un dernier verre avant juin 2009. Plusieurs autres n'ont pu être présentes mais nous ont exprimé tout plein de bonnes choses pour notre périple. Nous avons même eu droit a la livraison d'un courriel envoyé directement au St-Sulpice et apporté durant la soiréepar le gérant en personne (merci Franck!). Toujours est-il que nous sommes profondément touchés par tous vos gestes d'encouragement et presque étonnés par le nombre de personnes qui embarquent dans notre aventure. Alors a toutes et a tous, un merci du fond du cœur pour tous ces témoignages chaleureux et riches en émotions. D'ailleurs, le principe d'un blog est que les lecteurs expriment ce qu'ils ressentent ou toute autre chose qui leur passe par la tête après avoir lu un message (ou "post"). N'hésitez donc pas a nous répondre en tous temps en cliquant sur la petite enveloppe qui se trouve a la fin de chaque message que nous écrivons.

Plusieurs personnes nous ont questionné sur ce que l'on va emporter avec nous en voyage. Quel équipement? Quel médicaments? Quels vêtements? Une valise ou un sac a dos? Quel équipement électronique? etc.
Afin d'essayer de répondre le mieux possible a ces questions, nous ferons un article consacré a ces questions. D'ailleurs, aujourd'hui (ce soir), c'est la première rencontre officielle entre nos sacs a dos et (une partie de) l'équipement qu'ils vont être amenés a transporter. Nous vous avons pris une photo de ce moment intéressant (photo ci-haut). Vous remarquererz que les sacs de couchage se sont immédiatement rapprochés des oreillers alors que les matelas de sol ont entrepris de séduire les "sacs a viande". L'anti moustique (96% de DEET, je t'ai écouté Jeannot!) se tient tranquille entre les gourdes d'hydratation et les adapteurs de prises de courant, le tout sous le regard amusé des bouchons d'oreilles et des serviettes de bain. Les sacs a dos regardent le tout de haut et contemplent les premières réactions de leur futur contenu. Bref, des heures de plaisir en perspective! Et dire qu'il va falloir ajouter les vêtements, les médicaments, les trousses de toilette, les chaussures, le équipement électroniques, la paperasse, etc. Je vous l'ai dit, c'est une première étape. La 2e consistera a prioriser le nécessaire et a oublier tout le reste!

Bon, il est 0h45 et nous avons du travail demain (du travail? Ah oui, c'est vrai... on n'a jamais vraiment fini le travail tant qu'on n'est pas partis!). Alors nous vous laissons en vous disant "a plus tard cette semaine".


Marius et Sylvie...

lundi 4 août 2008

Les auberges, c'est tout un monde!

4 août, 19h30

18 - 4 = 14... Eh oui, ce sont bien 14 jours qui nous séparent désormais de la première étape de notre voyage. À la même heure dans exactement 2 semaines, nous serons au dessus de l'Atlantique en direction de l'Afrique du sud. Cela signifie donc que d'ici les 2 prochaines semaines , nous devrons avoir complété nos préparatifs ce qui , comme vous pouvez l'imaginer, comble une bonne partie de nos journées!

Nous savonc maintenant quand nous quitterons Montréal. Le premier moyen de locomotion de notre voyage sera le train qui nous amènera dimanche 17 août de Montréal jusqu'à New-York. Une belle façon de commencer notre périple tranquillement. Et passer notre dernière nuit en sol nord américain à New-York est en quelques sortes une bonne façon de profiter une dernière fois des excès et de la décadence du libéralisme qui régit nos sociétés avant d'aller partager plusieurs mois durant la dureté de la vie dans certains des pays les plus pauvres qu'abrite notre petite planète bleue. De Times-Square à Soweto... décadent, en effet...

Hier, après avoir enfourché nos vélos quelques heures pour aller faire faire nos permis de conduire internationaux, nos avons été accompagnés chez MEC (Moutain Equipment Coop qui est une coopértive de plein air et qui dispose d'un arsenal plutôt impressionnant pour les sportifs et autres voyageurs de tout accabis) par nos amis Gary et Stéphanie qui ont eu la patience de nous observer choisir entre une gourde poche d'hydratation de 2 litres et une autre de 3 litres, entre un T-shirt à manches longues vert ou un T-shirt à manches longues orange... Bref: merci de votre patience!

Mais un des points marquants pour moi a été l'achat de nos cartes d'auberge de jeunesse. En effet, comme vous le savez certainement, cette association (eh oui, les auberges de jeunsse sont une association) a pour moi une saveur toute particulière du fait que je suis (presque) né dans une auberge de jeunesse et que j'y ai habité pas loin de 23 ans... Vous comprendrez alors toute l'émotion qui a été mienne de compléter nos cartes de membre. 23 ans à accueillir chez soi des personnes de toutes les cultures, de tous les pays, de toutes les couleurs, de toutes les croyances, et me dire que dans moins de 14 jours, c'est nous qui allons être accueillis dans des auberges de jeunesse de pays aux cultures et croyance très différentes des nôtres. En quelque sorte, nous allons rendre visite à toutes ces personnes qui ont bercé ma jeunesse avec leurs histoires toutes plus extraordinaires les unes des autres. Après avoir tant appris à l'école du Monde, nous sommes enfin prêts à en être ses modestes citoyens.

14 jours... C'est drôle, peut-être inquiétant aussi, mais nous avons vraiment du mal à réaliser l'imminence de notre départ. Qu'à cela ne tienne. Mon petit doigt me dit que nous allons faire nos sacs à dos dans la nuit précédent notre départ... comme d'habitude!

Bon, il est tard. L'heure de manger est presque arrivée et nous n'avons pas pris l'apéro. On va quand même essayer de profiter jusqu'à notre départ de certains avantages que la vie nous offre ici !

@+