dimanche 26 octobre 2008

08-10-21 Mumbai


3h45 du matin: notre avion se pose ses roues sur le tarmac de l'aéroport de Mumbai, petite bourglade de... 15 millions d'habitants, soit 25% que Paris et sa grande banlieue, 5 fois plus que Montréal et sa grande banlieue, 2 fois plus que le Québec au complet ou bien encore près de la moitié du Canada. Et pour vous donner un ordre d'idée de la croissance à venir dans cette mégalopole, on annonce que Mumbai sera en 2020 la 2e plus grande ville au Monde avec pas moins de 30 millions d'habitants... soit la populaion actuelle du Canada dans une ville!

4h30: nos bagages sont récupérés, l'immigration et les douanes sont passées et nous voilà près de la sortie. Une petite apréhension que j'avais en arrivant à 4h15 du matin était que nous arrivions dans un aéroport désert, ce qui n'est pas très rassurant en terre aussi inconnue que l'Inde. Mais à ma grande surprise, devant la porte de sortie de l'aéroport, se trouvaient des centaines de personnes qui en attendaient d'autres. Une marée humaine à 4h15 du matin. Ça augure bien! Mai nous n'étions pas le seul vol à arriver aussi matinalement. En fait, l'activité est ici 24h/24. Cela est nécessair pour etre capable de répondre à la demande faramineuse de déplacements de plus d'un milliard d'habitants et de plusieurs dizaines de millions de touristes. Bievenus en Inde!

Mon autre crainte concernait notre première nuit. En effet, arriver si tot en ville ne facilite généralement pas les choses pour trouver un hotel. On nous chargera certainement au gros prix le bout de nuit qui reste (si on trouve un lit de disponible), ou alors nous devrons attendre midi ou 14h00 pour faire notre check-in, heure jusqu'à laquelle nous devrons patienter (certainement endormis) sur une chaise ou bien pareterre dans la réception de l'établissement. Encore fallait-il se endre jusqu'en ville (l'aéroport est en pleine ville, mais à 30 kilomètres du quartier le plus intéressant pour rester: Colaba.

La meilleur option à cette heure là est le taxi. Sylvie sort donc de l'aéroport pour aller retirer nos premières roupies. Mais là, O surprise, le guichet est vide. Heureusement, quelques images vertes de l'oncle Sam changées à l'un des nombreux bureaux de change ouverts nous sauveront la mise. On paye alors à un comptoir à l'intérieur de l'aéroport ou on nous remet un numéro de taxi. Puis nous devons sortir avec nos sacs et trouver notre taxi. Mais là, surprise. Ils sont tous constitués de la meme auto (une espèce d'auto faite de can de coca-cola, mue par un moteur de mobylette, et peinte en noir et jaune!). Il nous faut alors retrouver le notre. Heurusement, ils ont eu la génial idée de peindre le numéro en petit sur l'aile de l'auto. Nous trouvons sans trop de mal le notre et donnons notre adresse au chauffeur. Un vieux Monsieur moustachu qui baragouine 2 mots ½ d'un anglais incompréhensible hoche de la tete. Nous mettons nos sacs dans un coffre qui ne ferme pas et embarquons dans la boite de conserve ambulante.

Il est 5h15 et nous roulons pour la première fois en Inde. Nous découvrons alors avec une certaine stupeur l'amour que porte notre chauffeur à son klaxon. Il appuie constamment dessus. Sans arret. Meme lorsqu'il n'y pas d'autre auto à proximité. Pour un rien bien souvent. Une alternance incessante de « Tut... Tut...Tuuuuuuuuut... Tut-tut... TTTTTTTUUUUUUUUUTTTTTTTTTTT... ». Les véhicules sont déjà nombreux sur la route. Des autos et des motos qui elles aussi abusent de leur bruyant accessoire qu'est leur klaxon. Mais aussi des piétons. Des charettes. Des animaux. Nous traversons la ville qui se réveille. Principalement des habitation de personnes démunies à en juger par l'état de délabrement des infrastructures qui sont plus souvent des morceaux de toles et de bois que desinstallations en dur. C'est également notre premier contact avec les odeurs indiennes. Non seulement celle du diesel qui nous remplit les narines, mais également celles moins catholiques des eaux usées qui croupissent ça et là ou des immondices qui jonchent le sol. On en reparlera plus tard, mais la poubelle est quasi-inexistante ici. La poubelle, c'est parterre!

6h00 du matin: nous arrivons sur « marine drive », une sorte de « promenade des anglais » deplusieurs kilomètres qui borde une magnifique baie donnant sur l'Océan indien et le long de laquelle des dizaines de personnes font déjà leur footing matinal. Le soleil se lève en arrière de la ville et nous approchons de Colaba. La circulation se fait plus dense aussi. Cependant, nous nous assurons de nouveau que notre chauffeur sait bien ou il s'an va. Mais sa réponse évasive nous laisse conmprendre que non. En fait, en Inde, les chauffeurs ont une entente avec des hotels qui leurs remettent une commission en échange de tous touristes qu'ils leurs apportent. Par conséquent, il est très fréquent qu'un chauffeur ne vous amène non pas à l'adresse demandée mais tout simplement en avant de l'hotel qui lui offre une commission, avec l'espoir que vous y prendrez une chambre. Cependant, la commission de 20% à 30% est bien évidemment à la charge du touriste (à son insu) qui se trouve bien chanceux que le chauffeur l'ait amené si rapidement à un hotel! C'est pourquoi la combine est de demander au chauffeur de vous déposer à une intersection (proche de 'hotel que vous convoitz) plutot qu'à un hotel en particulier, ou il y a peu de chances qu'il vous amène! Dans notre cas, puisque le chauffeur semblait hésitant sur l'endroit ou nous déposer, nous lui avons demandé de nous déposer en avant du Taj Mahal Palace (qui n'a rien à voir avec le Taj Mahal d'Agra), hotel le plus prestigieux d'Inde, qui fait face à la baie du port de Mumbai et à la porte d'Inde (sorte d'arc de triomphe souhaitant la binvenue aux navigateurs). Et c'est épuisés, mais devant le soleil qui se levait sur la baie, que nous avons découvert Mumbai pour la première fois.

6h15: c'est paré de nos sacs à dos que nous nous sommes mis en quete d'un lit ou dormir un peu. Quelques centaines de mètres plus loin se trouvait notre première option (merci le guide du routard!). Il était complet, mais nus suggéraune guesthouse dans la ruelle d'en arrière. Nous nous y rendimes. Au 5e étage (avec ascenseur!) se trouvait en effet une guesthouse. En arrivant, le veilleur de nuit se réveilla et nous ouvrit la grille. En lui demandant s'il avait de la disponibilité pour le soir, il nous confirma que oui et nous donna immédiatement les clés de la chambre. Nous allions pouvoir dormir. Enfin!
La chambre était constituée d'un cubicule de 2m10 x 2m10 au milieu de l'étage, fait de cloison ne montant pas jusqu'au plafond. 2 ventilateurs assuraient un peu de circulation de l'air. Simple, mais parfait quand on veut dormir! Et un fois nos bouchons d'oreilles enfoncés et notre masque sur les yeux, ce ne fut qu'une qustion de secondes avant que nous ne tombions dans les bras de Morphée.

Réveil en début d'après-midi. Super, on a presque récupéré notre nuit. La première chose au programme est de régler mes petits soucis de santé. Nous quittons la chambre pour trouver une connexion Internet. Il nous faut d'abord appeler l'assurance pour connaître la marche à suivre, puis trouver un médecin pour une consultation. La première étape est rapidement complétée. Pour la seconde, nous finirons finalement au « Mumbai Hospital », quelques minutes en taxi. Un accueuil courtois, des indications faciles à obtenir et on me dirige vers le bureau d'un médecin, Dr Wagle, devant lequel quelques personnes attendent dans le corridor. Sa secrétaire me fait assoir et un quinzaine de minutes plus tard, elle me fait signe d'entrer (je pense en me faisant passer en avant des autres personnes...). Je rencontre donc le médecin. Son bureau est tout ce qu'il y a de plus normal. Un bureau, une table d'examen, 2 chaises. Devant lui, un laptop. Il me pose les questions d'usage et je lui explique les symptomes, la médication suivie, etc. Il prend ses notes sur une palette graphique qui transmet son diagnostic directement dans son ordinateur. La consultation qui suivit confirma mon auto-diagnostic: angine. Il me prescrit tout de meme une analyse de sang pour confirmer l'absence de malaria. Il me faudra revnir le voir demain avec les résultats pour confirmer les résultatsdu test. 15 minutes après, j'étais sorti de son bureau, la consultation était réglée (avec facture) et nous nous dirigions vers la pathologie pour faire la prise de sang. On ouvrit mon dossier et je n'eus pas à attendre plus de 15 minutes avant que mon tour arriva. Je dois cependant avouer que, comme Sylvie me le rappela gentiment, un petit doute légitime me traversa l'esprit relativement à la stérilité des équipements utilisés. Comme je l'ai déjà mentionné, nous découvrons toujours une culture avec les prémices que notre société a bien voulu nous inculquer. Et pour ce qui est de l'Inde, avouons que mis à part les palaces, les sarees et les samosas, l'image que notre société en propage concerne plus l'exploitation des enfants, la pauvreté et l'insalubrité. Par conséquent, il était normal qu'à quelques secondes de me faire fair une prise de sang, mon subconscient s'active en me rappelant d'etre vigilant... On appela mon nom. On me conduisit dans un salle de prélèvement. On m'allongea sur une table d'examen. En relevant ma manche, mon oeil parcourait la table en acier inoxydable pour y trouver les aiguilles, ce qui est un paradoxe lorsqu'on connait mon anamour pour cette instrument de soins! L'infirmier me passa le garot et chercha la veine. À ce moment là, il plongea sa mais dans la boite contenant le aiguilles et m'en présenta quelques unes en me disant « this is only new stuff, don't worry ». Effectivement, toutes les aiguilles étaient scellées. Avait-il détecté mon inquiétude? Était-il habitué à piquer des touristes? Était-ce une consigne systématique afin de rassurer les patients sur l'amélioration de la qualité des soins prodigués? Je n'en sais rien. Toujours est-il qu'il ouvrit l'aiguille sous me yeux et effectua son prélèvement.

Ah, merci à vous (Marc et Marc, Denis, Jean, Sylvie, Harold, Nathalie, François et bien d'autres) de me poser cette question qui, a priori, doit-etre dans toutes les tetes: était-ce propre? Eh bien je dois vous dire qu'avant d'entrer à l'hopital, toujours par rapport aux images parfois préconçues que nous avons des choses, je m'attendais au pire. Mais ce fut pour moi une très agréable surprise de constater l'étonnante propreté qui régnait dans cet hopital. À titre de comparaison, mais sans donner de noms, je vous dirais que j,aurais pu etre dans bien des établissements de chez nous au Québec. Et que de mon point de vue, la qualité de l'entretien était dans ce cas précis bien meilleure que dans nombre d'établissements de notre belle province. Alors gare à toutes celles et ceux qui auront la facilité et l'inconscience de dire que nos hopitaux au Québec devraient etre plus propres car nous n'y sommes pas en Inde. Il faudrait tout d'abord qu'ils ou elles sachet de quoi ils ou elles parlent. Je crois que pour certaines situations, on pourrait meme envisager de la délocalisation de travailleurs indiens! Hihihi... j'en ris dans ma barbe, mais elle était facile.

Après cette visite à l'hopital qui ne dura pas plus d'une heure, nous sommes allés marcher dans les rues avisinantes jusqu'à l'office de tourisme Indien, sorte de mégaoffice de tourisme géré par le ministère du tourisme et qui regroupe une foule d'information relative à l'ensemble de l'Inde. Et puisqu.il fermait, nous avons décider d'y retourner le lendemain. Nous sommes ensuite rentrés dans notre quartier pour y manger quelques mets indiens, avec les mains, et passer une bonne nuit de sommeil. Cependant, sur ce dernier point, il faut que nous vous expliquions un point de la culture indienne. Comme mentionné précédemment, plus d'un miliard 200 millions de personnes (1 200 000 000) vivent en Inde. La densité de population fait en sorte que l'espace vital n'ait pas la meme signification que chez nous. Le respect de celui d'autrui non plus. C'est pourquoi les gens ne se soucient généralement pas de savoir si ils font trop de bruit ou si ce qu'il font vous dérange. Il font ce qu'ils ont le goût de faire, comme ils ont le goût de le faire. En pleine nuit, cela se traduit donc par une personne qui en appelle une autre à pleine voix, une télévision dont on hausse le volume parcequ'on aime la musique qui y passe, par des sonneries de cellulaire toutes plus fortes et plus étonnantes le unes que les autres. Puis il y a les crachats. Pas agréable mais tellement ancrés dans la culture. Tout le monde crache. Avec le bruit qui va avec. Pas toujours agréable, mais c'est culturel. Il nous faudra donc nous y faire! Par conséquent, le sommeil fut parfois « dérangé », mais à 600 roupies la nuit (eq. 18$ cad. ou 12 euros) à Mumbai, on se plaindra pas car l'hébergemet et ici le plus cher d'Inde.

Mardi, petit déjeuner en prenant des plats au hasard sur le menu. Toujours une surprise, mais pas toujours à notre gout. Puis direction office de tourisme ou on nous donne une foule d'informations super utiles. En dessous se trouve le guichet de réservation des billets de train ou nous nous dirigeons ensuite pour nous rendre à Udaipur. Mais l'agente au bureau de tourisme nous avait prévenus. Difficile d'avoir une palce dans les trains qui sont souvent pleins, surtout en période de vacances comme nous sommes présentement. D'autant plus que le places pour les touristes étrangers sont en nombre limité. Une agente de réservation plutot qui a du abuser de cocaine ou de red-bull nous confirme que notre premier choix est complet pour plus d'un mois! La seule disponibilité est dans un train pour Abu-Road d'ou nous pourrons aller visiter Mount-Abu ou prendre un bus pour Udaipur. Autre détail d'importance: seulement des places en 2e. Pas grave, on prend!

Une fois nos billets en poche, nous partons nous promener dans le rues interminables de Mumbai, par une chaleur toute aussi torride qu'accablante (il fait 35 degrés avec 80% d'humidité!). Nous longeons un immense parc, tout en longueur, qui est aussi le terrain de partique d'un club de cricket. Puis nous nous dirigeons vers le world Trade Center, au sud de la ville. C'est une sorte de centre d'achat plutot désert ou se trouve les bureux d'informations d'autres états de l'Inde. En fin d'après-midi, je saute dans un taxi pour l'hopital. J'y récupère les résultats d'analyse que je présente ensuite au médecin. Tout est correct. Pas de malaria, juste une mauvaise angine. Des gargarismes avec de l'eau et du sel puis avec de la listerine en viendront rapidement à bout. Le soir, repas plus « occidental » avec une assiette de pates dans un petit retaurant.

Mercredi, départ en milieu de matinée pour « Malabar Hill », sorte de petite colline au bout de la baie que longe Marine Drive. C'est également un quartier plus huppé de mumbai. Nous y visitons un temple Jain, religion proche de l'hindouisme mais comportant cependant des différences importantes avec celle-ci. Nous nous déchaussons pour y entrer. Nous arrivons juste à la fin d'une cérémonie et l'instensité y est encore palpable. Les discipes sont en pleine effervescence. Des disiples se chargent de dévetir une statue de boudha recouverte d'une armure. Ils lavent la statue selon un rituel bien rodé puis l'habillent d'une nouvelle parure sertie de pierres et la couronnent enfin de colliers de fleurs. Les odeurs d'encens sont omniprésentes. Un jeune homme nous fait visiter les lieux et nous raconte les millions de Dieux de l'hindouisme, les 24 qu'ils prient, les pratiques, la non-vilence, les successions de vies et les renaissances, l'accession au zénith (nirvana), etc. Passionnant. Puis nous sommes allés nous promener dans les jarins suspendus, qui sont en fait les jardins qui recouvrent les réservoir de la ville. On y a une très belle vue sur la baie. Puis nous sommes redescendus marcher le long de Marine Drive, sous un soleil de plomb. Une petite glace fut la bienvenue! Puis nous sommes rentrés à Colaba ou nous avons mangé dans un restaurant Moghol. Leur spécialité étant le mouton, c'est de ce plat appreté de différentes façons que nous nous régalés.



Jeudi, nous avons planifié de nous lever « tot » et d'aller visiter les grottes d'elephanta, situées sur une ile dans la baie de Mumbai, à une heure de bateau. À 9h30, nous embarquons au pied de la porte d'Inde et voguons paisiblement au travers des centaines de bateaux qui circulent dans la baie. L'air de la Mer est un véritable beaume pour le corps. Sur l'ile, nous visitons donc ces grottes perchées dans la montagne. Elles ont été creuseés il y plusieurs centaines d'années. De monnumentales représentations de dieux hindous y ont été sculptées dans la roche. Tous simplement grandiose. En après-midi, retour en vile pour la visite du « musée de l'ex-Prince de Galles » qui regroupe, dans une batisse somptueuse, plusieurs galeries d'oeuvres aux origines hindoues et tibétaines. En fin d'après-midi, nous sommes allés siroter un Coke sur Marine drive, comme des millier de personnes, assis face à la mer dans laquelle s'est enfoncé le soleil couchant. Puis nous avons été manger dans un petit resto musulman, ou à la fin du repas les serveurs avaient la facheuse habitude de se planter derriere les clients étrangers pour voir si ils leur laisseraient un poureboire. Pratique très désagréable qui ne donne pas le goût d'en laisser!

Vendredi, nous avons commencé avec la gare CST, la plus grande gare de Mumbai avec ses 30 quais. Il faut savoir que Mumbai ne possède pas de métro, mais des lignes de bus et de train très efficaces. Ces derniers sont très fréquentés. On compte à Mumbai pas moins de 2000 trains par jour et qui transportent plus de 5 millions de passagers! De quoi faire palir toute les compagnies ferroviaires du monde. Ensuite, nous nous sommes dirigés vers le marché de Crawford et ses 72000 mètres carrés (72 hectares!) d'étals en tous genres: fruits et légumes, tissus, électronique, poisson, viande (dans lequel, avec 35 degrés à l'ombre et une odeur pestinentielle, nous n'avons pas pu rentrer), etc. Nous en avons profité pour faire réparer un de nos sacs à dos dont nous avions brisé une boucle ventrale (très importante). Nulle part en Afrique nous n'avons pu le faire réparer (personne ne vendant cette pièce). Ici, du coté des vendeurs de bagages, se trouvent des réparateurs (cordonniers) assis sur le trottoir. C'est l'endroit ou venir pour faire réparer tout bagage brisé. On y touve toutes les pièces détachées car ici, la théorie de Lavoisier est religion (i.e. « rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »). Ou plutot tout se recycle. En montrant le sac à dos et la pièce manquante, le cordonnier de trottoir fouilla dans un petit sac en nylon et en sortit... la bonne boucle! Il ne lui suffit alors que de 5 minutes pour la poser et refaire les coutures nécessaires. Le tout pour à peine plus de 2$ (ce qui doit en plus etre un prix « touriste »)! Après cette bonne novelle, nous avons pris un autre bus pour le « Centre Nerhu », du nom du premier premier ministre de l'Inde indépendante après le départ des anglais en 1947. Une exposition lui est consacrée, ainsi qu'au Mathma Gandhi, sage parmi les sage, instigateur de la révolution non-violente, pensée à laquelle adhére encore aujourd'hui la majorité des hindous. On y trouve enfin un historique de l'indépendance de la plus grande démocratie au Monde. Puis retour à l'hotel vers 18h30 pour récupérer nos sacs, car notre train pour Abu-Road part à 21h00 de la gare Bandra Terminus, qui est proche de l'aéroport. Une fois nos sacs sur le dos, nous prenons un taxi pour la gare. Comme à bien des occasions, le chauffeur, une foir arrivés à destination, essaie de nous demander un montant plus élevé que le montant à réellement à payer, ce que nous refusons catégoriquement, et il accepte finalement le bon montant. Il faut savoir que les taxis sont ici munis d'un compteur. Une fois à destination, il faut prendre le chiffre indiqué sur le compteur (ex: 1.50) et se référer à une charte de tarif qui indique le montant à payer pour 1.50. Le tarif sera alors 20 roupies. Mais les chauffeurs, misant certainement sur l'incrédulité de nombreux touristes, s'essayent souvent avec 30, 40 ou 50 roupies, nonobstant la marque au compteur. Il arrive meme que le chauffeur refuse de mettre le compteur en marche pour une course. Auquel cas nous descendons du taxi et en prenons un autre!

Toujours est-il qu'il est 20h00 et nous rentrons à la gare de Church Gate. Dans une heure, notre train part de Bandra Terminus. Nous entrons donc dans la gare pour prendre notre billet pour Bandra Station d'ou nous devrons prendre un rickshaw (ou tuk-tuk) jusqu'à Bandra Terminus. Nous sautons dans le pemier train pour Bandra. Une fois rendus, je demande à un controleur comment se rendre à Bandra Terminus. Il m'indique ou prendre les rickshaw. Et afin de ne pas payer le tarif touriste (que j'appelerai désormais TT pour des raisons pratiques!), je lui demande combien nous devrons payer chacun: 5 roupies. Nous traversons la passerelle qui enjambe les voies et arrivons aux rickshaws. On demande le prix. 10 roupies par personne. Évidemment! Devant notre refus renforcé par le fait que nous savons que c'est normalement 5 roupies, il acquiesce et nous fait monter. 2 passagers avec nos sacs à dos, c'est du sport. Mais ils ont 3 places en arrière (3 places orientales, pas occidentales!), et nous ajoute donc un autre passager avec sa valise. Puis en avant, le chauffeur rajoute 2 autres personnes qu'il déposera également à Bandra Terminus. Folklorique!

Après 5 minutes entassés, nous arrivons cependant à Bandra Terminus. La gare est plus une gare de fret qu'une gare de passagers. Sur le quai, des montagnes de paquets emballés dans des sacs de farine (toile de jute synthétique). Sur le quai, des centaines de personnes, évidemment. Un agent nous appelle et nous lui indiquons notre destination. Il nous indique le train sur le quai numéro 1. Noous avons les banquettes 57 et 58 dans le wagon S2. Le train est interminablement long. Nous longeons d'abord la classe la plus populaire. Des bancs en plastique dur sur lesquels s'entassent les gens, un peu comm du bétail dans une bétaillère. Impressionnant. Une chance qu'on ait pu avoir une couchette. Enfin, on verra quand meme la couchette avant de parler! Puis nous passons devant le wagon cuisine dans lequel on s'affaire déjà à préparer à manger. Nous trouvons finalement notre wagon et embarquons dans ce qui sera le début de notre prochain post!

À suivre...

08-10-16 De Dar Es Salaam à Mumbai


Après une semaine passée à visiter et revisiter Dar Es Salaam, nous avons finalement pu récupérer nos passeports auprès de l'Ambassade d'Inde. Nos visas en poche, nous pouvions alors aller confirmer notre vol pour Mumbai (Bombay). Ce sera comme prévu dimanch à 15h00.

Jeudimatin, levés aux aurores pour aller prendre notre autobus pour Arusha. a route est longue. Très longue. Une chance, lors de l'achat de nos billets, on nous a proposé de choisir nos sièges (!). Ceux d'en avant étaient disponibles. Alors nous les avons pris. Assis en arrière du conducteur, nous avons donc eu toute l'oisiveté d'admirer, en plus des paysages, sa conduite remarquable, avec son passage en force des dos d'anes (spécialité du pays), ses dépassements à l'aveugle (genre fin de cote sans aucune idée de ce qui s'en vient en arrière) ou bien encore ses virage à la corde (on se met sur a voie opposée pour raccourcir le virage... sans savoir si une auto, un bus, un camion ou une vache s'y trouve!).
Nous sommes également passés devant un symbole de la Tanzanie: le kilimanjaro et ses niges plus très éternelles (leur fonte complète est annoncée d'ici à 2020, ce qui veut dire que ce sera certainement fait vers 2012!). Cependant, le temps très couvert et le plafond nuageux très bas nous ont empeché de voir ce majestueux sommet culminant à plus de 5800 mètres d'altitude.
Malgré tout, comme à chaque fois, nous sommes arrivés à bon port à l'heure et en presque pleine forme. Au terminal, une horde de chauffeurs de taxi nous attendent de pied ferme. Leur combine est simple. Ils prennent votre sac à dos de la soute du bus (facile: les 2 sacs à dos qui sont là avec un unifolié appartiennent nécessairement aux 2 seuls blancs qui descendent d'un bus rempli d'africains!) et vous proposent de vous conduire en taxi. Je pense que rendus à cet état d'avancement de la situation, nombre de touristes ne se posent pas de questions et suivent tout bonnement le chauffeur. Ce dernier va alors tout faire pour les déposer non pas à l'hotel qu'ils voulaient initialement (générlement celui proposé dans le lonely planet ou le guide du routard!), mais plutot à celui avec lequel il a une ristourne pour tout client qu'il amène. Et le prix de la course de taxi est généralement lui aussi à la sauce touriste, soit largement plus élevé que la normale pour pareil service... Dans notre cas, nous avions la chance d'avoir eu un email de la part de Mélanie (la hollandaise avec qui nous avons passé une semaine) qui nous donnait tous les détails de ce meme trajet qu'elle avait fait tout juste une semaine auparavant, dont le nom d'un hotel propre et pas trop cher ainsi que... le prix de la course en taxi pour s'y rendre! Par conséquent, en descendant du bus, nous nous sommes rendus vers la soute à bagage et en voyant un chauffeur se préparant à prendre nos sacs, je me suis exprimé en lachant un grand « NON ». Nous avons pris nos biens, entourés d'une dizaine de chauffeurs incrédules, essayant tous de nous vendre leurs services. Nous avons alors demandé le prix de la course, dont le prix était miraculeusement passé de 1$ la semaine dernière à 2 $ cette semaine (on pourrait appeler ça une zimbabweinisation des prix!). Ils furent alors bien embetés lorsqu'on leur explica la fraicheur de nos infos qui faisaient état d'un prix de 1$ la course... Cependant, plutot que d'acquiescer à ce prix et faire 1$, ils ont préféré nous narguer en nous demandant si nous avions une idée de combien voute le litre d'essence (pas de chance pour celui-là, je venais de le regarder par curiosité quelques minutes auparavant et je lui ai donc onné le prix au cent près, ce qui le fit taire!) et en nous demandant avec un air très condescendant si nous avions seulement une idée d'ou se trouvait notre hotel et si nous savions comment y aller... Pas de problème pour ça: on a une langue et 2 jambes chacun. Ça devrait nous suffir! Nous sommes donc aller demander à un emplooyé du terminal ou se trouvait notre hotel. « A 5 minutes de marche, maximum. Vous descendez à droite et au bout à gauche sur la rue principale. Vous le verrez indiqué ». Wow, y'a pas plus facile! Et v'lan pour le chauffeur un peu trop sur de lui (s'cusez, mais ça fait parfois du bien de se dire qu'on est pas un autre touriste qui va cracher des dollars sans savoir pourquoi et engraisser la théorie selon laquelle tout se qui est blanc sur 2 pattes n'a pas de tete et paye sans questionner le prix annoncé. Payer 10 ou 20% de plus, ça peut aller. Mais payer parfois 300% de majoration par rapport au prix réel, c'est catégoriquement non).
Nous sommes donc partis à pied, nos sacs à dos au dos (drole à écrire ça!). Et moins de 5 minutes plus tard, nous étions en avant de notre hotel. Parfait car la nuit tombait et il ne nous fallait pas trainer dehors, les rues de Arusha semblant plutot malfamées une foit la noirceur arrivée...
En prenant notre chambre, nous réservons également notre transfert pour Nairobi le lendemain matin. Départ à 7h30. Le soir, nous mangeons à l'hotel. La nuit qui s'ensuivit fut pénible pour mois. Douleurs dans la gorge. Douleurs musculaires dans une épaule m'empechant de fermer l'oeil. Mais ça ne devrait pas durer.
Le lendemain matin, un minibus nous prend à 7h30 et nous conduit au terminal des navettes pour Nairobi. Les bagages vons voyager sur le toit (recouverts d'une toile) et il pleut. Nous revetons donc nos sacs à dos de leurs habits de pluie et nous installons à bord du véhicule. Nous prenons la route à 8h00, comme prévu. Sur la carte, nous avons environ 300km à faire. L'arrivée est prévue à 14h00. Mais 6h00 pour faire 300, ça fait tout juste 50km/h de moyenne, ce qui fait pas de sens car nous roulons à environ 80km/h. Ça doit etre à cause du passage de la frontière. On verra bien... Mais aussitôt sorts de la ville, les choses se dégradèrent, dumoins du coté de la route. La chaussée se transforma en champ de mines, avec d'énormes trous partout. C'est alors que la conduite devint de la danse! La vitesse s'en trouva donc considérablement réduite.
10h00: arrivés à la frontière. Passage au poste tanzanien pour la sortie de territoire puis traversée vers l'immigration kenyane. Là, le chuffeur nous demande si nous avon notre visa ou si nous devons le demander sur place. Nous l'avons et nous mettons donc en ligne. Si nous ne lavions pas, nous aurions alors du remplir un formulaire en vue de son obtention. Par curiosité, nous avons lu le formulaire. Les frais sont de 50$ US. Nous avons payé 72$ Cad à une période ou les 2 monnaies étaient presque à parité. Ce qui nous a fait réaliser qu'il ne semble pay y avoir de rège pour le prix des visas d'un meme pays. Sur place c'est 50$ et ailleurs le prix peut etre bien différent... Mais au Canada, on nous avait indiqué que nous ne pourrions pas l'obtenir sur place et quil nous le fallait AVANT notre départ... Maintenant je comprends mieux leur insistance è nous voir faire la demande auprès de leur ambassade plutot que sur place! Selon moi, on pourrait appeler ça de la désnformation, voire du racket.

30 minutes après etre arrivés à la frontière, nous en ressortions. Parfait. Mais l'enchantement ne fut que de courte durée lorsque nous avons découvert les routes kényanes. Après quelques kilomètres acceptables, l'enfer arriva. La route ne fut plus une route mais un chemin de terre. En effet, la route principale fait actuellement l'objet d'une réfection complète. Un chemin temporaire a été tracé parallèlement, en pleine végétation. Mais son entretien semble plutot aléatoire, malgré les milliers de véhicules qui l'empruntent chaque jours (autos, semi-remorques, autobus, etc.). Le chemin est donc une succession interminable de trous et bosses énormes et parsemées de roches. Et à 50km/h (ce qui est parfaitement fou!), la situation à l'intérieur des véhicules est absolument cahotique, avec des sauts indescriptibles des passagers, des bruits assourdissants de la mécanique du véhicule qui semble implorer qu'on l'achève plutot que de lui faire subir pareil suplice, de la poussière qui remplit les narines, les yeux, les oreilles et pénètre dans tous les interstices possibles et inimaginables (quelle merveilleuse idée d'avoir acheté des équipements weatherproof!). L'enfer je vous disais... pour environ 50 kilomètres.

Finalement, malgré un bruit apparu sur l'essieu arrière (étonnant!), nous avons rejoint Nairobi et sa circulation... comment dire... qui ne circule pas! Tout était bouché pour rentrer en ville, et ça nous a pris environ 1h00 pour rejoindre le terminal. Là, encore grace à nos informations reçues depuis la Hollande (merci Mélanie!), nous savions qu'un hotel se trouvait en face du terminal (qui n'est rien d'autre qu'un trottoir public!). De l'autre bord se trouvait effectivement lhotel mentionné. Une fois installés dans notre chambre, nous sommes allés marcher un peu (vous vous doutez bien de notre impatience à nous dégourdir les jambes!) et manger un morceau. Mais pour moi, faisant l'objet d'une faiblesse, ce fut une sortie de courte durée. Il me fallait aller me reposer... Le soir, repas rapide au resto en bas de l'hotel. La nuit fut à nouveau très peu agréable, avec douleurs, chaleur, etc. et cette gorge qui ne s'arrange pas. Au réveil, mon infirmière en herbe fila à la pharmacie acheter un thermomètre qui confirma de la fièvre. Super. Et demain, nous prenons l'avion pour l'Inde... pas très rassurant. Qui plus est, tomber malade durant un voyage en Afrique n'a jamais rien de très rassurant lorsqu'on sait toutes les affaires pas très catholiques qui trainent par ici. Mais prenant notre Malarone avec assiduité et les symptomes de la malaria n'étant pas tous réunis, je ne m'inquiète tout de meme pas trop. Je pense plus à une mauvaise angine qu'à autre chose. Mais faudrait pas que ça traine qund meme. Si demain c'est pas passé, on sort les antibiotiques!
Une fois de plus, la nuit fut pauvre en sommeil. Et le lendemain matin, le constat fut simple: la fièvre a augmenté (ça doit etre ça qu'on appelle la fièvre du samedi soir...) et le mal de gorge n'est toujours pas passé (les pastilles strepsil ne faisant pas d'effet). Et notre avion décolle dans quelques heures. On a meme pensé un instant annuler notrer vol pour aller consulter un médecin ici. Mais après une longue période de levé du corps et une bonne douche chaude, j'avais retrouvé assez d'énergie pour m'habiller et aller déjeuner (bon signe, non?), ce qui fut fait. Mon infirmière se tranforma alors en logisticienne en préparant nos sacs à dos, puis en sherpa en les transportant jusqu'en bas (3 étages sans ascenseur!). Il fut facile de trouver un taxi pour l'aéroport (il y a toujours un chaufferu plus malin que les autres qui regarde à l'intérieur des hotels en prévision des touristes qui le quittent avec leus bagages!).

L'arrivée à l'aéroport ne fut que formalité: enregistrement des bagages et attente de l'heure de départ!

Nous avons volé avec Qatar Airways, compagnie de l'Émirat arabe du meme nom. C'est une compagnie réputée pour l'extreme qualité des services qu'elle offre, au meme titre que Cathay Pacific ou Emirates pour ne citer que les plus connues. Cependant, c'est dans un airbus A320 que nous avons passé les 4h30 de vol qui séparent Nairobi de Doha (ou nous allions changer d'avion pour voler jusqu'à Mumbai). Pour les non initiés, sachez que l'A320 est un avion spécialement conçu pour les courtes distances (genre Montréal-Toronto ou Paris-Marseille), soit environ 1 à 2 heures de vol. Mais là, il me semlbe que l'appareil était quelque peu limite pour cette durée de vol. À titre d'exemple, il était configuré avec quelques sièges de 1ere classe en avant et une majorité de sièges en classe économique en arrière. Par conséquent, les toilettes d'en avant étaient réservées aux passagers de 1ere, alors que les quelques 220 autres passagers ont du se battre pour utiliser les 2 malheureuses toilettes se trouvant en arrière. Disons qu'il ne fallait pas etre pressé pour y aller. Et je vous raconte pas la soupe à la grimace que faisait la personne qui avait le siège à coté des toilettes! Qui plus est, nombre des passagers (qui anticipaient peut-etre la difficulté de prendre un verre une fois arrivés dans leur pays régi par des lois islamiques) ont trouvé intelligent de se lacher durant le vol et de faire baisser de façon plutot drastique le stock de bière, whisky, vodka et armagnac de l'avion, ce qui n'a aidé ni pour la quiétude du vol, ni pour la file d'attente des toilettes!

Malgré tout, nous sommes arrivés comme prévu à Doha, au Qatar, dans une des nations les plus riches au Monde (ils détiennent la majorité des ressources mondiales en gaz naturel...!). Nous avons atterri à une extrémité de l'aéroport et un bus nous a conduit au terminal de connexion (hub) situé à l'opposé. Il nous a fallu au moins 20 minutes pour y arriver. Ça vous donne une idée de la taille de l'aéroport. Rendus au terminal, un détail m'a fait réaliser l'importance que prennent les pays du golfe dans le trafic aérien. Comme dans tous les aéroports internationaux, vous avez les guichets de l'immigration alignés les uns à coté des autres ou doivent passer toutes les personnes entrant sur le territoire. Puis il y a une affiche qui indique « transit » ou « transert ». C'est par là que doivent passer les personnes qui prennent un autre vol pour une destination tierce en dehors du territoire (ce qui évitera aux passagers de passer inutilement l'immigration pour ressortir immédiatement du territoire!). Eh bien malgré l'arrivée simultannée de plusieurs centaines de passagers (nous étions loin d'etre le seul vol à arriver!), c'est la première fois que je vois les bureaux de l'immigration rester presque déserts et une file d'attente impressionnante pour les transferts. D'ailleurs, il y a presque plus de guichets pour les transferts que pour l'immigration! Cela prouve l'implantation fulgurante et sans limites des pays du golfe dans le transport aérien dans lequel ils ont trouvé une façon de plus d'investir leurs pétro-dollars en prévision d'une éventuelle pénuerie de leurs principales sources de revenu (les combustibles fossiles) dans les années à venir. Et quant on pense que le Qatar est imité par nombre d'autres émirats, les transporteurs « traitionnels » vont devoir etre créatifs. À titre d'exemple, Qatar Airways, compagnie fondée en 1997, possède déjà environ 80 avions. Et ils en ont plu de 200 en attente de livraison. Quans on dit que tout est plus grand dans les pays du golfe... y'a forcément un peu de vrai là dedans.

Après avois flané dans le gigantesque duty-free (ou un tirage permanent permet de gagner une BMW série 7 ou une Porshe Cayman S!), nous avons rejoint la porte d'embarquement de notre pochain vol (de 3h15) qui partait peu de temps après. Un autre bus nous fit rejoindre notre prochain avion. Et là, ce fut l'opposé de notre précédent monture. Nous allions voler dans un des avions les plus récents dans les airs: un boeing 777 qui sentait presque encore le neuf. Le vol n'a alors été que de trop courte durée pour jouer à tous les jeux disponibles sur le grand écrand tactile de chaque siège, voir quelques uns des dizaines de films disponibles à la carte ou bien encore écouter nos chansons préférées parmi les centaines de CD disponibles...

Le commandant de bord annonça l'imminence de notre arrivée sur Mumbai, la petite lumière pour attacher nos ceintures s'aluma et l'avion ammorça sa descente. Notre première foulée en sol indien n'était plus qu'une question de minutes.

À suivre...

mercredi 15 octobre 2008

08-10-13 Une semaine à Dar es Salaam

5h du mat, j'ai des frissons. Je claque des dents et je monte le son. Cela pourrait faire d'excellentes paroles pour une chanson (en fait, il s'agit réellement des paroles d'une chanson qui fut fort populaire dans les années 80 en France, n'est-ce pas Francine ;) ). Cependant, il n'est pas 5h00 mais 5h50. La nuit fut très pénible. Certainement l'effet de la pleine lune. Mais aussi (et surtout) que je me suis endormi hier soir vers minuit, après avoir préparé quelques courriels sur le laptop, tranquillement assis sur mon lit. Peu avant minuit, il y avait également cet homme qui parlait fort en bas dans la réception de notre petit hotel. Il m'a fallu m'habiller et descendre pour demander de baisser un peu le volume de sa converation. Mais lorsqu'il m'a répondu « IL N'Y A PERSONNE QUI PARLE FORT ICI », j'ai alors compris qu'il devait avoir des problèmes auditifs! Ses compagnons de conversation semblaient quant à eux très bien comprendre ma demande et m'ont assuré de tous leurs regrets. La situation s'est améliorée instantanément et c'est dans un silence tout relatif que j'ai pu m'endormir. Et puis il y a cette chaleur humide assomante. Toute la nuit, le ventilateur n'a cessé de brasser l'air au dessus de nos tetes. Vroum... Vroum... Vroum... Puis soif et presque plus d'eau.

À 4h50, ce fut le tour des chanteurs de minarets. Les prières à tue-tete, une mosquée après l'autre. La nature étant très inégale dans l'attribution des organes, il semblerait cependant que tous les chanteurs de mosquée soient équipés de cordes vocales plutot conséquentes. Malheureusement, la possession de magnifiques cordes vocales ne semble pas nécessairement aller de paire avec une oreille musicale des plus fines.. Je vous laisse donc imaginer le résultat quand l'artiste engage sa chanson dans un micro relié à d'énormes haut-parleurs situés tout en haut des minarets (hautes tours situées dans les mosquées). Réveil assuré. Mais pas toujours facile pour les non-initiés que nous sommes. Surtout à 5h00 du matin quand on a pas fermé l'oeil de la nuit. Mais c'est ainsi en terres islamiques car faisant partie intégrante de la culture. Et nous l'acceptons pleinement, car l'acceptation inconditionnelle de la culture d'autrui dans son pays est une des prémisses essentielles au voyage, faute de quoi il faut rester chez soi, car on ne voyage pas pour juger les autres mais pour s'enrichir de nos différences, aussi drastiques puissent-elles etre parfois. C'est donc sans aucune animosité et sans aucun jugement que je tenais à vous faire partager mon sentiment « à chaud », à 6h15 du matin...

Ensuite, puisque tout le monde est réveillé, les discussions s'engagent à l'extérieur. Sans spécialement prendre la peine de le faire discrètement. Puis les oiseaux se mettent à piailler, la température n'a pas baissé d'un iota et le ventilateur fait toujours autant de bruit. C'en est trop pour que je me rendorme. J'en profite donc pour etre efficace (efficacité: on ne perd pas ses terminologies nord-américaines aussi facilement!) et rédiger ce post (après tout, je me vois mal m'habiller et aller arpenter tout seul les rues de Dar Es Salaam à 5h30 du matin...).

Le titre étant donc au sujet de notre semaine passée à Dar, je vais tenter de vous intéresser avec le peu de choses passionnantes que nous avons faites.

En tant que lecteur(trice) assidu(e), vous vous souviendrez que nous avons déposé mercredi dernier nos passeports à l'Ambassade d'Inde et que O surprise, on nous a annoncé que cela prendrait une semaine avant que nous puissions récupérer nos précieux sésames. Et afin d'éviter de passer une semaine à nous faire brasser entassés à l'arrière d'un bus sur les merveilleuses routes d'ici, nous avons décidé de rester à Dar. Sagement. Tranquillement. Un peu contraints! Mais contre mauvaise fortune bon coeur. Nous avons donc mis ce temps à contribution pour faire avancer quelques projets (eh oui, est-ce que quelqu'un nous a déjà vu rester bien longtemps sans rien faire?). Le premier était le calenrier de Kufunda. Le deuxième, la mise à jour du blog et l'upload de photos afin de vous donner une meileure idée de ce que nos yeux ont la chance de contempler depuis plus de 8 semaines.

Mais ces 2 projets font appel à la meme technologie: l'informatique. Et le moyen de communiquer est également identique: l'Internet. Nous avons donc passé une majorité de notre temps à faire en près d'une semaine ce qui nous aurait pris quelques heures (une journée tout au plus) en d'autres lieux. En effet, les ordis disponibles sont bien souvent de vieux ordis remontés, très lents et mal équipés. Pas facile pour gérer de la photo, que ce soit pour faire les montages pour le calendrier ou pour réduire des centaines de photos en vue de leur mise en ligne... Ce fut laborieux (et pas encore terminé). Et une fois cette étape réalisée, il nous faut alors utiliser l'Internet pour les envoyer. À titre d'exemple, à la maison, la connexion est d'environ 800Kilo-bytes par seconde. Ce qui signifie que dans de bonnes conditions, un fichier de 12 Mega-octets peut prendre environ 20 secondes pour etre transféré. Hier, nous sommes allé à l'hotel Movenpick, qui est l'hotel le plus chic en ville (ou descendent les délégations officielles), afin d'utiliser leur business center. Ce devrait etre là une des connexions les plus rapides en ville. Lorsque nous avons fait l'essai pour la mise en ligne de notre fameux fichier de 12 Mo, le temps de chargement était de... 1h46 minutes! Et lorsqu'on considère que nous avons près de 200 Mo à envoyer pour le calendrier seulement, on s'aperçoit vite du défi auquel nous devons faire face. Vous comprendrez ainsi mieux pourquoi la mise en ligne de nos photos n'est pas aussi évidente une fois ramenée dans un contexte africain... Nous en avons cependant réduit un grand nombre qui sont désormais en ligne. Désolés pour la pietre qualité lorsque vous zoommez dessus, mais nous n'avons pas le choix si nous voulons vous faire partager quelques vues d'ici. Alors profitez des miniatures! Vous trouverez le lien vers les photos sur la droite du blog, sous l'intitulé « les photos du tour du Monde ».

Le reste du temps, nous avons tout de meme essayé de visiter un peu la ville et ses environs les plus proches. Il faut savoir que Dar est principalement une ville porturaire, porte d'entrée pour l'Afrique pour des milliers de conteneurs venus des 4 coins du Monde (canal de Suez, proximité de l'Inde et de l'Asie obligent!). Il n'y a qu'à regarder dans la baie ou une douzaine de super porte-conteneurs sont au mouillage en permanence, en attente d'une place au port pour décharger leur précieuses marchandises. De gigantesques bateaux transportant des milliers de voitures semblent également entrer fréquemment au port. En fait, dans la région, la majorité des pays conduisent sur la voie de gauche, volant à droite. Et l'importation de véhicules provenant du Japon (volant à droite également) semble très populaire, particulièrement de gros 4X4 Toyota, bien évidemment!

Donc, comme nombre de grandes villes portuaires, Dar n'est principalement qu'une ville de passage. De transit. On s'y arrete quelques heures sur la route pour une autre destination. Mais sans y rester longtemps. Dar est aussi la capitale économique de la Tanzanie. On y retrouve l'ensemble des services gouvernementaux ainsi que les ambassades, quelques grands hotels et complexes de bord de mer (mais peu de ces derniers), et nombre de quartiers ou s'entassent des dizaines de milliers de personnes vivant de petits commerces. Le tout sans grand intérêt pour les touristes, pour qui Dar signifie souvent l'arrivée en Tanzanie (aéroport international), l'obtention d'un visa dans une des ambassades ou bien encore fun ferry pour rejoindre Zanzibar. Donc difficile de trouver de quoi faire pendant 8 jours!

Nous sommes cependant allés passer le dimanche dans le monde des personnes riches et célèbres. En effet, en ce jour chomé, un grand hotel en front de mer (le Golden Tulip), offre un accès à sa piscine (moyennant finances, bien évidemment!) et propose un buffet face à la mer (moyennant des finances encore mieux garnies!). Mais après tout, un peu de plaisir ne faisant pas de mal, nous avons décidé d'aller user nos maillots de bain sur les transats de cet hotel fréquenté principalement par de riches touristes européens et nord-américains (à plusieurs centaines d'euros la nuit, on imagine bien!). J'en ai profité pour finir mon 2e livre du voyage (et toc!): une brève hisoire de l'avenir, de Jacques Attali, éminent économiste français. Après avoir fait un rappel exhaustif de l'histoire du Monde en général et de son histoire marchande en particulier, il nous propose son analyse des années à venir, tant au nivau politique, économique que sociologique. Un ouvrage exessivement puissant, très bien écrit, sans langue de bois, qui nous rappelle d'ou nous venons pour mieux nous faire réaliser ou nous nous en allons. Alarmiste, mais malheureusement réaliste. À lire impérativement pour bien comprendre les enjeux d'aujourd'hui et surtout de demain.

Durant cette journée allongés à l'ombre de notre palmier, nous avons été surpris par le nombre de locaux qui venaient également profiter de cette occasion de se baigner dans une magnifique piscine à débordement, juste en face de l'Océan Indien. En milieu de journée, il régnait meme une ambiance de colonie de vacances qui jurait avec l'ambiance très « cosy » et très « réglo » qui régnait quelques heures auparavant. Nous avons alors fait notre sac pour rentrer sagement à notre petit hotel bien modeste, avec notre petite fenetre donnant dans un stationnement étagé et notre ventilateur qui fait du bruit... Nous avons quand meme pris le temps de prendre avec nous un bon coup de soleil, histoire de ne pas rentrer les mains vides!

Hier, nous avons pris le petit ferry-boat (ferry-boate pour les intimes) qui traverse la passe d'entrée au port. 10 minutes de traversée sur un ferry archi-bondé d'autos, de piétons, de motos et meme de poules... Mais à 8 cents la traversée, on se plaindra pas. Là, on débarque sur la cote sud de Dar. C'est là que s'étendent de magnifiques plages de sable blanc bordées de cocotiers (et oui, encore... mais faut bien qu'on fasse passer le temps!). Le long de cette plage sont installés des beach-clubs, sortes de complexes ou on vient passer la journée en famille ou entre amis. La plage dispose de palapas (parasols faits de feuilles de palmiers) et de chaises longues. Le complexe dipose d'une piscine, d'un grand jacuzzi, d'un bar (ou on sert de l'alcool et dont bien des gens profitent pour boire certains interdits), d'un restaurant et parfois de chambres à louer. On y paye l'entrée pour disposer de ces services. L'après-midi y fut donc très agréable, entre bain à bulles et préparation du trajet en Inde. Retour à la tombée du jour avec un magnifique coucher de soleil en prime.

Il nous faut mentionner l'alimentation à Dar. Le jour, peu de places offrent la possbilité de manger. Par contre, le soir, les trottoirs se transforment en terrasses de restaurants. Partout, des portes métalliques fermées le jour s'ouvrent en fin d'après-midi. Des personnes en sortent les tables, des chaises, et un BBQ confectionné avec un demi bidon métallique de 250 litres muni d'une grille sur le dessus. On y prépare alors une braise digne des enfers les plus ardents. Et à compter de 18h00, la ville n'est que fumée de BBQ. En fait, le plat national est le poulet grillé. Il est préalablement mariné dans des mélanges d'épices différentes pour chaque restaurant. Parfois doux. Parfois piquant. Rarement fade! Les gens se succèdent les uns après les autres sur les petites chaises de plastique. Les autos s'arretent en file indienne pour commander au volant. Il règne alors une activité débordante sur l'heure du diner (ou souper au Qc). C'est comme si la ville du jour était consacrée aux affaires et la ville du soir était consacrée à la bouffe. On trouve également quelques tea-rooms. On s'est fait prendre à y commander un thé masala. C'est un thé agrémenté d'épices. Et particulièrement de gingembre. Surtout de gingembre. Dans des proportions auxquelles nous ne nous attendions pas. Très fort. Mais très bon. On y mange également d'excellents samosas, assaisonnés à souhaits, et que l'on trempe dans une mixture à base de noix de coco relevée de piment. Le contraste entre la douceur de la noix de coco et le piquant du piment. Meme un non adepte comme moi peut trouver cela délicieux.

Voilà donc en quelques lignes ce qui a constitué notre semaine à Dar. Finalement, elle est passée vite cette semaine. Et puis elle est bien tombée. Elle nous a permis de faire plusieurs petites choses que l'on aurait pas eu le temps de régler si nous avions été sur la trotte. Une sorte de pause avant de mieux continuer. Cet après-midi, nous récupérons nos passeports avec nos visas pour l'Inde. Demain, bus pour Arusha. 10 heures. Si tout va bien. Vendredi, bus pour Nairobi. 6 heures. Si tout va bien. Et puis dimanche, 2 mois jour pour jour après notre départ du continent nord-amériain (et oui, déjà 2 mois... ça n'a pas d'allure comme ça passe vite!), ce sera notre vol pour Mumbai, via Doha, au Qatar (petit émirat du golfe persique). Arrivée prévue à Mumbai: lundi matin à... 4h15. Une autre courte nuit en perspective! Mais cela n'est rien en comparaison des millions de choses merveilleuses que nous vivons au quotidien.

Le temps sera alors venu pour nous de passer à un autre pays. Une autre étape. D'autres aventures. Nous devrions également rédiger à chaud nos sentiments suite à ces 9 semaines passées en Afrique. Beaucoup d'images, d'expériences, de rencontres, d'histoires se bousculent dans nos tetes. Et notre voyage nous permet de nous faire une opinion un peu plus précise de ce qu'est ce continent. Des relations que nous, occidentaux, entretenons avec. Des bienfaits de nos interventions. Et de nos erreurs. Pour ne pas dire de nos horreurs. Mais ce sera à l'objet d'un post spécifique.

Un grand bonjour à toutes et à tous, et... à très bientôt.

Marius et Sylvie...

jeudi 9 octobre 2008

08-10-08 Un visa pour l'Inde

Aujourd'hui était le jour ou nous avions planifié d'aller porter nos passeports à l'ambassade d'Inde en vue de l'obtention de nos visas. Un guide de l'hotel nous annonce qu'en le déposant le matin, ils devraient etre disponibles à compter de 16h00. Ce serait parfait! Et après avoir déposé nos passeports, nous irons au bureau de Qatar Airways (notre transporteur pour rejoindre Mumbai) afin de voir avec eux la possibilité de faire modifier nos billets pour anticiper notre départ.

8h30: nous sommes levés et avons déjeuné. On nous appelle un taxi et nous voilà partis, sous la pluie, jusqu'à l'ambassade de l'Inde, à 20 minutes de l'hotel. Une fois sur place, nous remplissons nos formulaires. On appelle notre numéro. On prend nos formulaires et on nous demande de nous assoir. Quelques minutes plus tard, on nos rappelle. On nous demande alors pourquoi nous n'avons pas fait notre demande depuis le Canada. Par manque de temps, tout simplement! Devant cette réponse qui semble lui convenir, la préposée nous annonce qu'il va falloir faire les vérifications nécessaires auprès des autorités canadiennes. Le délai est de 3 jours ouvrables. Ouin.... ça nous arrange pas, mais c'est ainsi. Puis elle nous annonce que demain est un jour férié (en Inde) et que mardi aussi (toujours en Inde). Le mois d'octobre semble etre pour les indiens l'équivalent du mois de mai pour les français! Les passeports seront donc é récupérer mercredi prochain à compter de 16h00. Ouch! Quand on parle de flexibilité, nous allons devoir en faire preuve de pas mal!

Et après avoir acquitté les habituels frais liés à l'obtention de visas (près de 60$ US chacun dans le cas présent), nous sommes rentrés en taxi jusqu'aux bureaux de Qatar Airways. Nous avons eu la confirmation que nous pouvions changer notre date de vol moyennant des frais de 50$ par personne, et que la disponibilité était assez bonne pour que nous ne puissions effectuer les modifications que la semaine prochaine, un fois les visas en poche.

Il était alors temps pour nous d'aller flâner un peu en ville afin de digérer la semaine que nous allons devoir passer ici, puis de rentrer tranquillement à l'hotel finir quelques affaires dont, entres autres, mettre à jour nos posts.

Ce soir, c'était notre dernier repas avec Mélanie qui repart demain pour Arusha de là, elle prendra le bus de Nairobi, ou elle passera la nuit avant de prendre son vol pour Amsterdam dimanche. En quelques sortes l'itinéraire que nous devrions prendre dans 1 semaine tout juste. D'ici là, on vous tiendra au courant de nos aventures.

À bientot...

08-10-06 Le tour de l'Ile


Un ciel bleu azur. Une mer bleu turquoise. Un soleil brillant. Un air chaud et humide. L'ocasion était trop belle pour ne pas que nous fassions le tour de l'Ile. Mais pas n'importe comment. Ce sera cheveux au vent et sur 2 roues: en moto.

De retour à Stone-Town, permis international en main, je réserve donc une moto pour le lendemain matin. Ce sera un Honda 250 XLR, pour 20$ la journée! Départ demain matin, à 9h00 en avant de notre auberge. Cependant, durant la nuit, la pluie se mit à tomber abondamment. Mais au petit matin, le ciel était redevenu clément.

9h00: le loueur me conduit à la station service (car il loue les motos le réservoir vide!) et je mets 10$ d'essence. Il me dit que 5$ de plus plus tard seront amplement suffisants pour remplir le tout et faire notre périple du jour (environ 200km). Sylvie embarque et nous sortons rapidement de la ville en direction du nord, vers Nungwi. Nous voilà roulant sur les petites routes de Zanzibar, slalommant aisément entre les piétons, les vaches, les dala-dalas, les vélos, les enfants, les chèvres et toute sorte d'autres obstacles tout aussi mobiles qu'imprévisibles!

Soudain, le ciel s'obscurcit. Devient noir. Très noir. Puis des gouttes se mirent à tomber. Un grain, certainement. Mais le grain se transforma en averse, puis en pluie tropcale. Ce temps ne devant etre que passager, nous nous arretons sous un abris. Sylvie ayantt à la dernière minute pensé à prendre nos coquilles (manteuax de pluie), nous les enfilons et nous nous remettons en route dès que la pluie diminue. Mais quelques kilomètres plus tard, la pluie redoubla de violence. Nous nous arretons à nouveau, puis repartons quelques minutes plus tard. Ce ne fut pas long pour qu'un 3e arret s'impose. Et là, dans ces instants d'infinie solitude, on se demande ce qu'on a fait pour mériter unn temps aussi exécrable alors qu'il a fait un temps des plus radieux depuis notre arrivée. Et pauvre Sylvie pour qui c'est une première expérience en moto. Mais toute courageuse, elle me dit alors qu'on allait passer à travers, coute que coute. C'était décidé, on allait rouler sous la pluie. Et puis de toute façon, elle est chaude la pluie sous les tropiques. Et on finira bien par avoir du soleil pour sécher. Et c'est donc sous une pluie battante que nous avons avalé les 50 kilomètres suivants. Sur le bord de la route, tout le monde s'était arreté pour s'abriter. Seuls 2 touristes un peu felés continuaient à braver cette pluie tropicale qui envahissait les routes.

Et tout à coup, comme par enchantement, le ciel s'éclaircit. Les nuages disparurent et le soleil fit son apparition. Une divine apparition. Presque inespérée. Nous allions pouvoir sécher!

Quelques kilomètres avant Nungwi, un petit homme tout de blanc vetu se poste au milieu de la route et nous fait signe de nous arreter. C'est la police. Nous nous exécutions, bien éviemment. Il est d'une courtoisie rare. Très poli. Il nous salue et nous demande d'ou nous venons, ou nous allons. Il nous complimente sur notre conduite. Nous explique que Zanzibar est une ile très tranquille et trè sécuritaire. Qu'ici, les touristes sont bien traités. Et que nous ne devrions pas avoir de problèmes. Puis il vérifie nos papiers. Sans grand intéret, apparemment. C'est alors qu'il nous explique que les policiers ne gagnent pas très bien leur vie. Quils n'ont pas beaucoup d'argent. Et que si nous le désirions, un petit don serait le bienvenu. Qu'éventuellement, nous pourrions l'inviter à manger. Mais que nous n'étions pas obligés! La réponse fut rapide, catégorique et sans appel: « désolés, mais malheureusement, nous ne donnons pas d'argent ». Le remerciement fut aussi courtois après la réponse qu'avant de poser la question, en nous assurant que c'était bien parfait. Et tout en nous rendant les papiers, il nous souhaita, dans un immense sourire, une bonne journée et une excellente route... Extraordnaire!

Quelques instants plus tard, nous arrivions à Nungwi, apparemment la destination laplus touristique de l'ile. Nous nous attendions au pire. Cependant, c'est un village constitué d'une succession de huttes et dépourvu de rues asppahltées que nus avons trouvé. Rien pour du tourisme là! Cependant, au bout du village, après avoir emprunté un chemin de terre tout aussi boueux que cahotteux, nous sommes tombés sur ce qui explique que des touristes se rendent jusu'ici: une merveilleuse plage de sable blanc bordant une immense lagune aux eaux transparentes. L'endroit était idéal pour étendre notre serviette et nous dévetir le temps de fair sécher nos vetements!

Une heure plus tard, nous remontions en selle pour redescendre plus au sud. De menaçants nuages noirs se trouvant à l'ouest ( vers ou soufflait le vent), c'est par la cote est que nous allions redescendre. En chemin, nous avons recroisé le policier qui nous fit à nouveau signe de nous arreter. Un instant, une pensée me traversa l'esprit: « et si il voulait se venger que nous ne lui ayons rien donné tantot en nous trouvant toutes sortes de problèmes... ». Et lorsqu'il nous reconnu, toujurs avec un immense sourire, il nous fit signe de passer en nous lançant « I recognize you, that's OK, you can go ». Wow. Pas rancunier le Monsieur! Et tout au long de la journée, ce ne sont pas moins de 5 barrages de la sorte que nous aurons. Parfois avec 2 policiers. Mais contrairement aux appréhensions que nous avions, jamais on ne nous a redemandé d'argent. Tant mieux.

La route qui borde la cote est celle le long de laquelle setrouvent la majorité des complexes hoteliers de Zanzibar. Ils sont la manne financière de l'ile. On y retrouve un « resort » de la chaine Fairmount ainsi que plusieurs sites tous aussi impressionnants les uns que les autres. La Riviera Maya de l'Océna Indien! Nous nous sommes donc arretés au hasard des panneaux indiquant des restaurants. Notre choix s'est porté sur le « Waikiki ». Au bout d'un chemin de sale semblant mener nulle part, nous sommes arrivés dans une tout petit complexe très modeste (8 bungallows) situé sur une gigantesque plage de sable blanc, et bordant une fois de plus une lagune digne des films d'hollywood. Des photos à venir illustreront un peu mieux ce dont nous parlons! Nous en avons profité pour nous payer un peu de luxe (un ceviché absolument excellent et 2 cocas!), puis ce fut une petite heure de baignade et de farniente sur les transats, à l'ombre de l'une des « palapas ». Et vers 16h00, retour sur notre monture, vérification de l'essence et en route pour Stone Town.

Le retour se passa presque mieux que l'aller. Oui, presque. Car tout à coup, à 5 km de la ville, arriva ce que tout le monde redoute: la panne sèche. Et évidemment, la vanne d'essence était en position... réserve! Ce qui fait que la seule solution était d'aller cherher de l'essence. Laissant Sylvie sur la moto en bordure de la route et proche d'échoppes, je pris un dala-dala pour rejoindre la prochaine station service. Quelques litres d'essence dans un bidon, je me mis en quete d'un autre dala-dala pour retourner chercher ma princesse et notre étalon mécanique. Ce bout là fut plus difficile (les dala-dalas étant pleins ou n'empruntant pas cette route) mais un bon samaritain, devant avoir pitié d'un pauvre touriste arpentant la route avec un bidon d'esence à la main, me proposa de monter sur son scooter pour me ramener jusqu'à ma monture. Et bien évidemment, ce ne fut qu'une formalité de repartir la moto. Je vous laisse deviner la hate que nous avions à arriver jusqu'à notre auberge, surtout que la moto cala encore 2 fois sur les 5 kilomètres qui restaient à parcourir (je soupçonne que le fond du réservoir était sale uo que le robinet d'essence était défectueux).

Le soir, pour nous remettre de nos émotions, et afin de souligner notre dernier soir sur l'ile de Zanibar, nous sommes allés manger tous les 3 sur une place du vieux Stone Town.

Le lendemain, nous prenions le bateau de 13h00 pour rejoindre Dar Es Salaam en 2h00 de traversée plutot mouvementée. Mais aucun de nous 3 ne fut malade. Et cela ne coupa en rien notre appétit du soir!

À suivre...

08-10-05 Changement d'itinéraire


Comme vous le savez maintenant, Zanzibar est une Ile. Nous avons donc passé notre première nuit dans sa ville principale (Stone Town) puis 2 nuits sur le bord de la plage paradisiaque de Kizimkazi, au sud. Dans ce décor enchanteur ou nos journées ont été rythmées par les marées, le mouvement de l'ombre des cocotiers et les repas, nous en avons profité pour analyser un peu notre itinéraire initialement prévu et les options qui s'offraient à nous pour les prochaines semaines. Et à la lumière des informations compilées, nous avons pris 2 grandes décisions.

La deuxième décision découlant de la première, c'est sur cette dernière que je vais m'attarder afin de vous faire partager notre cheminement et notre conclusion que l'on pourrait avoir du mal à bien comprendre lorsque vue hors contexte.

Initialement, tout voyageurs planificateurs que nous étions dans notre salon hubertin, nous pensions passer environ 3 semaines en Tanzanie. Nos incontournables étaient Zanzibar, le parc du Ngorongoro, le parc du Serengetti et une réserve de chimpanzées à la frontière du Burundi. Facile! Maintenant, une fois rendus sur place, nous avons creusé un peu plus la faisabilité de la chose et profité de notre pause à Zanzibar pour faire des choix. C'est là que nous avons du user de noter « flexibilité » de voyageurs pour prendre une décision non pas de coeur, mais de raison.

Tout d'abord, il nous faut faire notre demande de visa pour l'Inde à Dar Es Salaam, ce qui signifie que nous devrons laisser passeports à l'ambassade. Nous devrons alors prendre la route de Arusha, au nord, à 10 heures de bus, pour y organiser nos visites des parcs. Là bas, on devrait y trouver facilement des voyages organisés de 4 ou 5 jours en groupe pour faire le Ngorongoro et le Serengetti. Le premier et le dernier jour sont généralement de la route (car si les distances ne sont pas de plus de 400 ou 500 km, la vitesse moyenne n'a rien à voir avec celle que l'on peut atteindre sur les bandes asphaltées de nos contrées occidentales!). Et chaque autre journée comportera également de nombreuses heures assis inconfortablement dans un 4X4. Pour l'hébergement, ce sera en tente. Bon, évidemment, on va y observer des animaux tels que des éléphants, des giraffes, de buffles, etc. dans des décors exlusifs et considérés comme faisant partie des plus beaux environnements sur Terre. Mais après tout, ce ne seront que d'autres éléphants, giraffes et buffles comme tous ceux que nous avons vu depuis notre arrivée en Afrique. Et évidemment, notre périple se terminera là ou il avait commencé: à Arusha. Cela mérite donc réflexion.

Voyons maintenant pour les chimpanzées du Jane Goodale Institute. Il faut se rendre de Arusha à l'extreme Ouest du pays. Il n'y a pas de route pour s'y rendre (en fait, y'en a une, mais c'est comme si il n'y en avais pas!). Les 2 autres options sont le train ou l'avion. Pour le premier, le trajet est de 48 heures pour y aller. Ce qui fait 96 heures avec le retour. Vous comprendrez donc pourquoi l'unité de mesure des voyages en train n'est pas ici en heures mais en jours. 2 jours pour y aller et 2 jours pour revenir. Mais le pire (car il y a pire!), c'est que c'est 2 jours... si tout va bien. Alors si vous etes un fidèle lecteur et que vous avez déjà oublié le trajet de Victoria-Falls à Harare relisez-le consciencieusement et vous pourrez traduire adéquatement ce que « si tout va bien » signifie en Afrique! Ainsi, votre jugement infaillible vous fera réaliser que finalement, le seul moyen de transport digne de ce nom pour se rendre au Jane goodale Institute est l'avion... À moins que vous ne vouliez passer plus de temps au milieu de la jungle dans un train qu'au milieu de la jungle avec les primates! Et encore un foi, nous reviendrons au point de départ: Arusha.

Ensuite, une fois que ces 2 excursions plutot éprouvantes seront terminées, il nous faudra retourner à Dar Es Salaam, 10 heures cahotiques plus loin, pour aller récupérer nos passeports estampés de notre précieux sésame pour l'Inde. Puis, notre vol pour Mumbai partant de Nairobi, il nous faudra remonter sur Arusha (oui, oui, toujours la meme ville!) en passant une fois de plus par la case autobus. Enfin, nous pourrons alors prendre le bus de Nairobi (encore 10 heures de bus plus loin!) pour décoller le 31 octobre.

Je vous laisse donc faire un calcul rapide du nombre d'heures prévu en bus, 4X4 et avion nécessaires pour aller voir des animaux que nous avons (presque) tous vus au cours de nos différentes excursions déjà effectuées depuis notre arrivée en territoire africain (réponses:40, 35 et 6 heures). Et je vous passe les heures à ajouter en taxi, dala-dala, bateau et autres moyens de transport divers. Par conséquent, après ces explications, je suis certain que vous saisirez mieux la réflexion qui a du etre notre au cours des derniers jours.

Ah oui, un détail quej'allais oublier. Le prix à payer pour de telles excursions n'étant pas qu'une question de temps ou de confort, j'avais omis de vous mentionner combien de billets verts de l'Oncle Sam il fallait gracieusement aligner pour avoir l'honneur et le privilège d'aller voir de plus près la faune tanzanienne. Pour le Serengetti et le Ngorongoro, il faut compter environ 200$ US par jour et par personne... Pour le Jane Goodale Institute, les 3 jours reviennent à 1350 $ US par personne. En faisant un savant calcul mathématique comportant des multiplications et une addition, nous avons la formule suivante:
(200*5*2)+(1350*2)=4750$ US... pour 8 à 10 jours d'activités.

Par conséquent, le suspens des décisions que nous avons prises atteignant son paroxysme, voici notre conclusion: Pour toutes les raisons énumérées ci-dessus, nous ne ferons pas les parcs initialement prévus, et puisque près de 5000$ US permettent de passer environ 3 mois en Inde sans se priver, alors nous allons devancer notre départ pour cette destination. Cela nous donnera alors de bons arguments pour peut-etre faire quelques extras qui n'y étaient pas prévus. Mais CHUT! Ce ne sont que des projets. On vous en dira alors un peu plus une fois rendus sur place.

La suite dans un prochain post!

dimanche 5 octobre 2008

08-10-05 Les dauphins


8h00 du matin: notre guide passe nous prendre à notre hotel. Nous emmenons nos sacs à dos avec nous car ce soir, nous resterons à l'endroit ou nous allons nager avec les dauphins. Il y a des hébergements sur la plage à prix abordable. Nous montons dans un minibus et nous voilà partis à la pointe sud de l'ile. Après 1 heure de route, nous arrivons au bout d'une petite route qui débouche sous des palmiers. En avant de nous, une magnifique plage de sable blanc bordant une mer aux mille bleus. Grandiose. On nousfait choisit un masque, un tuba et des palmes et nous embarquons dans un bateau. Direction les dauphins. Après environ 20 minutes longer la cote, nous rejoignons quelques autres embarcation, elles aussi là pour voir les dauphins. Et à quelques mètres de là, des dauphins sortent de l'eau. Les embarcations s'en approchent et les personnes à leur bord se jettent à l'eau. Après quelques longueurs auprès des humains, les grands poissons plongent vers les abysses pour réaparaitre plus loin, plus tard. Alors les embarcations se remettent en leur direction et le meme scénario se répète alors. Mais cette fois, nous sommes nous aussi dans l'eau. Pendant environ 30 secondes, nous nageons parmi les dauphins en pleine mer. Quel spectacle tout aussi féérique qu'unique. « Le grand bleu » en vrai.

Après plusieurs plongées avec nos ami dauphins (on s'yattacche vite!), il est temps de prendre le chemin du retour. Un petit arret en route pour faire du snorkeling et nous revenons au point d'embarquement. Là, un repas nous y attend au restaurant qui est sur la plage. Les filles vont alors voir les chambres offertes sur le coté du retaurant. Il ne leur faut pas plus de 5 minutes pour conclure l'affaire. Nous avons 2 chambres (sur les 3 louer) qui donnent sur le turquoise de l'Océan qui s'étend devant notre porte. Ce soir, nous nous endormirons au son mélodieux des vagues venant s'échouer à nos pieds.

Après une petite sieste d'usage, il est temps de rédiger quelques posts, assis sur la table qui fait face à l'Océan. Je ne sais pas pourquoi mais cette vue offre une inspration toute particulière... Le soir, nous nous rendons dans un petit restaurant tout proche dont la terrase surplombe l'Océan et face à laquelle se couch le soleil. Instants magiques, une fois de plus, en contemplant l'étoile rougeatre s'enfoncer rapidement dans l'Océan. Le repas qui suivit fur délicieux, tout comme la journée que nous venions de passer.

Ce matin, samedi, nous nous sommes levés au lever du soleil et au son des vagues que la marée montante a ramené à notre porte. Ce fut une journée de « farniente », à écire, à manger, à dormir, à flaner, à jaser. Du pur bonheur en boite! Il est en effet rare de nos jours de pouvoir réellement passer une journée à ne RIEN faire. Et comme le disait si bien Bucho, l'allemand rencontré à Victoria Falls, on se sent malheureusement coupable lorsqu'on ne fait rien. je peux vous dire que ce soir, je ne me sens absolument pas coupable de n'avoir rien fait. Bien au contraire. J'en suis bien heureux. Je dois commencer à vraiment me sentir en vacances!

Demain matin, nous bouclons à nouveau nos sacs à dos après 2 nuits passées dans ce petit coin de paradis. Demain, nous mettons les voiles pour une autre destination. Cap à l'Est pour d'autres plages de sable blanc et une hutte sur le bord de l'Océan, loin de tout? Cap au nord et sa région touristique pour essayer de faire un lavage et mettre les posts en ligne? Demain est un autre jour. Nous en discuterons au petit déjeuner.

@ +

08-10-04 Zanzibar


5h00: un huluberlu a décider de se mettre à hurler dans un micro. Il chante à tue-tete. Il va finir par réveiller tout le monde. Non, ce n'est pas un cauchemar. juste l'heure de la prière. La voix détonne du haut d'un des nombreux minarets qui entourent notre immeuble. Après quelques minutes, la voix finit par se taire. Aussitot, une aute voix se met à tonner du haut d'un autre minaret. La voix est encore plus lyrique. L'artiste ne ménage pas son organe et s'en donne à coeur-joie. Il nous offre meme quelques solides vibratos. Puis finit par finir. Pour laisser la chance au prochain minaret de s'exprimer. Et ainsi de suite pendant près de 30 minutes. Première expérience pareille et le sentiment étrange d'etre dans une ville du moyen-orient. C'est comme dans les films. Ces histoires qui se passent dans Islamabad ou Ankara, avec le réveil au son du Coran. En tout cas, ça réveille!

Plus tard, après le petit déjeuner, nous retrouvons Mélanie pour partager un taxi en direction du port. Nous y embarquons sur un bateau pour Zanzibar. 2h30 de traversée suffisent pour rejoindre les eaux turquoises de « l'ile aux épices », sorte de paradis terrestre au meme titre que peuvent l'etre la Martinique, Ibiza ou Margarita. Arrivés au port, nous passons la douane de l'Ile qui est un territoire ayant une grande indépendance administrative. Dès la sortie, des rabatteurs nous sautent dessus, nous proposant tous un taxi, un hébergement ou bien une excursion. En marchant, les moins téméraires lachent prises. Le plus courtoi et le plus profesionnel d'entre eux remportera notre faveur. Il nous conduit alors dans les étroites ruelles de Stone Town jusqu'à un immeuble converti en hostel. Le prix y est bon. Les chambres acceptables. Nous nous installons. Dehors, un énorme nuage déclenche une averse. Ça ne peut qu'etre bon pour faire descendre la forte humidité qui règnait dehors!

Dès que la pluie cessa, nous nous mimes alors à déambuler dans les minuscules ruelles de la ville. Pas de voiture: elles ne passeraient pas! Juste des piétons, des vélos et quelques scooters. Les échoppes vendent des peintures faites sur l'ile et représentant des Masai ou d'autre scènes locales. Les couleurs sont éclatantes. Mais il nous faut manger. Pour raison de fin de Ramadan, il n'est pas facile de trouver une place ou manger, mais nous dénichons un restaurant indien ayant une terrasse donnant directement sur le port de Stone town. La nourriture y est divine. Le panorama grandiose. Le soleil flamboyat. On doit s'approcher du paradis!

Nous planfions alors notre journée de demain. Les activités proposées sont variées: snorkeling, visite de la ville, location de moto, visite des plages, ou... nage avec les dauphins. Notre choix est vite réglé: demain, nous nagerons avec les dauphins!

Plus tard, après nous etre attardés sur le port à contempler le soleil rougir avant de plonger dans l'Océan Indien, nous nous rendons au marché de nuit. Une ruelle est alors condamnée et devient un véritable marché alimentaire à ciel ouvert. On y vend des brochettes, des fruits de mer, des chiapati, du poulet, des salades de toutes sortes, des pates de crabes, des beignets aux mille saveurs et tant d'autes choses toutes aussi appétissantes les unes que les autres. Les BBQ tournent à plein régime. Une épaisse fumée plane au dessus de la foule massée à feter la fin du Ramadan. C'est un air de liberté qui règne là et on s'y sent vraiment bien. Nous en profitons pour aller faire un tour dans un de ces magasins qui vend des toiles. Mélanie veut des Masai. Ils ont également une peinture très colorée représentant un hopital à la manière grotesque, avec des messages forts tels que « HIV is dangerous » or « Malaria is dangerous ». C'est en quelque sortes le tableau revé pour quelqu'un qui est spécialisé dans la désinfection des établissements de santé! Sylvie propose de me l'offrir en guise de cadeau d'anniversaire. Pour 3 tableaux représentant des Masai, le vendeur demande 35$ chaque. Pour le tableau avec l'hopital, c'est 75$, ce qui est à mon goût trop cher. C'est alors que commence le jeu de la négociation pour les 3 Masai. Au bout de quelques instants, devant le refus de payer une telle somme, le vendeur demande à Mélanie son prix: « 60000 Shillings (ce qui fait environ 55$) ». Le vendeur prend un air dépité, argumente toutes sortes de choses, mais descend trop lentement. 95$. 90$. 85$. C'est alors que nous nous mettons en route pour repartr. Et lorsque nous passons le seuil de la porte, un dernier rappel du vendeur conclue l'affaire pour 60000 shilings! Nous rentrons le temps qu'ils dégraffent les toiles et les roulent pour les emballer. Il nous relance pour l'hopital et nous demande combien nous sommes prets à payer: 25000 shillings (environ 22$), non négociable ». Re-air dépité et re-arguments de toutes sortes. Mais nous serons inflexibles. Le temps de l'emballage paraît une éternité. Leprix de l'hopital baisse tranquillement. Il est rendu à 60000 shillings. Nous ne bronchons pas. L'emballage de Masai se termine. Ils ferment le tube qui les protège. Une dernière relance du vendeur nous laisse de marbre. Et au moment ou Mélanie s'aprete à payer ses Masai, le vendeur nous donne sa bénédiiction pour l'hopotal à 25000 shillings! L'affaire est conclue et on met l'hopital en tube! Bien évidemment, la toile sera encadrée dès notre arrivée au Canada et ornera fièrement mon futur bureau, ou qu'il se trouve!

Après avoir fait une pause ravitaillement sur le marché de nuit et profité une dernière fois de l'ambiance festive qui y règne, il est maintenant temps d'aller se coucher pour etre en forme demain matin.

Bye…

08-10-03 Dar Es Salaam

Le vol s'est finalement relativement bien déroulé. Certes les ailes de notre Boeing 737 démontraient des taches d'huile à chaque interstice ou pièce mécanique qui la composaient. Certes notre arrivée sur Lilongwe (ou nous avons fait une escale de quelques minutes) fut plutot éprouvante avec une phase d'atterissage pas mal turbulente. Certes notre décollage de ce meme aéroport fut digne du décollage d'un F16 qui prend sa pleine vitesse sur la piste avant une monté en piqué. Mais durant le premier vol de 50 minutes nous avons eu droit à une colation et un rafraichissement, et durant le 2e de 1h30 nous avons eu droit à un repas chaud et rafraichissements. Grand luxe!

Nous avons donc atterri à Dar Es Salaam en début d'après-midi. À la sortie de l'avion, sur le tarmac, nous prenons de plein fouet la chaleur humide qui règne dehors. Plus de 30 degrés et un taux d'humidité écrasant. Conditions idéales pour porter un sac à dos!

Passage des douanes aisé (nous avions fait faire notre visa au Canada). Cependant, puisque notre guide « Lonely Planet » sur l'Afrique ne couvre pas la Tanzanie, nous n'avons désormais aucune idée de comment ni aller en ville. nous demandons au douanier comment nous y endre. Taxi ou bus. Pour le tatxi, c'est 25$ US. Pour le bus, le « dala-dala », c'est 300 shilings par personne... ce qui fait 30 cents! Nous prendrons cette option. Pour le prendre, il faut sortir de l'aéroportet le prendre de l'autre bord de la route principale. Mais ou aller? 3 backpackers tout bronzés en ligne pour entrer dans l'aéroport ne pouvaient qu'etre de bons guides... des anglais qui rentraient de 4 semaines à Zanzibar pourront certainement nous aider. Une place en ville pour dormir? Le Safari Inn. Propre. Pas cher. Parfait pour nous. Ils ont meme la carte du centre-ville qu'ils nous donnent gracieusement. Et pour le dala-dala, il faut prendre celui pour « Posta ». Merci pour le coup de main!
Les premières choses qui nous marquent en sortant, ce sont le retour à une vie plus « normale » (possibilité d'acheter une boisson, présence de voitures, boutiques ouvertes et achalandées, etc.) ainsi que la présence très répandue de musulmans. Des hommes en jelaba, des femmes voilées. Partout. Tiens, on ne s'attendait pas à ça...

Nous sortons de l'aéroport, au grand désarroi des chauffeurs de taxi qui nous martèlent de tous les arguments possibles pour nous dissuader de prendre le dala-dala. C'est dangeureux. Il n'y en a pas beaucoup. Je vais vous faire un bon prix. Etc. Mais nous traversons finalement la route principale pour sauter dans un dala-dala. Ils se succèdent les uns après les autres. Les locaux semblent nous trouver droles tout parés de nos sacs à dos. Une dame nous demande ou nos allons. Elle nous indique alors dans quel minibus monter. Nous jetons nos sacs à dos dedans et grimpons. Et là, on comprend vite que ce n'est pas souvent que des backpackers doivent monter dans ces dala-dalas. Les gens sourient. Se regardent. Chuchottent. Nous scitons des réactions. Mais aucune agressivité ni animosité. Au contraire. De la curiosité. On nous fait un sourire. Un petit geste amical de la main. Tant mieux si on donné à ces personnes la chance de raconter quelque chose lors de leur repas du soir!

Nous descendons à « Posta ». Le plan obtenu à l'aéroport nous guide vers l'hotel. On y prend une chambre et une douche est la première chose que nous prenons.
Je redescends plus tard m'informer d'un point: Ou se trouve l'ambassade de l'Inde (il nous faut y obtenir nos visas)? « L'ambassade? Elle est fermée pour 2 jours. C'est jour de fete aujourd'hui et demain ». Et là, avec cette explication, je comprends en un instant tout plein d'indices qui m'avaient paru jusqu'alors insignifiants. Les magasins fermés. Les femmes voilées. Les hommes en jelaba.
En fait, Dar Es Salaam est composé à 97% de musulmans. Et nous sommes aujourd'hui le dernier jour du Ramadan! Ce soir, ça va feter fort!

Il nous faut alors trouver une autre option pour ne pas perdre 2 jour fériés et 2 jours de fin de semaine à Dar Es Salaam. Comment se rend-on sur l'Ile de Zanzibar et à quel prix? « Le départ de 7h00 est complet mais on peut avoir des billets avec le bateau de de 10h30 ». Je prends! Ou manger? « Juste au coin de la rue, chez Mary's ». À coté de moi, une fille demande elle aussi ou manger. On lui indique a meme adresse.

Je récupère Sylvie et nous partons nous promener dans les rues de la ville. Des mosquées partout. La ville ressemble à une ville méditerranéenne. Marseille. Alger. Istamboul. Les rues sont étroites. Sales. Les gens y font plein de petit boulots. Tout est calme, malgré tout. En fin de journée, à la tombée de la nuit, les rues s'animent. Le centre-ville est envahi de personnes en tenue de soirée. Les femmes portent des robes magnifiques, parées de brillants, de couleurs flamoyantes. Les enfants portent des costumes. Les petites filles de robes de pincesses. Les trottoirs se remplissent de stands vendant brochettes. La fumée des BBQ envahit la ville. Ce soir, les musulmans fetent la fin de 30 jours de jeun.

Il est temps pour nous de rejoindre le petit restaurant indiué à l'hotel. La jeune fille de l'hotel y mange seule. On se propose de l'accompagner ce qu'elle accepte volontiers. Elle s'appelle Mélanie. Elle est hollandaise (donc grande et blonde!) et arrive tout juste d'une semaine ou elle vient de faire l'ascension du Kilimandjaro et de ses 5900 mètres d'altitude. Wow! Et demain, elle part par le bateau e 10h30 pour quelques jours sur l'Ile de Zanzibar. Elle connait bien l'Ile pour y avoir passé 3 semaines il y a 2 ans. En fait, elle a fait un tour du monde en 16 mois. Et pas mal de pays que nous allons faire. Super pour les infos... Nous refaisons le Monde, une fois de plus, en échangeant nos impressions sur les différentes cultures, sur nos ressentis, sur nos coups de coeur, sur nos coups de gueule. Une petite glace sur le chemin du retour pour parer la chaeur qui règne. Les rues débordent de vie. Il est temps pour nous d'aller nous coucher.

A la prochaine…

08-09-28 Un repas pas comme les autres


Aujourd'hui, dimanche, Allan nous a proposé d'aller faie une marche en fin d'après-midi et de manger « quelquepart ». Vers 16h00 nous voici partis tous les 3 au travers de la nature qui entoure la ferme de Kufunda. La région est très célèbre pour ses empilement de roches. De gigantesque blocs de granit ovoides pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de diamètre et supperposés les uns sur les autres, tenant en équilibre comme par enchantement. Grandiose spectacle offert là par Mère Nature... Nous traversons à pied les immenses propriétés agricoles autrefois exploitées par les britaniques et confisquées en 1999 (avec pertes et fracas) par le gouvernement pour restitution aux zimbabwéens. On peut observer des structures autrefois utilisées pour nourrir un bétail aujourd'hui disparu. Des systèmes d'irrigation alimentaient les terres en pompant l'eau de lacs artificiels construits à cet effet. Les champs s'étandaient à perte de vue. Des centaines d'hectares de fruits, de légumes, de tabac, de fourrage pour les betes. Depuis, les terres ont été morcelées et données aux familles. L'agriculture semble y etre beaucoup moins intensive. Parfois absente meme. Le cheptel n'est plus, remplacé par quelques betes ça et là. Misère, misère.

Une trentaine de minutes plus tard, nous arrivons dans un petit village.C'est là que vit la mère d'Allan. Nous arrivons devant sa hutte de terre autoit de paille. Que du rustique! Ce soir, nous serons ses inviés. Wow! Toute une expérience en prévision. Allan nous amène alors sur la terre que sa mère a reçu en 1999. 8 hectares de belle terre arable. Elle l'a donné à Allan pour qu'i l'exploite. Lui, le gamin de la ville, a du prendre su soi pour quitter son environnement urbain pour rejoindre celui de la campagne. Il a acheté le tuyau qui sert à irriguer. 5 ans pour acheter les 150 mètres de plastique noir. Tout se paye! Aujourd'hui, il charge quelques personnes du village de s'occuper de sa parcelle en échange d'un peu de blé. Mais pas beaucoup de temps pour surveiller tout ça. Alors seulement 20% de la parcelle est exploitée. Dommage...

La nuit est tombée et il est temps de rejoindre notre hote. Nous baissons la tete pour passer sous le toit de paille et pénétrer dans la hutte. La chaleur qui y règne contrate avec la fraicheur qu'il fait désormais dehors. Le feu crépite. Une chandelle éclaire péniblement la seule et unique pièce d'environ 4 mètres de diamètre. Bien évidemment, il n'y a ni eau, ni électricité dans ce spartiate logement de terre. Les casserolles frémissent. Le repas est pret, idubitablement ( ;) ). Nous nous asseyons en rond autour du foyer. Un petit plat d'eau circule pour que nous nou lavions lesmains. Puis arrivent des assiettes lourdement chargées de riz, de satza et d'épinards. Nous plongeons nos mains dans les assiettes et savourons ce repas offert avec plaisir. Quelle leçon de générosité de la part de personnes qui ne possèdent rien. Et dont le sourire semble comme faisant partie prenante de leur visage. À méditer!

Après ce copieux repas, nous sommes rentrés comme nous sommes venus. À pied, avec les seules étoiles pour éclairer notre chemin à travers la brousse zimbabwéenne. Et c'est repus que nous nous sommes couchés pour une bonne nuit de sommeil.

A suivre…

08-09-26 Harare


Rester dans une communauté est une chose fort intéréssante pour découvrir une culture. Mais voir ce qui se passe en ddehors de ses murs peut également etre un expérience fort enrichissante pour mieux comprendre ce qui se passe réellement dans une société. Qui plus est dans un pays actuellement en proie à une crise socio-économique sans précédent et aux conséquences humaines encore insoupçonnées. D'autre part, il nous fallait penser à notre départ et il nous fallait donc obtenir de l'information sur les moyens de tansport disponibles pour rejoindre notre prochaine destination: Lilongwe (Malawi) ou Dar Es Salaam (Tanzanie). Il nous fallait donc aller en ville. Vendredi matin, j'étais dans la boite du pick-up qui partait en ville.

J'allais accompagner Allan, grand gaillard aux tresses Rasta. Ensemble, nous ferions la cueillette d'information nécessaire à Sylvie et moi ainsi que quelques courses pour Kufunda.

Une fois arrivés au centre-ville, tous les passagers du pick-up se séparèrent pour vaquer chacun à ses occupations. De notre bord, notre première destination fut le siège de « South African Airlines ». Résultat: près de 500$ par personne pour un vol vers Dar Es Salaam. Un peu excessif pour un budget de backpackers! 2e étape: le siège de Zimbabwe Airlines: 256$ par personne pour le meme trajet. Intéressant, mais il m fallait alors en discuter avec Sylvie pour voir si elle était OK avec cette option. Le reste de la journée fut consacré à la tournée de 2 quincailleries dans lesquelles nous avons du passer 30 minutes chaque fois, 2 fois dans chacune. En effet, les paiement avait été fait par virement mais il semblait etre bien difficile pour les employés de trouver quelqu'un dans le magasin qui soit capable de valider l'information. Résultat: nous avons fait une première tournée des quincailleries en passant plus de 30 minues dans chacune. Puis, les employés réclamant davantage de papiers, nous avons du retrouver en ville une personne de Kufunda afin qu'elle nous fournisse la paperasse tant convoitée. Nous sommes par la suite retournés faire la tournée des quincailleries... ou nous avons du attendre encore plus longtemps que la première fois. Non pas parcequ'il y avait beaucoup de monde: les magasins sont vides et désertés par la clientèle. Juste parce que les employés devaient
chaque fois demander l'autorisation d'avoir l'autorisation etc. Un vrai cirque. Résultat: nous avons sillonné la ville à pieds, toute la journée, pour 2 autorisations de récupérer 3 poubelles et 2 pots de peinture le lendemain!

En fin d'après midi, nous retrouvions le confort de notre boite de pick-up et la compagnie des autres passagers. Un dernier arret s'imposait: celui du marché. Pour des raisons de cout de la vie augmentant proportionnellement à la dépréciation exponnentielle de la monnaie locale, c'est vers le « Soweto » du Zimbabwe que nous nous sommes dirigés pour faire nos courses. En d'autres termes, dans le plus grand township du Zimbabwe. Et là, le retour à une vision d'enfer fut quasi-instantanné. Des rues bondées de gens à pied, en cariole, en mobylette, en vélo, terrains vagues ou les personnes vendent tout et n'importe quoi, des chats et des chiens squelettiques qui déambulent et fouillent dans les tas de poubelles qui jonchent le sol. Le ghetto quoi. Au bout de cette longue rue, on aperçoit une agitation encore plus grande. Nous arrivons au marché.Une fois stationnés, tout le monde part de son bord pour s'acheter quelque chose à manger pour les prochains jours. Je suis consciencieusement mon accompagnateur dans ce dédale d'échoppes. À ma grande surprise, bien que je sois certainement un des seuls « blancs » de la journée à avoir pénétré ce marché, je ne sens ni animosité, ni danger, ni étonnement de la part des milliers de personnes qui s'y trouvent. Au contraire: une coutoisie discrète et sincère. Une sourire. Un bonjour. Un petit mot. Un geste de la main. L'expérience me conquit. Certes, je ne tenterais pas le diable en me présentant seul. Mais je dois avouer mon étonnement face à tant de quiétude. Et ma satisfaction face au respect que j'ai eu de la part des gens. Méchante expérience!

Dans le post de Victoria falls, je vous mentionnais le taux de change qui éolue quotidiennement. Il était alors passé de 400/ à 500/1 du vendredi au samedi. Lors de notre passage au marché de Harare, j'ai alors demandé à mon accompagnateur quel était le taux de change du jour. 1000/1! Donc, en 1 semaine, le cours du dollar zimbabwéen a évolué de 250%, en passant de 400$ Zim pour 1 $ US à 1000$ Zim pour 1 $ US, les prix des matières premières allant dans le meme sens... mais les revenus demeurant identiques. Vous comprendrez alors mieux la crise qui secoue le pays, et le désarroi des gens qui l'habitent lorsqu'il s'agit de trouver de quoi manger.

Le mardi suivant, j'ai du retourner en ville pour aller acheter nos billets d'avion. (Finalement, pour des raisons pratico-matérielles, nous allons « skipper » le Malawi et nous rendre directement en Tanzanie, à Dar Es Salaam. Cela nous donnera également un peu plus de jours à partager entre ce pays et le Kenya.) Je suis donc reparti dans le pick-up. Tout d'abord, nous nous arretons pour acheter de l'huile à moteur pour le pick-up. Croyez le ou non, mais il a fallu près de 20 minutes de négociaton à 3 personnes avec le vendeur pour réussir à obtenir 5 litres d'huile de vidange « no-name » pour la somme de 22$ US! plus tard, arrivés en ville, le meme scénario que vendredi: tout le monde se sépare pour aller faire ses petites affaires. Cependant, aujourd'hui, avec le chauffeur, nous repartirons seuls au village, les autres prenant un bus pour d'autres villages. J'ai donc enfin pu acheter nos billets d'avion sur « Air Zimbabwe ». Ensuite, nous sommes allés faire un saut au marché aux vetements, puis nous sommes retournés au meme marché que vendredi pour essayer de trouver 2 produit bien spécifiques: du sucre et de l'huile de friture. Mais ces produits, pour cause de pénurie, ne sont bien évidemment pas disponibles en épicerie. C'est sur le marché noir que nous devrons essayer d'en trouver. Nous nous engouffrons alors dans une petite rue parallèle au marché. Nous nous retrouvons sur une sorte de terrain vague sur lequel des dizaines de personnes attendent je ne sais quoi. Puis nous nous faufilons en voiture au milieu de ces personnes qui s'agglutinent alors les unes après les autres au véhicule. Les fenetres sont baissées. Le chauffeur énonce ses besoins: sucre et huile. Les personnes énoncent leur prix. Aujourd'hui, le sucre se détaille 3$ US les 2 kg, et l'huile de friture 10$ les 2 litres. Trop cher. Nous repartons bredouille. I faudra essayer de nouveau un autre jour... en espérant une hypothétique baisse des prix! Ah oui, au fait, le taux de change est auourd'hui à 1200/1. Ce qui explique en oartie que les prix aient encoreaugmentés depuis la semaine dernière...

Après cette expérience amère de recherche désespérée de produits apparemment aussi basiques que de l'huile ou du sucre, je suis rentré au village rejoindre Sylvie qui a passé la matinée en compagnie des enfants à la « pre-school ». Dans le confort douillet de nos sociétés de ouate, nous sommes vraiment loin de pouvoir comprendre un instant ce que peut etre la vie dans de pareilles conditions tout aussi inhumaines que désolantes.

À ce moment, ma tete est une véritable bouilloire dans laquelle macèrent mille et une idées, des sentiments partagés entre la révolte, l'impuissance, le dégout et l'espoir. C'est alors qu'une réflexion me traversa l'esprit: demain, nous allons voler sur les ailes de Air-Zimbabwe, qui est la compagnie nationale de l'un des pays les plus instables et certainement des plus corrompus actuellement. Un doute s'installa dans ma tete: font-ils encore de la maintenance sur leurs appareils? Achètent-ils des pièces de rechange usagées? Leurs pilotes sont-ils qualifiés? Mettent-ils assez de carburant pour avoir une marge de maneuve en cas de pépin? Autant de questions qui vont demeurrer dans ma tete jusqu'à ce que nous rendions à l'aéroport. Et qui ne seront qu'amplifiées lorsque nous monterons à bord de l'avion!

À suivre...