mercredi 18 février 2009

09-02-10 De Dondet a Xayabury


La premiere portion de notre marathon nous conduirait jusqu'à Pakse, 3e plus grande ville du pays située a 3 heures plus au nord. Afin de quitter l'ile sur laquelle nous nous trouvions, le premier moyen de transport du en etre un qui flottait. Un bateau a moteur nous adonc ramené sur les rives du Mékong. La, nous sommes montés dans un minibus ui nous a conduit jusqu'à Pakse. Une fois sur place, nous avons du acheter nos billets pour Vientiane, la capitale du pays, a 9h30 de route plus au nord. Puisque nous allions voyager de nuit et enchainer plusieurs jours de déplacement, nous avons fait le choix de prendre un bus VIP, c'est a dire climatisé et au confort moins spartiate que dans les bus locaux. Qui plus est, sur cette liaison, ces bus sont équipés de véritables lits, la position allongée étant plus favorable pour dormir que la position assise! Nous avions déjá expérimentés ce type de véhiclue au Vietnam, entre Hoi An et Hué, mais sur un court trajet, de jour, et avec des lits qui n'étaient pas vraiment horizontaux. Mais bref, on prendra ce qu'on nous donne! En arrivant au comptoir a 14h30, nous avons eu de la chance car sur les 3 bus VIP de nuit qui reliaient Pakse a Vientiane, 1 était plein et il ne restait que 3 places dans les 2 autres. Les places restantes étaient dans le fond du bus ou, au lieu d'avoir 5 sieges, on trouvait 5 lirs. Nous dormirions donc a 5 dans le meme lit! En attendant notre bus de nuit qui ne partait qu'a 21h00, nous sommes allés nous promener dans la ville. Et c'est en mangeant un gros pot de glace a la vanille, tranquillement installés sur la rive du Mékong, que nous avons regardé le soleil se cacher en arriere d'un gros nuage noir avant de disparaître derriere les montagnes. Puis nous avons rejoint a pied la gare de bus pour notre expérience en ''autobus-couchettes''!

L'entrée dans le bus ne laissait personne indifférent. De chaque coté de l'allée centrale, 2 étages de couchettes doubles, véritables lits avec matelas, couvertures et oreillers. Nos lits portaient les numéros 43 et 45... les derniers en haut au fond a gauche. Nous avons escaladé pour atteindre nos places. 2 voisins sont arrivés... puis un 3e. Évidemment, le bus était plein. Ainsi collés, nous n'aurions donc certainement pas froid. Le bus s'est élancé. On nous a distribué des bouteilles d'eau, des biscuits et un lait aux fraises. 1 heure apres notre départ, le chauffeur a éteint les lumieres et tout le monde s'est endormi sagement. Sylvie étant contre la fenetre, c'est moi qui ai du composer avec mon voisin un peu trop expansif. En effet, celui-ci, qui selon son haleine avait du attendre le bus adossé a un comptoir en buvant quelques bieres, avait une forte tendance a vouoir dormir en étoile malgré les maigres 40 centimetres (16 pouces) de large que devait faire chaque lit. Autant vous dire que c'est avec son coude tantot dans les homoplates, tantot dans les hanches, que s'est déroulé ma ''nuit''. Du pur bonheur! A minuit, nous nous sommes arretés pour la pause toilettes et ravitaillement, puis avons repris la route 30 minutes plus tard. A 6h15, les lumieres se sont allumées a nouveau et la musique a commencé a battre son plin. Nous étions sur le point d'arriver. Et 15 minutes plus tard, notre autobus s'engouffrait sur un stationnement bondé de ses pairs, chacun étant entourré par une nuée de chauffeurs de tuck-tuck et autres rabatteurs. Il n'y avait plus de doutes possibles: nous étions bien a Vientiane!

2 options s'offraient alors a nous: on nous avait parlé d'un bus direct pour Xayabury, mais personne dans la gare routiere ne semblait etre au courant (on nous suggérait d'aller au terminal du nord pour plus d'informations, ce qui voulait dire tuck-tuck jusque la puis retour en ville avec les sacs a dos. L'autre option consistait a passer un nuit sur place pour prendre un bus le lendemain matin pour Luang Prabang d'ou nous prendrions un autre bus le surlendemain (je vous l'avais dit que ce serait un marathon!). Nous avons finalement opté pour la solution de facilité en rejoignant le centre de Vientiane pour y trouver une guesthouse ou passer la nuit. Une fois en ville, puisqu'il était encore tot,nous nous sommes rendus sur les berges du fleuve afin de déjeuner. Un thé et un sandwich vietnamien firent amplement l'affaire. Nous avons ensuite trouvé une chambre acceptable qui soit abordable avant d'aller en ville nous promener. Apres avoir traversé le grand marché central, nous nous sommes rendus a la station de bus du centre pour des informations: pas plus de nouvelles, et encore une fois, on nous aiguilla vers la station du nord. Finalement, nous avons acheté un billet de bus pour Luang Prabang pour le lendemain matin, en prenant bien soin de nous assurer que nous n'aurions pas le malheur de nous retrouver sur les derniers sieges au fin fond du véhicule.

Tel que prévu, a 7h30, on venait nous chercher en avant de notre guesthouse pour nous conduire a la gare de bus. Nous avons pris place a la 2e rangée et nous nous sommes mis en route a 8h00. 4 heures plus tard, nous avions parcouru largement plus de la moitié des kilometres a parcourir. Mais apres la pause repas, les choses allaient devenir plus corsées. En effet, la route est alors devenue beaucoup plus escarpée, les virages beaucoup plus serrés, les ascensions et les descentes beaucoup plus impressionnantes. Pour ceux qui connaissent, imaginez la montée de Saint-Pons au col du Cabaretou pendant 165 kilometres... Plutot éprouvant pour les hommes... et la machine! Mais apres pres de 5 heures de virages, de montées et de descentes, nous sommes arrivés a Luang Prabang, petit joyau classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO. Un tuck-tuck plus tard, nous étions dans le centre ville. Une vérification rapide des courriels nous a permis de savoir dans quelle guesthouse logeaient Chris et Katie, le couple canado-australien rentrontré quelques jours auparavant a Sihanoukville. Finalement, ce n'est qu'apres avoir mangé que nous avons pu nous revoir autour d'une biere. Dans quelques jours, ils repartaient pour l'Australie. Entre temps, nous avions acheté aupres de l'hotel des billets de minibus pour rejoindre Xayabury des le lendemain matin.

Peu apres notre réveil, un tuck-tuk venait nous chercher pour nous conduire a la station des minibus. Une fois les sacs a dos solidement attachés sur le toit et recouverts d'une bache de pastique (tiens, mauvais signe!), nous nous sommes élancés. Il ne fallu que 30 minutes avant que le goudron disparaisse pour laisser place a une piste en terre a l'entretien parfois douteux tellement il y avait de cailloux et de roches au milieu. Cela n'empechait pas notre chaufeur de rouler a vive allure, tout comme les nombreux véhicules que nous croisions, ce qui soulevait par le fait meme une poussiere tout a fait insoutenable. Tout le long de la route, nous avons traversé des villages de maisons laotiennes des plus sommaires (petites maisons sur pilotis) dont la couleur n'était autre que celle de la terre qui était soulevée en permanence par les minibus, voitures et autres camions qui les traversaient a toute vitesse, rendant abominable la vie des personnes qui y vivaient.

Apres pres d'une heure et demie de piste, nous sommes arrivés face au Mékong qui barrait le passage. Dans la descente asphaltée qui y menait se trouvaient quelques dizaines de véhicules qui attendaient que le petit bac qui assurait la traversée puisse les embarquer. Sous un soleil de plomb, nous avons donc attendu pres de 2 autres heures que notre tour arrive. Puis nous avons enfin terminé les 30 derniers kilometres qui nous séparaient de Xayabury. 3 jours de voyage, plus de 1000 kilometres et pas moins de 27 heures de bus nous auront permis d'arriver dans ce petit village du nord-ouest laotien ou se tiendra au cours des prochains jours un festival dédié exclusivement aux éléphants d'Asie. Voilà donc la raison qui nous avait poussé a autant de déplacement en aussi peu de temps: durant la fin de semaine, nous aurions la chance de voir plusieurs dizaines de ces mamiferes tout aussi mythiques que mystiques, et qui sont si importants dans les croyances des habitants de cette région du Monde.

A suivre...

09-02-08 Dondet


Le programme était simple: le minibus devait nous amener jusqu'à un autobus qui nous conduirait jusqu'au Laos. Apres avoir passé la frontiere, nous serions déposés sur les rives du Mékong d'ou une embarcation nous ferait traverser le Majestueux pour rejoindre Dondet, petit village situé sur une ile en son centre. Cependant, les histoires ne se déroulant pas toujours comme prévu, le minibus nous a effet conduit jusqua un autobus. Mais apres une discussion entre les 2 chauffeurs, il sembla impossible que nous changions de véhicule. Notre chauffeur, qui ne parlait pas un mot d'anglais (pratique pour savoir ce qui se passait!), se remit alors en route. Finalement, 1h30 plus tard, nous sommes arrivés au poste frontiere. Notre conducteur nous a alors demandé de descendre, avec nos sacs, de passer l'immigration cambodgienne, et de traverser le ''no man's land'' séparant les 2 pays. La, un minibus nous attendrait pour nous conduire a la destination prévue. C'est dumoins ce que nous aavons cru comprendre de notre chauffeur unilingue khmer... Nous avons alors du payer un ''batchich'' de 1$ par personnes pour sortir du Cambodge (les frais de tampon nous a-t-on dit!), puis on nous a demandé 2$ de plus coté Laotien... sans raison aucune malgré notre demande a en connaître la raison. Finalement, exaspérés de devoir sans arret payer impunément des douaniers qui se payent ainsi de gros 4X4 (alors que nous avons déjà payé 47$US pour notre visa!), Sylvie a tenu bon et nous n'avons payé que 3$. Ce n'est rien nous direz-vous. Mais c'est une question de principe. Si tout le monde paye la ''dime'' sans rien dire, non seulement cela entretient la corruption inacceptable qui ronge ce genre de pays, mais en plus nous encourageons ces fonctionnaires mlahonnetes a nous demander plus tard 3$, puis 4$, et ainsi de suite.

Une fois l'épreuve du racket passée, il nous restait celle de trouver le minbus qui devait nous conduire jusqu'au bateau. Mais aucun minibus en vue... Finalement, un vieux véhicule arriva pour nous emmener. Mais en lui montrant nos billets, le chauffeur nous expliqua que sans numéro de téléphone sur le reçu, il ne pourrait etre payé par les cambodgiens nous aynay vendu le trajet. Voyant venir le coup du ''si vous voulez y aller, va falloir payer'', nous avons protesté. Une chance, de la ou nous étions, nous pouvions apercevoir le minibus bleu qui nous avait conduit jusqu'à la frontiere et qui n'était pas encore reparti. Et apres plusieurs coups de téléphone, notre nouveau chauffeur nous fit signe de monter car tout était désormais réglé. Quelques minutes apres, apres avoir pris un petit chemin de terre cahoteux du genre ''chemin qui mene au bout du monde'', nous sommes arrivés sur les rives du Majestueux, avec des dizaines de barques a moteur pretes a faire traverser les touristes qui s'y présentaient. Notre chauffeur accrocha quelqu'un, lui glissa un mot. Il nous fit signe de le suivre. aussitôt es sacs dans le bateau, le moteur se mit en marche et nous avons déambulé quelques minutes au milieu des iles jusqu'à atteindre une petite plage qui s'ouvrait sur un chemin bordé de guesthouses. Nous étions enfin arrivés. Avec Céline, nous avons finalement posé nos pénattes dans de petites chambres du genre ''bungallow rudimentaire'' en avant desquels 2 hamacs et une table meublaient la petite terrasse. Un peu épuisé par la chaleur, je me suis assoupi alors que les filles sont parties a la découverte de l'ile.

En fin d'apres-midi, le réveil se fit au son des clochettes de vélos qui passaient tout proche. La chaleur étant encore ben présente, nous avons enfilé nos maillots de bain et sommes partis en quete d'un endroit ou nous tremper dans les eaux troubles du Mékong. C'est finalement depuis une guesthouse qui surplombait un bras du fleuve que nous avons pu accéder au rafraichissement ultime. La fraicheur et la douceur de l'eau firent un bien indescriptible, qui plus est en se disant que nous avions la chance de nous baigner dans les eaux de l'un des fleuves les plus mythiques qui soient. C'est donc dans une totale plénitude que nous nous sommes assis sur la terrasse. Nous avons admiré le coucher du soleil, encore une fois grandiose, et avons passé la soirée a refaire le monde avec nos voisins de table. En ce 8 février, nous étions soir de pleine lune. Il y avait donc dans l'air une fébrilité toute particuliere, nombre de personnes ayant planifié d'aller faire la fete dans un ''full moon party'' qui se tenait non lion. Quant a nous, le corps, le coeur et l'esprit emplis de bonnes et belles choses, nous avons pris le chemin du retour, éclairés par notre satellite le plus célebre.

Le lendemain matin, nous avons décidé de partir ''en expédition'' pour la journée. Les 2 iles principales étaient reliées par un pont construit autrefois par les français afin d'y faire passer un petit train qui transportait des marchandises. Nous avons donc loué des vélos et mis ''cap au sud''. Nous avons traversé ledit pont et avons traversé le 2e village des iles dans lequel on retrouve des guesthouses. Puis nous avons laissé a nouveau la civilisation pour rejoindre des chutes d'eau. Ces grandes chutes (qui n'ont tout de meme rien de comparable avec Niagara ou Victoria) sont parait-il les plus grandes de l'Asie du sud-est. Il est vrai que si leur débit était relativement important a notre passage, il devait etre largement plus impressionnant en période de pluies. Dailleurs, la ligne de démarcation laissée par les hautes eaux laissait imaginer la hauteur que celles-ci devaient atteindre lors des précipitations. Nous avons donc passé un bon moment a admirer les chutes avant de repartir sur nos vélos. Nous sommes partis encore plus au sud de l'ile pour atteindre une belles plage de sable. Le soleil étant a son zénith, la chaleur était devenue insupportable. Il nous fallait nous baigner pour essayer de nous rafraichir un peu. Cela fut fait dans de petits rapides tout proches. L'eau, aussi fraiche que la veille, était un véritable plaisir pour nos corps ainsi soulagés. Apres avoir rafraichi l'extérieur, il nous fallait maintenant rafraichir l'intérieur. Un bon vieux Coca fit l'affaire. Nous étions prets pour une autre étape. La pointe sud de l'ile était semble-t-il l'endroit de prédilection pour observer les dauphins du Mékong, les memes que nous avions observés 2 jours auparavant. En effet, la fin de l'apres-midi étant le meilleur moment d'aller les voir, nous avons embarqué tous les 3 sur un bateau qui nous a conduit sur un gros rocher planté en plein milieu d'un grand plan d'eau. Nous y avons amarré notre frele esquif et sommes montés sur le roc. En face de nous, les dauphins. Pendant 1 heure, nous sommes donc restés ainsi, comme perchés dans un arbre au beau milieu d'un champ, a contempler ces mamiferes uniques évoluer dans leur environnement. Un spectacle unique dans un environnement grandiose. Quel pied! Le soleil plongeant derriere les montagnes environnantes, nous sommes repartis vers notre point d'embarquement. Le soleil rougeoyant enflamma une derniere fois les eaux et se coucha rapidement.

Finalement, apres une heure de vélo, c'est grace a une pleine lune salvatrice que nous avons pu emprunter sans encombre jusqu'à notre guesthouse le petit chemin de terre qui sillonnait les forets et les rizieres. Apres une bonne douche, l'apéritif sur notre terrasse fut un autre pur moment de bonheur. Puis nous avons été acheter nos billets de bus pour le lendemain avant d'aller nous restaurer. Il nous fallait etre en forme pour les prochains jours car nous allions traverser le Laos du sud au nord, soit plus de 1000km, pour nous rendre jusqu'à Sayabuly, tout proche de la frontiere Thailandaise dans le nord-ouest du pays. Nous étions le 10 février et nous devions etre a Sayabuly le 13 au soir. Nulle besoin de vous dire que d'ici la, nous allions passer la grande majorité de notre temps dans des bus.

Le lendemain matin, le départ de la guesthouse ne se faisant qu'a 11heures, nous avons pu prendre le temps de nous réveiller sans nous presser (ce qui fut fort agréable!) et de prendre un bon petit déjeuner avant d'attaquer notre nouveau marathon.

@ +

09-02-06 Kratie


Tel que convenu, a 7h45, le minibus nous ramassit en avant de notre hotel. Apres avoir fait quelques autres arrets pour prendre d'autres passagers, il a filé vers le terminus de la compagnie de bus ou nous avons transféré nos sacs dans un autobus. Le départ, initialement prévu pour 8h00, se fit finalement avec 30 minutes de retard. A vue de nez, en regardant la carte, nous avions planifié environ 4 heures de route. Vers 10h30, nous nous sommes arretés pour l'habituelle pause ravitaillement. Une française répondant au prénom de Céline m'expliqua qu'en discutant avec son voisin de sege, celui-ci lui avait mentionné que ce bus ne prenait pas la route la plus directe entre Phnom Penh et Kratie, mais faisait une boucle a rallonge en passant par les régions de l'est... En quelques sortes, la distance a parcourir venait presque de doubler. Finalement, nous avons fait une autre pause pour manger vers 13h00. Et a 20 kilometres de l'arrivée, le bus a fait un arret inattendu pour cause de crevaison. Finalement, c'est a 16h30 que nous nous sommes enfin immobilisés a Kratie, le long du majestueux Mékong. Il nous fallait maintenant nous trouver un endroit ou dormir les 2 prochaines nuits. Vers 19h00, nous avons retrouvé Céline pour aller manger. Le tour du centre de ce petit village qui se donnait des airs de Kampot fut fait en moins de 2. En guise de dessert, nous nous sommes récompensés de ''fruit-shakes'' aux saveurs toutes plus délicieuses les unes que les autres. 2 australiens que Céline avait rencontrés plus tot, Jean-Paul et Nerida, nous ont rejoint. Ensemble, nous avons planifié notre journée du lendemain. Et puisque nous semblions tous avoir les memes centres d'interets, alors nous nous retrouvrions a 8h30 pour ''petit-déjeuner'' ensemble.

Apres une nuit de sommeil sommaire, nous avons pris notre douche froide avant de retrouver nos compagnons du jour. Apres avoir pris un copieux petit-déjeuner sur une terrasse, nous avons loué des vélos. Nous avons ensuite pédalé durant environ 2 heures le long du Mékong avant de rejoindre un leu bien précis: en effet, au beau milieu du majestueux fleuve se trouvent des iles formées par des alluvions et en arriere desquelles nagent une espece de dauphins endémique a cet endroit: les dauphins d'eau douce du Mékong. L'endroit avait des airs de Kampot lorsque nous avions été manger sur le bord de la riviere sur de petites terrasses en bois. Ici aussi, des dizaines de ces terrasses se trouvaient suspendues au dessus de l'eau. Les familles venaient y manger au son du courant qui frémissait sous la table. Nous avons donc traversé tous ces étals afin de nous rendre sur les iles en arriere. On se serait cru dans les dunes de La Grande Motte ou du Grau du Roi! Pour passer d'ile en ile, il nous fallait traverser des bras de riviere au courant assez fort. Sans faiblir, nous avons enchainé ces épreuves, dignes de véritables ''Indiana Jones''. Finalement, en longeant les iles de sable, nous sommes arrivés en leur pointe la plus au sud. On pouvait y voir quelques cabanes de pecheurs ou ces derniers vivent avec leur famille. Ils les installent a la période seche (le niveau du Mékong montant de plusieurs metres en période de pluies) afin d'etre au centre de leur lieu de travail. La, en observant l'eau du fleuve, nous avons enfin aperçu les dauphins qui nageaient. Ainsi a l'abri de visiteurs curieux qui les auraient approchés de trop proche, il allaient a leurs occupations, semblant etre dans une plénitude hors du commun. Nous, nous sommes restés un peu ébahis, sur la petite lagune de sable, les pieds dans l'eau, a contempler les dauphins dans leur environnement.

Par la suite, un enfant nous a montré le chemin pour retourner a notre point de départ, la ou se trouvaient les tables sur la riviere. Finalement, nous avions fait bien compliqué pour pas grand chose. En effet, pour celles et ceux qui connaissaient le chemin, il suffisait de prendre un petit passage dissimulé parmis la végétation pour rejoindre la pointe de l'ile sans la moindre embuche. Apres une telle aventure, il était donc justifié de faire une pause a l'ombre des palapas recouvrant les terrasses surplombant la riviere. J'en ai profité pour me ''saucer'' dans la riviere qui filait a vive allure. Quel rafraichissement. Et quel sentiment bizarre que de se sentir impuissant face au courant qui vous emporte. Mais il n'y avait la que 50cm de fond, ce qui m'évita d'etre emporté jusqu'à Ho Chi Minh...

Nous avons enfourché a nouveau nos vélos et avons pris le chemin du retour, non sans nous arreter pour admirer le soleil qui faisait son spectacle en enflammant les rives du magnifiques Mékong. Un autre spectacle que la plus belle des photos ne pourra rendre a la hauteur de la magie de l'événement. Nous sommes arrivés a Kratie a la nuit, juste a temps pour rendre nos vélos. Repus d'une telle journée, ce fut un enchainement douche-apéro-repas-biere-achatdesbilletsdebuspourlelendemainmatin qui nous conduisit droit au lit.

Le 8 au matin, nous avons donc ouvert l'oeil pour rapidement descendre prendre notre petit-déjeuner. Alors que la serveuse apportait notre omelette, le minibus arriva.

A suivre...

09-01-31 Phnom Penh, suite...


Sur la carte, la distance entre Kampot et Phnom Penh était plus courte que celle séparant Phnom Penh de Sihanoukville. Le trajet n'aurait donc du prendre que 3 heures. Mais a notre grande surprise, le bus ne prit pas le chemin le plus court. Au contraire! Il passa par Kep (ou nous avions été la veille), puis entreprit de rejoindre la capitale par les petits chemins. En effet, cette liaison étant vitale pour désenclaver certaines régions plutot isolées, le bus traversait de petits villages, ce qui permettait a leurs habitants de monter ou descendre dans le véhicule en fonction de leurs besoins. Mais qui dit région dit également routes secondaires. La route fut donc une succession de trous et bosses qui ne semblaient pas désarçonner le chauffeur qui, certainement bien habitué et bien accroché dans son siege, ne se donnait pas toujours la peine de ralentir comme il l'aurait du. Sylvie et moi avions pigé les mauvais numéros de siege et étions sur la banquette tout en arriere du bus. Les genoux dans le nez. Ce trajet fut un véritable calvaire pour tous les 2. Nos corps respectifs nous ont rapelé combien trop, c'est trop. Le dos pour l'un, les cervicales pour l'autres. C'est également la premiere fois que j'ai pu voir quelqu'un sauter tellement haut au dessus de sons iege qu'il s'est frappé la tete au plafond. Autant vous dire que c'est en petits morceaux, éprouvés, vidés, que nous sommes finalement arrivés a Phnom Penh, apres plus de 5 heures interminbales dans ces conditions.

Apres avoir cherché une chambre abordable dans le centre-ville, nous nous sommes posés une bonne heure afin de reprendre quelques forces. Puis nous sommes allés nous promener sur les berges du fleuve. Proche de notre hotel, de l'activité se préparait sur une grande place. Il sagissait du marché de nuit qui se mettait en place. Apres avoir pris un verre dans un magnifique restaurant surplombant le fleuve, nous avons été flaner dans le marché de nuit ou nous avons finalment mangé. Des étals vendaient toutes sortes de plats typiquement khmers que l'on choisissait tel des tapas et quon mangeait assis sur de grandes nattes étalées a meme le sol au milieu de ces restaurant d'un soir. Nos voisins étaient un couple d'anglais de descendance asiatique. Ils étaient au Cambodge pour 3 mois pour enseigner l'anglais dans un petit village a 3 heures au nord de la capitale. Nous avons finalement mangé ensemble en ne manquant pas de refaire le monde. Leur expérience et leur vision des choses nous ont permis de mieux comprendre certaines choses et de porter un regard plus aguerri sur certaines stuations auxquelles nous sommes confrontés durant notre voyage. Apres une aussi belle soirée, nous sommes allés dormir.

Le 1er février, nous ne savions que faire au cours des prochains jours. Nous hésitions entre une virée dans l'est du Cambodge, région plus sauvage mais difficilement accessible, ou bien aller passer quelques jours dans le village des 2 anglais rencontrés la veille. Qui plus est, 2 de mes cousines sont actuellement en Asie du sud-est. Nous planifions de nous retrouver dans une dizaine de jours dans les environs de Luang Prabang, au Laos, pour assister a un festival dédié aux éléphants. Il nous faut donc également penser a la façon dont nous comblerons les 1000 kilometres qui nous séparent de la. En avion, mais cela coute plus de 200$US par personne. Par la route, mais a 25 km/h de moyenne sur des routes au revetement parfois douteux, ça va etre du sport! En apres-midi, nous sommes allés voir une agence qui organisait des voyages dans l'est du pays. Cependant, a plus de 100$US par jour et par personne, vous comprendrez vite que nous avons du repenser a nos affaires, ce montant étant bien évidemment exorbitant pour nous. Une journée de plus de réflexion serait nécessaire.

Le lendemain, nous avons cherché un endroit ou prendre un petit déjeuner abordable. Nous avons alors trouvé un bar situé face au fleuve qui, le matin, offrait un petit déjeuner de style ''buffet''. Des patisseries fraiches (croissants, pains au chocolat, brioches, etc.), des toulés a la saucisse, des oeufs, de l'omelette, du jambon, des saucisses, du bacon, des jus, du thé et du café... le tout pour un mini 2.75$. Nous avions trouvé notre place pour déjeuner le matin! Par la suite, ne sachant pas quand nous quitteirions la ville, la premiere que nous avons faite a été de quitter l'hotel ou nous nous trouvions: 10$ par nuit, c'était bien trop cher payé pour une petite chambre humide ou les blattes vous regardent dormir. Finalement, nous avons trouvé notre bonheur dans la rue d'a coté: une grande chambre au 2e étage d'un restaurant, propre (fraichement refaite), avec grande fenetre (sans fenetre) et tres lumineuse, pour un maigre 8$. Parfait. Une fois nos sacs déposés dans nos nouveaux locaux, nous avons passé la journée a nous promener dans Phnom Penh, particulierement dans ses innombrables marchés, dont le marché central qui est tout aussi immense qu'il est achalandé. En effet, nous avons appris qu'il faut parfois savoir faire tout autre chose que réfléchir a une problématique pour en trouver la solution. C'est ce que nous avons fait pour nous décider quant a notre itinéraire des prochains jours. Ce soir-la, nous avions enfin eu l'illumination divine (du voyageur, bien entendu!). Nous allions partir en bus en faisant la route vers le nord par étape. Pour des raisons pratiques et techniques, nous n'irions donc pas dans l'est du pays.

Le 3 février, apres un copieux petit-déjeuner dans notre nouvelle place favorite, nous avons pris un tuck-tuck pour l'ambassade du Laos. En effet, la frontiere du Cambodge avec le Laos est la seule ou on ne peut pas obtenir un visa sur place. Nous devions donc en faire ici. Une fois ''extorqués'' de pas moins de 47$ pour le précieux autocollant (le visa laotien pour les ressortissants canadiens est le plus cher!), nous sommes partis au marché russe situé non loin. La, nous flané quelques heures, en faisant quelques achats et en discutant surtout avec les gens sur place. Puis nous sommes retournés dans le centre-ville pour terminer notre journée.

Le 4 février, apres un autre petit-déjeuner gargantuesque, nous sommes retournés une fois de plus au marché central pour quelques emplettes (les chemises cambodgiennes y sont vraiment peu cheres!), puis nous avons été acheter nos billets de bus pour notre départ le 6. En fin de journée, nous sommes allés nous faire couper les cheveux. Mais pas n'importe ou. En plein centre d'un autre petit marché, frquenté principalement par des locaux. Apres avoir fait le tour des étals des coifeuses, nous avons porté notre choix pour une d'entres elles dont la chaise de coupe se trouvait a l'intersection des allées. Apres l'étonnement de la coiffeuse a nous voir retenir ses services (ils ne doivent pas avoir beaucoup d'occidentaux qui viennent ici pour ça!), nous sommes devenus l'attraction du marché. Derriere Sylvie qui se faisait couper les cheveux, un atroupement de curieuses s'était formé. L'étonnement faisait alors palce a de larges sourires. La scene était absolument géniale. Plus tard, alors que j'étais moi sur la chaise, Sylvie s'est fait laver les cheveux façon cambodgienne. Alors qu'on est assis sur une chaise, on vous verse une bonne quantité de shampoing sur la tete, un petit peu d'eau, et on commence a laver. Au fur et a mesure que le temps passe, le lavage se transforme en massage de la tete, passant successivement de suave a tonique, de piano a forte. Enfin, on vous alonge sur une table posée au milieu de l'allée de marché pour vous rincer les cheveux tout en complétant le massage. Apres 45 minutes, c'est une Sylvie aux cheveux propres et toute détendue qui s'est relevée de la table de rinçage. Quelle expérience! Finalement, avec nos nouvelles tetes, nous sommes retournés manger pres de la guesthouse avant d'aller nous coucher.

Le 5 février, nous devions récupérer en fin d'apres-midi nos passeports munis de nos précieux, si précieux visas. La journée commença donc une fois de plus par notre petit déjeuner fétiche. J'ai ensuite décidé de me diriger vers l'hopital Calmette, véritale institution en Asie, afin de voir si je pourrais y renconter la personnes responsable de l'entretien. En effet, cette région du mond étant aux prises avec des infections différentes de celles que l'on retrouve dans nos pays occidentaux, et cet hopital devant recevoir les éventuels cas humains de grippe aviaire qui se déclarereaient en Asie du sud-est, j'étais fort intéressé de voir comment on apréhendait le nettoyage et la désinfection de l'environnement. Malheureusement, la personne responsable du service d'hygiene et salubrité n'étant pas disponible, je n'a pu assouvir la curiosité relativement a ces problématiques. J'ai finalement retrouvé Sylvie a l'hotel et nous nous sommes mis en direction de l'ambassade du Laos ou on nous a remis nos passeports tel que convenu. Le soir, dernier repas dans les rues de Phnom Penh avant d'aller nous coucher.

Le lendemain matin, a 7h30, nous étions devant la porte de la guesthouse avec nos sacs. On devait passer nous prendre pour nous accompagner jusqu'à la station de bus. Notre départ pour Kratie était a 8h00.

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09-01-28 Kampot


Finalement, le taxi que nous devions prendre était une simple toyota camry dont rien ne laissait présager sa vocation. Nous savions que nous ne serions pas 2 mais 6 clients pour rejoindre Kampot, a environ 2 heures de la. En espérant trouver d'autres clients le long des rues, c'est avec une lenteur digne d'une tortue qui ne serait pas encore bien réveillée que le chauffeur nous a finalement conduits jusqu'en avant du marché ou d'autres taxis attendaient. La, afin d'éviter les soit-disant 1 a 2 heures d'attente nécessaires afin de remplir le véhicule, il nous a proposé de nous conduire tous les 2 moyennant une somme additionnelle de 15$. Puis de 12$. Pendant ce temps la, a la fenetre, un autre chauffeur nous proposait de nous faire monter dans son taxi pour un départ immédiat. Devant notre refus, le conduteur nous a alors demandé de prendre le taxi de son collegue. Nous avons changé nos sacs de véhicule et sommes partis. Le chaufeur, une vieille dame, une jeune fille et nous 2. Les 2 autres passageres sont montées toutes les 2 sur le siege passager alors que Sylvie et moi avions la banquette arriere pour nous seuls. Le chauffeur nous a proposé de ''payer'' les 2 places vides sur lal banquette arriere pour nous conduire directement. Devant un nouveau refus, il s'est rendu au port prendre d'autres personnes. Il a rempli le coffre au point ou il a du le maintenir a l'aide d'une corde. Puis les 2 passageres se trouvant en arriere sont venues s'installer sur la banquette arriere. En avant est alors montée une famille composée du pere, de la mere, et de 2 enfants. Nous nous sommes alors remis en route en direction de Kampot, 4 adultes en arriere, 3 adultes et 2 enfants en avant...

Finalement, malgré le peu d'espace disponible pour bouger nos orteils, le trajet nous a semblé plutot rapide. 2 heures apres notre départ, on nous déposait a Kampot, petite bourgade de quelques milliers d'habitants. De larges rues sont bordées de maisons cossues datant de l'époque de la présence française. Une des rues est particulierement bien fournie en guesthouse. Nous y trouvons une chambre pour 7$ la nuit. Puis nous sommes repartis en direction du ''centre-ville'' pour prendre contact avec Kampot. Finalement, la fin d'apres-midi fut du genre ''farniente, farniente''! Apres avoir admiré le soleil qui se couchait derriere les montagnes au loin, nous avons été louer une moto afin de faciliter nos déplacements au cours des 2 prochains jours. La faim se faisant ressentir, nous avons alors cherché une place ou rassasier nos estomac. A notre grande surprise, les prix étaient relativement élevés. Pour une assiette d'un plat khmer, il fallait compter de 2$ a 3$. Pour un plat occidental, de 4$ a 6$. Pas mal dans un pays ou le salaire d'un serveur de restaurant est de 70$ par mois. Finalement, nous avons mangé dans la guesthouse mitoyenne de la notre avant d'aller sagement nous coucher.

Le lendemain matin, le réveil fut tardif. Pour prendre notre petit-déjeuner, nous avons trouvé une terrasse, face a la riviere, et qui proposait une connexion wifi a ses clients, ce qui nous a permis de rester en contact avec le monde ''moderne'' en envoyant quelques courriels. Puis nous sommes allés nous promener au marché afin de nous étonner une fois de plus des mille couleurs (et odeurs) qui emplissent ces concentrés de vie locale. De la, nous sommes partis en direction d'un site qu'on nous avait recommandé. Il s'agissait de chutes d'eau dans lesquelles on pouvait se baigner. Plutot intéressant en considérant la chaleur qui régnait. Apres plusieurs kilometres d'un chemin cahoteux qui longeait la riviere, nous avons été arretés par 2 hommes. Il s'agissait d'une sorte de péage. Pour les touristes seulement. 1$ par personne pour accéder au site. Apres avoir payé notre du, nous avons continué quelques centaines de metres sur la route avant d'arriver a une immense aire ou se succédaient guinguettes et autres étals de restauration. En contrebas, sur le bord de la riviere, des dizaines de petites terrasses en bois étaient aménagées au milieu des arbres. Sur chaque terrasse, des familles et des groupes d'amis mangeaient sur des nattes en paille, en descendant parfois pour se baigner dans la riviere qui coulait en avant. Apres avoir longuement analysé le mode de fonctionnement des lieux, nous nous sommes installés a notre tour sur une des terrasses. Quelques instants apres, une dame venait nous voir pour prendre notre commande. En aprenant avec stupéfaction que le poulet était a 11$ US (de la pure folie a nos yeux), nous avons opté pour des choix plus modestes. Un coca-cola, un ice-tea et 2 assiettes de riz-frit feraient amplement l'affaire! Nous avons ainsi dégusté notre repas en observant les comportements de nos voisins. Finalement, en fin d'apres-midi, nous avons repris le chemin de Kampot. Apres avoir pris une autre douche froide, nos avons été nous installer a la terrasse d'un bar-restaurant sur les rives de la riviere afin d'admirer un aute coucher de soleil mémorable. La carte y étant fort alléchante, nous y avons finalement mangé: un émincé de boeuf aux champignons pour Sylvie et une tranche de porc a la sauce au fromage bleu pour moi. Tout simplement délicieux. Puis nous sommes retournés sagement a notre guesthouse.

Le 30 janvier, nous avons décidé d'aller visiter la ville de Kep, a 25 kiometres de la. Il s'agit d'une ville cotiere apparemment fort agréable pour les visiteurs. Apres etre allés etre réserver nos billets de bus pour le lendemain matin, c'est sous un ciel nuageux que nous avons couvert en moto la distance qui nous séparait de Kampot. A notre arrivée, nous avons été surpris par cette ville. En effet, elle ne présente pas de centre-ville a proprement parler. Elle est plutot constituée d'une succession de gueshouses a flancs de montagne, puis d'une aire qui fait office de marché au crabe, tres fameux dans la région. A cet endroit se trouve aussi une ribambelle d'étals et de petits restaurants familiaux proposant poissons grillés, crabes bouillis et nombre d'autres mets khmers. Apres cet endroit, on longe la mer sur une corniche qui mene a une place autour de laquelle se trouvent une demi-douzaine de commerces ainsi que d'autre étals de restauration. On remarque aussi la présence de quelques établissements d'hébergement de catégorie nettement supérieure. Plus loin encore, apres avoir emprunté une 2e corniche, on arrive dans la partie plus ''locale'' de la ville. Des maisons modestes entourent le marché qui paraissait plus insalubre que la majorité de ceux que nous avons visité jusqu'à présent. Finalement, un peu déçus de ce que nous avons trouvé, nous sommes repartis vers le marché aux crabespour manger dans l'un des restaurants familiaux. Il nous fut alors difficile d'en trouver un qui pratique des tarifs raisonnables, malgré la désuétude des lieux. Enfin assis, un menu entre les mains et pas mal ébahis des prix que nous pouvions y lire, nous avons posé notre choix sur une assiette de riz frit, 1 coca-cola et 1 bouteille d'eau. A plus de 5$ l'assiette de riz (!), vous comprendrez sans peine que nous ayons décidé que notre repas du soir serait juste plus copieux! Finalement, nous sommes repartis sur notre 2 roues. Nous avons pris un petit chemin de terre qui nous a permis de faire le tour de la petite colline qui tronait au centre de ette ville atypique. Au détour de virages, sortant d'une végétation luxuriante, nous nous trouvions tout a coup devant des points de vues superbes sur a mer. Un beau moment. Puis nous avons pris le chemin du retour en fin de journée. En arrivant a Kampot, nous avons ramené notre moto puis avons été manger dans un restaurant de rue. L'assiette de sauté de légumes aux oeufs que nous avons mangée coutant moins d'1$, je me suis permis d'en mager une 2e. Quand a Sylvie, une mangue tout aussi juteuse que savoureuse fit office de dessert. Bref, pour 4$, nous avions mangé copieusement pour 2 alors qu'a midi meme, nous avions eu une maigr assiette de riz frit pour 25% plus cher. Voilà donc comment on respecte ou bien on explose un budget!

Ainsi rassasiés, nous sommes rentrés a notre guesthouse pour fermer nos sacs en vue de notre départ demain matin pour Phnom Penh. Le réveil sonna a 6h30 et a 8h00, notre bus se mettait en route.

A suivre...

mardi 3 février 2009

09-01-28 Retour a Sihanoukville


Le retour au port se fit sans encombres, un doux vent du sud compensant largement pour une houle moyennement formée. Une fois a terre, n'ayant pas réservé avant notre départ, nous avons du nous trouver une chambre pour la nuit. Une fois la chose faite, nous avons retrouvé Katie et Chris pour aller manger... un BBQ sur la plage. La température étant clémente et la bière très bon marché (50 cents le verre!), nous avons embrayé sur une ''tournée des grands ducs'' ou nous avons joué au billard jusqu'à tard. Nous sommes finalement rentrés vers 2h30 du matin, bien fatigués de notre soirée...

Le 26 au matin, le réveil fut comme qui dirait... un peu plus ''laborieux''! C'était la fête du Têt, soit le nouvel an chinois. Le prix des chambres, pour ceux qui en cherchaient et finissaient par n trouver (!), avait doublé, voire triplé. Et c'est en annonçant que nous restions pour la nuit qu'on nous a appris que nous ne pourrions rester cette nuit, l'hôtel étant complet. Super! Nous avons alors du partir nous aussi a la conquête (oui... la conquete!) d'une chambre qui soit disponible...et abordable! Finalement, nous avons trouvé quelque chose pour 30$ US la nuit (alors que le reste de l'année cette meme chambre se détaille pour un maximum de 10$ US). Apres avoir été déjeuner, nous avons transféré nos sacs a dos dans nos nouveaux quartiers et, le temps étant couvert, nous en avons profité pour regarder la TV, lire ou écrire. Le soir, nous avons retrouvé a nouveau Katie et Chris avec qui nous avons été manger au BBQ ''all you can eat''. Encore une fois, nous avons vidé l'étal du restaurant (pour vrai). Finalement, sur le chemin du retour, nous nous sommes accrochés les pieds dans un bar ou la musique était excellente... et la biere abominablement pas chere (happy hour a 25 cents le verre!). Autant vous dire que nous avons collé aux fauteuils a jouer aux cartes et n'avons pu nous en défaire avant 3h00 du matin.

Finalement, le 27, le réveil fut pour moi bien moins douloureux qu'il n'aurait pu l'etre. Cependant, lorsque nous avons retrouvé Katie et Chris, il semble que ce dernier ait eu quant a lui quelques soucis a absorber les pichets de ''mékong'' (sorte de rhum-whisky local au goût de sirop contre la toux et mélangé a du coca-cola) et de Ricard (ayant une bouteille dans le sac, on s'en est fait des pichets!) que nous avions ingurgité la veille au soir... Nous avons quand meme loué des motos pour aller visiter des cascades a quelques kilometres de la ville. Nous avons fait un arret-déjeuner dans un petit restaurant de rue que nous avions découvert quelques jours auparavant. On y servait des sortes de crepes fourrées de germes de soja, de viande et de crevettes, servies sur un fond de salade, arrosées de nuoc-mam et saupoudrées de cacahuetes: fantastique! Puis nous avons pris la route menant vers notre destination du jour. A l'entrée de ce parc national, nous nous sommes arretés au poste d'informations. La, un jeune homme nous a expliqué que les chutes étaient actuellement a sec (génial...) mais que nous pouvions rejoindre les plages en longeant la route. Au passage, il nous préleva ''des frais de passage pour les étrangers'' de 2$ par personne et nous remit un reçu a montrer au cas ou on nous demanderait quelque chose. Le reçu était écrit en cambodgien et il y était mentionné et écrit ''8$'' a la main. Nous nous sommes remis en selle, un peu déçus de ne pas pouvoir nous baigner sous des cascades et un peu impatients de voir la plage. Cependant, un petit détail me trottait dans la tete. Lors de notre arret au poste d'informations, nous n'avons vu personne d'autre s'arreter pour payer quoi que ce soit, bien que nous ayons croisé nombre d'occidentaux qui ne semblaient pas s'etre arretés nulle part. Et puis si il y avait vraiment quelque chose a payer, pourquoi n'était-ce indiqué nulle part? Pourquoi n'y avait-il pas de barriere? En roulant, j'ai exprimé ce point de vue a Sylvie qui me confirma qu'elle avait exactement la meme pensée. Nous nous sommes arretés, j'ai sorti le reçu de ma poche et la... surprise. En haut, en tout petit, était écrit ''reçu pour don de charité''! En fait, on venait de nous extorquer de 8$ (pour les 4). Nous sommes tout de meme allés jusqu'à la ''fameuse'' plage. Mais apres plusieurs jours de célébration du nouvel an chinois, les milliers de personnes qui avaient fréquenté la page avaient transformé cette derniere en une véritable décharge publique. Par conséquent, dégoutés par les vagues qui rejetaient des déchets et des poissons morts, nous avons immédiatement pris le chemin du retour sans meme nous baigner. Quel dommage. Sur le chemin du retour, nous avons cependant fait un arret au point d'information, histoire d'expliquer notre façon de penser a notre ''informateur-extroqueur''. En nous voyant arriver, les personnes assignées au point d'information ont vite compris pourquoi nous étions revenus. Mais bien évidemment, celui-ci que nous désirions voir avait pris la clef des champs. Toutefois, devant notre frustration avouée et notre conviction a vouloir régler la situation coute que coute, les personnes présentes (qui ne voulaient bien évidemment pas collaborer en prétextant ne pas comprendre l'anglais) ont fini par aller chercher l'argent aupres de leur acolyte. Il s'est donc écoulé plus de 30 minutes entre notre arrivée et notre départ de l'endroit. Le résultat est que nous avons non seulement récupéré l'argent indument payé, mais surtout envoyé que l'on ne devait pas extorquer les visiteurs impunément. En espérant que cela serve de leçon aux personnes qui étaient présentes. Il en va de l'avenir du tourisme qui est si vital au fonctionnement de la région et de ses habitants.

Apres cette âpre négociation, nous sommes retournés tranquillement vers Sihanoukville ou nous avons terminé notre journée tous les 4 a admirer le coucher de soleil sur le bord de la mer, confortablement installés dans des loveuses. A la nuit tombée, nous avons décidé d'aller manger quelque chose de plus occidental que ce que nous avions mangé au cours des derniers jours: de la pizza! Cependant, en rejoignant nos motos qui étaient stationnées a quelques metres de la, Katie s'est aperçu qu'elle avait oublié son sac. Mais malheureusement, le temps qu'elle rebrousse chemin, son sac avait déjà disparu. Nous avons tout de meme essayé de parcourir la plage en espérant le retrouver, mais en vain. Il avait bel et bien disparu. Bilan: 1 appareil photo, 2 livres et un peu d'argent. Rien de majeur, heureusement, mais tout de meme. Nous sommes tout de meme allés manger notre pizza. Apres cela, j'ai accompagné Chris jusqu'au commissariat de police afin qu'il dépose une plainte officielle pour pouvoir ouvrir une réclamation aupres de ses assurances. Mais en arrivant au commissariat, nous avons eu la mauvaise surprise de le trouver... vide! Nous sommes donc rentrés retrouver les filles.

C'est a ce moment que nos chemins de couples voyageurs se sont séparés. Ils partaient le lendemain matin pour Siem Reap, a 12 heures a l'ouest. Nous partions le lendemain apres-midi pour Campot a 2 heures a l'est. Nous nous sommes donc séparés comme nous nous sommes rencontrés. Peut-etre nos chemins se croiseront-ils nouveau dans les prochaines semaines?

Le lendemain matin, nous nous sommes levés tard. Nous avons déjeuné dans la chambre avec une crepe bananae-ananas et un thé pour Sylvie et un excellent sandwich a l'omelette et un café pour moi. Nous avons fait notre check-out et avons rendu notre moto. Un taxi nous attendait pour nous amener a Campot.

A suivre...

09-01-24 Quelque part sur une ile...


Ce matin la, contrairement aux derniers jours, nous nous sommes donc levés relativement ''tot'' (7h00!) pour rejoindre le bureau du centre de plongée ou nous avions rendez-vous. Malheureusement, le temps était plutot couvert avec meme quelques averses. Mais il en faut plus pour nous arreter! Nous avons tout de meme embarqué et on nous a servi une copieux petit déjeuner sur le chemin de notre ile. 2 heures plus tard, nous arrivions dans une petite baie au fond de laquelle se lovait un petit village de pecheurs. Sur la pointe, 4 bungalows. L'une de ceux-ci serait pour nous. Nous avons finalement jeté l'ancre a l'abri du vent, en arriere d'une petite ile située tout proche. Le soleil a fait son apparition le temps que nous nous mettions a l'eau. Cette premiere heure dans des fonds d'environ 3 metres fut bien appréciée. Vers midi, nous sommes allés accoster au ponton qui desservait les bungalows et ou une repas nous attendait. Puis nous avons embarqué a nouveau sur notre bateau pour rejoindre un 2e spot de plongée. Le courant étant moins fort que le matin, les eaux étaient beaucoup plus claires que le matin malgré des fonds d'environ 8 metres. En fin d'apres-midi, le bateau a rejoint le ponton ou nous avons débarqué pour que nous allions nous installer dans notre bungalow. Et c'est depuis la terrasse que nous l'avons vu s'éloigner pour regagner Sihanoukville. En fin d'apres-midi, une promenade dans le village de pecheurs (ou vivent une trentaine de familles) m'a confronté une fois de plus a la force de caractere que les personnes les plus démunies peuvent avoir pour demeurer souriantes, accueillantes et humbles malgré le fait que leur quotidien n'est que misere et désuétude... Une autre belle leçon d'humilité et de modestie pour les occidentaux gatés que nous sommes.

Une troisieme personne dormait aussi sur l'ile ce soir la. Kelly, un canadien de Colombie-Britanique travaillant comme plongeur dans les Caraibes, a alors été de fort agréable compagnie pour partager notre souper. Puis nous avons été prendre une biere dans un des baraquements du village de pecheurs qui faisait également office de dépanneur de bout du monde et accessoirement de bar... Apres avoir pris une derniere biere dans la noirceur qui régnait sur le ponton (il n'y pas d'électricité dans le village hormis aux heures de fonctionnement des génératrices), nous sommes allés nous coucher au bruit des vagues que la marée haute faisait se briser au pied des marches de notre chalet.

Le 25 janvier, le réveil fut lui aussi bercé par le clapotis des vagues. Apres un copieux petit déjeuner, nous avons pris a nouveau le temps de ne rien faire. Il s’agit la d'une forme de luxe que la sorte de voyage que nous faisons nous permet. En effet, n'ayant pas (ou peu) de contraintes liées au temps, nous nous imposons ce genre de rythme lorsque désiré. Savoir accepter de ne rien faire lorsque nous n'avons rien le goût de faire: dans nos sociétés occidentales hyperactives, cela est généralement perçu comme de la fainéantise ou de la lacheté. Nous, nous le prenons comme un besoin tout aussi important que celui de manger ou de respirer. Tout exces pouvant etre néfaste, il ne doit pas devenir un mode de vie, certes. Mais nous souhaitons écouter nos corps qui peuvent parfois nous envoyer des stimuli que nous ne devrions pas minimiser, le besoin de rien faire étant l'un de ceux-ci.

Finalement, le bateau est revenu vers midi, avec d'autres plongeurs a son bord. Parmi eux se trouvaient Katie et Chris, la canadienne et l'australien rencontrés l'avant-veille. Nous avons mangé tous ensemble puis sommes repartis plonger. Le soleil éclairait notre spot de plongée, nous offrant ainsi des conditions parfaites pour observer la faune et la flore sous-marines. Apres une autre apres-midi réussie, nous avons repris la mer en direction de Sihanoukville.

A suivre...

08-09-19 Sihanoukville


Ce 19 janvier sonnait le glas de nos pérégrinations en sol vietnamien. Ce soir, nous serions a Sihanoukville, station balnéaire de la cote cambodgienne, pour y passer quelques jours les doigts de pieds en éventail.

A 7h45, en embarquant dans notre bus a Ho Chi Minh, il était prévu que nous ayons une connexion a Phnom Penh pour prendre le bus de 13h45, le dernier en direction de Sihanoukville. Le passage de la frontiere se fit sans encombres. Cependant, quelques dizaines de kilometres avant d'arriver a Phnom Penh, nous devions prendre un traversier pour franchir un fleuve. En arrivant au quai d'embarquement aux envions de 11h00, nous nous sommes aperçus que nous n'étions pas le seul véhicule a vouloir nous rendre sur l'autre rive. La file d'attente était interminable. Les véhicules, par centaines, étaient garés en ligne sur 10 rangées de large, espacés les uns des autres de tout juste assez de place pour que les vendeurs en tous genres puissent déambuler en proposant leurs biens aux voyageurs ainsi immobilisés. A notre arrivée, nous ne pouvions distinguer la longueur de la file d'attente. N'ayant pas encore déjeuné, je suis sorti du cocon climatisé de notre autobus. aussitôt que la porte s'ouvrit, une chaleur caniculaire se fit ressentir. Dehors, la scene était apocalyptique. Chaque véhicule aligné était bondé de personnes et de biens. Dans les boites de pick-up. Sur le toit des minibus. Le tout sous un soleil de plomb. Les fenetres étaient grandes ouvertes pour essayer de respirer un peu. Les vendeurs vendaient offraient toutes sortes de choses a manger, certaines plus ragoutantes que d'autres: des sandwiches, des fruits, des coquillages, des insectes... et les acheteurs mangeaient, un peu frénétiquement, jetant a terre les restes de leur repas ou les emballages en plastique. En effet, le Cambodge ne dispose pas d'infrastructure de collecte et de traitement des déchets. Par conséquent, les cambodgiens jettent tout... partout. Il n'y a pas de poubelles. Alors quand vous voulez vous débarrasser de vos déchets, vous baissez votre fenetre et vous les lancez. C'est aussi simple que ça! Et en attendant notre traversier, les personnes qui mangeaient dans les véhicules jetaient sans cesse par la fenetre leur déchets alimentaires... si bien que l'allée formée par les véhicules immobilisés n'était qu'une longue ligne de restes et de déchets. Jour apres jour, cela avait empreint l'immense stationnement d'une odeur plutot pestinentielle. Apres etre allé chercher des sandwiches en guise de repas, je suis allé me promener jusqu'à l'embarcadere. Tout le long, des sortes de guinguettes offraient aux voyageurs une place ou se restaurer. Les menus proposaient quelques plats cambodgiens ainsi que des mets plus exotiques tel que des crevettes de divers calibre (les plus grosses étaient maintenues vivantes dans des bassines munies d'aérateur), des araignées et des grillons frits (ouach!) ainsi que des tortues qui étaient cuites et empilées sur le dos. Et partout, en permanence, du monde qui allait et qui venait. Il y avait dans cette scene des rappels de ces embarquements du Marakech, le ferry qui faisait la liaison quotidienne entre Sete (France) et Tanger (Maroc), et qui ont tant bercé mon enfance, avec son monde, ses bruits, ses odeurs...

Finalement, nous avons embarqué aux environs de 13h00, ce qui laissait présager que nous serions un peu ''courts'' pour attraper notre correspondance. Comme nous l'avions anticipé, nous sommes arrivés a Phnom Penh avec 25 minutes de retard, ce qui était assez pour que nous nous retrouvions le bec a l'eau. Mais puisqu'en Asie rien n'est impossible, le responsable de la compagnie a appelé 2 chauffeurs de motos, leur a donné 5$ chacun, et leur a demandé de nous accompagner ''illico presto'' chez un de ses concurrents dont le bus était sur le point de partir pour Sihanoukville. Chose promise, hose due. Sylvie et moi avons donc enfourché les motos en arriere de nos chauffeurs, sacs au dos, et avons ainsi traversé une partie de la ville, pour e plus grand plaisir des cambodgiens qui nous voyaient passer ainsi. Finalement, arrivés au bus, un chauffeur s'est occupé d'acheter nos billets et nous avons sauté dedans avant qu'il ne s'ébranle. Malgré l'inconfort lié au manque de place pour loger nos jambes en avant de nous, les 4 heures de trajet sont finalement passées relativement vite. Arrivés a Sihanoukville, la nuit était tombée. La nuée habituelle de motos, tuk-tuks et taxis nous prit d'assaut. 2 motos eurent nos faveurs et nous emmenèrent proche de la plage ou se trouve une bonne partie des chambres a louer. Apres 2 échecs (complets), nous avons finalement trouvé une chambre dans un hotel acceptable (hotel dont l'intérieur semblait etre en rénovations sans qu'il ne le soit) et y avons posé nos sacs pour la nuit. L'essentiel était atteint: nous avions fait 12 heures de bus, mais nous étions arrivés! Le soir, une premiere chose nous frappa: en cherchant un endroit ou manger, nous avons constaté que les prix étaient faramineusement élevés. De toute façon, il nous fallait manger. Ce fut chose faite et le plongeon dans le lit fut le bienvenu.

Le lendemain matin, la premiere chose a faire était de se trouver une place ou rester qui soit plus agréable. Apres tout, on ne vient pas passer quelques jours au bord de la Mer pour s'enfermer dans une chambre d'hotel. Notre objectif était de nous faire plaisir en s'offrant (si possible) une chambre avec vue sur la Mer. Nous sommes donc partis tot a la conquete de la chambre de nos reves, avant que les premiers bus de Phnom Penh n'arrivent avec leurs passagers constituant autant concurrents dans la recherche d'une chambre. Notre choix se porta sur un petit bungalow fort sympathique dont la terrasse (qui possédait 2 chaises pour prendre l'apéro et un hamac pour la sieste) donnait plein sud et directement sur la Mer. Le pied total! Nous y avons donc transféré rapidement nos sacs. Le reste de cette premiere journée fut consacré principalement a de la lecture pour Sylvie et a la rédaction de posts ainsi qu'a la mise en ligne de photos pour moi. En fin de journée, nous avons pris notre apéritif en contemplant depuis notre terrasse le soleil qui déclinait. Puis nous sommes allés manger sur la plage pour nous délecter d'un savoureux BBQ

Sihnoukville, ville portuaire pas completement développée, est entourée de 5 plages principales, dont 2 sont privatisées (resorts obligent!). Nous restions sur la plage de Serenpidity, qui doit s'étaler sur environ 3 kilometres. Sur une majeure partie de la plage sont alignés des bars-restaurants, offrant tous a leur aimable clientele des chaises longues sur lesquelles il fait bon s'allonger, abrités du soleil par des parasols. Le soir, les chaises longues sont remplacées par de confortables fauteuils de style ''loveuses'' et chaque restaurant installe un BBQ et une vitrine réfrigérée en avant. Dans cette derniere s'entassent alors des produits forts appétissants tels que poissons (barracuda, bonite, red snapper, etc.), seiches, crevettes et autres viandes. Et pour un respectable 3$, on vous fera griller la piece de votre choix. Mais ce n'est pas tout. Sihanoukville et la ville ou se trouve l'usine d'embouteillage de la biere ''Angkor''. C'est donc dans cette ville que la biere est la moins chere au Cambodge, a savoir moins d'1 $ le verre. Le soir, les restaurants la vendent a 50 cents le verre, voire meme a 25 cents pour certains. A ce prix la, boire de l'eau devient un véritable luxe!. Nous avons ainsi trouvé un restaurant qui offrait un BBQ ''all you can eat'' pour 6$: crevettes, clams, seiches, souvlaki de poulet, poitrine de poulet et cotes de porc badigeonnées d'une sauce valant celle que l'on retrouve sur les meilleur ribs de Montréal. Devant une offre aussi alléchante, notre choix s'est porté sur cet établissement. Autant vous dire qu'ils n'ont pas fait de bénéfices ce soir la! Alors, ainsi repus, nous sommes rentrés sagement nous coucher.

Le 21 janvier fut une de repos total, les siestes étant entrecoupées de pauses permettant de boire et manger. Le repos total. Je dirai meme plus: une cure de sommeil! Puis, le soir, BBQ sur la plage pour manger un délicieux filet de barracuda grillé avant de rentrer sagement nous coucher.

Le 22, nous avons décidé d'explorer les environs de Sihanoukville. Le meilleur moyen de locomotion étant la moto, nous avons loué un 2 roues en fin de matinée et sommes partis, cheveux au vent, a la découverte d'autres lieux. Notre premiere destination fut ''Otres Beach'', qui est une plage située a quelques kilometres plus a l'ouest. Au bout d'une piste, nous sommes arrivés dans un environnement idyllique: une longue plage de sable blanc bordée de cocotiers... et quasiment déserte! Nous avons donc mis la moto sous un arbre et nous sommes baignés plusieurs heures dans une eau a 34 degrés. Plutot ressourçant comme programme! En fin d'apres-midi, nous sommes allés visiter d'autres parties de la ville, dont le port et ses environs. Le soir, nous sommes retournés sur la plage manger du BBQ. Nous y avons rencontré un couple australo-canadien, Chris et Katie. Ils arrivaient du Japon ou ils avaient passé 4 ans a enseigner l'anglais. Ils s'y sont rencontrés et s'y sont finalement mariés. Ils passaient quelques semaines dans la région avant de retourner en Australie pour s'y installer.

Le 23 janvier fut une journée consacrée a la plage. En milieu de matinée, nous nous sommes installés confortablement a l'ombre d'un parasol. Nous y avons commandé notre petit-déjeuner que nous avons pu savourer les pieds dans le sable et les yeux sur la Mer. Sur la plage, en permanence, des personnes (généralement des femmes) circulent en vous vendant des produits alimentaires (mangues, ananas, crevettes, beignets ou autres), des souvenirs (bracelets, colliers, etc.) et des services (massage, épilation, pédicure, etc.). Nous avons alors craqué pour un massage de pieds (pour moi) et une pédicure (pour Sylvie). Plus tard, pendant que Sylvie lisait, je suis allé me baigner, un masque sur la tete, un tuba dans la bouche et des palmes aux pieds pour contempler ce que les récifs tout proches avaient a offrir. Nous avons également planifié nos prochaines journées. Ce seront 2 jours de ''snorkeling'' avec une nuit sur une ile. Départ demain matin.

En fin de journée, ce fut le coucher de soleil. Grandiose, encore une fois. Et apres une journée aussi chargée, il était temps d'aller prendre une douche avant de revenir manger un peu de barracuda grillé pour reprendre des forces...

A suivre...