mardi 21 juillet 2009

09-06-29 La fin d'un long voyage...

Nous sommes passés prendre nos sacs a dos a l'hotel et avons marché jusqu'à la gare de bus toute proche. Mais le vendeur refusant de nous vendre un billet de bus pour l'aéroport (il prétextait qu'avec les bouchons de circulation, nous risquions d'etre en retard alors que notre vol était 4 heures plus tard!), nous avons marché jusqu'à une station de métro aérien. Apres un changement, nous avons sauté dans le train pour express pour l'aéroport.

Finalement, c'est avec pres de 3 heures d'avance que nous sommes arrivés a l'aéroport. Nous avons enregistré nos sacs. Le vol pour Séoul n'étant pas plein, le chef d'escale nous a donné une rangée de 4 sieges pour nous 2. Cela serait certainement aidant pour dormir un peu. Puis nous avons passé le temps dans cet aéroport reconnu internationalement et maintes fois primé pour la qualité de ses installations. Cependant, alors que nous pensions nous retrouver dans un de ces méga-aéroports modernes a l'achalandage indicible, nous étions certes dans un aéroport moderne, mais de taille tres respectable et surtout tres calme au niveau du nombre de départs et arrivées.

A 23h45 précises, notre avion s'ébranlait. Notre long voyage de retour venait de commencer. Le vol se passa comme un charme (malgré le fait que nous étions dans un A330 et que je ne pouvais m'empecher d'avoir une pensée pour ce qui s'était passé 4 semaines auparavant au dessus de l'Atlantique). A 7h30, apres plus de 7 heures de vol, nous atterrissions a Séoul.

Durant les 3 heures que durait l'escale, nous nous sommes promenés dans ce superbe et immense aéroport ''Incheon''. Nombre de boutiques hors-taxes proposent bien évidemment toute la panoplie des articles les plus luxueux, mais surtout des ateliers offrent gratuitement aux passager de s'initier a certains arts coréens. Pour nous, ce fut la confection de ''chaussettes coréennes'', petits bouts de carton en forme de chaussette que l'on recouvre de papier crépon collé. Une fois séchées, on passe une cordelette dans un trou que l'on perce en leur extrémité et on obtient une jolie décoration que l'on peut utiliser comme porte-clés ou comme décoration pour téléphone cellulaire. Simple, mais tellement efficace pour faire passer le temps.

Puis nous avons rejoint notre vol suivant. Notre Boeing 747 était plein a craquer. Une fois l'avion rempli de passagers et de fret, nous nous sommes dirigés en bout de piste. Le commandant de bord a mis la pleine puissance et le mastodonte s'est élancé pour décoller. Durant les 13.5 heures suivantes, nous avons filé a 950 km/h et a 10000 metres d'altitude. Nous nous sommes alors consacrés a une succession d'activités tel que manger, dormir, boire, regarder des films et jouer a des jeux. Soudain, l'avion ralentit, piqua légerement du nez et le pilote nous annonça notre arrivée prochaine. Quelques instants plus tard, nous survolions New-York. Manathan était a nos pieds. Nous avons fait une grande boucle au dessus de l'Atlantique, puis le commandant a fait un dernier droit serré a basse altitude pour aligner notre avion sur la piste de JFK. Les roues touchaient la piste. Par le fait meme, nous allions respirer l'air nord-américain tout juste 10 mois ½ apres avoir quitté ce continent, le 18 aout 2008.

Une fois débarqués, nous sommes passés a travers le processus normal d'immigration (sans encombres) puis avons changé de terminal pour prendre notre dernier avion qui nous ferait boucler la boucle. Un court trajet en métro aérien et nous y étions. Il était intéressant de retrouver l'ambiance feutrée et un peu aseptisée des aéroports américains avec leurs longs corridors recouverts de tapis, leur enchainement de ''fast-food'' et leurs terminaux tres linéaires. Apres avoir attendu que note avion arrive (!), nous avons enfin embarqué dans cette navette ''american eagle'' a destination de Montréal la magnifique. Étant en retard sur l'horaire prévu, la tour nous a fait passer devant tous les avions en file d'attente pour le décollage et nous avons mis les gaz sans demander notre reste. Plus qu'une heure et demie et notre voyage serait bel et bien terminé. Pendant que le pilote slalommait entre les gigantesques cumulonimbus parsemés sur note route, nous revions a notre voyage sans vraiment réaliser que la fin était imminente. Un peu comme il nous a fallu quelques jours a réaliser qu'il commençait 10 mois et demie auparavant.

En passant au dessus du lac Champlain et de Plattsburgh, nous avons amorcé notre descente. Le temps s'est découvert, comme pour nous souhaiter la bienvenue au pays. Le fleuve Saint-Laurent Montréal brillait de tous ses feux. Au loin, Montréal se découpait sur l'horizon. Une derniere boucle sur le Lac Saint-Louis pour perdre de l'altitude et nous nous mettions en alignement sur la piste de l'aéroport Pierre Eliott Trudeau. La piste s'est rapprochée et nous avons pris une grande respiration juste avant que les roues ne touchent le sol. Un peu comme dans un film ou le héro va se retrouver la tete sous l'eau et que l'on prend une derniere bouffée d'oxygene avec lui... car on ne sait jamais combien de temps ça va durer. Dans notre cas, le crissement des roues sur le tarmac signait la fin d'une longue aventure. L'avion a rejoint le terminal et nous avons passé l'immigration canadienne.

L'agente sembla étonnée de voir que nous étions partis depuis si longtemps. Elle devait etre nouvellement affectée a ce poste car des gens qui partent longtemps... ''y'en a plein''! Enfin, apres avoir récupéré nos sacs sur le caroussel, la derniere étape était de franchir les douanes canadiennes. Avec les remarques de l'agente de l'immigration et la collection de tampons exotiques qui décoraient notre passeport, nous étions certains de devoir passer un moment a la fouille. Mais a notre grande surprise, l'agente des douanes a pris notre formulaire de déclaration a jeté un oeil dessus et nos a lancé un ''bonne journée'' aussi stoique que celui de votre boulangere qui vous salue quand vous entrez dans son magasin pour y acheter une baguette. Les portes automatiques se sont ouvertes. En arriere s'ámassaient de nombreuses personnes qui étaient venues chercher un parent, un ami, un client, un proche. Pour nous accueillir, c'est Stéphanie qui était la. Quelle agréable sensation que de se retrouver apres si longtemps. On s'est serrés, puis nous avons rejoint Gary qui était dans l'auto. On a mis nos sacs dans le coffre et avons pris l'autoroute en direction de la rive sud. Cette fois-ci, nous venions de boucler la boucle. Pour de vrai. Alors que la route défilait et que nous retrouvions des endroits si familiers, un étrange sentiment nous habitait. Un mélange de nostalgie d'avoir terminé un voyage aussi unique et de confort a pouvoir enfin nous poser pour nous retourner et commencer a digérer ce que nous avions avalé durant autant de temps. Mais rapidement, une certitude a pris le dessus de ce ''melting-pot'' d'émotions: finalement, on est pas si tristes que ça de revenir chez nous... on est tellement bien ici.

Nous avions remis les pieds sur ce continent ou nous avons choisi de nous établir il y a quelques années. 5 ans pour Sylvie. Bientôt 11 pour moi. Il nous faudrait désormais composer avec une corde de plus a notre arc. Ou plutot une expérience de plus a notre vie. C'est pourquoi il allait nous falloir un certain temps avant de vraiment réintégrer notre mode de vie antérieur (si c'est vraiment ce que nous voulons) et a intégrer tranquillement ce condensé de vie que nous avons traversé durant les derniers mois. Mais ce sera la l'occasion d'un dernier post d'ici a quelques semaines dans lequel nous vous raconterons notre réintégration dans le mode de vie nord-américain. Avec nos joies. Nos peines. Nos réalisations. Et tres certainement quelques désillusions..

A suivre...

mercredi 8 juillet 2009

09-06-25 Kuala Lumpur


A 20h15, nous sautions dans un taxi pour rejoinde la gare de bus qui se trouvait un peu loin. Notre bus partait a 21h00. Prévoyants, nous sommes arrivés a 20h30. Alors que nous attendions, un nombre impressionnant d'autobus (dont plusieurs regagnaient KL) se succédait, paraissant tous plus confortables les uns que les autres. Une employée me rassura en me disant que le notre (le No 104) n'était pas encore arrivé et qu'elle nous aviserait une fois qu'il serait la. Mais a 21h00, toujours rien. 21h15. 21h30. 21h45. Toujours pas plus d'autobus No 104. A 22h00, un autobus du genre ''bus municipal'' pénétra dans la gare de bus. En avant, on avait griffoné ''104'' sur une feuille de papier. Ça ne se pouvait pas! Autant vous dire que jai senti monter en moi une énorme colere émanant de la sensation d'avoir été trompé. Il était hors de question que nous rejoignons KL dans un tel véhicule. Voyant que j'étais plutot inquiet, un superviseur de la compagnie m'expliqua que ce véhicule nous conduirait simplement a environ 50 kilometres d'ici, ou nous allions monter dans notre ''vrai'' bus qui arrivait d'une autre ville. Un peu rassuré (mais pas completement car l'histoire sentait mauvais!), nous avons embarqué dans notre ''navette''. Une heure plus tard, nous nous immobilisions sur le stationnement mal éclairé d'un arret de bus de village. Dehors, tout était sombre. Mais pire que ça, il n'y avait pas le moindre autobus a l'horizon. Apres etre restés ainsi 15 minutes, nous sommes finalement desendus pour apprendre que l'autre bus arriverait ''dans 10 minutes''. Le temps en Malaisie devant etre flexible, c'est pres d'une heure plus tard que nous avons enfin vu arriver un autobus digne de ce nom. Nous avons mis nos sacs dans la soute et avons pris place dans ce qui serait bien plus confortable pour passer une nuit sur la route.

A 6h00 du matin, le chauffeur alluma les lumieres. Dehors, le jour se levait. Le décor était noyé dans une brume matinale: nous arrivions a KL. Apres etre descendus dans la grande gare routiere ou régnait déjà une activité importante, nous avons longé de grands boulevards pour rejoindre une station de métro aérien. Quelques arrets plus tard, nous étions a la gare centrale pour mettre nos sacs en consigne. En effet, en fin de journée, il était prévu que nous retrouvions Constance (croisée quelques semaines plus tot a Banaue, aux Philippines) qui habitait a environ 40 kilometres au nord de la ville. Notre plan était donc le suivant: visiter la ville durant la journée et prendre le train en fin d'apres-midi pour Rawang ou Constance nous accueuillerait pour la nuit. Apres avoir enfermé nos sacs a dos dans les grandes consignes métalliques, nous avons donc pris le métro pour notre premiere visite de KL: les célebres tours ''Petronas'' (du nom de la compagnie petroliere nationale malaisienne). Ce sont 2 tours jumelles de plus de 450 metres de haut (88 étages) qui ont la particularité d'etre reliées l'une a l'autre a la hauteur du 42e étage. Cette passerelle (le ''skybridge'') fait office de point de vue pour les visiteurs. Cependant, le nombre de ces derniers étant limité a environ 1300 par jour, il faut arriver relativement tot le matin pour avoir a chance d'obtenir un laisser-passer pour atteindre ce ''42e ciel''. A 7h15, nous arrivions a l'entrée des mastondontes de béton et d'acier. Rapidement, nous avons rejoints l'entrée des visiteurs. La, quelques dizaines de personnes étaient déjà arrivées. Nous nous sommes assis nous aussi en lisant le journal afin de faire passer le temps. Mais rapidement, la foule se mit a grossir et il ne fut pas long que plusieurs centaines de personnes se retouvent en arriere de nous. Vers 8h30, le grand rideau métallique se leva et l'assignation des horaires pu commencer. Par chance, nous avons eu des acces pour 9h15. Apres avoir visité une salle d'exposition relatant la construction des tours (leur hauteur, leur ''design'', leur emplacement, leur paratonnerre, etc.), on appela les visiteurs pours 9h15. Nous avons embarqué dans un ascenseur et quelques secondes plus tard, les portes s'ouvraient. Nous étions déjà arrivés au 42e étage. Nous avons embarqué sur la passerelle d'ou nous avions une vue plutot impressionnante sur la ville. KL s'étend bien plus a l'horizontale qu'a la verticale. La taille moyenne de ses batiments est relativement faible, ce qui tranche avec des villes comme Hong-Kong ou Shangai. Une des raisons de ce ''manque'' de gratte-ciels est que la Malaisie est un pays jeune, toujours sur la voie de l'acces a la modernité qu'elle n'a commmencé a vouloir atteindre que récemment. Les tours ''Petronas'' sont le symbole visuel de cette volonté de développement. Elles ont été érigées dans les années 90 alors que le gouvernement malaisien exprimait clairement sa volonté de faire de la Malaisie un pays ''développé'' d'ici a 2020. Et a voir la rigueur avec laquelle il semble suivre sa feuille de route, il y a fort a parier qu'il atteindra cet objectif de fort belle maniere, un des éléments facilitants se trouvant dans le sous-le sol malaisien sous la forme d'importantes réserves pétrolieres qui permettent de remplir les caisses de l'état de précieux capitaux.

La visite fut chronométrée. Apres 10 minutes a prendre des photos, nous avons été rappelés vers l'ascenseur car un autre groupe allait prendre notre place. Nous avons repris l'ascenseur en direction inverse et a 9h45, nous étions sortis de la visite. Plutot efficace. En repassant devant le guichet d'entrée, un petit écriteau mentionnait ''plus de billets pour les visites''. On ne rigole pas avec les quotas!

Au pied des tours se trouve le plus moderne et le pus prestigieux des centres d'achat de la ville. N'ayant pas encore déjeuné, nous avons donc rejoint l'aire alimentaire pour avaler de quoi tenir debout pour le reste de la journée. A notre grande surprise, nous avons eu droit a des tarifs plutot occidentaux... un peu comme pour nous reformater a la société de consommation que nous allions retrouver dans quelques jours au Canada. Décidément, partout dans le monde, l'argent est Roi!
Ensuite, nous avons flané dans les allées pour découvrir que les magasins sont ici les meme que partout ailleurs: ''Sony Store'', ''GAP'', ''Banana Republic'', ''The Body Shop'', ''l'Occitane'', etc. Et que les prix pratiqués sont les memes ue chez nous! Bref. Vers midi, nous avons pris un plat a emporter et nous sommes allés nous installer a l'extérieur des tours, sur le parvis ou dansaient de somptueuses fontaines. Apres avoir fait le tour du parc qui les entouraient, nous avons rejoint le centre des expositions tout proche. A l'intérieur, une exposition était consacrée aux produits malaisiens. Puisqu'elle était ouverte a tous, nous avons défilé dans les allées ou nous avons découvert une partie du savoir-faire du pays: des autos, des produits alimentaires, du loisir, des vetements, des produits électroniques. Bref, la Malaisie est bel et bien sur la voie du développement.

L'apres-midi filant a grands pas, il nous fallait rejoindre la gare pour récupérer nos sacs et prendre un train pour rejoindre Constance. Cependant, toute la journée, un terrible mal de dos m'avait grandement handicapé. Une fois a la gare, les douleurs persistant, nous avons préféré ne pas trop en faire et avons donc décidé de rester en ville. Nous avons pris un taxi pour rejoindre l'hotel ou nous avions réservé pour le lendemain, en espérant qu'ils auraient une chambre des ce soir.

L'hotel était situé dans une rue plutot animée du quartier chinois: la rue ''Jalan Petaling'', qui est réputée pour etre une aire de magasinage sans pareil. En effet, la rue étant fermée le soir, le taxi a du nous déposer un peu plus loin. Nos sacs sur le dos, nous avons pénétré sur ladite rue ou nous avons vite compris l'intéret de l'endroit. Dans une cacophonie assourdissante, des centaines de petits étals proposaient des milliers de contrefaçons (montres, vetements, sacs, lunettes, etc.), faisant de l'endroit un lieu privilégié pour les touristes étrangers friands de tels articles. En ''zigzaguant'' entre les toiles de plastique des étlas et les haut-parleurs qui criaient tous plus fort les uns que les autres, nous avons finalement rejoint notre hotel. Nous avons eu une chambre, en prenant bien soin de demander qu'elle ne donne pas du coté de la rue! Une fois installés, nous avons alors immédiatement appelé Constance pour lui signifier que nous ne viendrions pas ce soir. Par chance, elle venait le lendemain soir en ville. Nous avons alors planifié de manger ensemble.

Apres avoir pris une bonne douche (nous avions passé la derniere nuit dans le bus!), nous sommes ressortis pour manger. Le décor était impressionnant: de tout le voyage, nous avions rarement vu une telle concentration d'étals de contrefaçons, aussi clairement exposées a la vue et au sus des clients mais aussi des autorités. Finalement, nous avons atterri dans un tout petit restaurant de rue tenu par 2 chinois. Une soupe, une assiette de nouilles, du thé, et une formidable gentillesse de leur part ont parfaitement complété notre journée. Il était temps d'aller dormir.

Le lendemain matin, le temps était gris. Apres avoir trainé au lit, nous avons été déjeuner. Mais mon dos demeurrant récalcitrant, j'ai finalement fait mon ''bed-in'' a moi (du nom de l'appel a la paix de John Lennon et Yoko Ono avaient lancé lorsqu'ils avaient passé 7 jours au lit au ''Queen Elizabeth'' de Montréal en 1969). De son bord, Sylvie occupa sa journée en allant visiter des boutiques vendant des articles de confection de bijoux.

Apres une bonne journée de repos, le corps était reposé et les douleurs estompées. Nous avons donc été rejoindre Constance avec qui nous avions rendez-vous pour aller manger. Elle était accompagnée d'amis qui oeuvraient tous dans des ONG. Tous les 7, nous avons donc passé un tres agréable moment autour d'une bonne assiette de nouilles chinoises et d'une biere bien fraiche. Les discussions ont porté autant sur le voyage que sur la vie en Malaisie, nous permettant ainsi d'avoir le point de vue de personnes qui le vivent un peu plus ''de l'intérieur''. Apres avoir avalé un café glacé sur la terrasse d'un ''starbuck'' ou d'énormes rats défilaient tranquillement dans la pénombre, nous nous sommes séparés car il était temps d'aller dormir.

Dimanche matin était notre dernier jour de voyage. A vrai dire, il flottait dans l'air un sentiment inconscient de fin de quelquechose. Le temps était maussade, mais chaud et particulierement lourd. En sortant de notre hotel, nous avons aperçu des cones oranges qui séparaient les voies de circulation, des policiers et plein de coureurs: c'était le marathon de KL! Le bus touristique que nous avions prévu de prendre étant coincé dans les embouteillages, nous avons donc changé nos plans en partant a pied. Par chance, la ville de KL est ''petite''. Il est donc relativement facile de déambuler a pied pour faire le tour de son centre. Le premier arret fut sur ''Merdeka square'', la grande place d'ou partait et arrivait le marathon et ou se trouve le club de cricket de la ville. Puis nous avons longé les grandes arteres ou tout était encore fermé, dimanche matin oblige. Finalement, vers midi, l'activité a commencé a battre son plein. Les rues se sont remplies et les magasins ont ouvert. Nous avons profité de l'air climatisé de ces derniers afin de nous échapper un peu de la chaleur torride qui régnait a l'extérieur. Sur le chemin du retour, nous avons fait un arret a la mosquée ''Masjid Jamek'', la plus ancienne de la ville. Une fois habillés de grandes blouses (Sylvie et moi étant en shorts et en t-shirts), nous avons pu nous promener dans ce lieu tout aussi agréable que paisible. En fin d'apres-midi, nous sommes finalement rentrés vers le quartier chinois. Le soir, nous sommes allés manger dans la rue: porc grillé pour Sylvie, poulet et canard pour moi. Puis, a 21h00, nous avions rendez-vous avec Céline et Maud (les 2 filles rencontrées aux ile Perhentiennes) qui étaient dans le meme hotel que nous et qui partaient elles aussi le lendemain (mais pour l'Indonésie!). Tous les 4, nous sommes donc allés prendre un verre (et meme un peu plus) au ''reggae bar'' tout proche de notre hotel. Assis sur la terrasse en sirotant des bieres, nous avons refait le monde, avec cette fois-ci un semblant de début de constat de ce que nous avions vécu au cours des 10 derniers mois. C'était notre derniere soirée a Kuala Lumpur, notre derniere soirée en Malaisie, notre derniere soirée en Asie... notre derniere soirée de voyage!

Ce lundi matin, le réveil fut un peu étrange en se disant que la date du jour (29 juin) était la meme que celle inscrite sur les billets d'avions qui nous rameneraient au Canada. Mais notre vol ne partant qu'a 23h45, nous avions toute la journée devant nous. Apres avoir déjeuné, nous sommes donc partis prendre le bus touristique a 2 étages qu nous n'avions pas pu prendre la veille a cause du marathon et des embouteillages qu'il occasionnait. A bord, nous nous sommes installés sur la plateforme arriere, a l'air libre, pour mieux apprécier la belle journée tout en profitant du point de vue sur les endroits que nous traversions. Apres avoir vu le cortege du Roi qui arrivait a son palace et etre passés par la gare centrale, nous sommes descendus au parc aux oiseaux. Cet endroit unique est une foret de plus de 3.5 hectares entierement recouverte d'un gigantesque filet. A l'intérieur vivent des milliers d'oiseaux exotiques, tous plus beaux et plus colorés les uns que les autres. Pendant quelques heures, nou avons donc flané dans cet environnement ennivrant ou le sentiment était un peu le meme que nous avions ressenti quelques jours auparavant alors que nous étions entourés de milliers de poissons tropicaux au beau milieu des eaux cristallines des iles Perhentiennes. Les poissons étaient devenus des oiseaux. Les coraux des arbres. En milieu de journée, nous avons assisté a un spectacle mettant en vedette des peroquets qui réalisaient toutes sortes de facéties comme compter, faire du vélo ou bien encore parler. Tout aussi drole qu'impressionnant.

Apres cette expérience formidable, nous avons repris le bus touristique pour compléter la boucle et redescendre dans le quartier chinois. Des orages eclaterent et c'est sous la pluie que nous sommes arrivés a notre hotel. Il y a donc une justice quelque part: partir sous la pluie, c'est toujours un peu moins triste que partir sous un soleil radieux!

Arrivés a l'hotel avec un peu de retard (nous devions quitter la chambre pour 16h00 mais nous y sommes arrivés a 16h15!), nous avons vite pris une douche et fermé nos sacs avant de les descendre a la réception. Nous avons alors été faire quelques achats avant d'aller manger une derniere fois dans l'ambiance bruyante et graisseuse des restaurants de rue. Pour conclure notre voyage, nous avons plongé une derniere fois nos baguettes dans un riz surmonté de porc grillé, de poulet et de canard. 19h00: l'heure du départ venait de sonner!

A suivre...

09-06-24 Kota Bharu


Apres 30 minutes de traversée, nous débarquions a Kuala Besut. Nous nous sommes dirigés vers la station de bus ou nous vons du attendre pres de 2 heures le prochain départ. Le bus pour Kota Bharu arriva enfin mais puisqu'il s'agissait d'un bus local et que nous étions a l'heure de sortie des classes, nous avons eu la chance (!) de faire le ramassage scolaire. Devant chaque école que nous croisions, nous embarquions plusieurs dizaines de jeunes que nous égrennions alors un peu plus loin alors qu'is descendaient les uns apres les autres en avant de leur maison. Le chemin de 45 kilometres qui nous séparait de Kota bharu prit plus d'une heure et demie. Mais nous sommes finalement arrivés, et c'est la une des leçons de notre voyage: plus on s'énerve et plus le temps paraît long. L'essentiel n'est-il pas d'y arriver? Alors on prend son mal en patience et on se laisse porter...

Arrivés a Kota bharu, nous avons débarqué dans une ville sans véritable caractere, avec ses centres d'achat en construction et ses grandes avenues maussades. Place forte des musulmans du nord de la Malaisie, le taux de femmes voilées nous a vite fait ressentir l'importance de la religion dans la région. Mais étonnemment, la cohabitation semble bien se passer avec la partie de la population qui s'habille et se comporte de façon beaucoup plus occidentale, en portant des shorts ou des jupes courtes et en allant au Mc Donalds ou au PFK. Mais pour nous, cette ville n'était qu'une étape sur notre chemin vers Kuala Lumpur. En effet, c'est d'ici que part le train de nuit pou Kuala Lumpur (KL). Hier, en voulant réserver, nous avions appris que le train était complet. Mais Kota bharu étant le centre urbain de la région, nous avions tout de meme décidé de venir jusqu'ici pour trouver un bus qui nous conduirait jusqu'à KL. Apres avoir déposé nos sacs dans une guesthouse et avoir eu la confirmation que les trains étaiet pleins nous sommes allés nous renseigner sur les bus. A notre grande surprise, la majorité des départs de soir (plusieurs dizaines) étaient déjà complets. Nous avons alors réservé 2 places pour le départ de 21h00 le lendemain. Et afin de passer une nuit de voyage a peu pres confortable, nous avons opté pour un véhicule de classe supérieure avec moins de passagers, ce qui donne plus de place a chacun d'entre eux.

Par la suite, nous sommes allés du coté du marché de nuit en espérant y trouver un endroit ou manger. En ce qui concerne le marché de nuit, chaudement recommandé par notre guide de voyage, il était constitué de quelques dizaines d'étals ne vendant rien de bien intéressant pour les touristes que nous sommes. Nous avons finalement abouti dans un restaurant chinois installé dans un garage au rez-dechaussée d'un immeuble décrépi. Alors que Sylvie et moi discutions, la propriétaire (chinoise) revint nous voir accompagnée d'une jeune fille. Il s'agissait de sa fille. Cette derniere avait étudié le français a l'université et la maman était particulierement fiere que sa fille puisse le parler avec des francophones. Il fut fort intéressant de pouvoir échanger ainsi sur quelques sujets divers avec la demoiselle. Puis nous avons traversé a nouveau le pseudo ''super'' marché de nuit pour regagner notre guesthouse.

Jeudi matin, nous avons été passer un peu de temps su Internet (le Mc Donalds offfrait une connexion gratuite!) avant d'aller visiter le marché central de la ville. Cet immense batiment octogonal est constitué de 3 étages, avec les produits frais au rez-de-chaussée, les produits secs au premier étage et les vetements et accessoires au 2e. L'endroit était particulirement intéressant pour faire quelques photos de la vie des vendeurs et des clients qui arpentaient les allées. Apres avoir passé un long moment dans le marché, nous avons été nous promener dans le centre-ville ou se trouvent quelques batiments historiques particulierement bien conservés. Apres avoir mangé du poulet frit (genre PFK) qui semble etre la spécialité de l'endroit, et alors que la chaleur était particulierement accablante, nous avons été nous mettre au frais pour manger une glace avant de regagner notre guesthouse. Nous avons acheté de quoi manger dans le bus et a 20h15, il était déjà temps de partir.

A suivre...

vendredi 3 juillet 2009

09-06-18 Les iles Perhentiennes


Apres 4 heures de route, nous étions arrivés a Jerteh, petit bourgade traversée par la route nationale reliant Kuala Terengganu a Kota Bharu, tout proche de la frontiere thailandaise. Le bus nous a déposés sur le bord de la route avec nos sacs. Apres avoir avalé une assiette de nouilles, nous avons pris un taxi pour rejoindre le village de Kuala Besut d'ou partent les bateaux pour les iles Perhentiennes. Dans le bureau ou nous avons acheté nos billets se trouvait une carte des 2 iles qui s'appellent respectivement ''Pulau Kecil'' (la petite ile) et Pulau Besar'' (la grande ile). Sur Kecil se trouvait une plage portant le nom plutot inspirant de ''Coral Bay''. C'était décidé: c'est la que nous commencerions notre séjour dans les iles! En effet, nous avions environ une semaine a passer dans les parages, et pensions rester 3 jours sur une ile et 4 jours sur l'autre. A 16h00, nous embarquions dans un de ces ''speed boats'' qui assurent la liaison avec les iles. Malgré la bonne distance séparant les iles de la cote, la traversée ne dura que 30 minutes grace a une motorisation plutot ''chevaleresque'' (pas moins de 400 chevaux ''hors-bord''). Mais la mer étant formée et la houle étant peu espacée, ce qui rendit les conditions quant a elles plutot... cavalieres!

Mais apres 25 minutes a sauter dans tous les sens, le bateau longea la cote ouest de l'ile qui était abritée des vents et des courants. La mer s'applatit et l'arrivée sur ''Coral Bay'' fut un spectacle inoubliable: de petits restaurants et guesthouses étaient installés sur une plage de sable blanc. Sur l'eau bleue transparente flottaient quelques bateaux. En arriere, un belle foret verte recouvrait le relief. Les prochains jours s'annonçaient plutot agréables.

Le bateau nous fit descendre sur le quai nouvellement aménagé. Avec nos sacs sur le dos, nous avons rejoint la plage en ne quittant pas du regard cette toile vivante qui s'offrait a nous. Apres avoir pris une chambre a la ''Fatimah guesthouse'', nous nous sommes affalés quelques instants avant d'aller contempler le superbe coucher de soleil qui nous souhaitait la bienvenue. Le soir, un étrange concert attira notre attention: vers 18h30, une pleiade de génératrices se mit en route. En effet, l'électricité n'étant pas disponible sur l'ile, la seule façon de s'en procurer est de la produire. A la tombée de la nuit, chaque établissement démarre donc son groupe électrogene pour éclairer les lieux. C'est alors le temps pour chaque visiteur de brancher ses ''bébelles'' électroniques telles que téléphone, appareil photo, Ipod et autres ordinateurs. Puis nous avons été manger a l'un des restaurants de la plage. Les pieds dans le sable, nous nous sommes régalés de poisson grillé sur le BBQ. Alors que la marée était au plus bas, il était temps d'aller dormir.

Le lendemain matin, nous n'avions pas vraiment le goût de nous énerver... juste de découvrir un peu notre nouvel environnment. Apres avoir déjeuné, nous avons donc pris le petit chemin pédestre qui traverse l'ile de Kecil, croisant quelques varans en cours de route. En effet, cette ile a une longueur d'environ 2 kilometres pour une largeur (en son centre) de pres de 200 metres. L'ensemble de l'ile étant vierge (hormis les plages ou se trouvent quelques installations permanentes) et recouvert d'une épaisse végétation, un seul chemin digne de ce nom traverse d'un rivage a l'autre, de ''Coral Bay'' a ''Long Beach''. Il est tout de meme possible de rejoindre d'autres plages mais il faut alors prendre des chemins moins fréquentés et un peu plus escarpés au travers de la foret. Le moyen le plus efficace pour rejoindre les différentes plages de l'ile demeurre cependant le bateau-taxi,ces petites barques a moteur qui vous amenent ou vous le désirez pour un prix tout a fait raisonnable.

''Long Beach'' est, comme son nom l'indique, une longue plage qui fait face a une mer bleue turquoise. Au bout de la plage se trouve également un quai fraichement construit. En dessous de ce dernier, des centaines de poissons multicolores de toutes sortes. Ils entouraient quelques baigneurs qui s'étaient aventurés par la, ce qui devait leur donner l'impression de se baigner dans un bassin d'un aquarium municipal! Cette plage étant plus fréquentée (et donc moins paisible) que la notre, nous avons retraversé en direction de ''Coral Bay''. Nous y avons passé une journée paisible, faite de repos, de repos et... de repos. En milieu d'apres-midi, alors que la chaleur accablante était quelque peu retombée, nous avons été louer masques, palmes et tubas afin d'aller nous baigner afin de voir si, sur cette ile merveilleuse, ''le ramage se rapporte au plumage''... Au bout de la plage se trouvait une zone délimitée par des bouées et dans laquelle les bateaux (nombreux a effectuer des rotations) ne pouvaient pénétrer, assurant ainsi paix, tranquilité et sécurité aux plongeurs du dimanche que nous sommes. Aussitôt a l'eau, le spectacle fut grandiose. Tout d'abord, l'eau étant a 30 degrés, c'était un peu comme plonger dans son bain (mais sans la mousse!). Une fois la tete en dessous du niveau de l'eau, ce fut le feu d'artifice. Du corail en abondance et des milliers de poissons de toutes sortes (et toutes les couleurs) qui butinaient autour. Des poissons perroquets croquaient bruyamment le corail. Des poissons clowns défendaient ardemment leur anémone. Une raie a points se cachait discretement sous un récif. Un peu plus loin se trouvait un ponton flottant vers lequel nous nous sommes dirigés. La profondeur passa rapidement de 2 metres a 5 metres, les coraux laissant place au sable. Alors que nous nagions, Sylvie me fit de grands signes: une tortue passait en dessous de nous. Ne faisant ni une, ni deux, nous avons pris une grande respiration et sommes allés voir de plus pres. Effectivement, une belle tortue verte passait par la. Elle devait peser environ 40 kilos. Il était surprenant de voir a quel point il était facile de la suivre, alors qu'elle ne semblait pas particulierement dérangée par notre présence. Alors qu'elle volait littérallement sous l'eau, il nous fallut remonter a la surface pour reprendre notre respiration. Quels instants magiques. Nous avons alors réalisé a quel point il etait extraordinaire que 2 jours plus tot, nous observions une de ses congeneres en train de pondre et avions remis a l'eau une portée de bébés tortues. Aujourd'hui, nous nagions avec l'une de ces gracieuses créatures qui acceptait bien généreusement que nous l'accompagnions quelques instants. Wow. Une véritable séquence émotion! Mais ce n'était pas fini. Avec Sylvie, nous sommes revenus nager un peu plus pres de la plage. Tout a coup, alors que nous évoluions dans des fonds d'1m50, un gros poisson a la forme bien identifiable passa en avant de nous: un requin a pointe noire (ou ''reef shark'') d'environ 1m50. Certes, ils sont innofensifs (aussi longtemps qu'ils ne se sentent pas en danger), mais l'impression est tout de meme la. Disons que le film ''les dents de la mer'' n'a rien fait pour donner une image bien positive des requins. Mais la, nous étions sereins et avons observé avec beaucoup d'intéret la façon dont ce prédateur rodait entre les massifs de coraux a la recherche d'éventuelles proies.

Apres autant de sensation et alors que la journé achevait, nous avons regagné notre bungalow pour une bonne douche avant d'aller manger. Pour le lendemain, nous avions prévu de faire une sortie en bateau pour aller plonger autour de l'ile. De la table d'a coté provenanit un accent bien connu: on y parlait français avec l'accent chaleureux du sud-ouest. Nous avons alors abordé les 2 filles en question afin de savoir si elles avaient effectué des sorties, et si oui, avec qui et comment est-ce qu'elles avaient apprécié l'expérience. Elles s'appelaient Maud et Céline, étaient parties pour 18 mois de voyage et étaient depuis plus de 2 semaines sur l'ile. Nous avons alors passé une bonne partie de la soirée a discuter avec elles des Perhetiennes en particuiler et du Monde en général.

Lundi 20, le temps était couvert. Parfait pour passer du temps sur l'ordinateur! Nous avons été déjeuner dans un établissement qui avait une connexion Internet (he oui, c'est maintenant disponible partout, meme au milieu des iles!). J'en ai profité pour mettre quelques photos en ligne. C'était également l'occasion de rédiger quelques posts afin de reprendre le retard accumulé au cours des dernieres semaines... En fin d'apres-midi, je suis retourné plonger le long de la plage afin de profiter une fois de plus de la magie que les lieux avaient a nous offrir. Le soir, nous avons retrouvé Céline et Maud avec qui nous avons partagé notre repas.

Mardi matin, nous allions effectuer notre premiere sortie en bateau. A 10h00, nous embarquions avec 6 autres personnes pour une journée de ''snorkeling''. Le premier arret s'appelait ''shark point''. Plutot rassurant! Finalement, bien que ce soit un endroit propice a l'observation des ''reef sharks'', peu étaient au rendez-vous ce jour la. Certainement a cause de la fréquentation particulierement élevée du site par des centaines de touristes coréens et singapouréens... Mais les fonds étaient superbes, l'eau cristalline et les poissons omniprésents. Apres un 2e spot, nous avons effectué un arret pour nager avec les tortues. Sur les hauts-fonds sablonneux se trouvant entre les 2 iles (Kecil et Besar), le bateau ralentit afin d'apercevoir l'ombre de la carapace d'une tortue qui broute au fond. Aussitôt repérée, le pilote vous fait sauter a l'eau (muni de votre équipement de plongée). C'est ensuite a vous de nager assez rapidement pour voir quelquechose. Si la tortue est sympa, elle va continuer a brouter paisiblement au fond (la zone est en fait un herbier) pendant que vous la regardez et que vous la prenez en photo. Sinon, elle se met a nager et croyez moi, si elle en a assez de voir votre face, ce n'est pas long qu'elle accélere et qu'elle disparaît! Apres avoir longuement nagé avec des tortues, nous avons acosté sur kecil pour aller manger. Puis nous sommes repartis vers un phare planté a quelques centaines de metre du rivage. A son pied se trouve un superbe récif coralien autour duquel gravitent plusieurs milliers de poissons multicolores. Enfin, notre dernier arret eu lieu sur une plage au nom évocateur de ''romantic beach''. Loin de tout, sable fin et blanc, eau transparente a plus de 30 degrés et poissons de partout. Magnifique. Le soir, nous avons retrouvé Céline et Maud pour partager notre repas. Mais épuisés d'avoir autant palmé, nous avons rapidement pris la direction de notre lit.

Mercredi, nous avions prévu de repartir en bateau, mais de sortir (autant que possible) des sentiers battus. Le propriétaire de notre guesthouse nous proposa de nous emmener sur de toutes petites iles inhabitées pas tres loin de la. Céline et Maud se sont jointes a nous. Toute la journée, nous nous sommes donc promenés de plage en ile, d'ile en crique, de crique en plage. Chaque fois, les fonds étaient différents. Tout simplement superbes. Et quasiment personne d'autre que nous. La mer était notre. Assurément un grand moment de ce voyage... Le soir, les cuisses et les avant-bras bien rougis (voire écarlatis!), nous avons mangé un autre succulent BBQ avant d'aller nous crémer puis de nous immobiliser comme nous le pouvions sur notre lit.

Jeudi 23, la journée s'annonçait tranquille. C'était notre derniere journée complete dans les iles (et une des dernieres de notre voyage!). Nous avons donc passé la journée a lire et a écrire. Sylvie ses livres et moi le blog. Le soir, un dernier repas avec Céline et Maud.

Vendredi 24, c'était le départ pour la terre ferme. Puisque seulement 3 bateaux relient quotidiennement ''Coral Bay'' a la cote, nous avions décidé de prendre celui de midi. Ainsi, nous pourrions profiter quelques heures de plus de cet environnement idyllique. En effet, il trottait nécessairement quelque part dans notre tete un petit sentiment de retour, de fin de voyage. Vers 11h30, Céline et Maud sont venues nous dire aurevoir et nous avons rejoint le bout de la jetée. A midi précises, notre pilote abaissait la poignée des gaz et le bateau s'élançait vers Kuala Besuth.

A suivre...

lundi 22 juin 2009

09-06-15 Cherating


Le trajet pour Jerantut prit 1h30. A 11h30, nous étions arrivés. Nous désirions rejoindre la cote en passant par Kuantan. Mais le prochain bus ne partait qu'a 14h00. La journée s'annonçaits dores et déjà longue! Toujours acompagnés d'Arnaud qui s'arretait quelques kilometres avant Kuantan, nous nous sommes installés dans un restaurant ou nous avons bu du thé glacé afin de nous rafraichir en cette journée particulierement chaude et humide. A 14h00, nous embarquions enfin dans notre bus. La route fut particulierment longue. Vers 17h30, le bus s'immoblisa au bord de la route. C'était la que notre bout de chemin avec Arnaud se terminait. Au plaisir de se revoir pou d'autres conversations endiablées qui, sois en certain, font grandement cheminer :) Le bus reprit la route et vers 18h30, nous arrivions enfin a Kuantan. Notre destination finale étant Cherating, un peu plus au nord, nous espérions qu'un bus y parte encore malgré l'heure tardive. Heureusement, un bus partant a 18h45 passait par la. Il pourrait nous déposer sur le bord de la route. Nous avons acheté nos billets et avons tout juste eu le temps de monter dans le véhicule avant qu'il ne parte. 45 minutes plus tard, nous étions arrivés a Cherating. Le bus s'arreta sur le bord de la route et le chaufeur nous fit un signe. Notre périple s'arretait la pour aujourd'hui!

Avec nos sacs a dos, nous avons traversé la route nationale pour prendre une petite route qui menait sur le bord de mer. Quelques ''resorts'' de standard élevé se succédaient avant que nous ne tombions sur des guesthouses bien plus modestes. La nuit déjà tombée, nous avons trouvé un petit chalet qui faisait notre affaire. Propre, avec toilette-douche attenante, et pas cher. Vidés, nous avons jeté nos sacs et avons été manger dans le restaurant situé juste en arriere. La grande terrasse le long de la mangrove était particulierement accueuillante, avec de la bonne musique rock des années 70-80-90 et des cocotiers partout. Pour nous faire plaisir, nous avons mangé des pates et une pizza. Particulierement bonnes pour l'endroit (en Asie!). Sur l'écran géant passait ''Men in black'' avec Will Smith et Tommy Lee Jones. A la fin du film, il était temps d'aller nous coucher!

Le lendemain matin, le ciel était couvert. Nous avons été déjeuner au meme restaurant que la veille. Puis nous avons été marcher dans les environs. Nous étions entourés par une immense mangrove. Une belle plage de sable blanc (mais sale) s'offrait aux visiteurs. La petite station balnéaire était particulierement calme. Peu de monde. Un silence d'or. L'endroit parfait pour se reposer. Sur le chemin du retour, apres avoir acheté nos billets de bus pour le lendemain, nous nous sommes informés sur les activités a faire ici. L'attraction la plus prisée semblait etre l'observation des tortues marines qui viennent pondre sur une plage toute proche. En apprenant qu'il pouvait y avoir jusqu'à 200 personnes qui observaient (en meme temps!) une tortue, nous avons choisi l'option plus privée ou un guide nous accompagne toute la soirée et en petit groupe afin d'observer tout le processus, depuis l'arrivée de la tortue sur la plage jusqu'à son retour a l'eau. Nous devions etre au chalet a 18h45. Nous sommes donc rentrés finir notre journée au chalet.

A 18h45 précises, apres avoir été manger, nous étions prets. Mais personne ne vint. 19h00. 19h15. 19h30. Toujours rien. Il y avait du avoir un probleme. Alors que nous étions sur notre terrasse en train de lire et d'écrire, le responsable de la guesthouse nous demanda si nous avions réservé une activité... Devant notre réponse affirmative, il nous informa que le guide avait appelé en fin d'apres-midi pour lui dire qu'il avait un empechement. Ne nous ayant pas trouvés, il n'avait pu nous transmettre le message. Cependant, ledit guide venait de le rappeler pour lui dire qu'il pouvait passer nous prendre immédiatement (il était 21h50) car des tortues avaient été repérées sur la plage. 10 minutes plus tard, un minibus se gara en avant. Un homme nous presenta ses excuses: c'était le fameux guide. Nous avons sauté dans le minibus ou 3 singapouréens prenaient déjà place. Apres 15 minutes de route nous sommes arrivés sur un stationnement en bord de mer. Une fois sortis, le guide nous annonça que ce soir, nous allions lui rendre un service. Il ouvrit le coffre du minibus. 2 caisses en plastique vert s'y trouvaient. A l'intérieur, des dizaines de mini tortues. C'était des bébés nés en couveuse que nous allions devoir remettre a l'eau. Wow! Quel ''feeling'' impressionnant que de tenir dans ses mains des mini-tortues tout juste nées et que nous allons retourner a leur élément naturel.

2 autres véhicules sont arrivés. Au total, nous étions environ 12 personnes. Derriere le guide, nous sommes descendus sur la plage que nous avons longé jusqu'à un petite baie. La, il nous éclaira de grandes traces partant de la mer et remontant sur la plage. C'était la trace qu'une tortue avait faites en se trainant jusqu'à son lieu de ponte. Quelques instants plus tard, nous nous retrouvions en arriere d'une énorme tortue qui était en train de reboucher le trou dans lequel elle venait de déposer ses oeufs. Avec ses nageoires, elles propulsait du sable d'avant en arriere avec une force impressionnante. Puis, malgré son épuisement, elle s'est tournée vers la mer et a entrepris la traversée de la plage pour rejoindre l'eau. Nous l'avons suivie dans ce dernier effort. Une derniere foulée puis une vague passa par dessus sa tete. Ce contact lui donna une sorte de second souffle. D'un bond, elle se précipita dans les vagues qu'éclairaient nos lampes. Aussitot, elle disparu dans la noirceur de la nuit. Par la suite, nous sommes retournés au lieu de ponte. Un ''ranger'' qui surveille la plage a alors fait un trou a la verticale du ieu de ponte. Il en a extrait l'ensemble des oeufs blancs et ronds a la coquille souple. En effet, vous n'etes pas sans savoir que les tortues marines sont des animaux en danger d'exctinction. Cependant, leurs oeufs sont un met particulierement prisés chez les asiatiques. Et leur prix excessivement élevé crée bien des tentations parmis les ames peu scrupuleuses. Par conséquent, les plages de ponte sont surveillées en permanence, jour et nuit, afin d'éviter que d'éventuels braconniers ne viennent collecter les oeufs. Et aussitôt une tortue a-t-elle pondu que ces derniers sont récupérés et envoyés dans un lieu de couvage. Une fois les oeufs éclos, les tortues sont alors relachées, tel que nous nous appretions a le faire ce soir. Apres avoir observé la collecte des oeufs, nous nous sommes effectivment mis en ligne sur la plage, a environ 5 metres du rivage, avec chacun nombre de tortues dans les mains. Ensemble, nous les avons délicatement déposées sur le sable, le guide éclairant la zone entre les tortues et la mer, ce qui a pour effet de les attirer. La raison pour laquelle on a du les relacher sur le sable et non directement dans la mer est que c'est a ce moment la, en parcourant la plage pour rejoindre l'eau, que les tortues s'impregnent (d'une façon qu'on ignore) de leur endroit de naissance ou elles reviendront pondre a leur tour dans 20 ans! Qui plus est, le taux de survie est d'environ 1 tortue pour 1000 naissances. Vous comprendrez donc qu'elles méritaient toute notre attention! Apres cette ''séquence émotion'', nous nous sommes installés un moment sur les rochers en attendant l'éventuelle arrivée d'une autre tortue. Celle-ci se faisant attendre, notre guide nous a finalement reconduits a note guesthouse pour aller nous coucher.

Mercredi matin, le réveil sonna a 8h00. N'étant pas restés longtemps sur place, les sacs ont vite été fermés. Puis nous avons pris la rue qui menait jusqu'à la route nationale. A 8h45, tel que convenu, un bus de la compagnie ''transnational'' s'arretait pour nous prendre.

A suivre...

09-06-14 Taman Negara, une nuit dans une cache


Dimanche matin, le réveil annonçait le début des préparatifs pour note expédition: ranger son gros sac pour le laisser a la guesthouse, préparer son ''daypack'' avec le strict nécessaire (drap de soie, t-shirt de rechange, pantalon et haut a manches longues, anti-moustiques, couteau, lampe frontale, appareil photo, etc.). Il nous fallait beaucoup d'eau (car pas d'eau potable pour les 30 prochaines heures malgré une déshydratation importante) et de quoi manger le soir et déjeuner le lendemain matin. Il nous fallait également des matelas de sol car les lits de la cache ne sont que des plannches de bois...

Alors que nous allions déjeuner, Arnaud nous rejoignit et décida de nous acompagner durant ces 2 jours. Afin de ''couper la poire en deux'', nous avions prévu de monter en bateau et de redescendre a pied le lendemain. Nous aurions alors 2 options: un chemin difficile avec bien des montées et des descentes (les chemins étant en terre humide et recouverts de feuilles glissantes, le tout entremelé de racines), ou bien un autre apparemment plus ''facile'' au cour duquel il fallait cependant traverser une riviere avec de l'eau jusqu'au torse... Nous avions donc prévu l'option la plus ''facile''.

Vers midi, nous avons été manger sur la riviere. Avec Arnaud, nous avons fait une rapide traversée du coté du parc national pour qu'il réserve (et paye) lui aussi sa nuit dans la cache. Sur le registre, seuls 2 argentins avaient réservé pour cette nuit. Puis nous avons retrouvé Sylvie sur le restaurant flottant d'ou nous avons demandé un bateau pour remonter la riviere. Quelques minutes plus tard, une barque s'amarrait a notre restaurant flottant: l'heure du départ avait sonnée.

Le bateau remonta la riviere. Parfois, les rapides étaient assez impressionnants, mais notre pilote manoeuvrait a merveille, zigzaguant entre les rochers qui affleuraient a la surface. Apres un peu plus de 30 minutes, il nous débarqua sur la rive, au pied de vieux chalets a l'abandon. C'est dela que partait la piste pour notre cache. En effet, nous avons vite repéré les fleches indiquant le nom de notre cache. Pendant environ 45 minutes, nous avons donc cheminé dans cette foret dense en suivant rigoureusement le petit chemin. Parfois, il nous fallait traverser des ruisseaux, enjamber d'énormes tronc d'arbres ou bien sauter par dessus des colonies gigantesques de fourmis rouges et noires. C'est a ce moment que nous avons croisé 2 anglais qui arrivaient en sens inverse. Un peu livides, ils avaient l'air contents de voir du monde. Ils nous expliquerent qu'ils avaient dormi la nuit dans la cache et que ce matin, ils étaient repartis par le chemin ''facile''. Mais apres avoir traversé la riviere, ils avaient perdu la trace du chemin. Et en revenant, ils s'étaient perdus. Ils avaient tourné 6 heures dans la foret et ils étaient presque a cours d'eau. Ils avaient vraiement l'air choqués. Cela eu également pour effet de semer un doute dans nos esprits quand a la piste ''facile''. Ils sont alors repartis vers la riviere (d'ou nous arrivions) afin de se queter un bateau pour redescendre vers le village. De notre bord, nous avons repris notre chemin pour rejoindre notre cache. Elle faisait face a une clairiere. Elle avait été construite a plusieurs metres de haut sur des pilotis en béton. A l'entrée se trouvait une toilette-douche a n'utiliser qu'en cas d'extreme nécessité (!). L'intérieur de la cache n'était qu'une grande salle dans laquelle se trouvaient 6 lits superposés collés les uns aux autres. Sur 2 cotés de la piece, des ouvertures faisaient office de fenetres et étient munies de volets. Face a la clairiere, une immense ouverture permettait de guetter a loisir l'activité de fin de journée.

Afin de planifier notre retour de demain, et curieux de voir si le chemin était si difficile a trouver une fois la riviere traversée, nous avons rejoint ladite riviere qui se trouvait a environ 20 minutes de la. Dans la boue, nous pouvions observer des traces fraiches d'un animal pesant (a la vue de la profondeur de l'empreinte) et qui possédait 5 grosses griffes... Quand on sait que des tigres arpentent encore la région, il y a de quoi avoir un petit frisson dans le dos! Puis nous sommes enfin arrivés a la fameuse riviere. Une corde était disposée en travers. L'eau semblait assez profonde mais sur l'autre rive, on pouvait facilement distinguer les indications pour poursuivre le chemin. Il ne nous restait plus qu'a espérer que le niveau de l'eau ne monte pas dans la nuit.

Peu de temps apres que nous soyons retournés a la cache, un couple arriva. C'était les argentins. Ils venaient de marcher 7 heures pour arriver jusqu'ici. Ils avaient pris le chemin le plus difficile et étaient épuisés. Environ une heure plus tard, du bruit attira notre attention. Un groupe de 3 autres personnes arrivait. Des anglosaxons (apparemment australiens) poserent bruyamment leurs sacs dans la cache. En fait, ils étaient partis pour marcher plusieurs jours mais n'avaient rien réservé. Par chance, la cache était grande et bien des places étaient libres. La soirée fut passée a regarder du coté de la clairiere si des visiteurs venaient a se montrer. A la tombée de la nuit, les frontales servaient a éclairer la clairiere et l'orée du bois afin de déceler des yeux dans la noirceur. Le bilan de la soirée fut maigre avec seulement 2 paires d'yeux! Vers 22h, devant la pauvreté de nos observations, il fut temps d'aller se coucher. Mais a 22h45, Sylvie poussa un cri. Les pseudo-australiens avaient laissé leur nourriture sur le lit a coté de Sylvie. Et bien évidemment, devant ce supermarché ouvert, les rats ne s'étaient pas faits prier pour venir y faire leur courses! De notre bord, ayant été préalablement avisés par le personnel du parc, nous avions bien minutieusement suspendu toutes nos affaires... Puis, vers 23h30, quelques gouttes se mirent a tomber sur le toit en taule. Quelques secondes plus tard, c'était le déluge. Un vacarme assourdissant remplissait la cache. Ça promettait pour le lendemain!

Le lendemain matin, la pluie avait cessé. Prets les premiers apres avoir avalé quelques brioches, nous avons pris le chemin, accompagnés par le couple d'argentins qui semblaient apprécier ne pas etre seuls. Nous sommes dirigés vers la riviere, en espérant que son niveau et son débit ne seraient pas démesurés. Alors que nous marchions dans le sous-bois détrempé, Arnaud nous fit remarquer la présence de sangsues. En effet, partout, des sagsues se tenaient sur le chemin, attendant patiemment qu'un animal au sang chaud passe par la pour s'agripper a lui. Alors que nous marchions, de droles de sifflements ont attiré notre attention. En haut dans les arbres, un étrange animal invisible émettit un son entre le chant et le sifflement, avec de faux airs de sirene d'ambulance. Apres nous etre approchés discretement, nous avons finalement aperçu 2 gibons. L'un d'eux était tranquillement installé a chanter alors que l'autre sautait de branche en branche, d'abre en arbre. Le spectacle était magique et nous sommes restés un bon moment a observer ce spectacle si rare.

Un peu plus loin, une fois arrivés a la riviere, nous avons été agréablement surpris par le niveau qui semblait etre resté franchissable. Il nous fallait cependant un courageux pour effectuer la premiere traversée. Personnellement, je n'étais pas tres chaud a l'idée de traverser une riviere pour ensuite prendre un chemin dont on ne connaissait pas l'état apres les pluis diluviennes de la nuit, surtout en repensant aux 2 anglais qui s'étaient copieusement perdus... Alors que l'argentin se déshabillait, je regardais autour de moi. Et la, surprise... partout, des dizaines de sangsues étaient dressées et se dirigeaient vers nous. Sans que nous n'y ayons preté attention, plusieurs étaient déjà sur nos chaussures en quete d'un petit endroit de chair tendre a mordre. A coté, l'argentin était en train de se déshabiller. Une scene un peu surréaliste! Devant cette agression en regle, j'ai exprimé mon désaccord a entreprendre une telle aventure. En effet, sortir un peu des sentiers battus, c'est sympa. Mais aller se faire bouffer volontairement, ça devient un peu maso!

Rapidement, le groupe rejoignit cette idée. L'argentin se rehabilla alors que nous observions les sangsues qui nous suivaient. Ce petit animal mesure environ 1cm de long et 2 millimetres de diametre lorsque ''vide''. Il se dresse sur l'une de ses extrémités en attendant du ''sang chaud''. Lorsque sa victime s'approche, la sangsue se déplace alors en se balançant sur son autre extrémité, et vice-versa. Comme 2 jambes qui marcheraient sans corps. Elles sont d'autant plus impressionnantes quelles se déplacent relativement vite. Et qu'elles sont partiulierement discretes! Une fois l'argentin habillé, nous avons repris le chemin en sens inverse en direction de la riviere, en prenant soin de ne pas trop nous arreter pour ne pas que les sangsues puissent abuser de notre corps. Environ 45 minutes plus tard, nous avions rejoint l'endroit ou nous étions arrivés la veille, sur le bord de l'eau. Il était temps de voir si les sangsues avaient été lpus malines que nous. Sylvie en avait adopté 2. Arnaud aucune. Les argentins 1 chacun. De mon bord, je pensais etre passé a travers le piege de ces suceuses de sang. Mais lorsque j'ai retiré mes pantalons, mes jambes en étaient couvertes. 2 a droite et 6 a gauche. Certaines etaient la depuis un bon moment car elles avaient déjà atteint une taille plutot impressionnante. Arnaud étant fumeur, il utilisa sa cigarette pour les bruler. En effet, sous l'effet de la chaleur, elles lachent prise. C'est a ce moment qu'on peut les retirer facilement avant qu'elle ne s'essaient a nouveau. Cependant, une fois les sangsues retirées, les saignements sont relativement abondants. En effet, afin de faciliter leur ''pompage'', elles injectent dans la morsure un anti-coagullant. Et avec 6 morsures rapprochées, les plaies ne voulaient se refermer d'elles-meme et le saigenement dura pres de 30 minutes.

Sur la riviere, des hommes descendaient le courant sur des radeaux de fortune faits de bambous. Il s'agissait des pompiers qui faisaient des exercices. Pas mal courageux! Puis un bateaun accosta au ponton ou nous nous trouvions. C'était un employé des chalets abandonnés qui venaient d'etre rachetés par un promoteur qui voulait relancer l'affaire. Nous avions un moyen de transport pour rentrer!

30 minutes plus tard, nous étions de retour au village. Nous avons été manger puis avons regagné notre guesthouse. La douche fut la bienvenue. Enfin propres et confortablement installés, nous pouvions reprendre un peu de forces en faisant une petite sieste. En fin de journée, nous avons été prendre nos messages sur le web. En soirée, nous sommes retournés manger une derniere fois sur le bord de la riviere car le lendemain, nous quittions l'endroit pour rejoindre la cote est de la Malaisie. De retour a la guesthouse, Arnaud et moi avons a nouveau refait le monde jusqu'à 2h30 du matin avant de tomber de sommeil.

Mardi 16, nous nous sommes réveillés vers 8h30. Rapidement, nous avons fait nos sacs puis avons rejoint le point de départ du bus pour Jerantut. Sur le chemin, nous avons déjeuné dans un petit restaurant familial. Et a 10h00, nous étions tous les 3 dans le bus qui se mettait en route.

A suivre...

09-06-11 Kuala Tahan (Taman Negara)


Le bus pour Kuala Lumpur s'élança a 10h30. Notre destination finale était Kuala Tahan, dans le centre du pays, ou se trouve le parc national de Taman Negara. Cependant, puisqu'li n'y avait pas de bus direct, nous devions faire un changement a Kuala Lumpur (2h30 de route) puis un autre a Jerantut (3h de route). N'étant pas certains de pouvoir arriver a Jerantut a temps pour prendre le dernier bus pour Kuala Tahan, notre objectif était de minimalement rejoindre Jeranatut ou nous passerions la nuit pour attraper le premier bus le lendemain matin.

Apres 2h30 sur de parfaites autoroutes a 4 voies (les plus confortables depuis le début de notre voyage), nous sommes arrivés a KL (Kuala Lumpur), la capitale de la Malaisie. Cette ville moderne ne possede ''que'' 1 millions d'habitants et est symbolisée par ses 2 tours emblématiques, les tours ''petronas'', nom de la compagnie pétroliere nationale (la Malaisie possede plusieurs gisements d'or noir). A la gare de bus, on nous annonça que pour Jerantut, il fallait prendre un autobus dans une autre gare routiere. Nous avons alors pris un taxi (apres que plusieurs aient refusé de nous prendre au compteur, nous demandant plutot un tarif fixe parfois exagéré) et avons traversé la ville en goutant au passage a ses embouteillages. Arrivés a destination, nous avons du attendre 1 heure avant de repartir, ce qui nous laissa juste le temps d'aller manger. L'autobus que nos avons alors pris était certainement le plus confortable et le plus récent que nous ayons eu. A 14h00, le chauffeur élança son beau ''scania'' et prit la route de Jerantut. Pour une fois, nous avions réussi a avoir les sieges d'en avant (juste en arriere du chauffeur), ce qui nous assurerait d'un confort optimal en n'étant pas sur les amortisseurs! Vers 15h30, apres nous etre assoupis quelques instants, nous avons remarqué le comportement étrange du chauffeur. Il secouait ses jambes. Se grattait fréquemment la tete. ''Gigottait'' dans son fauteuil. Avait quelques réactions brusques. Il avait aussi la facheuse tendance a rouler un peu trop sur l'accotement a gauche (ici, le volant est a droite et on conduit sur la voie de gauche ). Soit il faisait une réaction allergique a je ne sais quoi, soit il cherchait par tous les moyens a rester éveillé. Tout a coup, alors que nous étions sur une route a 2 voies, le bus se décalla tranquillement sur la voie de droite. En face, des voitures arrivaient a vive allure. Malgré cela, le chauffeur ne réagissait pas. Les yeux ouverts, il continuait a rouler a droite, comme hypnotisé. Réalisant que nous filions droit a la catastrophe, je lui ai lancé un ''HEY!'' assorti d'un sifflement. Aussitot, le chauffeur reprit conscience et rabattit son véhicule sur la voie de gauche alors que les véhicules d'en face nous croisaient en s'étant soigneusement décallés sur leur accotement. Des lors, il se remit a conduire ''normalement'', sans aucun geste suspect. Son cerveau avait du envoyer assez d'adrénaline dans son corps pour qu'il reste éveillé jusqu'à notre arrivée 1 heure plus tard. Rendus entiers a Jerantut, nous pouvions respirer. A notre descente du bus, un homme nous annonça que le bus pour Taman Negara quittait sous peu. Apres un instant de réflexion, nous avons embarqué dans le vieux bus pour 1h30 de route en plus. Finalement, vers 19h00, apres pres de 10 heures de voyage, nous étions enfin rendus a destination.

Une fois nos sacs déposés en avant d'un pseudo bureau touristique pour prendre de premieres informations sur la place, Sylvie partit de son bord pour trouver des lits. Elle trouva dans un dortoir un peu plus loin. La place était modeste mais propre. Apres avoir enfin déposé nos sacs ''pour de bon'', nous avons été manger dans un restaurant flottant. En effet, la réserve de Taman Negara est située au centre de la Malaisie, au beau milieu d'une foret tropicale primaire vieille de plus de 130 millions d'années. Le village de Kualal Tahan est campé au bord d'une riviere a l'eau marron dont le débit varie quotidiennement en fonction des pluies. Sur les berges de cette riviere sont amarrées des barges aménagées en retaurants familiaux, en épierie ou en location de matériel de camping. Tout autour, c'est la foret. Un peu vidés par notre journée de transport, nous avons mangé une bouchée avant d'aller nous coucher.

Le lendemain matin, nous étions un peu comme un lendemain de fete. Fatigués, les traits tirés, le goût de ne rien faire. Apres 10 mois de voyage, nous venions de réaliser a quel point les journées entieres de transport (comme la veille) drainaient notre énergie du lendemain. La journée en fut donc une de repos. Apres nous etre levés un peu tard, nous sommes allés déjeuner puis avons rapidement fait le tour du petit village, composé essentiellement de guesthouses. Nous nous sommes renseignés sur les ''packages'' offert pour aller en foret. Des treks d'un journée a plus d'une semaine, avec nuit dans des grottes ou bien dans des caches. Des sorties nocturnes en 4x4 pour voir la faune. Mais a vrai dire, peu impressionnés par l'apparent amateurisme rencontré, nous n'étions pas tres chauds a réserver un tel tour. Puis nous avons été faire quelques affaires sur le net avant de rentrer nous étaler a notre guesthouse. Comme un lendemain de fete je vous disais...

En fin d'apres-midi, nous avions dans l'idée de repartir des le lendemain pour une prochaine destination. Nous avons toutefois demandé au propriétaire de notre guesthouse s'il était possible de faire le ''safari'' de nuit. N'étant que 2 personnes, il ne pouvait nous assurer que nous pourrions y aller (il lui fallait un minimum de 4). Puis nous avons rencontré Arnaud, un français qui dormait dans la meme guesthouse que nous. Il était lui aussi parti pour 1 an autour du Monde. Seul. Alors que nous discutions sur la terrasse, le gars de la guesthouse nous annonça qu'il nous avait trouvé un départ a 21h pour un safari. Il était 20h15! Avec notre nouvel ami, nous sommes vite descendus manger sur le bord de la riviere. A 21h00, un pick-up venait nous chercher. Intéressé, Arnaud se joigna a nous. Ainsi, pendant pres de 2 heures, nous avons roulé sur les chemins des plantations de palmiers (pour l'huile de palme). Sur le toit du pick-up, un guide traquait les animaux a l'aide d'un puissant projecteur. Au cours de notre soirée, nous avons donc pu voir quelques oiseaux (sagement endormis sur leur branche), des grenouilles multicolores et un serpent (minuscule que le guide avait repéré a 20 metres!). Apres cette activité nocturne intéressante, nous sommes sagement rentrés a notre guesthouse. Sous les étoiles qui comblaient le ciel, nous avons alors discuté tous les 3 de tout et de rien. De la France. Du Canada. Du Monde en général. De politique. D'économie. De social. Des discussions de fond, de reve parfois. Bref. Un débat d'idée comme ceux qui font grandir les esprits. Super moment. A 2h30 du matin, un peu fatigués, nous avons décidé d'aller dormir.

Samedi 13, nous nous sommes levés avec un peu plus de courage que nous n'en avions la veille. Nous sommes descendus déjeuner au bord de la riviere et nous avons alors décidé de tout de meme aller passer la journée du coté du parc national, tout juste sur l'autre rive. Apres avoir ramassé quelques affaires, nous avons pris le bateau taxi pour traverser la riviere. Au bureau d'enregistrement, nous nous sommes acquittés des droits d'entrée du parc et avons demandé quelques informations sur les activités. Il y avait la marche, bien évidemment, mais aussi un pont suspendu et les nuits dans les caches. Pour ces dernieres, l'une d'entres elles était particulierement intéressante. On pouvait y accéder en marchant (environ 7 heures de marche) ou bien en bateau qui nous déposait a 45 minutes de marche de la cache. Nous avons donc réservé ladite cache pour la nuit du lendemain. Nous irions en bateau et reviendrions a pied.

Puis nous sommes partis marcher dans le parc national. Le long des sentiers, en plein milieu d'une superbe foret tropicale, nous pouvions observer singes, varans, araignées (petites), colonies de fourmis (énormes fourmis de pres de 2 cm!). Bref... la vie en foret! Notre premier arret fut pour marcher sur les ponts suspendus dans la canopée (partie supérieure de la foret ou vivent des especes qui, pour certaines, ne descendent jamais jusqu'à terre). A environ 30 metres du sol, nous avons ainsi parcouru plus de 500 metres sur des ponts faits de cordes et de planches. Un a la fois, avec un minimum de 5 metres entre chaque. A la différence du ''jungle flight'' (tyrolienne) a Chiang Mai (Thailande), la foret est ici tres dense, ce qui donne vraiment l'impression de communier pleinement avec la nature. Et meme si nous n'avons pas eu la chance de voir beaucoup d'animaux, l'expérience était tout de meme formidable.

Apres etre redescendus sur ''le plancher des vaches'', nous avons continué sur les chemins. La chaleur et la moiteur associées a des montées et des descentes épuisantes nous ont vallu une sérieuse suée. Apres avoir marché environ 3 heures, nous nous sommes arretés au bord d'une riviere ou l'on pouvait se baigner. L'endroit était fort sympathique. Le vert de la dense foret tranchait avec le brun de l'eau, le tout entretenant une ambiance un peu mystérieuse avec une saveur ''jungle sauvage''. Une fois rafraichis, nous avons regagné le village tout proche. Nous sommes rentrés a notre guesthouse prendre une douche. Avant d'aller manger, nous avons retrouvé Arnaud qui, comme nous hier soir, pensait repartir des aujoud'hui. Mais a son réveil, il avait eu quelques remords a quitter si tot une région si belle et si difficile a rejoindre sans au moins aller la visiter un minimum. Alors, pensant que notre guesthouse était pleine en ce samedi soir (ce que le propriétaire nous avait dit la veille puis le contraire ce matin!), il avait migré dans une autre guesthouse toute proche avant d'aller faire exactement le meme tour que nous dans le parc national, tout juste une heure en arriere de nous... Nous avons donc été manger tous les 3 avant d'aller nous coucher, fatigsue du jour aidant!

A suivre...

09-06-08 Melaca


Apres avoir roulé environ 45 minutes sur les autoroutes périphériques de la ville, nous étions déjà arrivés au poste frontalier séparant Singapour de la Malaisie. Pour sortir de Singapour, le passage a l'immigration fut des plus simples. Apres avoir franchi l'imposant poste frontiere (avec ses grilles, ses herses et sa sécurité omniprésente), nous avons traversé le pont menant en Malaisie. De l'autre bord, le bus s'est arreté, nous avons pris nos sacs et nous nous sommes mis en ligne pour passer l'immigration. En avant de nous, 2 françaises semblaient avoir quelques soucis avec les agents de l'immigration, qui leur demandaient combien d'argent elles avaient sur elles (?), si elles avaient des moyens de paiement, etc. Leur affaire sembait plutot mal engagée... Devant cette scene qui semblait vouloir s'éterniser, l'agent du poste d'a coté nous fit signe de passer de son bord. Il prit nos passeports et les scanna. Je guettais le moment ou il devrait apposer le tampon afin qu'il n'utilise pas la derniere page, la seule qui restait vierge... Mais au lieu de vouloir mettre un quelconque tampon sur nos passeports, il nous regarda et nous demanda nos billets de retour. ''Nous avons seulement des billets électroniques, et nous n'avons donc pas de copie en papier'' lui avons-nous répondu. A ce moment la, sa face changea et nous avons compris que ce ne serait pas si facile que ça en avait l'air.
 ''Selon la procédure, il me faut une copie papier des billets s'il vous plait.
 Nous comprenons la procédure. Cependant, les billets sont désormais électroniques et seul le passeport est nécessaire a l'embarquement. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas de copie papier.
 Je vous comprends. Mais la procédure exige le billet papier. Je ne peux pas vous laisser entrer sans cela.
 J'ai le billet en format électronique dans l'ordinateur. Je peux vous le montrer.
 Non, seulement une copie papier.
 Ou peut-on imprimer un courriel ici?
 Nulle part. Seulement en retournant a Singapour.''
Nous étions mal partis. La face de l'agent exprimait une certaine lassitude melée a un profond désarroi. De plus, le bus attendait que tout le monde soit passé avant de repartir. Mais si des personnes ont des problemes avec l'immigration, le bus n'attend pas infiniment et apre un certain temps, il part en laissant sur place ses ''cas problématiques'' sur place. Finalement, devant l'impasse, l'agent nous demanda si nous avions de l'argent sur nous. ''Pas de Ringgit malaysiens. Un peu de dollars Sinpagour et de dollars US''. Devant notre réponse, l'agent semblait découragé. Puis, il baissa le ton de sa voix et nous dit ''bon, si vous payez un petit peu d'argent, alors je pourrais fermer les yeux''. Nous n'en croyons pas nos oreilles. On se faisait demander un ''bakshish'' en Malaisie alors que cela ne nous était arrivé a aucun poste frontiere. Meme pas en Afrique. Cependant, notre ligne de pensée était claire sur ce point. Apres un coup d'oeil a Sylvie, nous lui avons dit ensemble: ''désolé mais nous ne payons pas de bakshish''. Ce mot lui fit écarquiller les yeux. Aussitot, il mit le doigt devant sa bouche, nous demanda de ne pas faire trop de bruit, puis nous dit d'un air découragé qu'il allait devoir demander une autorisation a son supérieur. ''Pas de probleme, nous avons le temps'' lui avons-nous répondu. Il regarda vers ledit superviseur qui était occupé. L'agent sembla réfléchir (du genre ''j'appelle mon boss au risque que les 2 touristes lui disent que j'ai demandé un bakshish ou bien j'étouffe l'affaire''). Il opta pour cette 2e idéee. Il nous regarda, et en baissant les épaules comme pour s'excuser, il nous chuchotta ''OK, je vais vous faire confiance''. Il prit son tampon et d'un geste rapide, il estampilla nos 2 passeports. En évitant de tamponner ma derniere page vierge! Il nous tendit nos passeports en nous souhaitant ''bonnes vacances en Malaisie'' et nous implorant ''de bien repartir chez nous comme promis''. Nous avons ramassé nos sacs et avons levé les pattes! Dans la salle suivante, les services des douanes ont scanné nos sacs puis nous sommes sortis retrouver notre bus qui nous attendait. Nous nous sommes regardés et avons soufflé un bon coup!
Le reste du trajet fut sans encombres. Vers 15h00, nous arrivions a Malaca, ville cotiere a l'entrée du détroit du meme nom, au sud-ouest de la Malaisie. A la gare routiere, un détail nous frappa: la majorité des femmes portaient un voile. Ce que nous n'avions pas réalisé avant d'arriver, c'est que la Malaisie est un pays a majorité musulmane. Puis nous avons sauté dans le bus qui nous conduirait en centre ville. Sur un mur a l'entrée de la vieille ville se trouvait une immense inscription: ''Melaca, ville inscrite au patrimoins mondiale de l'humanité de l'UNESCO a Québec, 7 juillet 2008''. Le monde n'est-il pas petit? Le préposé aux billets nous indiqua ou descendre et rapidement, nous avionms trouvé une guesthouse ou nous poser. Dans les reglements de la maison, il était clairement stipulé que l'on devait se déchausser avant d'entrer, que la consommation de porc était strictement interdite et que toute nourriture devait etre impérativement hallal. Autre pays, autres moeurs.

Une fois nos sacs posés, nous sommes sortis pour une premiere visite de la ville. Partout, des tricycles a pédales abondamment recouverts de fleurs en plastique multicolores et jouant de la musique a tue-tete proposent aux touristes une balade dans le vieux quartier. En arriere d'un immense centre d'achat se trouvait une petite colline. A son pied, un reliquat de rempart datant de l'époque ou les portugais avaient la main-mise sur l'endroit. Sur la colline, une vieille église dont seuls les murs tenaient encore debout. Apres avoir admiré le coucher de soleil, nous sommes redescendus de notre promontoir pour tomber sur une ancienne place aux murs de couleur bordeaux, nous avons traversé un petit canal pour nous rendre dans le quartier chinois. Étonnement, alors qu'il était environ 19h30, tout était déjà fermé. Nous avons mangé a la terrasse d'un bistro fort sympathique puis nous sommes rentrés vers notre guesthouse. Mais avant d'aller nous coucher, nous avons été téléphoner a expedia pour clarifier la problématique avec notre billet d'avion (on veut quand meme rentrer, nous...). Ce fut laborieux. Apres avoir enfin réussi a parler a un agent francophone, il fallait que celui-ci comprenne votre problématique. Et une fois qu'il avait enfin compris, la ligne coupait (nous appelons via Internet). Il nous fallait donc rappeler et recommencer avec un nouvel agent car ils ne se transferent pas les appels et c'est celui qui répond qui s'occupe de vous. Bref, apres pres de 2 heures a répéter plusieurs fois notre histoire, la propriétaire du café Internet nous annonça qu'elle fermait. Super... on va devoir recommencer demain soir!

Mardi 9 juin, nous nous sommes levés tard. Nous sommes alors retournés marcher dans le quartier chinois pour voir les fameux antiquaires que le guide vantait tant. Puis nous avons mangé dans un petit restaurant familial (on y mange dans la cuisine des gens qui tiennent la place). Apres avoir trouvé de délicieux petits gateaux a la pomme tout droit sortis du four (en guise de dessert), nous avons été nous faire ''poupounner''. Massage et gommage pour nous 2 puis pédicure pour Sylvie. Le retour au Canada approchant, il nous faut en effet profiter de notre temps (et des tarifs plus qu'intéressants d'ici) pour prendre soin de nous avant de reprendre en mode ''Amérique du nord''.

Un peu flottants, nous avons décidé que notre apres-midi en serait une de ''farniente''. Nous avons fait un arret chez ''carrefour'' (hypermarché d'origine française) afin de pouvoir comparer avec ceux visités en Chine et en Thailande. En conclusion, ils sont un parfait exemple de ce qu'est la mondialisation en offrant a toutes les cultures du monde la possibilité d'accéder a une gamme de produits forts similaire.

La nuit étant déjà installée, nous avons été manger un riz frit dans la rue en arriere de la guesthouse, puis nous sommes retournés au café Internet afin de régler une fois pour toutes notre billet d'avion. Apres environ 1h30 de palabres (dont une bonne partie avec un superviseur), j'ai finalement réussi a obtenir les réponses a mes questions. Comble du comble, ledit superviseur m'annonça cependant que les frais de dossier d'expedia n'étaient pas remboursable. Un peu fatigué et tres exaspéré par autant de ''niaisage'' pour un simpe billet d'avion, le pauvre a eu le loisir d'entendre toute ma frustration a avoir du passer autant d'heures avec un casque sur la tete a essayer de trouver une solution. Surtout que la meme situation avait eu lieu au mois de mars (ce qui nous avait pris plus de 8 heures de téléphone pour régler le dossier), avec pour issue que finalement, notre vol n'était plus modifié car Air China avait finalement remis le vol initialement prévu. Du n'importe quoi en concentré.

Le mercredi matin, nous sommes allés prendre un autobus touristique a 2 étages qui faisait, semble-t-il, le tour de la ville et de ses attraits. C'est a ce moment-la que nous avons réalisé combien la ville de Melaca était a nos yeux décevante. Surtout pour une ville qui se mérite une aussi haute distinction que d'etre classée au patrimoine mondial de l'humanité. En fait, l'attrait touristique est tres concentré entre le (petit) china-town et les quelques vestiges de l'occupation portugaise. Nous sommes conscients que notre jugement est cetainement altéré par toutes les merveilles que nous aurons découvertes au cours des 10 derniers mois, mais nous avons croisé nombre de site qui mériteraient tout autant (si ce n'est plus) d'etre reconnus comme des endroits uniques a préserver absolument. Apres ce rapide tour en bus qui ne nous a permis de découvrir grand chose de plus, nous avons été nous rafraichir a l'air climatisé d'un centre d'achat voisin avant de prendre un autre bus en direction du quartier portugais. La encore, nous avons atterri dans un quartier residentiel sans caractere particulier. Apres avoir longé le rivage pollué par les égouts qui se jettaient dans la mer, nous avons rejoint la une grande place en front de mer ou semblait se trouver un peu plus d'activité le soir et en période estivale. Apres avoir pris un rafraichissement, nous avons repris le bus pour rejoindre la gare routiere afin de nous informer sur les départs du lendemain. Puis nous sommes revenus en centre-ville ou nous nous sommes arretés dans le quartier chinois. Nous avions repéré un magasin tenu par une chinoise qui vendait des masques. Par chance, alors que tout était fermé, elle était demeurrée ouverte a cause de clients qui s'attardaient dans son magasin. Nous avons pris la releve en lui achetant quelques affaires pour son plus grand plaisir. Puis nous nous sommes arretés pour manger en arriere de notre guesthouse avant de retourner une fois de plus au cafe Internet pour nos billets davions: maintenant sans billets, il nous fallait en acheter dautres pour rejoindre le Canada. Nous avons finalement trouvé 2 billets retour, avec pour net avantage que ces derniers nous conduiraient non pas jusqu'a New-York mais directement a Montréal. Sur une aussi bonne nouvelle, nous pouvions aller nous coucher l'esprit en paix.

Ce judi matin était notre dernier réveil a Melaca. Nous avons mis nos sacs sur le dos et avons été prendre un bus pour la gare routiere. A 10h00, nous étions en route avec l'espoir de pouvoir rejoindre le soir meme le parc national de Taman Negara, a pres de 600 kilometres de la.

A suivre...

09-06-03 Singapour


Finalement, immédiatement apres que les portes soient fermées, l'avion se mit en mouvement (afin de limiter les couts d'aéroport, les compagnies ''low-cost'' essaient de passer le moins de temps possible en escale). A vrai dire, le ciel orageux qui régnait me faisait craindre un décollage rocambolesque. Qui plus est, nous avions appris la veille la tragédie qui avait frappé le vol Air France reliant Rio a Paris. Selon les premieres hypotheses, l'avion aurait pu etre foudroyé, ce qui aurait engendré une panne des commandes. C'était tout ce qu'il y avait de plus rassurant lorsqu'on considérait que nous avions pris place dans un A320 (avion au commandes entierement électriques) et que l'aéroport était cerné d'orages... Mais le décollage fut des plus normaux et rapidement, nous nous trouvions au dessus des nuages.

Comme toute compagnie ''low-cost'' qui se respecte (et qui fait tout pour maintenir des prix plancher!), nous n'avons eu droit a aucun service (gratuit) durant les 3 heures de vol. Mais a devoir faire un choix entre un billet 35$ par personne sans services ou a 250$ avec un verre de jus d'orange et un sandwich, nos avions opté pour le jeun temporaire!

Vers 21h30, nous posions les roues a l'aéroport Changi de Singapour. Descendus sur la piste du terminal ''low-cost'', nous avons traversé l'aérogare ou nous avons eu droit a un scan thermique (H1N1 oblige!) puis nous avons passé l'immigration sans probemes. Pour ceux qui suivent la saga du passeport, ils ont tamponné sur une page déjà occupée, ce qui me laissait toujours une page vierge. Sacs sur le dos, nous avons pris un bus pour rejoinde la station de métro de l'aéroport, ce dernier nous conduisant en ville a l'endroit ou nous avions réservé un hotel.

Vers 23h00, nous débarquions du métro sans avoir aucune idée de ce a quoi ressemblerait l'endroit. Finalement, nous étions tout proche du quartier malay. L'ambiance était un peu surréaliste, avec du monde partout, surtout des hommes, qui étaient attablés a l'un des nombreux restaurants de rue ouverts aux quatre vents. Nous aurions facilement pu etre en Inde. La température et l'humidité étaient assommantes pour les sherpas urbains que nous étions. Apres avoir demandé notre chemin et avoir attiré l'attention de bien du monde, nous avons trouvé notre hotel réservé par Internet. En effet, Singapour est une ville plutot chere (comparée a bien des places visitées) et les prix peuvent etre drastiquement plus intéressants lorsque la réservation est faite en ligne. Nous avons posé nos sacs dans notre chambre et sommes redescendus manger de l'indien dans la rue avant de remonter nous coucher.

La chambre étant climatisée et silencieuse, le réveil du lendemain matin fut tardif. Vers midi, nous sommes enfin sortis de notre hotel pour aller visiter la ville. La chaleur était accablante. Le métro, lui, faisait office de réfrigérateur, ce qui ne manqua pas de me rendre malade (un bon mal de gorge pour plusieurs jours). Le premier quartier que nous avons visité est le quartier des affaires, le seul ou se trouvent de véritables tours.

Singapour est une de ces villes dont le nom fait rever, un peu comme Venise, New-York, Paris, Varanasi ou Le Caire (mais toutes pour des raisons différentes). Personnellement, nous nous attendions a trouver une ville ressemblant a Hong-Kong, avec ses centaines de gratte-ciels et son bétonnage continu. Mais au contraire, mis a part le quartier de la finance ou se trouvent quelques dizaines de tours (presque moins impressionnant que le centre de Montéal), le centre-ville que nous avons découvert était vaste avec ses grandes arteres et ses batiments éloignés les uns des autres, vert avec ses parcs et ses fleurs omniprésentes, et particulierement bien entretenu. La vie s'y déroulait naturellement, un peu comme dans le film ''le show Truman''. La ville-état est surnommée ''the fine city'', qui peut etre traduit par ''une bonne ville'' mais aussi (et surtout!) comme ''la ville aux contraventions''. En effet, les reglements y sont strictes et leur non respect est rapidement sanctionné par une contravention. Par exemple, fumer dans un endroit interdit coute 1000$ Singapour (environ 700$cad, 500 euros). Le parc automobile a aussi de quoi surprendre. Toutes les voitures sont neuves, ou presque. En effet, une Loi interdit la circulation des voitures de plus de 5 ans (sauf exceptions). Autant dire que vous etes mieux de payer rapidement votre Ferrari ou votre Bentley si vous ne voulez pas perdre trop d'argent!

Un autre point qui a attiré notre attention est l'omniprésence des messages de santé publique. En effet, partout, on retrouve des avis quant a l'importance du lavage des mains, de l'hygiene personnelle, aux risques de transmission des maladies infectieuses. Je suis certain qu'il y aurait bien des choses dont nous devrions nous inspirer pour rappeler a certains citoyens qu'ils ont un role important dans le maintien de la santé publique.

En continuant notre découverte de cette ville ''modele'', nous avons rejoint le quartier colonial (autour de l'hotel de ville), attestant du riche passé de cette position stratégique, tant au niveau géorgraphique, marchand que politique. Nous avons également visité une exposition a l'assemblée nationale qui retrace les fondements de cette démocratie. Fait intéressant: afin de s'assurer d'une juste représentativité de l'ensemble des cultures composant la ville-état, tous les candidats a l'obtention d'un poste de député doivent faire partie d'une liste électorale sur laquelle figurent au moins 6 représentants de minorités. Ainsi, le brassage des idées et la prise en considération de celles d'autrui sont obligatoires pour pouvoir etre élu.

Dehors, tout le long des grands boulevards, des employés municipaux s'affairaient a installer d'immenses portiques sur lesquels étaient installés d'énormes projecteurs. Apres avoir cherché la raison de tant d'activité, nous avons réalisé que c'était la les préparatifs en vue du grand prix de F1 qui se tiendra au mois de septembre et qui a lieu de nuit dans les rues de la ville. Contrairement a Montréal qui possede une piste a part entiere et permanente, le dispositif de Singapour doit etre installé avant la course et désinstallé apres celle-ci afin de rendre la ville a Monsieur et Madame tout le monde (comme a Monaco). En tout cas, ils ne lésinent pas avec les moyens!

Alors que la chaleur était insoutenable pour marcher dehors, nous avons fait un arret rafraichissement dans un Mc Donalds pour prendre un sundae (je sais, c'est pas tres fort, mais c'est tellement bon!). Et par le plus grand des hasards (c'est pas vrai!), le Mc Do se trouvait dans un centre d'achat tout proche et entierement dédié a l'électronique. Bien évidemment, pour beaucoup de monde, Singapour rime avec... électronique (ça ne rime pas, mais c'est ça qui est drole!). Mais détrompez-vous. Evidemment, j'avais longuement étudié la question sur Internet avant d'arriver (si nous nous étions trouvés dans un endroit aux prix fort avantageux, nous aurions certainement fait quelques e-achats!). Mais tel que nombre de blogs et de forums l'avaient mentionné, et contrairement a la pensée populaire (qui était fondée il y a une dizaine d'année), Singapour (comme Hong-Kong) ne sont plus les endroits ou acheter de l'électronique. Les prix les plus intéressants sont aujourd'hui... en Amérique du nord! Certes, vous pouvez acheter des articles issus du ''marché gris'', mais il vous faudra alors vous passer de garantie et de tout recours en cas de défaillance de votre appareil. Par conséquent, si vous voulez acheter de l'électronique bon marché et de façon officielle, c'est aux USA et au Canada que ça se passe.

Puis, en traversant le majestueux opéra de Singapour en forme de durian, nous avons marché vers la grande roue de Singapour, la grande soeur de celle de Londres. Ici, elle fait pas moins de 165 metres de haut, soit la hauteur de 42 étages. Elle domine un plan d'eau artificiel tout proche. Justement, dans ce secteur, la ville est en pleine transformation. On y construit un complexe pharaonique (pas moins de 50 grues travaillent ensemble sur le chantier). 3 immenses tours (3 hotels de luxe) seront chapeautées par un immense tablier ou se trouveront piscines, jardins et autres activités de loisir. A leur pied, un gigantesque cente d'achat. Le tout entourrant un bassin artificiel isolé de la mer par des portes géantes afin de controler le niveau de l'eau. La vue donnera d'un coté sur le centre ville, et de l'autre sur la lagune artificelle gagnée sur la mer.

De retour vers le centre historique, nous nous sommes extasiés quelques instants devant l'hotel Fullerton, qui a été construit dans l'ancienne poste du meme nom. Un imposant et majestueux batiment blanc du début du siecle dernier qui a été réhabilité en 2000 pour donner naissance au plus merveilleux hotel de la ville, en témoignent les prestigieuses autos stationnées en avant de l'entrée... Puis nous avons longé les berges du canal, avec son enfilade de bars et de restaurants nichés dans des batisses historiques. En déambulant ainsi sur les quais superbement aménagés, nous avons tranquillement changé de quartier pour nous retrouver dans ''quay side'', ou les berges ont la aussi été données au habitants en mettant a leur disposition moults bars, restaurants et clubs ou les gens peuvent aussi bien venir prendre un verre en sortant du travail que faire la fete jusqu'aux petites heures de la nuit dans les discotheques les plus branchées de la ville.

La nuit étant tombée depuis longtemps et nos jambes étant épuisées, nous avons repris le métro pour regagner notre quartier, a quelques stations de la. Afin de changer un peu d'alimentation, nous avons mangé indien. Ce qui nous a confirmé que la nourriture indienne a l'extérieur de l'Inde, meme cuisinée par des indiens, ne goute pas la meme chose qu'en Inde!

Le vendredi 5 juin, nous avons quitté notre hotel un peu plus tot que la veille. Notre premier arret se fit dans le quartier chinois. Cependant, apres avoir vu des quartiers chinois... en Chine, nous avons trouvé celui-ci un peu fade. D'autant plus qu'il est particulierement touristique et qu'il n'est vraiment actif qu'en soirée. Puis nous sommes retournés du coté de ''quay side'' pour prendre un bateau qui promene les visiteurs sur le canal central. Ainsi, nous avons vogué pres d'une heure dans le centre ville, en longeant les berges toutes aménagées entre les immeubles d'habitation et les loisirs. Particulierement charmant...

Étant fatigués de marcher autant sous la chaleur de l'apres-midi, nous sommes rentrés nous reposer a l'hotel. Sylvie en a profité pour faire quelques réservations sur Internet. Le soir, nous avons mangé chinois sur les étals qui se trouvaient en bas dans la rue.

Le samedi matin, nous avons entrepris de nous rendre sur l'ile de Sentosa, reliée a Singapour par un petit métro aérien. Cette ile est dédiée principalement aux loisirs. Plusieurs ''resorts'' de luxe y sont installés. Une section de l'ile fait l'objet d'un développement résidentiel haut de gamme avec marina (c'est bien connu: quand on est riche, on a un bateau!). Une autre est en cours de travaux pour installer un parc thematique ''universal studios'' (peut-etre pour consurrencer le ''Disneyland'' de Hong Kong!) ainsi que le plus grand aquarium au monde. Enfin, on y retrouve également plusieurs activités récréotouristiques pour divertir la population et les touristes. Notre premiere activité fut donc un tour de ''seagway'', ce petit engin électrique a 2 roues sur lequel on se déplace en penchant son corps en avant ou en arriere. Nous sommes tombés en extase devant ce petit véhicule dont un usage accru pourrait solutionner bien des problématiques de déplacement, de pollution et d'espace dans nos sociétés occidentales. Puis nous avons été prendre place dans une nacelle qui tourne autour d'une tour, nous donnant ainsi un excellent point de vue sur le célebre détroit de Malaca (détroit séparant Singapour et la Malaisie de l'Indonésie, et par lequel circulent tous les bateaux assurant la liaison entre l'Europe et l'Asie, soit plusieurs dizaines de navires par jour). Puis nous avons visité une attraction relatant l'histoire de la ville, avec entres autres sa libération de l'occupation anglaise. Ensuite, nous avons fait de la luge sur une piste bétonnée de plusieurs centaines de metres, comme au Mont-Tremblant ou a Chamonix. La journée passa vite. Tres vite. C'est ainsi quand on prend du plaisir. En fin d'apres-midi, nous sommes donc repartis comblés vers la ville toute proche. Apres avoir flané un peu dans l'immense centre d'achat ou arrivait le métro aérien, nous sommes rentrés vers nos quartiers.

Dimanche matin, nous avons quitté notre hotel en fin de matinée. Nous nous sommes dirigés vers la Mecque du magasinage a Singapour: ''Orchard road''. Il s'agit d'une rue de 2 kilometres de long entierement bordée de centres d'achat. Qui plus est, nous étions a Singapour en pleine période annuelle de soldes! Nous avons donc passé quelques heures a nous promener d'une batiment a un autre. Dehors, des milliers de philippines étaient rassemblées sur les trotoirs. Tout comme a Hong-Kong, il s'agissait des ''nannies'' (les nounous en français) qui ont congé le dimanche (il faut bien que les parents s'occupent de leurs enfants au moins 1 journée par semaine!). Elles se retrouvent donc autour des centres d'achat ou elle viennent chasser les aubaines entres filles.

Le soir tombant, nous avons pris le bus pour aller visiter un autre quartier bien connu de Singapour: ''little India''. Nous avions demandé au chauffeur ou descendre. Mais en approchant du quartier, nous avons vite retrouvé l'ambiance de Mumbai ou de Delhi. Des milliers d'indiens, partout, en train de parler, manger, boire, gesticuler... Une marée humaine et un air de désorganisation sociale dans une société d'habitude si policée. Le tout dans la bonne humeur. Craignant une réaction épidermique a notre expérience un peu brutale (6 mois d'Asie, ça fait apprécier le calme!), nous avons rapidement repris un bus en direction de notre hotel. C'était la notre derniere nuit a Singapour. Mais un courriel de la part d'expédia (aupres de qui nous avions acheté notre billet de retour sur New-York) nécessita un appel: une modification majeure venait d'etre apportée par le transporteur (Air China). Apres plus d'une heure et demie au téléphone, nous avons appris que le vol du 26 était annulé et que nous etions transférés sur le vol du 27. Super. La compagnie change nos dates et tout roule... On nous offrait cependant d'annuler sans frais. Mais si nous annulions, les billets équvalents étaient aujourd'hui plus chers (c'est pour cela que nous avions acheté notre billet en aout dernier!). Bref. Air China étant fermé les fin de semaine, il nous faudrait rappeler plus tard. Pas rassurant tout ça!

Le lendemain matin, le 8 juin, nous avons du mettre notre réveil pour nous sortir du lit. Apres 5 jours de sédentarité, nous avons remis nos sacs sur le dos. Quelques stations de métro plus loin, nous étions a l'endroit ou les bus partaient pour Melaca, en Malaisie. Nous avons acheté nos billets et a 11h00, apres avoir eu le temps de déjeuner une derniere fois dans cette ville ''coup de coeur'', nous nous sommes élancés pour 4 heures de route.

A suivre...