vendredi 30 janvier 2009

09-01-16 De Sapa a Ho Chi Minh


Les jours qui allaient suivre seraient des journées de transport.

Nous avons donc pris notre train a Lao Cai, tel que prévu, a 19h30. Comme a l'aller, notre cabine fut tres confortable (et meme plus qu'a l'aller). Par contre, notre arrivée eut lieu plus tot que quelques jours auparavant. En effet, c'est a 4h00 que nous nous sommes immobilisés en gare de Hanoi. A notre sortie, une horde de chauffeurs de taxi nous attendait afin de nous offrir leurs services. Une fois dans une auto, nous avons regagné l'hotel ou nous avions réservé avant notre départ. Ce fut alors une vue inoubliable de cette ville de Hanoi qui semble ne jamais s'arreter. Les rues étaient vides. Désertes. Et étonnemment sombres du fait des lampadaires qui étaient éteints (certainement par souci d'économie). Notre chauffeur passa donc sur toutes les lumieres rouges, ce qui mémagea le compteur qui tournait rondement, tarif de nuit oblige. Arrivés a l'hotel, nous avons eu la surprise de voir que les grilles étaient descendues, et le respect de ne pas réveiller les employés qui dormaient en arriere. Nous avons donc marché dans le quartier en attendant que l'heure avance. Et puis a 5 heures, nous nous sommes motivés a y retourner afin de pouvoir nous assoir en attendat notre chambre. Entre temps, l'hotel avait ouvert, des personnes ayant du quitter tot pour aller prendre un avion. Nous avons alors pu prendre un café en attendant nos chambres que nous avons eu aux environs de 9h00. Un petit repos et nous avons retrouvé de la famille qui était également en voyage au Vietnam, en meme temps que nous. En effet, 2 soeurs a ma mere (Claire et Anne avec qui nous étions au Maroc) étaient actuellement au Vietnam avec des amis et nous nous étions oganisés pour prendre au moins un repas ensemble. A midi, nous avons donc mangé tous les 10 dans un restaurant vietnamien avant de nous séparrer a nouveau pour continuer notre itinéraire, chacun de notre bord. Tous les 4, nous avons donc loué 2 motos afin d'aller visiter le musée d'ethnographie du Vietnam. Une petite balade en ville et nous avions rejoint ce grand batiment circulaire retraçant l'histoire de la civilisation vietnamienne, et particulierement des nombreuses tribus qui le peuplent. A l'extérieur, sur le grand terrain du musée, pluseurs habitations traditionnelles étaient reconstituées, fabriquées de la main de chacune des ethnies correspondantes. Tout simplement remarquable. Puis nous sommes rentrés au centre-ville, la ou se trouvait notre hotel. Mais pas a n'importe quelle heure... a l'heure de pointe, s'il vous plait. Imaginez-nous donc tous les 4, nos 2 motos essasyant de ne pas se perdre, englouttis parmi des dizaines de milliers de motos qui essayaient de se rendre au meme endroit que nous en ce vendredi soir. L'expérience, tout aussi puante (odeur d'essence oblige!) qu'ennivrante (peut etre les vapeurs d'essence également!), fut un grand moment de ce voyage. Pas un centimetre d'espace entre les motos, les voitures, les bus, les piétons et le trottoir, lui aussi fort encombré. Mais encore une fois, dans ce désordre mélodieux, tout avançait paisiblement, presque normalement meme, comme une masse métallique motorisée sur roues qui se déplaçait uniformément. C'est donc sains et saufs que nous sommes arrivés a l'hotel ou nous étions tout de meme contents d'arriver. Pour notre dernier soir a Hanoi, nous avons été manger a notre restaurant favori, un petit restaurant de rue situé au coin, en face de notre hotel, ou nous mangions une formidable assiette pour un maigre dollar. Puis nous sommes rentrésnous coucher.

Le lendemain matin, Sylvie est restée tranquillement a l'hotel pendant que j'accompagnais mes parents visiter le mausolée d'Ho Chi Minh. Nous sommes donc partis tous les 3 sur nos motos. Les étapes furent les memes que quelques jours auparavant lorsque nous y étions allés avec Jean-Marie: laisser les motos dans le stationnement prévu a cet effet, déposer nos sacs a dos a la consigne gratuite a l'entrée du parcours de visite, passer nos appareils photos aux rayons X, donner ces memes appareils photos a un guichet avant de rejoindre le mausolée proprement dit. Puis nous nous sommes mis en rang, 2 par 2, sous l'oeil attentif de l'imposant service de sécurité surveillant les lieux. Nous avons alors emprunté le tapis rouge menant a l'intérieur du gigantesque cube de granit gris abritant le célebre héros vietnamien. Nous avons gravi les marches pour nous retrouver dans ce lieu austere, tout recouvert de marbre. Puis ous avons fait le tour de cette cage de verre entourrant le corps de Ho Chi Minh qui gisait la. Sur le mur en arriere se trouvaient cote a cote le drapeau vietnamien et le drapeau communiste avec son marteau et sa faucille jaunes sur fond rouge. 7 gardes en armes veillaient scrupuleusement au bon déroulement des activités. En suivant la procesion de visiteurs, nous sommes ressortis du mausolée. Et bien que ce soit ma deuxieme visite des lieux en 2 semaines, je dois admettre que j'ai eu ces memes sentiments de solennité et de respect devant un homme qui, de par sa conviction et sa dévotion, a réussi a teinter l'histoire d'un pays.

Puis nous avons récupéré nos appareils photos qui nous attendaient a la sortie (quelle organisation tout de meme!) pour aller faire le tour du palais présidentiel et de la demeurre d'Ho Chi Minh. Il était alors temps de retourner a l'hotel retrouver Sylvie car nous avions planifié de terminer notre matinée de visites par le temple de la littérature. Cependant, roulant dans Hanoi sans véritable carte routiere, je me suis trompé de chemin. Nous nous sommes alors retrouvés dans la circulation a l'opposé de la destination a laquelle nous souhaitions nous rendre. Apres avoir perdu environ 30 minutes, nous sommes finalement retombés sur nos pattes et avons rejoint notre hotel. Mais l'heure filant a toute vitesse, il était trop tard pour tenter une autre visite sans devoir nécesairement la bacler. Nous avons alors complété quelques menues taches plus quotidiennes (comme aller changer de l'argent!) avant d'appeler un taxi pour rejoindre l'aéroport. A midi, nous prenions donc le chemin de notre vol pour Ho Chi Minh ville. Sur le bord de la route, des centaines de personnes vendaient des arbustes et des leurs en tous genres. Des bonsais. Des orchidées. Des mandariniers. Des fruitiers. Des roses. Des glaieuls. Tous colorés. Puisque'il s'agissait la de lavant derniere fin de semaine avant le Tet (nouvel an chinois selon le calendrier lunaire), tout le monde faisait son magasinage pouracheter l'équivalent de notre sapin de Noel. C'est donc sur ces notes légeres et parfois cocasses de motos transportant des arbres entiers que nous avons rejoint l'aérogare. L'enregistrement se fit presque sans soucis (mis a part qu'Aimé a du aller ouvrir son sac car les services de sécurité ot détecté quelque chose de suspect aux rayons X; il s'agissait simplement de 2 simples briquets!). Le départ fut retardé de pres de 2 heures et c'est a 18h00 (au lieu de 16h00) que nousavon touché le tarmac de Ho Chi Minh ville. En sortant de l'avion, le contraste thermique fut en notre faveur, avec une température d'environ 25 degrés et un taux d'humidité tres élevé. Nous allions pouvoir ranger les polaires et ressortir les shorts! Une anglaise partagea un taxi que nous avons du aprement négocier (la course du centre-ville vers l'aéroport est d'environ 5$, mais quand vous arrivez en avion, la course vers le centre-ville passe subitement a 15$! Une chance que nous étions la quelques jours auparavant...). Puis on nous a déposé en avant de l'hotel ou nous avions dormi lors de notre passage dans le sud il y a quelques semaines. Des chambres y étaient disponibles. Nous avons déposé nos sacs a dos, pris l'apéritif pour nous désaltérer (tout de meme!) et sommes allés magasiner une escapade au bord de la mer pour Aimé et Françoise. Quelques agences plus tard, nous avions une bonne idée de leur programme pour les prochains jours: 3 jours sur la plage de Mui Ne, les pieds dans l'eau, pour prendre le temps de prendre le temps. Ainsi renseignés, nous sommes allés manger autour du marché. La, a la nuit tombante, on monte de grande tentes sous lesquelles on installe des tables et des chaises. Chacun de ces restaurants d'un soir allume alors son BBQ et branche sa vitrine réfrigérée dans laquelle se trouvent des poissons frais, des gambas, des viandes, des saucisses et d'autres mets a griller. Le client intéressé commande alors la quantité de chaque plat désiré et s'assoit en attendant sagement que le grilladin ait opéré. Lorsque j'étais venu il y a 3 ans, j'avais retrouvé a Ho Chi Minh un américain, Damien, rencontré quelques semaines auparavant au Laos. Il s'agissait alors de sa deniere nuit au Vietnam avant son retour en Californie. Et nous avions entammé notre soirée en allant manger dans un de ces restaurants. Le chef, avec sa moustache et ses cheveux long, m'avait paru tout droit sorti d'un film de Kung Fu des années 70. J'avais alors pris une photo avec lui. Et en nous promenant ce soir la avec Sylvie et mesparents, nous sommes retombés sur le meme cuisinier, toujours derriere son BBQ. C'est donc avec plaisir que nous avons posé nos fesses sur sa terrasse et que nous nous sommes délectés de ses produits aussi frais ue savoureux. omble du comble, j'avais dans mon Ipod la photo prise 3 ans auparavant. En lui montrant le cliché, je n'ai pas pu résister a l'idée d'immortaliser une fois de plus ces retrouvailles plus qu'improbables!

Puis nous avons pris le chemin du retour vers notre hotel. En route, nous avons traversé une esplanade sur laquelle se tenait une activité débordante malgré l'heure tardive qu'il était (environ 23h30). Des dizaines de camions étaient garés les uns a coté des autres, déchargeant des milliers d'arbres, d'arbustes, de pots de fleurs et de compositions. Partout a la ronde nous pouvions observer des étals colorés. Des dizaines de variétés d'orchidées. Des bonzais issus d'essenes improbables (tel que des frangipaniers) devant avoir des dizaines d'années. Des assemblages grandeur nature en forme de buffles. Des champs de tournesols. Un spectacle féérique sous la lumiere des néons. Quelle belle façon de conclure notre derniere soirée passée tous les 4. En effet, demain, nos chemins se sépareront a nouveau, apres 2 merveilleuses semaines passées ensemble.

Pour cette deniere journée, la matinée fut consacrée au choix définitif des prestations pour le séjour plage d'Aimé et Françoise. Finalement, ils ont opté pour un bungalow sur la plage, avec terrasse privée sur la Mer. Le bus partait a 15h00. Nous avons donc passé nos derniers instants ensemble a finaliser quelques achats de derniere minute, puis nous avons mangé rapidement avant d'aller chercher leurs sacs a dos a l'hotel. Nous les avons donc accompagnés jusqu'au bus. Une derniere embrassade. Quelques larmes de joie. Et nous nous sommes dit aurevoir. Ils se sont assis a l'avant-derniere rangée, ont ouvert la vitre pour nous envoyer une derniere bise, et le bus s'est mis en route. Bonne route a vous 2, et félicitations pour autant de courage a voler ainsi de vos propres ailes n terres inconnues.

Un peu surpris de nous retrouver tous les 2 (ce qui ne nous était pas arrivés depuis début novembre, mis a part 10 jours lors de notre bref retour en Inde), nous avions le sentiment que des parents doivent avoir quand tous les enfants ont quitté la maison et que le petit dernier quitte a son tour. Une sensation du genre ''mission accomplie''... Tous nos visiteurs étaient arrivés et repartis entiers, apparemment ravis de leur séjour, tout comme nous l'étions de les avoir eu avec nous durant ce temps. Nous sommes en effet tres privilégiés qu'autant de personnes (Gary, Stéphanie, Jean-Marie, Aimé et Françoise) soient venus passer du temps avec nous si loin de leur maison. Ce fut du pur bonheur. Mais toute bonne chose a une fin. Et nous sommes donc retournés tranquillement a nos préoccupations de voyageurs. Notre visa arrivant a échéance le lendemain, il nous fallait impérativement quitter le pays. Nous avons acheté notre billet de bus pour le lendemain. Nous partions pour Sihanoukville, au Cambodge. C'est la qu'on trouve les plages du pays. On en dit beauoup de bien. Nous jugerons par nous meme!

Finalement, nous sommes retournés flaner autour du marché ou nous avons mangé avant de rentrer sagement nous coucher. Le réveil serait matinal (6h15) et le trajet long (environ 12 heures). Pas question de rentrer tard. Le lendemain matin, réveil sans encombres. Un café attrapé au vol et le bus démarrait. Une autre ''ride''. Une autre ville. Un autre pays. Un autre post.

A suivre...

09-01-09 Halong Bay


Le mardi matin, le minibus nous a ramassé a 8 heures a notre hotel. Bien qu'incomfortables, les 3h30 nous séparant de Halong sont passés relativement vite. A notre arrivée, nous avons été marqués par la quantité impressionnante de jonques. Plus de 400 bateaux, de différentes tailles et de différentes catégories, tous agglutinés devant le quai de l'embarcadere. La, des dizaines de minibus déchargent inexorablement des centaines de passagers qui vont bien évidemment embarquer. Certains pour 1 journée. D'autres pour 2 ou 3 jours. Pour nous, la premiere grande surprise fut de voir que notre guide nous fit embarquer sur une jonque qui n'avait rien a voir avec celle qu'on nous avait vendu. L'année de mise a l'eau relevait plus de 1907 que de 2007. Les peintures étaient écaillées. Les barreaux des escaliers chambranlants. Sur le pont supérieur, 4 chaises étaient disponibles pour les 18 personnes a bord. Le service s'annonçait dores et déjá loin de ce a quoi nous nous attendions. Le retour a Hanoi et les retrouvailles avec notr hotelier sera nuageux... Mais bon. Ce sont des choses qui arrivent (particulierement au Vietnam). Nous avons donc accepté notre mésaventure et avons décidé de prendre les choses avec philosophie. Alors que nous avions quitté le port et que nous voguions paisiblement, on nous servit donc un repas somme toute acceptable. Autour de nous émergeaient tranquillement de la brume les ilots calcaires caractérisques de la baie d'Halong. Un paysage tout aussi unique que mythique. Du plaisir pour les yeux. On arriva finalement a a grotte de Sung Sot ou on nous déposa. L'immensité de cette cavité dans laquelle se réfugierent des personnes durant la guerre impressionna beaucoup par ses dimensions hors normes, particulierement la salle principale et ses 300 metres de long. Puis le bateau nous a déposé un peu plus loin pour embarquer 2 par 2 dans des kayacs de mer. Ainsi, nous avons pu pagayer tranquillement entre les bateaux des pecheurs et les concrétions de la baie d'Halong. Vraiment unique! A la tombée du jour, nous sommes repartis nous abriter dans une baie toute proche et nous avons jeté l'ancre pour la nuit. Tout autour de nous, dans la noirceur, des dizaines de jonques également au mouillage brillaient de leur feux. Quel spectacle magique. L'heure de l'apéritif fut l'occasion d'une formidable partie de belotte Berger-Berger contre Berger-Ballestrat et dont je tairai le score final afin de ne pas froisser les jeunes retraités... Une fois de plus, le repas qui s'ensuivit fut tres agréable, et c'est par un karaoke, véritable sport national au Vietnam, que nous avons terminé notre soirée. La nuit fut bercée par le léger tangage du bateau qui tournait autour se son ancre au gré de la brise. Le matin, petit déjeuner léger puis départ de la baie ou nous avions passé la nuit. Apres un peu plus d'une heure a naviguer, nous nous sommes arretés en avant d'une concrétion et un petit bateau est venu accoster au notre. Nous y avons embarqué, accompagnés d'un couple franco-suisse (Phillippe et Magali), alors que les personnes qui ne faisaient que 2 jours d'excursion sont restées a bord afin de rentrer au port. Puis nous nous sommes éloignés pour continuer a sillonner les ilots qui s'étendaient a perte de vue, croisant ça et la des villages flottants de pecheurs ou bien des élevages d'huitres perlieres. Nous avons ensuite pénétré dans une baie plus petite au fond de laquelle s'étirait un quai: c'était l'ile de Cat Ba. Nous y avons accosté et des vélos nous attendaient. Ainsi, nous avons pédalé le long de l'eau puis traversé une foret relativement dense pour arriver au centre de l'ile ou s'étendait une immense plaines cultivée. Un village de quelques centaines de personnes s'y trouvait. Nous nous sommes finalement arretés a la sortie du village et c'est a pied que nous avons terminé notre expédition qui nous a conduit pour environ 1 heure a travers une épaisse végétation luxuriante. L'heure avançant rondement, nous avons fait le chemin inverse pour rejoindre le bateau ou le repas de midi nous attendait. Nous sommes finalement repartis pour rejoindre la ville principale de l'ile de Cat Ba ou nous sommes arrivés vers 13h00. Apres avoir déposé nos affaires dans nos chambres, nous sommes partis tous les 7 (Sylvie et moi, mes parents, Jean-Marie et le couple franco-suisse) louer des motos pour faire une promenade sur l'ile. Ces 3 heures furent particulierement agréables, puisque nous avons pu accéder a des endroits que nous n'aurions jamais pu découvrir autrement. Au retour, nous avons fait une pause allongée devant les étals des vendeuses de perles (ou les filles ont fait quelques folies!) puis nous avons été prendre l'apéro dans notre chambre d'hotel. Apres le repas, nous nous sommes dirgés vers les bars de la ville pour en apprécier la vie nocturne. Pour vous donner une idée, Cat Ba est une ville touristique ou les visiteurs affluent a la belle saison. Cependant, étant actuellement hors saison, il ne devait pas y avoir plus de 50 touristes dans toute l'ile. Autant dire que les bars étaient plutot déserts, comme ceux de Gaspé ou du Cap d'Agde peuvent l'etre en plein hiver... Toutefois, cela ne nous a pas empechés, Jean-Marie et moi, de rentrer un peu apres 3h30 du matin. Pas besoin de vous dire que le lendemain matin, le réveil fut plutot douloureux. Un peu comme si un troupeau entier de buffles me courait dans la tete. Décidément, je ne me souvenais pas que l'air de la mer donnait autant mal au crane! Finalement, le réveil eut lieu a temps pour aller déjeuner avant de retourner au bateau. La, chemin inverse de la veille: notre petit bateau accosta au plus gros et nous avons échangé nos places avec les personnes qui s'en allaient passer une nuit sur l'ile de Cat Ba. Puis nous sommes arrivés en fin de matinée a Halong ville ou on nous a conduits dans un restaurant pour prendre notre dernier repas avant le retour sur Hanoi. La premiere chose fut de retourner a l'hotel ou nous avions acheté notre tour. Évidemment, comme d'habitude, le responsable était absent et occupé. On nous demanda de revenir demain matin. Sans grandes illusions... Puis nous avons été manger avant que Jean-Marie et mes parents n'aillent assister au spectacle des marionnettes sur l'eau que nous avions vu le jour de notre arrivée avec Gary et Stéphanie. Apres la séance, nous avons retrouvé Phillippe et Magali pour aller prendre un dessert en ce dernier soir de voyage pour Jean-Marie. Son avion décollait tot le lendemain matin. Puis nous sommes rentrés nous coucher, sagement, trop fatigués de la courte nuit que nous avions passé la veille.
Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés a 4h30 du matin pour accompagner Jean-Marie jusqu'à son taxi qui l'attendait en bas. Et comme Gary et Stéphnanie quelques jours auparavant, il nous a quittés apres 3 merveilleuses semaines passées ensemble. Merci a toi d'etre venu nous voir si loin :)

Quant a nous, apres etre retournés nous coucher quelques heures, nous sommes partis a la conquete de notre prochaine aventure. Ce sera le nord du Vietnam, proche de la frontiere chinoise. C'est en quelques sortes le paradis de la marche dans des décors enchanteurs de rizieres en palier. Afin de ne pas retomber dans le panneau des vendeurs de nuages (comme pour la baie d'Halong), nous avons décidé de nous organiser nous-meme. Pour ce faire, nous acheterions des billets de train et verrions sur place pour la suite des événements. Sitot dit, sitot fat. Apres un peu de magasinage, nous avons finalement réservé nos billets pour le soir meme. Le départ de Hanoi se fera a 21h30 et l'arrivée a Lao Cai a 6h10 du matin. Des couchettes nous permettront de dormir et ainsi de pouvoir profiter de notre journée des notre arrivée. Le soir, a 18h00, nos billets étaient livrés a notre hotel pendant que nous finalisions quelques achats dans les rues bondées du vieux Hanoi. A 20h00, nous avons pris un taxi pour la gare. Un petit en-cas dans un restaurant de rue et le tour était joué. De confortables cabines nous attendaient. Nous avons pris place et quelques instants apres, notre train s'élançait.

A suivre...

vendredi 23 janvier 2009

09-01-13 Sapa


A notre demande, le bus nous ramassa a notre hotel. Les sacs a dos solidement ancrés sur le toit, nous avons pris place parmi la dizaine de locaux qui s'y trouvaient déja. Le chemin de retour vers Lao Cai (ou nous étions arrivés en train 3 jours plus tot) fut bien plus rapide qu'a l'aller. En effet, nous devoins redescendre dans la vallée, ce qui est toujours plus facile que de monter! Mais dans l'état lamentable dans lequel se trouvait la route, il était encore plus appréciable que le trajet soit rapide. Le controleur de billets nous demanda quelle était notre destination finale. Sapa. En cours de route, le bus faisait office de transport en tous genres. On s'arrete ramasser une enveloppe que lon s'arretera déposer plus tard. On s'arrete en avant de la menuiserie pour charger sur le toit du bois de coupe. On s'arrete pour prendre de gros bidons de 20 litres, remplis d'alcool de riz, que des destinataires attendent avec impatience leur précieux liquide. Tout cela en plus de s'arreter pour embarquer et débarquer du monde!

En arrivant a Lao Cai, le controleur s'adressa a nous afin de nous signifier que nous arrivions a notre point de transfert pour Sapa. Hein? Mais on avait rien demandé nous... En fait, pendant notre descente, il avait téléphoné afin de savoir qui partait de ou pour nous monter a Sapa. Quelle organisation. Bien évidemment, ce rabattage a du lui valoir un petit quelque chose. De toute façon, nous avons payé le prix ''normal'' pour cette seconde portion du trajet, et c'était bien la l'essentiel. Nous redoutions cependant le trajet Lao Cai-Sapa, car notre guide (papier) nous annonçait 2 heures de route pour couvrir les 30 kilometres. Ça promettait d'etre chaud! Mais a notre grande surprise, la montée se fit sur une route parfaite et en moins d'une heure. Quel régal! Et tout le long de la montée, nous avons pu observer des branches d'arbres rangées le long de la route en lacets, avec des personnes qui semblaient rester a cote pour les vendre. En fait, il sagissait de branches de pechers, de taillle plus ou moins imposante (jusqu'à plusieurs metres pour les plus grandes), que les vietnamiens utilisent en guise d'arbre de Noël pour le nouvel an lunaire, le Tet, qui aura lieu a la fin du mois. Ils les installent chez eux et les décorent de la meme façon que nous décorons notre sapin dans notre salon.

En arrivant a Sapa, note premiere impression fut de nous retrouver dans une station de ski alpine comme Chamonix, mais sans neige. La rue principale était bordée de bars, de restaurants et de boutiques proposant principalement des (copies d') équipements de montagne ou de vetements techniques. L'architecture héritée de la présence française complétait le sentiment. Bien évidemment, le minibus nous déposa en avant d'une guesthouse qu'il semblait bien connaître (commission oblige!). Celle-ci ne faisant pas notre affaire, nous sommes partis ailleurs a la conquete de 2 chambres. Nos criteres étaient les suivants: préférablement avec vue sur la vallée, mais impérativement avec chauffage! A midi, nous avions finalement trouvé notre bonheur. En avant des chambres, une terrasse avec une petite table et des chaises faisait face a la merveilleuse vallée de Sapa qu'un soleil radieux éclairait. C'est donc en T-shirt que nous avons pris l'apéritif, nous extasiant tous les 4 de cette vue magnifique qui s'offrait a nous.

Puis nous avons été manger, toujours sur une terrasse, afin de profiter d'un soleil dont la présence en cetet période de l'année est plutot aléatoire. Puis les filles sont allées faire un tour dans les agences afin de planifier une marche pour le lendemain. Finalement, n'étant pas des athletes accomplis (et ne voulant prendre aucun risque), nous avons opté pour une journée avec guide francophone.

Le lendemain matin, a 9h00, nous retrouvions notre guide. Elle s'appelait Thun. Nous sommes donc partis a pied (évidemment, c'était un trekking!) pour découvrir les vallées environnantes. Notre premiere surprise fut plutot macabre. Sur le chemin de terre qui quittait la route, nous avons aperçu... un seringue. Puis 2. Puis 3...Finalement, desdizaines de seringues jonchaient le sol. Avec les aiguilles, bien évidemment. Certaines avaient servi il y a seulement quelques heures (apres plusieurs années passées a les collecter dans les établissements de santé, on finit par s'y connaître un peu!). Partout, sur une centaine de metres, des seringues, des aiguilles et leurs emballages. En fait, nous traversions un endroit ou les toxicomanes de Sapa (et peut-etre quelques étrangers en manque de sensations fortes!) venaient se piquer. A vrai dire, cela casse net le charme buccolique d'une randonnée dans les rizieres... Il semblerait que la toxicomanie soit ici un véritable fléau. Il serait causé en partie par l'augmentation importante des revenus de certaines personnes travaillant dans le tourisme. C'est une explication comme une autre. Elle vaut ce qu'elle vaut. Mais personnellement, si la drogue existe partout, je ne pense quand meme pas que de pauvres paysans du Vietnam se soient mis a se piquer ainsi parce que ça les tentait. Et qu'ils aient soudainement eu les moyens nécessaires a se procurer de telles substances. Et il pourrait etre intéressant de s'intéresser d'un peu plus pres a ce phénomene afin de mieux comprendre qui sont les consommateurs, qui sont les revendeurs, et surtout qu'est-ce qui fait qu'on en arrive a une situation aussi pathétique.

Finalement, nous avons traversé notre champ d'aiguilles pour continuer sur le chemin de notre trekking. Le paysaage s'ouvrit alors sur une merveilleuse vallée toute remplie de rizieres en étage. Le panorama était absolument magnifique. Sur le bord du chemin, sur des terrains escarpés, notre guide nous montra un arbre faisant de petits fruits rougeatres. Il s'agissait de cardamone. C'était la la premiere fois que nous pouvions voir a quoi ressemble cette épice si particuliere au gout. Elle fait la ''richesse'' (la richesse étant bien évidemment quelque chose de tres relatif!) des familles qui peuvent alors s'acheter une, voire deux motos a 1000$ chaque. Puis nous avons continué notre marche. Nous sommes arrivés a un village de Hmongs noirs. Non pas que ce nom provienne de la couleur de leur peau mais plutot la couleur dominante de leur tenue vestimentaire. La simplicité (lire ''la pauvreté'') qui régnait la était déconcertante. Les enfants jouaient dehors, dans la terre, avec 3 fois rien sur le dos. Il jouaient avec des toupies en bois qu'ils lançaient sur le sol et qu'ils faisaient tourner en les fouettant avec une corde afin renverser la toupie de leurs camarades qui en faisaient autant. Plus bas se trouvai un batiment fait de vieilles planches de bois. Il s'agissait de l'école maternelle. En nous entendant, une jeune fille en sortit. Notre guide nous expliqua qu'il s'agissait de la maitresse. Nous lui avons alors demandé s'il nous serait possible d'entrer dans l'école, car nous avons emporté avec nous une grande quantité d'autocollants que nous distribuons aux enfants au gré de nos rencontres (mais jamais a des enfants qui quettent ou qui réclament). Sur l'approbation de l'institutrice, nous avons pénétré dans cette maison qui était séparée en 3 classes par des baches bleues en plastique, telles que celles que nous utilisons pour couvrir notre bois ou notre tondeuse. Dans chacune des ''salles de classe'' ainsi délimitées se trouvaient des enfants. De petits bureaux étaient alignés de chaque bord 2 par 2 sur 3 rangées, laissant un passage au milieu. Au total, 3 classes de 12 éleves. Nous sommes arivés en pleine séance d'écriture, et c'est avec beaucoup d'étonnement que nous avons vu la qualité de leur travail. Apres nous etre assurés qu'aucune regle culturelle ne serait enfreinte, nous avons alors remis tour a tour, a chacun des enfants, un autocollant. Un chien. Un chat. Un poisson ou une coccinelle. A vrai dire, ils semblerent tres surpris de nous voir la, et encore plus de se voir remettre quelquechose qui ne serait que pour eux seuls. Toutefois, tous nous envoyerent un merci empreint de simplicité et de sincérité. Ce fut pour nous 4 un modeste mais beau moment d'humanité et une belle leçon d'humilité. Puis nous sommes repartis, comme nous sommes arrivés. En essayant de ne pas trop pertuber leur travail.

En contrebas du village coule une petite riviere. Afin de concasser le riz, un ingénieux systeme de pilon mu par la force de l'eau permet de produire de la farine grace a la force de la nature. A petite échelle, certes. Mais tout de meme tres ingénieux. Les photos pareleront d'elles-meme.

Plus loin, nous avons traversé un autre village de Hmongs noirs. La encore nous avons pu observer la désuétude dans laquelle vivent ces personnes. Je pense meme qu'il doit n'y avoir que peu de différence avec la façon dont vivaient leurs ancetres. Les maisons sont sur pilotis. Partout se promenent les poules, les canards et les cochons. Les chiens courrent apres les chevres alors que les buffles brouttent paisiblement. Les parents travaillent aux champs et les enfants jouent dehors sur la terre ou dans la boue, a moitié vetus bien que nous ayons besoin de nos gants et de notre bonnet pour nous garder au chaud. Surprenante disparité entre la richesse générée par le tourisme a quelques kilometres de la (et qui engraisse une minorité de vietnamiens) et la pauvreté de ces familles de paysans qui sculptent la montagne pour y faire pousser quelques kilos de riz qui leur permettront de tenir jusqu'à l'an prochain.

Apres etre descendu au fond de la vallée, nous avons pris une petite route qui nous a menés jusqu'à un petit col qui délimitait l'entrée au village de Tafin, notre destination finale et qui était habité par des Hmongs rouges. Et afin d'apporter aux villages un revenu additionnel tout en ayant un suivi quantitatif (mais pas qualitatif!) du nombre de visiteurs qui les fréquentent, le gouvrnement vietnamien impose une taxe a chaque visiteur. Au col, notre guide a donc acquitté notre du (qui avait été payé d'avance aupres de l'agence), et nous avons pu descendre dans la vallée suivante en direction du village qui se trouvait a quelques kilometres de la. C'est alors qu'au détour d'un virage est apparue une moto sur laquelle prenaient place 2 femmes du village. Une fois descendues de leur monture mécanique, leur chauffeur reprit seul la route du villag. On nous avait averti: les femmes de ce village sont des vendeuses aguerries qui peuvent meme parfois devenir un peu insistantes (voire beaucoup!). Les jeunes femmes nous ont donc accompagnés durant les 3 kilometres menant a leur village. Elles parlaient un tres bon anglais (fonctionnel). L'habituelle série de questions ne tarda pas (De quel pays etes-vous? Quel est votre nom? Quel est votre age? Etes-vous mariés? Avez-vous des enfants? etc.). En arrivant au village, la concurrence fut plus rude. Nos accompagnatrices nous laisserent alors aller manger sans oublier de nous rappeler a maintes reprises ''after you buy from me''. Thun nous prépara un de ces plats que seuls les vietnamiens savent préparer: appétissant, gouteux, et terriblement bon! Puis, pour celles et ceux qui le désiraient, ce fut le temps de faire des achats. Tout le temps de notre repas, la nuée de vendeuses avait fait le pied-de-grue en arriere de nous, malgré le froid, histoire que nous ne les oublions pas. Aimé se révéla etre un excellent marchandeur bien que les vendeuses furent particulierement coriaces. Ce doit etre ''l'effet moustaches''! Par une temps froid et humide, nous avons fait le tour du village pour finalement prendre le minibus qui nous raccompagna jusqu'à Sapa. Le soir, repas puis dodo apres cette belle journée de plein air.

Le 15 au matin, nous nous sommes levés tranquillement pour aller déjeuner. Pas n'importe ou, mais chez ''baguette et chocolat''. Oui, je sais. Tres français comme nom. Mais tout comme ''friends'' a Phnom Penh (pour celles et ceux qui ont lu le post), il s'agit d'un organisme qui vient en aide aux enfants des rues afin de leur donner un métier. Ainsi, dans cette patisserie – restaurant, on leur apprend les métiers relatifs a la retauration (fabrication, service, etc.). Par la suite, nombre d'entres eux peuvent se trouver un emploi dans le secteur du tourisme qui est, bien évidemment, florissant dans la région. Une autre façon de joindre l'utile a l'agréable.

Puis nous avons pris le chemin du jardin aux orchidées, sur les hauteurs de Sapa. Comme son nom l'indique, on y retrouve une collection tres impressionante d'orchidées, tant par la quantité de plants que par le nombre de variétés. Bien malheureusement, étant de passage quelques semaines avant leur floraison, c'est en bourgeons que nous avons pu les observer. Puis nous avons continué le chemin qui d'en allait plus hat. Celui-ci menait a un belvédere surpombant la vallée. Quelle vue somptueuse de Sapa et de ses environs. Et quel exercice que de gravir les centaines de marches pour y parvenir! Puis la journée avançant, nous sommes redescendus pour finaliser quelques achats puis manger. Notre destination pour nous rassasier fut le marché. Aux milieu des étals, un rayon de soleil éclaira la table ou nous allions manger. Le choix fut judicieux car notre assiette de pates au poulet fut absolument divine. Puis nous sommes retournés tranquillement a l'hotel ou le minibus pour Lao Cai passait nous récupérer a 17h00. En effet, le soir meme, nous reprenions le train de nuit pour Hanoi. Et ça, évidemment, ce sera une autre histoire!

@ +

09-01-10 Bac Ha


Le train s'ébranla. Pendant environ 20 minutes, nous avons traversé Hanoi. Le train filait tres lentement. Lorsque les rails coupaient les rues et les boulevards, des employés de la compagnie de chemins de fers tiraient manuellement de grandes barrieres afin de couper la circulation. Par moment, le train longeait des boulevards, d'autres fois il traversait littéralement les habitations. Les murs étaient si proches que nous aurions pu les toucher en sortant les mains par les fenetres. Les portes ouvertes des foyers laissaient entrevoir furetivement l'intérieur des maisons. Le salon-cuisine-salle-a-manger-chambre ou des personnes s'entassaient, en famille certainement. Une intrusion instantannée dans un quotidien si loin du notre. Dans des moeurs si différentes. Dans une culture si différente. Puis nous avons traversé cet immense pont métallique qui enjambe a riviere rouge avant de nous enfoncer dans la nuit. Il était temps de dormir, car la nuit serait courte.

Le lendemain matin, le train s'immobilisaen gare alors que nous dormions profondément. Le saut du lit fut donc rapide! Les sacs sur le dos et une derniere vérification du compartiment plus tard, nous pouvions mettre les pieds en dehors du wagon. La fraicheur nous accueillit. En sortant de la gare, il était temps de nous trouver un moyen de locomotion pour rejoindre Bac Ha. En effet, nous étions dimanche, jour du marché hebdomadaire de ce petit village nord-vietnamien, réputé pour etre tres fréquenté par les ''Hmongs fleurs'', une des nombreuses minorités peuplant cette région du Vietnam. Ce srait donc notre premiere destination ''nature''. Les rabatteurs en tous genres ont bien essayé de nous vendre la course au double du prix. Mais trop attentifs pour tomber dans le panneau, nous avons tenu bon et avons finalement trouvé un minibus qui nous y accompagnerait. Les 65 kiometres de route furent bouclés en 3 heures (cequi vous donne une idée de l'état de la route!) et vers 10h15, nous arrivions dans ce petit village fort isolé. Plusieurs minibus tout neufs stationnés sur la place principale laissaient présager que nombre de touristes venaient de Sapa (a plus de 4 heures de route) pour le marché dominical. Nous avons pris une chambre dans un des petits hotels alignés le long de la route principale et avons été a notre tour nous imprégner de l'ambiance unique de ces marchés de villages de bout du monde. Partout, des centaines de femmes portant les habits traditionnels multicolores des Hmongs fleurs parsemaient le décor de leurs teintes chatoyantes. Quel spectacle fascinant. Une fourmiliere grouillante de vie. On se bouscule. On se pousse. On s'écarte. Nombre de locaux transportent des bidons en plastique. En fait, l'alcool de riz produit dans la région est peu cher, et a l'approche de la fete du Tet (nouvel an lunaire), tout le monde fait des provisions. Une partie du marché est dédiée aux vetements ou on peut se procurer les tenues des Hmongs. Moi, ce sont des gants que je me suis procuré. Aimé et Françoise des bonnets (nous sommes actuellement en hiver et les températures descendent proche du point de congélation). Plus loin, ce sont les étals de fruits et légumes, puis de viande. La foire alimentaire rassemble de nombreuses gargottes (pas toujours tres ragoutantes!) ou les gens se restaurent a faible cout. Encore plus loin, dans une sorte de petite plaine, on vend les animaux. Vivants, évidemment. Des chevaux. Des buffles. Mais aussi des volailles. Des cochons. Des chiens. Il y en a pour tous les gouts! Finalement, en début d'apres-midi, nous avons été manger dans un petit restaurant du village. Françoise et Sylvie ont alors pris leur courage a 2 mains et sont allées se promener a pied au dessus de Bac Ha. Sur le chemin, elles ont croisé des enfants qui tiraient de grosses branches d'arbre. Elles les ont aidé et en guise de remerciements, ils les ont invité a les accompagner dans leurs maisons. Un grand moment de voyage. Le soir, nous nous sommes retrouvés tous les 4 pour prendre l'apéritif avant de retourner manger dans le restaurant ou nous avions si bien été servis a midi. Le retour aux chambres fut physiquement (et psychologiquement) relativement douloureux. En effet, pour des raisons de couts, les hotels ne sont ici pas chauffés (a moins de trouver du grand standing!). Par conséquent, il faisait un froid de canard (nos amis québécois auraient utilisé la terminologie ''frette en tab---ack'') avec une humidité a couper a couteau. A la prise de température, le thermometre indiqua un gros 12 degrés... Autant dire que dans ces temps-la, on apprécie encore plus d'etre 2 dans le lit!

Finalement, la nuit fut agréable (on dort tellement bien emitoufflés dans une grosse douillette quand il fait froid!). La douche chaude fut la bienvenue, tout comme le petit déjeuner. Toutefois, bien que nous avions initialement planifié de ne passer qu'une seule nuit a Bac Ha pour pouvoir assister au marché du dimanche, nous avons changé nos plans afin de passer une 2e nuit dans ce petit village plutot accueillant. Par le beau temps qu'il faisait, nous avons alors loué des motos pour aller explorer les environs. Ce fut un autre moment qui restera gravé dans nos mémoires de voyageurs. Nous avons gravi de petites routes le long des montagnes. En passant le col s'étallaient devant nous des vallées striées par les rizieres en étages. A perte de vue, des ''escaliers'' servant a la culture de cette céréale si chere et si nécessaire aux vietnamiens. Un décor digne d'une carte postale. La fontiere chinoise était en avant de nous. Sur le versant d'en face. Quelle drole d'impression que de se dire que nous pourrions nous tromper de route et nous retrouver bien malgré nous dans le pays du petit livre rouge... Tout a coup, nous sommes arrivés au bout de la route. Un petit village nous accueillit. Comme dans chaque village vietnamien, il y avait l'école, la grande batisse jaune, puis un dispensaire. Étonnement, sur les murs de ce dernier se trouvaient de nombreuses affiches de santé publique relativement a la grippe aviaire, le fameux virus H5N1. Des photos et du texte sensibilisaient la population au virus et ensegnaient les pratiques de base visant a réduire les risques de contamination et de transmission. Quand je pense aux fortunes que nous avons dépensé dans nos sociétés pour mettre en place des plans nationaux de pandémie et tenter de prévoir l'imprévisible, je me dis que ce dont nous avons le plus peur (les pays asiatiques) sont finalement pas si en retard que ça. Ils ont pris la mesure des risques encourrus et semblent s'etre attaqués a la base du probleme, a savoir l'éducation de la population realtivement a certaines précautions de base. Chapeau bas!

Puis nous avons repris notre route. Nous avons tourné sur un petit chemin de montagne pavé de grosses pierres afin de rejoindre un autre village, encore plus éloigné. Nous sommes montés ainsi pendant pres d'une heure. Ainsi, nous avons gravi plus de 800 metres de dénivelé pour nous rendre a pres de 1400 metres d'altitude. Nous dominions les vallées de rizieres. Ce qui nous impressiona, c'est de voir a quel point les gens ont façonné les montagnes pour les couvrir de rizieres. En effet, nous avions a l'esprit que les rizieres en étage se trouvaient généralement au fond des vallées. Mais a notre grande surprise, les montagnes étaient parfois tailladées jusqu'à leur sommet. Il est alors difficile d'imaginer la difficulté avec laquelle les personnes vont cultiver leur champ, si loin, si haut, sans aucun chemin d'acces. Quel bel exemple de courage!

Le temps se faisant menaçant, et sachant a quel point la météo en montagne peut changer en un claquement de doigt , nous nous sommes arretés a un col pour nous concerter. C'est a ce moment que Aimé s'est aperçu qu'il avait perdu les gants en cuir que le loueur de moto lui avait preté. L'idée de se faire annoncer un prix de remplacement m'inquiéta. Autre surprise: la moto d'Aimé et Françoise faisait l'objet d'une cravaison... Par chance, une des motos avait une pompe a main en dessous de sa selle. A la lumiere de ces éléments, il ne nous restait qu'a prendre le chemin du retour. Nous avons regonflé le pneu tant bien que mal, puis nous avons ''attaqué'' la descente rocailleuse que nous avions eu tant de mal a gravir. Une vingtane de minutes plus tard, apres avoir eu de la difficulté a garder nos yeux sur le guidon tellement les paysages étaient féériques, nous sommes arrivés sains et saufs au village. Nous en avons profité pour faire regonfler le pneu chez un ''garagiste'' puis avons été manger. Sylvie préférant rester au village,
aimé, Françoise et moi sommes repartis nous promener sur la route menant vers le nord, en direction de la Chine toute proche. Au retour, il était temps de rendre les motos.

La moto de Sylvie était restée garée devant l'hotel. Mais une piece (un protege cale-pied en caoutchouc) avait étonnemment disparu. Le propriétaire de la moto nous attendait gentiment a coté de son engin afind e nous le signaler... Puis, en rendant les 2 autres motos, nous avons annoncer la perte des gants. Pour les gants, ayant vec moi une paire en polaire achetée la veille au marché pour 1$, je les ai proposé en échange, ce qui sembla ravir le loueur. Ouf! Pour le cale-pied, ce fut plus compliqué. Un sourire en coin, le propriétaire me demanda 2$. Il y avait quelquechose de louche dans cette histoire. Il était trop étonnant qu'il ait retouvé sa moto garé devant l'hotel (alors que étions supposés revenir plus tard), vérifié le cale-pied, que la piece soit évidemment manquante, qu'il attende la notre retour patiemment, et qu'il flotte entre les 3 propriétaires une conivence a peine dissimulée. Je suis prêt a parier que tout était sagement organisé afin que nous leurs donnions quelques dollars de plus. Ultimement, ces 2$ ne sont que peu de choses ramenés dans notre société. Cependant, lorsqu'on sait que la location pour la journée coute 5$ et que le salaire moyen est d'environ 1$50 par jour, payer 2$ pour une piece qui vaut quelques cents ne fait aucun sens. Finalement, nous avons réglé le différent en échange de 30 cents et du briquet d'Aimé! Quant au pneu, il tenait bon, meme apres avoir roulé 1 heure. Le tout réglé, nous sommes rentrés sagement a l'hotel pour prendre l'apéritif. Apres une telle journée (!), Françoise et moi sommes allés nous faire masser, puis les filles n'ayant pas particulierement faim, c'est entre hommes que nous sommes allés manger. Nous sommes retounés dans un petit restaurant fort sympathique dans lequel il faisiat tellement froid qu'on nous amena un brasero a nos pieds afin de ne pas finir congelés! Apres ce repas toujours aussi bon, nous avons regagné nos chambres froides pour reprendre des forces car le lendemain mation, nous quittions pour Sapa, a quelques heures de route de la.

A suivre...

jeudi 15 janvier 2009

09-01-01 Hanoi


Arrivés a Hanoi, nous avons procédé de la meme façon que nous le faisons habituellement: minibus jusqu'au centre puis petite marche de santé pour trouver un hotel aux tarifs acceptables. En effet, Hanoi est une ville bien plus chere que le reste du pays, capitale oblige!

Une fois posés, nous avons été nous promener afin que Gary et Stéphanie aient la chance d'avoir un aperçu de la ville avant leur départ qui se ferait dans la nuit suivante. Nous avons ainsi déambulé dans le vieux Hanoi, autour du lac, ou se concentre la majorité des activités commerciales de la ville. En fin de journée, nous avons été au théatres des marionnettes sur l'eau, distraction tres célebre de Hanoi. Puis nous avons pris notre dernier repas ensemble et fait le tour du lac a pieds. Il était temps de rentrer pour finir les derniers préparatifs. Les sacs bouclés, nous nous sommes couchés sagement, en prenant bien soin de mettre notre réveil a 4h00 du matin. C'est l'heure a laquelle nous nous sommes donc levés pour embrasser une derniere fois nos amis avant notre retour au pays en juin prochain. Les portes de leur taxi se sont fermées, le véhicule s'est ébranlé et ils ont disparu dans la noirceur de ce matin. Nous sommes alors retournés nous coucher en attendant que Jean-Marie arrive de Hue. Et vers 10h30, nous étions de nouveau 3. En début d'apres-midi, afin d'agrandir l'étendue de nos visites, nous avons loué 3 motos. Ainsi, pouvant mieux nous déplacer et étant plus autonomes, nous avons été visiter la plus ancienne pagode de Hanoi, qui est située sur le lca de l'ouest. Un chef d'oeuvre tres bien conservé et dont la visite vous permet de vous couper quelques instants de l'activité et du bruit incessants de la ville. A la tombée de la nuit, retour a notre hotel pour manger et préparer notre itinéraire des prochains jours.

Le 3 au matin, nous avions planifié de partir 2 jours en moto pour visiter le sud de la région de Hanoi, et plus particulierement la pagode des parfums ainsi que Nim Bim, aussi appelée la baie d'Along terrestre. Cependant, un petit contetemps nous a obligés a revoir nos plans. Finalement, en début de matinée, nous avons été visiter le mausolée de Ho Chi Minh, le pere de la révolution vietnamienne. Apres avoir garé nos motos a l'entrée du site, on dépose son sac en consigne. Plus loin, avant de pénétrer dans le gigantesque cube de marbre gris, c'est votre appareil photo qu'on vous demande de bien vouloir déposer sagement dans une autre consigne (on vous le remettra a la sortie du mausolée). Finalement, en rang 2 par 2, on finit par entrer dans le mausolée lui-meme, ou repose la dépouille du leader vietnamien. L'endroit est éminemment solennel. Marbre gris du sol au plafond et tapis rouge. Tout au long du petit parcours intérieur, des gardes surveillent cahcun de vos faits et gestes, s'assurant certainement que vous e disposez d'aucun moyen permettant de prendre la moindre photo de l'endroit. Puis nous arrivons dans cette salle au plafond immensément haut. Une garde spéciale entoure le cube de verre au milieu duquel le corps embaumé est exposé. Le silence est d'or et chaque visiteur avance d'un bon pas. J'ai toujours trouvé tres spécial le fait de pouvoir accéder de si proche a quelqu'un qui a, de par ses convictions et ses agissements, contribué a façonner non seulement l'histoire et la vie des siens mais également de tout un peuple, voire meme a influencer certains aspects de l'ordre mondial. En sortant de ce moment fort et apres avoir récupéré nos appareils photo, nous avons été visiter l'ancien palais présidentiel qui jouxte le mausolée. C'est dans le parc du palais que l'on retrouve également la maison dans laquelle le modeste Ho Chi Minh vivait. Sur le bord d'un grand bassin, une petite maison sur pilotis, tout en bois. L'étage accueillait sa chambre et son bureau. Le dessous de la maison servait de salle de réunion a l'air libre, avec en guise de décor le magnifique parc qui l'entoure. Ce fut la une visite culturelle fort agrégble. Puis, en fin de matinée, nous avons mis le cap sur Bah Trang, petit village situé a environ 15 kilometres de la capitale, et dont les spécialités sont les poteries et les faiences. Apres avoir roulé au beau milieu des villages et des rizieres, nous sommes arrivés dans un minuscule village tout tranquille. Les portes ouvertes laissaient entrevoir dans chaque maison une petite fabrique artisanale de poteries. Le soleil fit son apparition alors que nous mangions. Pour le dessert, nous nous sommes assis devant un couple qui vendait des sortes de beignets dont nous ne pouvions distinguer les saveurs. Un jeune couple de vietnamiens (de Ho Chi Minh ville mais étudiant a Hanoi) nous ont aidé a mieux comprendre ce que les beignets renfermaient. Certains étaient a la banane, d'autres a base de pate de riz. Délicieux. Nous en avons mangé plusieurs chacuns. Et au moment de payer, le couple nous invita et refusa que nous ne réglions notre du. Wow... merci beaucoup les amis. Votre geste spontanné et désinterréssé restera pour nous un moment fort de ce périple. Puis nous avons été visiter les étals des vendeurs de porcelaine. De toutes les formes. De toutes les tailles. Des jarres. Des pots. Des décorations. Des tasses. Des assiettes. Le tout de fort belle fabrique et a des prix des plus alléchants. On acheterait tout! Les vietnamiens y viennent en famille. Ils achetent des articles en terre qu'ils peignent et font cuire. Et ils repartent en fin de journée avec l'oeuvre d'art ainsi réalisée. Pour nous, le soir, ce fut le retour sur Hanoi pour planifier nos 2 prochaines journées.

Le 4 au matin, nous sommes partis en tour organisé visiter la pagode des parfums. Oui, en tour organisé. Petit apparté: habituellement, nous fuyons comme la peste ce genre de prestations qui nous font grossir le nombre de touristes agglutinés aux vitres teintées des minibus qui traversent impudiquement des villages sans jamais s'y arreter. Le seul arret de 15 minutes se fait dans un magasin de souvenir commandité et en avant duquel se trouvent garés des dizaines d'autres minibus comme celui dans lequel nous prenons place. Un peu pathétique, mais on a pas toujours le choix... Je ne veux pas jeter la pierre a ce genre de tours, mais si on voit généralement la grosse attraction du coin, on passe généralement a coté de l'essentiel: les gens qui y habitent! Voilà pourquoi, dans la mesure du possible, nous privilégions de faire ces excursions par nous meme, avec les moyens de transport locaux, ce qui nous permet habituellement de faire des rencontres qui auraient été impossibles en troupeau. Fin de l'apparté!
Donc, apres 3 heures de bus ponctuées de l'immanquable arret dans une boutique cadeau, nous sommes arrivés sur le bord d'une paisible riviere. Au loin, les montagnes avaient remplacé les rizieres. Nous avons alors embarqué tous les 3 (avec Jean-Marie) dans une petite barque mue a la force des bras d'une jeune vietnamienne. Pendant plus d'une heure, nous avons vogué ainsi, les barques les unes derriere les autre (he oui, c'est ça les tours en groupes!) jusqu'à arriver au pied d'une montagne (pas si grande que ça!). Nous avons débarqué et on nous a conduit dans un restaurant (un toit de tole recouvrant des murs de tole) ou nous avons pu restaurer nos estomacs. Par la suite, 2 options s'offraient a nous: gravir la montagne a pied par le chemin ou bien prendre le moyen de facilité et prendre la télécabine qui rejoint le sommet dans un confort digne des plus grandes stations de ski. Courageux, nous avons choisi la premiere option. La montée, annoncée comme périlleuse par notre guide papier (chose coonfirmée par notre guide humain) fut une simple balade de santé, non pas de 1 a 2 heures comme on nous le disait, mais de 40 minutes montre en main. Cependant, n'allez pas imaginer que nous sommes des sur-hommes. Juste que le guide humain touchait une commission pour chaque client qui prenait la télécabine et qu le guide papier était écrit par quelqu'un qui a rédigé ce qu'on lui vendait sans jamais n'avoir fait cette excursion. Triste conclusion. Bref. Arrivés au sommet apres avoir gravi la montagne a travers des panoramas magiques, nous avons découvert ce q'était réellement la pagode des parfums. Il s'agissait en fait d'une immense grotte vénérée par les boudhistes vietnamiens a laquelle on accede par un grand escalier et en bas duquel on retrouve plusieurs autels de priere. Tres grand, tres beau, mais rien a voir avec le site auquel on s'attendait (soit un pagode comme celles que nous avions vu jusqu'à date). Apres avoir passé quelques instants dans ce haut lieu de l'indouhisme vietnamien, nous avons repris le chemin en sens inverse et descendu les centaines de marches que nous aviosn gravi pour atteindre le sommet de la montagne. Et dans la suite logique des choses, ce fut bateau a rames puis minibus pour rentrer a Hanoi. Le soir, ce fut notre dernier soir a 3 puisque le lendemain, mes parents arrivaient. Nous en avons d'ailleurs profité pour organiser notre premiere activité en leur compagnie: le 6 au matin, nous partirons tous les 5 pour la baie d'Halong.

Le lundi 5, forts de notre expérience de tour organisé de la veille, nous sommes repartis dans les memes conditions pour la visite de Nim Bimh, aussi appelée la baie d'Halong terrestre, a 100 kilometres au sud de Hanoi. Nous avons donc fait un autre 3 heures de minibus pour arriver dans un décor effectivement identique a la baie d'Halong (grands pics calcaires parsemant un paysage plat) a l'exception pres que nous étions au beau milieu des rizieres. Apres avoir fait une visite rapide d'une vieille pagode, nous sommes partis sillonner a véloce décor enchanteur. Apres plus d'une heure a se martiriser le fessier sur des selles et des routes tout aussi inconfortables les unes que les autres, nous avons rejoint un restaurant pour mnger. Et pour la digestion, quoi de mieux qu'une promenade en barque (tiens, comme c'est original...) sur la riviere qui déambulait paisiblement au beau milieu de ces pics karstiques. Ça et la, nous passions en dessous des montagnes, dans des grottes si basses qu'il nous fallait baisser la tete pour ne pas nous cogner. Je dois avouer que ce fut la un moment particulierement agréable de la visite, d'autant plus que les 2 jeunes rameurs qui nous accompagnaient connaissaient quelques mots de français et se pretaient généreusement a quelques essais de communication. De retour sur la rive, notre minibus nousattendait pour nous reconduire jusqu'à Hanoi. En arrivant a l'hotel, nous avons pu constater que le vol des parents s'était bien déroulé car c'est dans une forme olympienne que nous les avons retrouvés. Apres les retrouvailles, nous sommes allés a l'agence ou nous avions réservé notre excursion pour la baie d'Halong afin de payer le tout. Mais la, surprise. Le bateau que nous devions prendre était subitement tombé en panne et le prix annoncé ne pourrait plus etre respecté. En fait, comme cela est de coutume ici, on vous annonce un prix défiant toute concurrence et une fois sur place, vous obtenez autre chose. Mais la, puisque nous voulions un tour privé et que nous n'avions pas encore payé, le patron de la vendeuse ne pouvant pas livrer les pretations vendues pour le prix entendu, on nous a prétexté une raison ''bidon'' pour ne pas que nous fassions affaire. Plutot échaudés, nous avons annulé notre voyage aupres de cette agence et avons décidé de prendre le temps de bien magasiner demain afin de ne pas se faire avoir. Nous avons donc été manger et sommes retournés a l'hotel afin de ne pas épuiser tout de suite nos petits nouveaux venus...

Le mardi matin, Jean-Marie est parti compléter ses achats alors que nous avons été faire le tour des agences pour trouver un départ pour le lendemain matin pour la baie d'Halong. Nous voulions partir 3 jours et 2 nuits. Finalement, c'est aupres de notre hotel que nous avons acheté notre forfait, ce dernier nous paraissant le meilleur en termes de rapport qualité/prix. Sur la brochure, la jonque était magnifique. On nous expliqua qu'elle avait été mise a l'eau en 2007 et qu'elle disposait d'un niveau de service supérieur. Pour la nuit que nous allions passer a terre sur l'ile de Cat Ba, nous aurions un hotel de meilleure catégorie. Apres tout, ce n'est pas tous les jours qu'on part faire une croisiere sur la baie d'Halong! Le reste de la journée, ce fut promenade dans la ville et magasinage. Le soir, nous avions décidé d'aller gouter une spécialité toute vietnamienne: le chien. Les filles étant peu intéressées a mettre ce met dans leur panoplie d'expériences, elles sont allées manger a coté de l'hotel alors que les 3 gars nous sommes partis a la recherche d'un restaurant servant de ce petit animal a 4 pattes. En effet, il faut savoir qu'on ne mange pas du chien partout au Vietnam. Principalement dans la région de Hanoi, et seulement dans certains restaurants tous situés dans un quartier et dans une rue bien précis. Habituellement, ce sont les hommes qui vont manger du chien. Et on en mange vers la fin de l'année vietnamienne, période a laquelle nous sommes actuellement. Adresse en main, nous avons donc pris un taxi. Nous lui avons montré le nom de la rue et nous sommes arrivés dans un quartier plutot... glauque. Rue sombre. Peu d'activité. loin de la route principale. Rien pour rassurer 3 touristes en quete d'une expérience culinaire... Finalement, Sylvie ayant eu la présence d'esprit d'inscrire l'appelation vietnamienne du chien (cho), j'ai montré le mot au chauffeur en lui faisant signe ''miam-miam''... Devant cette association de messages (chien + manger), il nous sourit et fit demi-tour. Nous sommes donc repartis sur la 4 voies servant de périphérique, roulant tout doucement. De l'autre coté de la barriere de la voie opposée, en contrebas, on pouvait distinguer des baraques de toles qui semblaient etre des restaurants fermés. Soudain, une de ces barraques était écalairée. A cheval sur la barriere, un écriteau en haut duquel étaitécrit ''cho'': c'est la que l'aventure commençait. Le chauffeur s'immobilisa sur la 4 voies et nous débarqua la. Nous avons enjambé la barriere et avons découvert la fameuse barraque. Pas de fenetres. Pas de murs. Un toit de métal. Rien de rassurant. Une espece de restaurant de bidonville, sur le bord d'une autoroute. Nous nous sommes regardés un instant tous les 3, avec chacun dans les yeux la meme inerrogation: on y va vraiment? Puis on a mis un pied devant l'autre et on a gravi les quelques marches qui menaient sur le plancher de bois. Les planches ajourées laissaient apercevoir des chiens attachés sous la maison. A terre devant nous, de grands tapis de coco en avant desquels se trouvaient quelques paires de chaussures. Assis en rond, 2 groupes d'hommes mangaient. Notre présence sembla les surprendre. Devinez pourquoi! Puis ils se sont retournés et ont repris leur conversation. Nous nous sommes déchaussés et sommes allés nous assoir dans le coin gauche de la salle. On nous a apporté des menus. Écris en vietnamien, bien évidemment. J'ai alors du me faire comprendre pour savoir quels plats étaient du chien. On me montra les 4 premiers. Confiant mais pas entierement rassuré, j'ai demandé a voir a quoi ressemblaient chacun des 4 plats proposés. On m'accompagna au coin qui servait a préparer les assiettes. Un plat ressemblait a des tranches de gigot. Un autre a un boeuf en sauce noiratre. Un troisieme a du boudin et un dernier a des brochettes dont les seules choses que je retiens sont l'étonnante couleur jaunatre et les poils qui en dépassaient. Finalement, nous prendrons la sorte de gigot et la viande en sauce. Et 3 bieres... ça aidera a faire passer le tout!
Finalement, on nous servit le tout avec des galettes de blé. Nous allions devoir passer a l'acte. Laisser nos préjugés a la porte et gouter de cet animal qu'on a plutot l'habitude d'avoir dans ses bras que dans son assiette. Jean-Marie ouvrit le bal de façon tres volontaire. Nous l'avons imité sans faiblir. Finalement, apres un premier spasme purement psychologique, nous nous sommes rapidement aperçus que ce n'était finalment pas sis mauvais que ça. Un petit goût fumé. Comme un jambon. A la forme des tranches, nous avons déduit que nous mangions la queue... Puis est arrivé le plat en sauce. La, nous n'avions pas la chance de voir vraiment ce que nous mangions, sauce noire oblige. Nous avons donc plongé nos baguettes dans le fond pour attraper un morceau et l'avons porté a notre bouche. Les poils n'étaient finalement pas que sur les brochettes... Les morceaux étaient particulierement gras. Pas tres bon. A tel point que nous n'en avons pas mangé beaucoup. De toute façon, quand on a le moindre doute, on laisse filer. C'est un peu ce qu'on a fait. On a tout de meme fini notre ''gigot'' et nos biere. Au passage, les autres clients nous lançaient parfois un petit regard curieux. Mais en nous voyant nous exaucer, c'est par un pouce levé de leur part que nous avons compris qu'ils nous félicitaient d'avoir essayé. Puis nous sommes repartis, comme nous sommes arrivés. Dans la nuit. Sur la 4 voies. A vrai dire, nous avions comme un poids sur l'estomac. Comme si quelquechose ne passait pas. En fait, ce devait etre notre cerveau qui nous punissait en ordonnant a l'estomac de ne pas tout digérer tout de suite, histoire de nous rappeler qu'il avait un peu de misere avec ce que nous lui faisions subir! Mais finalement, nous a tres bien été digéré. Et bien heureux comme ça! En rentrant, nous nous sommes arretés prendre une derniere biere en avant de l'hotel, comme pour prendre le temps de réaliser inconsciemment que nous venions de briser un de nos tabous culturels.

A suivre...

08-12-30 Hue


Hue fut jadis la capitale du Vietnam. C'est la que les empereurs y avaient leur cité. Ce serait donc le point fort de notre visite des 2 prochains jours. Cependant, avec la pluie qui tombait sans discontinuer, la tache n'allait pas etre facile...

Une fois a l'hotel, nous avons déposé nos sacs et essayé de nous réchauffer dans cette atmosphere abominablement humide ou rien ne seche. Puis nous nous sommes tout de meme mis en route afin de ne pas perdre une demi-journée a ne rien faire. Sous une pluie incessante, nous avons longé la riviere pour rejoindre le marché ou nous avons mangé, entassés tous les 5 sur un banc de dinette. L'eau coulait abondamment sur les baches. En dessous de ces dernieres, toutes sortes de contenants recueillaient le précieux liquide qui servira aussi bien pou rincer les aliments que pour faire la vaisselle. Ambiance folklorique et plats délicieux. Il n'en fallait pas moins pour nous rendre heureux. Une fois la panse bien remplie, nous avons négocié un taxi afin de faire la tournée de quelques monuments remarquables de Hué. Le premier fut une pagode qui servait également de monastere. Les jeunes moines (dont certains devaient avoir 5 ou 6 ans) se promenaient, priaient ou étudiaient. Ils arboraient des coupes de cheveux plutot farfelues: le crane rasé au tiers ou aux deux tiers sur sa partie arrierre. En fait, leur ''internat'' dure 3 ans, et a chaque année qu'il font, on leur rase un tiers des cheveux jusqu'à ce qu'il n'en reste plus a la fin de la troisieme. Effet garanti! Puis nous avons repris notre taxi qui nous a conduit jusqu'à la demeurre qu'un empereur s'était fait batir, un peu a l'extérieur de la ville. Apres avoir emprunté des chemins qui ont failli mettre notre véhiule hors d'usage lorsque nous nous sommes retrouvés dans un énorme et profond trou d'eau, nous sommes arrivés a un tres beau temple classé par l'UNESCO. En plein centre de cette propriété de plus de 24 hectares, tronant en haut d'un magnifique escalier, se trouvait un petit temple a l'influence chinoise. Et tout au fond, en arriere de ce dernier, l'empereur s'était fait ériger une butte recouvrant un tombeau dont l'entrée fut condamnée apres que sa dépouille y fut déposée. Un peu a la façon des pharaons. Intéressant de voir certaines similitudes dans les cultures séparées par des centaines d'années et des milliers de kilometres. Apres avoir passé du temps dans ces lieux invitant au recueillement de par leur quiétude et leur solennité, nous sommes retournés a notre hotel pour prendre une douche et ainsi essayer de nous réchauffer. Puis nous sommes allés prendre un verre avant d'aller essayer une bonne table de Hué, plutot fréquentée par des occidentaux (recommandation des guides de voyage oblige!), ou notre impression générale fut décevante par rapport aux attentes sucitées par ledit guide... Le soir, retour dans nos quartiers en espérant fermement que le temps sera de notre bord le lendemain pour aller visiter la cité impériale.

Les conditions météo au réveil ne furent pas rassurantes: pluie, pluie et pluie. Super... Qu'a cela ne tienne. Nous avons recouvert nos corps de nos vetements les plus étanches (bien qu'encore mouillés!), abrités nos sacs a dos (plutot sac a d'eau!) avec leurs housses étanches et pris notre courage a deux mains pour aller affronter le temps de #(#%@& qu'il faisait dehors. Nous nous sommes mis en direction de la cité impériale, qui est constituée de plusieurs batiments construits les uns apres les autes par les empereurs qui se sont succédés en son sein. On passe alors d'une pagode a un opéra, d'une salle de réception a une cour, d'un jardin a une salle de recueillement. Tout simplement grandiose, n'eut été de la pluie qui nous un peu gaché la journée. Un peu vidés, Gary et Jean-Marie ont quitté la visite avant nous et c'est avec Stéphanie que nous avons complété notre visite. Le soir, nous sommes rentrés nous réchauffer comme nous avons pu a l'hotel. Puis, pour ce dernier repas de 2008, Jean-Marie nous a tous invités a manger dans un restaurant que les gars nous avaient réservé dans l'apres-midi. Un restaurant un peu spécial: il est situé dans une grande demeurre de Hué dont la propriétaire prépare chaque plat qui nous est servi pendant le repas. Cependant, chacun des 7 plats servis l'est dans une décoration absolument remarquable. Des fuits et des légumes sont ciselés afin de créer de véritables décors dans lesquels le repas se déroule tel un film. Merci pour l'expérience. Le soir, afin de passer ces dernieres heures de l'année de façon plutot festive, nous avons été au casino, pensant y trouver le gotha de la ville qui s'y serait donné rendez-vous. Mais a notre grande surprise, nous nous sommes retrouvés tous les 5 dans un mini-casino comportant quelques machines et 3 jeux électroniques. Le temps de ganger quelques dollars et nous avions déjà changé de cremerie! Direction: une discotheque toute proche. Nous y avons défoncé la nouvelle année au milieu de la jeunesse de Hué. Mais les bars vietnamiens fermant a 1 heure et l'année vietnamienne étant basée sur le calendrier lunaire, nous nous sommes rapidement retrouvés dehors... Fatiguées, les filles sont allées se coucher alors que Gary, Jean-Marie et moi avons entrepris de trouver une place qui aurait été ouverte a cette heure-ci, histoire de bien commencer 2009. Mais apres 1 heure a marcher sous un crachin tres breton, nous nous sommes résignés a prendre une soupe chaude avant d'aller nous coucher.

Le lendemain matin, nous avons pris le temps de nous réveiller, mais sans trop trainer car Gary, Stéphanie et nous 2 prenions l'avion pour Hanoi. Il s'agissait la de leur derniere journée de voyage. Jean-Marie nous rejoindrait le lendemain. Alors comme d'habitude, ce fut l'enchainement parfait taxi-aéroport-enregistrement-attente-embarquement-vol-aterrissage. A 13h30, nous étions arrivés a Hanoi. Mais ça, c'est une autre post!

A suivre...

08-12-26 Hoi An


Un taxi nous emmena jusqu'à l'aéroport. Notre vol partait a 10h30. Les bagages enregistrés et les cartes d'embarquement en main, il ne nous restait plus qu'a attendre lheure du départ. Apres 1h10 de vol, nous avons atterri a Dannang, au centre du Vietnam, sur les bords de la mer de Chine. Lorsque nous nous sommes posés, c'est avec une certaine amertume que nous avons constaté le temps qu'il faisait a l'extérieur: gris, couvert et pluie. Le pilote nous annonça un tonitruant 21 degrés. Nos guide de voyage nous avaient prévenus: en hiver, c'est temps gris et pluie. On espérait quand meme qu'ils se soient trompés ou que le temps joue des tours aux almanach. Ce ne sera malheureusement pas pour cette fois-ci. La premiere chose que nous avons fait en récupérant nos sacs a dos fut d'en sortir nos manteaux de pluie. Puis nous avons pris un taxi pour nous faire conduire jusqu'à Hoi An, a 35 kilometres plus au sud. Hoi An est une petite ville dont le centre est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO pour ses innmbrables maisons anciennes d'inspiration chinoise. Tout le long de la route qui borde la mer, de gigantesque panneaux annoncent l'ouverture prochaine de complexes hoteliers de grand standing tels que ceux que l'on retrouve par exemple sur la Riviera Maya au Mexique. D'ailleurs, pour plusieurs d'entres eux, les travaux ont déjà commencé. Dans quelques années, cette paisible petite route de bord de mer sera bétonnée, faisant disparaître par le fait meme une bonne partie des rizieres qui nourissent et font travailler de nombreuses familles de la région. Ces derniers devront convertir leur chapeau de paille et leur bleu de travail pour les tenues plus strictes des resorts. Je suis certainement pessimiste (et j'aimerais me tromper), mais cette région du monde, qui est encore aujourd'hui relativement authentique, deviendra sous peu un paradis pour touristes nantis, au détriment d'une population, d'une culture, d'une histoire et d'un avenir tout vietnamiens. Mon voeux le plus cher serait que nous évitions de répéter les erreurs (et les horreurs) que nous avons commises dans certains pays du Monde convertis en méga-centres de villégiature pour occidentaux et que nous intégrions mieux nos espaces de vacances au sein des cultures qui nous accueillent. Cela serait au bénéfice des 2 parties, l'une ayant un endroit agréable ou passer ses vacances et l'autre pouvant préserver sa culture. Mais partout ou il y a des hommes, il y a des hommeries (ce n'est pas de moi, mais tellement vrai!). Alors on verra bien ce que le futur nous réserve.

Apres cette échappée de septicisme, revenons a notre voyage. Nous sommes arrivés a Hoi An sous la pluie et un détail immanquable m'a rappelé un commentaire qu'une personne nous avait fait lorsqu'on lui avait mentionné que nous passerions au Vietnam et plus précisément a Hoi An: ''vous allez pouvoir vous faire faire du linge sur mesure''. En effet, partout autour de nous, des boutiques de vetements. Tous faits sur mesure. En tout, plus de 200 tailleurs se trouvent dans cette petite ville, en faisant par le fait meme un véritable paradis pour s'habiller de la tete aux pieds, sur mesure seulement, et pour des prix ridiculement bas. Apres avoir trouvé un hotel, nous nous sommes donc départis de nos sacs a dos et avons été en vile pour une premier contact. Et en effet, dans chaque rue, dans chaque ruelle, des tailleurs tiennent boutique. Des costumes. Des tailleurs. Des chemises. Des pantalons. Des cravates. Des chaussures. Ici, tout se fait. Demandez et vous recevrez! Par ce temps pluvieux, il nous fut donc facile de faire les boutiques et de nous accrocher les pieds dans certaines d'entres elles. Pour Jean-Marie et moi, le choix se porta sur des costumes et des chemises. Pour vous donner un ordre d'idée, vous entrez dans le magasin et une vendeuse vous accompagne dans vos choix. Un costume? Parfait. On vous apporte des catalogues de modeles ainsi que des coupures de presse montrant des hommes en costume. Trouvez le modele qui fait votre bonheur. Ensuite, on vous fait choisir un tissu parmi les coupons disponibles. Des centaines de tissus et tout autant de couleurs vous permettront de trouver votre bonheur. Les prix, en fonction du tissu sélectionné, vont de 55$ US a 395$ US le costume. Sourire inclus! Vous choisissez ensuite les détails: modele cintré ou non, 2 ou 3 boutons, le modele de poches désiré, col régulier ou autre, une fente centrée ou 2 fentes latérales, etc. Pareil pour les pantalons: ajustés ou amples, plis ou pas, modele de poches, ourlet a rebord ou régulier, etc. Bien évidemment, on peut aussi faire faire des chemises, des vestons ou tout autre vetement que vous désirez. Et si vous avez un coup de coeur dans un magazine, amenez-en la page et on vous reproduira a l'identique le vetement tant convoité, griffe du couturier en moins (et donc prix bien plus réaliste). Enfin, on prend vos mesure et on vous demande de repasser soit le soir meme, soit le lendemain matin, dépendamment de l'heure a laquelle vous vous etes présenté au magasin. Dans notre cas, le premier essayage se fera des ce soir pour Jean-Marie, et demain matin pour moi.

Apres cette séance fort instructive en termes de confection de vetements, 3 d'entres nous sont allés prende un cours de cuisine vietnamienne. Pour quelques dollars, vous passez 1h30 avec la cuisiniere d'un restaurant local. En préparant avec elle le repas que vous allez prendre, vous pourrez apprendre certains aspects de cette cuisine exotique mais O combien agréable. Peandant ce temps-la, Jean-Marie et moi avons été réserver l'excursion du lendemain. Ainsi, nous irons visiter les ruines de My Son, temples de la culture Cham maintenant disparue. Puis nous sommes retournés faire la premmiere séance d'essayage de Jean-Marie et avons rejoints nos 3 chefs en herbe pour savourer le délicieux repas qu'ils nous avaient concocté. Et apres une telle journée, quoi de mieux qu'une petite glace avant d'aller se coucher. C'est donc dans l'ambiance jazzy d'un retaurant-patisserie que nous avons conclu ce 26 décembre.

Le lendemain matin, un minibus nous ramassa a 8 heures en avant de l'hotel. Il nous fallut 1 heure de route pour compléter les 35 kilometres qui nous séparaient de My Son. En arrivant, nous avons cependant été déçus par ce que nous avons trouvé la. En effet, la description que les guides font de ce site et la publicité qu'il génere aupres des organisateurs d'excursions nous faisait penser a quelque chose de plus grand. Mais malheureusement, ce ne sont que quelques temples tristement délabrés que nous avons eu a voir. Sur les 6 zones, 1 seule comporte des batisses encore visitables. Les autres sont soit a terre, soit maintenues par de nombreux étais et recouvertes d'une sorte de hangar afin de ralentir leur inexorable destruction. Il ne nous fallu donc qu'un peu plus d'ue heure pour fare le tour des sites. Le minibus prit alors le chemin du retour et nous déposa le long du fleuve ou un bateau vint nous chercher. La fin de la balade se fit donc sur l'eau. En arrivant a Hoi An, nous nous sommes arretés sur une terrasse pour manger et tout a coup, une pluie battante se remit a tomber. On a eu chaud!

Apres avoir contemplé la vie locale depuis notre perchoir, nous avons continué notre journée en vaquant a différentes occupations. Pour les filles, ce fut magasinage. Pour les gars, ce fut séance de massage aux pierres chaudes. Apres tout, on est la pour se faire plaisir, non? Puis le groupe s'est retrouvé a l'heure de l'apéritif avant d'aller manger.

Le 3e jour, toujours sous un temp gris et particulierement humide, nous avons passé la matinée a effectuer des séances d'essayage. En apres-midi, les 3 gars avons loué des motos pour aller nous promener dans les environs de Hoi An. Cependant, nous avons rapidement quitté les routes pour prendre les petits chemins sillonnant les rizieres et traversant les villages. Pas de carte. Juste au feeling. Notre sens de l'orientation nous ramenera bien une fois de plus au bercail... Les gens nous regardaient et nous sourriaient, étonnés de voir 3 occidentaux s'aventurer si loins des sentiers battus. Les enfants nous envoyaient la main, les plus vieux nous disaient bonjour. Errant ainsi, nous avons fini par nous retrouver dans un village sans que nous n'ayons aucune idée d'ou nous nous trouvions. Et au bout de cet étroit chemin, nous avons débouché dans un de ces petits marchés dont seule l'Asie a le secret: de vieilles baches tendues a 1m50 du sol en guise de toit, des étals si usés qu'ils ont du traverser plusieurs générations, un sol en terre boueuse a cause de la pluie saisonniere, et partout des gens aux yeux écarquillés de nous voir déambuler dans leur monde. En effet, a titre d'image, imaginez 3 africains de 7 pieds habillés en costumes traditionnels qui se promeneraient dans le marché dominical de Saint-Georges de Beauce. Vous vous doutez bien qu'ils deviendraient vite l'attraction du jour! voilà donc a quel point nous tranchions avec les locaux. Cependant, l'étonnement faisant place a la curiosité, une éclosiion de sourires ne tarda pas. Les gens nous parlaient en vietnamien et voulaient nous faire gouter leurs produits. En demandant a prendre la photo d'un étal de fruits sur lequel tronaient des ''dragon fruits'', j'ai alors déclenché la ráction en chaine a laquelle je m'atendais: apres avoir montré la photo a la femme qui tenait l'étal, sa voisine, curieuse, voulut voir la photo... et etre prise elle aussi en photo. Ce fut donc un festival de portraits de la vie quotidienne d'un marché vietnamien. Pas celui devant lequel vous déposent des dizaines de bus de touristes. Pas celui qui est recommandé par un guide touristique. Mais un marché trouvé par hasard en allant se perdre dans la campagn vietnamienne. Et si vous etes curieux de voir a quoi cela peut ressembler, je vous encourage une fois de plus a aller voir les photos dont le lien se trouve sur notre blog. Apres cette immersion dans la vie vietnamienne, nous avons enfourché nos montures a essence pour retrouver les filles a Hoi An. Le soir, petit train-train habituel et dodo pour rever de toutes ces aventures uniques.

Le 4e jour, toujours sous la pluie, nous avons..
Le soir fut une sorte de marathon de la récupération de toutes les commandes que nous avions faites chez différents tailleurs de la ville. Si bien que c'est a 22h00 que le tout fut bouclé, apres d'ultimes ajustements de derniere minute. Résultat des courses pour nous 2: 4 costumes, 6 chemises, 1 manteau, 2 tailleurs, 2 jupes et 4 hauts. Le tout sur mesure et pour environ 20% du prix que nous aurions payé au pays. On dira que nous avons fait le boxing au Vietnam day pour nos cadeaux de Noël! C'est donc les bras chargés de sacs et de housses a vetements que nousavons rejoint l'hotel ou le prochain défi était de faire rentrer tout ça dans nos sacs... Heureusement, Gary, Stéphanie et Jean-Marie nous ont grandement aidé a prendre en charge ces articles jusqu'au Canada... Merci les amis.

Enfin, le 5e jour, nous avons pris le bus pour Hué. C'est donc sous la pluie mais confortablement installés dans un bus équippé de sieges-couchettes que nous avons rejoint l'ancienne capitale du Vietnam, avec un arret en cours de route pour visiter la montagne de marbre, piton rocheux renfermant une grotte qui abrite nombre de lieux de priere dédiés a différentes divinités. C'est également la que l'on extrait le marbre blanc dont on fabrique des statues ou de a pierre de parement. L'arrivée a Hué se fit sous une pluie battante, ce qui compliqua un peu l'acheminement du groupe jusqu'à l'hotel puisque nous avions tous les bras lourdement chargés de nos emplettes des derniers jours.

A suivre...

08-12-24 Ho Chi Minh


Ho Chi Minh est le nom que porte dorénavant la mythique ville de Saigon. Quelques millions d'habitants et tout autant de 2 roues peuplent cette ville du sud du Vietnam. Et si Hanoi est la capitale politique du pays, Ho Chi Minh en est la capitale économique. La vie y est donc bien plus trépidante, peut-etre en partie grace a son climat plus clément, mais surtout grace a sa population bien plus jeune et bien plus dynamique que leurs congénaires du nord.

L'arrivée en ville se fit en milieu d'apres-midi. La premiere chose qui nous a marqué lorsque notre minibus est arrivé en ville, c'est le nombre de 2 roues et la densité de la circulation. C'était absolument phénoménal. Des centaines de motos et de vélos a chaque coin de rue. Et toute les fois qu'un feu de circulation passait au vert, c'est une marée motorisée qui s'élançait a l'assaut de l'asphalte. Étonnemment, malgré l'encombrement certain que l'on pouvait observer, il régnait une sorte de désordre organisé, de bordel planifié, d'anarchie a la sauce communiste. De son bord, Jean-Marie, en bon GO qu'il est (GO = Gentil Organisateur, nom des animateurs du célebre Club Méditerranée), avait prit le soin de réserver les chambres d'hotel afin que nous ne nous trouvions pas pris au dépourvu en cette veille de noel. D'autre part, lors d'une visite de la ville effectuée a son arrivée, il a rencontré Rémi, un français de haute-Savoie en vacances avec Tuyet, son épouse vietnamienne. Ces derniers l'avaient invité a se joindre a eux, dans la famille de Tuyet, afin de célébrer ensemble cette veille de noel. Sachant qu'il serait en notre compagnie, Jean-Marie a du décliner l'invitation, mais ses hotes lui ont fait savoir que nous serions tous les bienvenus. C'est pourquoi ce soir-la, nous allions feter Noël au Vietnam, dans un famille vietnamienne. Pas mal, nest-ce pas?

Apres avoir pris une douche bien méritée dans le douillet confort de cet hotel gouvernemental (he oui, en pays communiste, meme les hotels peuent relever du gouverement!), nous avons entamé la soirée en prenant l'apéro dans notre chambre, tous les 5. Dehors, on entendait parfois des cris d'émotions, comme si on se trouvait a la terrasse d'un bar le soir d'un OM-PSG ou d'un Canadien-Bruins! Il devait se passer quelquechose... Puis nous sommes sortis pour rejoindre l'adresse de Rémi et Tuyet. Cependant, lorsque nous avons mis les pieds dans la rue vers 21 heures, les rues étaient devenues totalement hystériques. Ce n'étaient plus des centaines de motos qui défilaient, mais des milliers. Sur chacune d'entres elles, on tapait une cuillere sur une casserole, on faisait flotter fierement un drapeau du Vietnam, on criait a tue-teteou bien on klaxonnait sans discontinuer. Le bruit était assourdissant. Le mouvement terriblement ennivrant. il flottait dans l'air une ambiance digne d'une finale de coupe du monde de soccer, comme par exemple apres la victoire de la France en 1998. Quel engoument. Quelle ferveur. Quelle fierté. En fait, l'équipe du Vietnam de football (soccer) affrontait celle de Thailande dans un premier de 2 matchs de la finale de la coupe d'Asie des nations, qui est l'équivalent de l'euro pour la région Asie. On pouvait donc comprendre la folie qui régnait en ville. A travers ce déversement incessant de joie bonnenfant, nous avons rejoint nos hotes. Apres avoir traversé un petit corridor sombre, nous avons gravi les marches jusqu'au 4e et dernier étage. A chaque chaque pallier, les portes des appartements étaient ouvertes, nous permettant chaque fois de nous immicer brievement dans le quotidien des familles vietnamiennes. Puis nous sommes arrivés dans ce bel apparement aux dimensions fort respectables, loin de l'image pré-conçue que nous aurions pu avoir. le logement donnait sur une immense terrasse. L'immeuble date de l'époque ou la France avait ses quartiers au Vietnam. L'appartement appartenait alors a un ressortissant français qui, par manque du pays ou par chauvinisme, avait fait ériger sur la terrasse une tour Eiffel de pres de 4 metres de haut peinte en bleu-blanc-rouge. Surprenant. Des amis vietnamiens de la famille se sont joints a nous et nous avons pris l'apéro dans ce cadre idyllique pour les voyageurs que nous sommes. Sur la table, les mets que Rémi et Tuyet avainet ramenés de France: jambon de Bayonne, saucisson fumé, saucisson au poivre, émental et gruyere suisse. Pas tres local, certes, mais tellement bon. Puis le plat de résistance arriva: 2 énormes tartiflettes faites de reblochons eux-aussi fraichement importés de France. Pour arroser le tout, cote du rhone et bordeaux ont complété ce festin de Rois. Apres une aussi belle et aussi agréable soirée, nous ne pouvions faire autrement que rentrer tranquillement pour reposer nos yuex fatigués et nos estomacs durement sollicités...

Le lendemain matin, le déjeuner fut pris au marché de Ho Chi Minh, sur le trottoir, assis sur ces fameux petts tabourets en plastique. Une bonne assiette de riz et de légumes: rien de tel pour se remettre des exces de la veille! De la, Gary et moi sommes partis a la recherche de chambres plus en accord avec nos budgets de backpackers (car meme dans un hotel régit par un gouvernement communiste, les prix sont putot occidentaux). Ce soir la, c'est dans le quartier des backpackers (Pham Ngu Lao) que nous dormirons. Puis nous avons retrouvé nos compagnons de route pour transférer les sacs jusqu'à notre nouveau lieu de résidence. En apres-midi, sous un temps humide et orageux, nous avons visité la ville pour certains, fait des achats pour d'autres. En fin d'apres-midi, nous avons mangé une glace chez ''Fany'', un de ces établissements a l'ambiance européenne d'antan ou l'architecture d'un passé pas si lointain nous fait toucher du doigt ce qu'était l'Indochine d'alors. Puis nous sommes retournés a l'hotel en comtemplant les gigantesques décors lumineux dont la ville et les magasins se parent pour le temps des fetes. Tout simplement féérique. Nous avons rejoint Jean-Marie pour prendre un verre puis nous sommes allés manger proche. Ce soir, pour des raisons de soucis de digestion, les choix alimentaires de certains se feront dans la catégorie ''plats occidentaux'' du menu. Puis nous sommes sagement rentrés en prévision de notre départ du lendemain pour Dannang, au centre du Vietnam.

@ +

08-12-22 De Siem Reap a Ho Chi Minh


Les temples d'Angkor nous en ont mit plein les yeux. Nous devions maintenant faire le trajet de Siem Reap a Ho Chi Minh city (Saigon), du Cambodge au Vietnam. Ce périple durerait 3 jours. En cours de route, nous allions retrouver Jean-Marie qui est venu passer quelques temps en notre compagnie.

A 13h00, sous un soleil de plomb, nous avons pris le bus pour Phnom Pen. Les 4 heures du trajet dans ce frigo sur roues passerent relativement vite, chacun de nous 4 en profitant pour dormir quelques instants, lire ou écouter de la musique. Le seul probleme est que lors des arrets de l'autobus (afin d'assouvir des besoins naturels ou se rassasier), nous passions des 20 degrés de l'air sec du bus aux 33 degrés de l'air humide de l'extérieur. Le choc thermique brusqait les organismes. Une bonne façon de tomber malades...

L'arrivée sur Ho Chi Minh se fit dans les embouteillages mais a l'heure. Une moto-remorque nous conduisit vers le quartier ou nous avions dormi 3 jours auparavant: le ''lakeside''. Et puisque nous avions été satisfaits du service reçu lors de notre premier passage, nous sommes retournés a la ''lazy fish guesthouse'' pour la nuit. De son bord, Gary fut pris de troubles intestinaux qui lui firent passer un sale quart d'heure aux toilettes d'une station service (sur demande, il se fera un plaisir de raconter les détails aux moins sensibles d'entre vous!). Nous avons tout de meme mangé local, sur le trottoir, au coin d'un boulevard. Et encore une fois, soupes et nouilles furent déliciuses.

Le lendemain matin, le 23 décembre, était le jour ou nous allions retrouver Jean-Marie, a Can Tho, au beau milieu du delta du Mékong. Un hotel y avait été réservé pour que nous nous y rejoignons. Le départ ayant lieu a 6h30, le lever fut matinal (5h30). 2 minibus plus tard, nous avions rejoint le bateau sur lequel nous allions naviguer 5 heures durant afin de rejoindre Chau Doc. En cours de route, le bateau accosta sur la rive afin de passer les autorités cambodgiennes afin de leur signifier notre départ du pays. Une centaine de metres plus loin, nous accostions de nouveau afin de nous soumettre aux autorités vietnamiennes pour les formalités d'usage lors d'un passage de frontiere. Les passeports une fois visés, nous avons pu reprendre notre descente du majestueux Mékong. Tout le long, sur ses rives, la vie des familles est tres active. L'agriculture y est omni-présente car en période de pluie, le niveau du fleuve augmente conséquemment et innonde les terres avoisinantes. Lors de la période seche, le niveau baisse et laisse apparaître au beau milieu du fleuve d'immenses lagunes de sable et d'aluvions qui sont un excellent terrain pour les cultures. Donc, en voguant sur le fleuve, on peut observer un ballet de freles esquifs traversant d'une rive a l'autre afin d'acheminer les personnes et les outils sur ces éphémeres ilots nourriciers . On remarque ainsi toutes ces personnes, coiffées de leur chapeau conique, en train de travailler ces terres qui leur apporteront non seulement de la nourriture mais également un revenu nécessaire a leur survie. Au milieu du fleuve, des excavatrices sont installées sur des barges et draguent en permanence le fleuve dont elles extraient du sable. De gros bateaux viennent alors accoster a ces barges afin de se charger de la lourde cargaison. Sous le poids de ce pesant matériaux, les bateaux s'enfoncent traquillement et leur haute ligne de flotaison donne l'impression qu'ils sont en train de couler. En avant de chaque bateau, des yeux sont peints sur un fond coloré. Les yeux servent a voir les mauvais esprits et les requins dans l'eau alors que la couleur du fond insique la région dont provient le navire.

Vers 15h30, nous sommes arrivés a Chau Doc. Il nous fallait trouver un moyen de rejoindre Can Tho, a plus de 120 kilometres de la. Des pousse-pousses nous conduisirent a local ou acheter nos billets. Une chance, un minibus partait dans quelques minutes. Apres avoir négocié le prix du trajet (on nous demandait 8$US par personne pour faire 120 km alors qu'hier, nous avions payé 5$US pour en faire 300!), le minibus se gara en avant de la porte. Et apres avoir attendu une heure que se pointent des personnes qui ne sont jamais arrivées, nous avons pris la route pour Can Tho. Le retard accumulé et la frustration d'avoir attendu pour rien ont du déclencher chez le chauffeur qui nous offrit des le départ une démonstration plutot fulgurante de ses talents de conducteur. En effet, en nous élançant, le minibus se faisait entendre a l'aide d'un klaxon peu bruyant et presque harmonique. Mais tres rapidement, par je ne sais quelle intervention divine, le klaxon devint du genre ''TASSEZ-VOUS DE D'LA PARCE QUE JE SUIS EN RETARD ET QUE JE VAIS TOUS VOUS ÉCRASER''. Le chauffeur se mit alors a accélérer considérablement sur les petites routes vietnamiennes ancombrées de 2 roues. Nous slalomions litéralement entre les centaines de motos qui roulaient dans la rue. Le monde se poussait plus ou moins vite mais notre chauffeur, lui, passait. Pas de soucis. Certains motards ont meme eu droit a un contact avec notre bus. En quelques sortes, ils se sont fait sortir du chemin. Sylvie et moi sommes persuadés que le chauffeur avait obtenu son permis de conduire en Inde! Et bien évidemment, pour les plus septiques d'entres vous qui pourraient penser que nous exagérons, nous avons filmé la scene qui sera disponible prochainement sur notre compte youtube. Vous aurez ainsi une meilleure idée de ce a quoi peut ressembler la conduite en Asie.

Cette démonstration de pilotage finie, le chauffeur reprit une conduite plus normale (ou moins sauvage, c'est selon!). La nuit était tombée dehors. Tout a coup, alors que nous entrions dans Can Tho, le bus freina brusquement et se gara sur le coté de la route. Dehors, un homme gesticulait en notre direction. Le chauffeur et son assistante nous firent signe de descendre car nous étions apparemment arrivés. Etrange... Mais faisons confiance aux locaux. Ils savent mieux que nous ou nous sommes! Nous avons jeté nos sacs sur le trottoir et le bus est reparti aussi vite qu'il s'était arreté. Nous étions alors en présence d'un homme qui semblait vouloir s'occuper de nous et de 2 chauffeurs de motos qui semblaient prets a nous conduire... De plus e plus étrange. L'un des 2 pseudos chauffeurs sentait l'alcool a plein nez. Ça ne sentait pas bon. Ni le chaufeur, ni la situation. Nous avons alors décidé de prendre nos affaires et de marcher plus loin avec l'espoir de trouver un autre moyen de locomotion. En fait, lors de notre trajet depuis Chau Doc, le chauffeur avait du appeler un hotel qu'il connait et dont il doit obtenir une commission pour leur annoncer qu'il avait 4 touistes avec lui. Et afin de faire travailler tout le monde, il nous a déposé relativement loin de notre hotel afin que nous ayons besoin de motos pour nous y faire conduire. D'ou la présence du monsieur qui gesticulait et des 2 motos a notre descente de bus. Tout devait etre bien planifié. Décidément, ils sont forts ces asiatiques!

Nous avons donc marché le long de cette route principale, sorte de route 132 ou de nationale 7 traversant une ville. Quelques motos ou taxis se sont arretés pour nous offrir leurs services mais aucun d'entres eux ne parlait anglais. Et surtout, personne ne semblait connaître l'hotel dont nous leur montrions l'adresse sur la réservation. Ouais, ça risque d'etre compliqué! Finalement, un hotel m'indiqua l'adresse mentionné sur le papier. Apres avoir réquisitionné 4 chauffeurs de motos, nous leur avons montré la desrtiantion a suivre. Et c'est en passagers équippés de nos sacs a dos que nous avons parcouru la ville, au plus grand plaisir des vietnamiens qui souriaient de nous voir ainsi emmanchés... Mais arrivés a l'adresse indiquée, nous avons eu la surprise de trouver non pas un hotel... mais un coiffeur. Qui a dit que ce serait compliqué? Finalement, un des chauffeurs, certainement un peu plus illuminé que les autres, réalisa quel hotel nous cherchions. Il fit signe a ses collegues de nous suivre et nous nous sommes enfonçés plus loin en ville. Finalement, nous avons atterri devant un hotel portant bel et bien le nom de celui que nous cherchions. Et en avant, Jean-Marie. Nous étions donc bien arrivés... enfin! Les retrouvailles furent chaleureuses et les accolades sinceres. Quel plaisir de se retrouver ainsi, a 20000 kilometres de chez soi, avec des personnes que l'on apprécie. Un autre grand moment. Finalement, nous avons été manger et c'est vidés d'énergie que nous sommes allés au lit. Mais pas pour longtemps, car le lendemain matin, nous devions etre a la porte de l'hotel a 5h30 pour aller visiter les marchés flottants...

Une autre courte nuit plus tard, nous étions fin prets pour unepremiere expérience toute vietnamienne. Le guide nous attendait a la porte et nous conduisit sur les rives du fleuve afiin d'embarquer sur un bateau. Dans la pénombre du matin, nous sommes donc partis sur un bras du Mékong. Alors que nous étions partis depuis un bon moment, le soleil fit son appartion pour éclairer ce meveilleux paysage qui nous entourrait. Le fleuve et sa teinte brunatre due aux alluvions qu'il tansporte en période de pluie. Des vraquiers chargés de leur lourdes cargaisons de sable. D'autres bateaux transportant des matieres premieres achetées au marché flottant. Les menuiseries et autres ateliers alignés sur la rive. De toute beauté. Apres environ 40 minutes, nous sommes arrivés au marché flottant de Cai Rang. Au beau milieu du fleuve, des centaines de bateaux restent immobiles, ancrés en plein milieu du fleuve. Partout autour, de plus petites embarcations vont de l'un a l'autre, butinant sans cesse tel des abeilles dans le meilleur champ d'acacias. Et ainsi, de bateau en bateau, on achete ce don on a besoin pour preparer ses pochains repas. Apres le marché de Ca rang, nous nous sommes dirigés vers celui de Phong Dien, plus petit, mais plus haut sur le Mékong, et donc un peu moins fréquenté par les touristes. La, l'ambiance y était encore plus locale. Notre batelier a amarré notre embarcation a une autre, sur la riviere. Nous avons acheté des ananas et un pomélo que nous avons savourés au beau milieu de cette carte postale grandeur nature, tous impressionnés par tant de beauté et de simplicité. Nous avons ensuite pris le chemin de retour en passant par un des innombrables canaux qui constituent l delta du Mékong. De petits canaux, parfois a peine assez large pour croiser un autre bateau, bordés de palétuviers, de bananiers et de jacinthes d'eau. Un calme froissé seulement par le claquement de notre moteur. Un grand moment de voyage. Puis nous avons fait une petite pause rafraichissement avant de rentrer a Can Tho. Nous avons par la suite pris un minibus en direction de Ho Ch Minh city pour passer ensemble ce réveillon de Noël 2008.

A suivre...