lundi 22 juin 2009

09-06-15 Cherating


Le trajet pour Jerantut prit 1h30. A 11h30, nous étions arrivés. Nous désirions rejoindre la cote en passant par Kuantan. Mais le prochain bus ne partait qu'a 14h00. La journée s'annonçaits dores et déjà longue! Toujours acompagnés d'Arnaud qui s'arretait quelques kilometres avant Kuantan, nous nous sommes installés dans un restaurant ou nous avons bu du thé glacé afin de nous rafraichir en cette journée particulierement chaude et humide. A 14h00, nous embarquions enfin dans notre bus. La route fut particulierment longue. Vers 17h30, le bus s'immoblisa au bord de la route. C'était la que notre bout de chemin avec Arnaud se terminait. Au plaisir de se revoir pou d'autres conversations endiablées qui, sois en certain, font grandement cheminer :) Le bus reprit la route et vers 18h30, nous arrivions enfin a Kuantan. Notre destination finale étant Cherating, un peu plus au nord, nous espérions qu'un bus y parte encore malgré l'heure tardive. Heureusement, un bus partant a 18h45 passait par la. Il pourrait nous déposer sur le bord de la route. Nous avons acheté nos billets et avons tout juste eu le temps de monter dans le véhicule avant qu'il ne parte. 45 minutes plus tard, nous étions arrivés a Cherating. Le bus s'arreta sur le bord de la route et le chaufeur nous fit un signe. Notre périple s'arretait la pour aujourd'hui!

Avec nos sacs a dos, nous avons traversé la route nationale pour prendre une petite route qui menait sur le bord de mer. Quelques ''resorts'' de standard élevé se succédaient avant que nous ne tombions sur des guesthouses bien plus modestes. La nuit déjà tombée, nous avons trouvé un petit chalet qui faisait notre affaire. Propre, avec toilette-douche attenante, et pas cher. Vidés, nous avons jeté nos sacs et avons été manger dans le restaurant situé juste en arriere. La grande terrasse le long de la mangrove était particulierement accueuillante, avec de la bonne musique rock des années 70-80-90 et des cocotiers partout. Pour nous faire plaisir, nous avons mangé des pates et une pizza. Particulierement bonnes pour l'endroit (en Asie!). Sur l'écran géant passait ''Men in black'' avec Will Smith et Tommy Lee Jones. A la fin du film, il était temps d'aller nous coucher!

Le lendemain matin, le ciel était couvert. Nous avons été déjeuner au meme restaurant que la veille. Puis nous avons été marcher dans les environs. Nous étions entourés par une immense mangrove. Une belle plage de sable blanc (mais sale) s'offrait aux visiteurs. La petite station balnéaire était particulierement calme. Peu de monde. Un silence d'or. L'endroit parfait pour se reposer. Sur le chemin du retour, apres avoir acheté nos billets de bus pour le lendemain, nous nous sommes informés sur les activités a faire ici. L'attraction la plus prisée semblait etre l'observation des tortues marines qui viennent pondre sur une plage toute proche. En apprenant qu'il pouvait y avoir jusqu'à 200 personnes qui observaient (en meme temps!) une tortue, nous avons choisi l'option plus privée ou un guide nous accompagne toute la soirée et en petit groupe afin d'observer tout le processus, depuis l'arrivée de la tortue sur la plage jusqu'à son retour a l'eau. Nous devions etre au chalet a 18h45. Nous sommes donc rentrés finir notre journée au chalet.

A 18h45 précises, apres avoir été manger, nous étions prets. Mais personne ne vint. 19h00. 19h15. 19h30. Toujours rien. Il y avait du avoir un probleme. Alors que nous étions sur notre terrasse en train de lire et d'écrire, le responsable de la guesthouse nous demanda si nous avions réservé une activité... Devant notre réponse affirmative, il nous informa que le guide avait appelé en fin d'apres-midi pour lui dire qu'il avait un empechement. Ne nous ayant pas trouvés, il n'avait pu nous transmettre le message. Cependant, ledit guide venait de le rappeler pour lui dire qu'il pouvait passer nous prendre immédiatement (il était 21h50) car des tortues avaient été repérées sur la plage. 10 minutes plus tard, un minibus se gara en avant. Un homme nous presenta ses excuses: c'était le fameux guide. Nous avons sauté dans le minibus ou 3 singapouréens prenaient déjà place. Apres 15 minutes de route nous sommes arrivés sur un stationnement en bord de mer. Une fois sortis, le guide nous annonça que ce soir, nous allions lui rendre un service. Il ouvrit le coffre du minibus. 2 caisses en plastique vert s'y trouvaient. A l'intérieur, des dizaines de mini tortues. C'était des bébés nés en couveuse que nous allions devoir remettre a l'eau. Wow! Quel ''feeling'' impressionnant que de tenir dans ses mains des mini-tortues tout juste nées et que nous allons retourner a leur élément naturel.

2 autres véhicules sont arrivés. Au total, nous étions environ 12 personnes. Derriere le guide, nous sommes descendus sur la plage que nous avons longé jusqu'à un petite baie. La, il nous éclaira de grandes traces partant de la mer et remontant sur la plage. C'était la trace qu'une tortue avait faites en se trainant jusqu'à son lieu de ponte. Quelques instants plus tard, nous nous retrouvions en arriere d'une énorme tortue qui était en train de reboucher le trou dans lequel elle venait de déposer ses oeufs. Avec ses nageoires, elles propulsait du sable d'avant en arriere avec une force impressionnante. Puis, malgré son épuisement, elle s'est tournée vers la mer et a entrepris la traversée de la plage pour rejoindre l'eau. Nous l'avons suivie dans ce dernier effort. Une derniere foulée puis une vague passa par dessus sa tete. Ce contact lui donna une sorte de second souffle. D'un bond, elle se précipita dans les vagues qu'éclairaient nos lampes. Aussitot, elle disparu dans la noirceur de la nuit. Par la suite, nous sommes retournés au lieu de ponte. Un ''ranger'' qui surveille la plage a alors fait un trou a la verticale du ieu de ponte. Il en a extrait l'ensemble des oeufs blancs et ronds a la coquille souple. En effet, vous n'etes pas sans savoir que les tortues marines sont des animaux en danger d'exctinction. Cependant, leurs oeufs sont un met particulierement prisés chez les asiatiques. Et leur prix excessivement élevé crée bien des tentations parmis les ames peu scrupuleuses. Par conséquent, les plages de ponte sont surveillées en permanence, jour et nuit, afin d'éviter que d'éventuels braconniers ne viennent collecter les oeufs. Et aussitôt une tortue a-t-elle pondu que ces derniers sont récupérés et envoyés dans un lieu de couvage. Une fois les oeufs éclos, les tortues sont alors relachées, tel que nous nous appretions a le faire ce soir. Apres avoir observé la collecte des oeufs, nous nous sommes effectivment mis en ligne sur la plage, a environ 5 metres du rivage, avec chacun nombre de tortues dans les mains. Ensemble, nous les avons délicatement déposées sur le sable, le guide éclairant la zone entre les tortues et la mer, ce qui a pour effet de les attirer. La raison pour laquelle on a du les relacher sur le sable et non directement dans la mer est que c'est a ce moment la, en parcourant la plage pour rejoindre l'eau, que les tortues s'impregnent (d'une façon qu'on ignore) de leur endroit de naissance ou elles reviendront pondre a leur tour dans 20 ans! Qui plus est, le taux de survie est d'environ 1 tortue pour 1000 naissances. Vous comprendrez donc qu'elles méritaient toute notre attention! Apres cette ''séquence émotion'', nous nous sommes installés un moment sur les rochers en attendant l'éventuelle arrivée d'une autre tortue. Celle-ci se faisant attendre, notre guide nous a finalement reconduits a note guesthouse pour aller nous coucher.

Mercredi matin, le réveil sonna a 8h00. N'étant pas restés longtemps sur place, les sacs ont vite été fermés. Puis nous avons pris la rue qui menait jusqu'à la route nationale. A 8h45, tel que convenu, un bus de la compagnie ''transnational'' s'arretait pour nous prendre.

A suivre...

09-06-14 Taman Negara, une nuit dans une cache


Dimanche matin, le réveil annonçait le début des préparatifs pour note expédition: ranger son gros sac pour le laisser a la guesthouse, préparer son ''daypack'' avec le strict nécessaire (drap de soie, t-shirt de rechange, pantalon et haut a manches longues, anti-moustiques, couteau, lampe frontale, appareil photo, etc.). Il nous fallait beaucoup d'eau (car pas d'eau potable pour les 30 prochaines heures malgré une déshydratation importante) et de quoi manger le soir et déjeuner le lendemain matin. Il nous fallait également des matelas de sol car les lits de la cache ne sont que des plannches de bois...

Alors que nous allions déjeuner, Arnaud nous rejoignit et décida de nous acompagner durant ces 2 jours. Afin de ''couper la poire en deux'', nous avions prévu de monter en bateau et de redescendre a pied le lendemain. Nous aurions alors 2 options: un chemin difficile avec bien des montées et des descentes (les chemins étant en terre humide et recouverts de feuilles glissantes, le tout entremelé de racines), ou bien un autre apparemment plus ''facile'' au cour duquel il fallait cependant traverser une riviere avec de l'eau jusqu'au torse... Nous avions donc prévu l'option la plus ''facile''.

Vers midi, nous avons été manger sur la riviere. Avec Arnaud, nous avons fait une rapide traversée du coté du parc national pour qu'il réserve (et paye) lui aussi sa nuit dans la cache. Sur le registre, seuls 2 argentins avaient réservé pour cette nuit. Puis nous avons retrouvé Sylvie sur le restaurant flottant d'ou nous avons demandé un bateau pour remonter la riviere. Quelques minutes plus tard, une barque s'amarrait a notre restaurant flottant: l'heure du départ avait sonnée.

Le bateau remonta la riviere. Parfois, les rapides étaient assez impressionnants, mais notre pilote manoeuvrait a merveille, zigzaguant entre les rochers qui affleuraient a la surface. Apres un peu plus de 30 minutes, il nous débarqua sur la rive, au pied de vieux chalets a l'abandon. C'est dela que partait la piste pour notre cache. En effet, nous avons vite repéré les fleches indiquant le nom de notre cache. Pendant environ 45 minutes, nous avons donc cheminé dans cette foret dense en suivant rigoureusement le petit chemin. Parfois, il nous fallait traverser des ruisseaux, enjamber d'énormes tronc d'arbres ou bien sauter par dessus des colonies gigantesques de fourmis rouges et noires. C'est a ce moment que nous avons croisé 2 anglais qui arrivaient en sens inverse. Un peu livides, ils avaient l'air contents de voir du monde. Ils nous expliquerent qu'ils avaient dormi la nuit dans la cache et que ce matin, ils étaient repartis par le chemin ''facile''. Mais apres avoir traversé la riviere, ils avaient perdu la trace du chemin. Et en revenant, ils s'étaient perdus. Ils avaient tourné 6 heures dans la foret et ils étaient presque a cours d'eau. Ils avaient vraiement l'air choqués. Cela eu également pour effet de semer un doute dans nos esprits quand a la piste ''facile''. Ils sont alors repartis vers la riviere (d'ou nous arrivions) afin de se queter un bateau pour redescendre vers le village. De notre bord, nous avons repris notre chemin pour rejoindre notre cache. Elle faisait face a une clairiere. Elle avait été construite a plusieurs metres de haut sur des pilotis en béton. A l'entrée se trouvait une toilette-douche a n'utiliser qu'en cas d'extreme nécessité (!). L'intérieur de la cache n'était qu'une grande salle dans laquelle se trouvaient 6 lits superposés collés les uns aux autres. Sur 2 cotés de la piece, des ouvertures faisaient office de fenetres et étient munies de volets. Face a la clairiere, une immense ouverture permettait de guetter a loisir l'activité de fin de journée.

Afin de planifier notre retour de demain, et curieux de voir si le chemin était si difficile a trouver une fois la riviere traversée, nous avons rejoint ladite riviere qui se trouvait a environ 20 minutes de la. Dans la boue, nous pouvions observer des traces fraiches d'un animal pesant (a la vue de la profondeur de l'empreinte) et qui possédait 5 grosses griffes... Quand on sait que des tigres arpentent encore la région, il y a de quoi avoir un petit frisson dans le dos! Puis nous sommes enfin arrivés a la fameuse riviere. Une corde était disposée en travers. L'eau semblait assez profonde mais sur l'autre rive, on pouvait facilement distinguer les indications pour poursuivre le chemin. Il ne nous restait plus qu'a espérer que le niveau de l'eau ne monte pas dans la nuit.

Peu de temps apres que nous soyons retournés a la cache, un couple arriva. C'était les argentins. Ils venaient de marcher 7 heures pour arriver jusqu'ici. Ils avaient pris le chemin le plus difficile et étaient épuisés. Environ une heure plus tard, du bruit attira notre attention. Un groupe de 3 autres personnes arrivait. Des anglosaxons (apparemment australiens) poserent bruyamment leurs sacs dans la cache. En fait, ils étaient partis pour marcher plusieurs jours mais n'avaient rien réservé. Par chance, la cache était grande et bien des places étaient libres. La soirée fut passée a regarder du coté de la clairiere si des visiteurs venaient a se montrer. A la tombée de la nuit, les frontales servaient a éclairer la clairiere et l'orée du bois afin de déceler des yeux dans la noirceur. Le bilan de la soirée fut maigre avec seulement 2 paires d'yeux! Vers 22h, devant la pauvreté de nos observations, il fut temps d'aller se coucher. Mais a 22h45, Sylvie poussa un cri. Les pseudo-australiens avaient laissé leur nourriture sur le lit a coté de Sylvie. Et bien évidemment, devant ce supermarché ouvert, les rats ne s'étaient pas faits prier pour venir y faire leur courses! De notre bord, ayant été préalablement avisés par le personnel du parc, nous avions bien minutieusement suspendu toutes nos affaires... Puis, vers 23h30, quelques gouttes se mirent a tomber sur le toit en taule. Quelques secondes plus tard, c'était le déluge. Un vacarme assourdissant remplissait la cache. Ça promettait pour le lendemain!

Le lendemain matin, la pluie avait cessé. Prets les premiers apres avoir avalé quelques brioches, nous avons pris le chemin, accompagnés par le couple d'argentins qui semblaient apprécier ne pas etre seuls. Nous sommes dirigés vers la riviere, en espérant que son niveau et son débit ne seraient pas démesurés. Alors que nous marchions dans le sous-bois détrempé, Arnaud nous fit remarquer la présence de sangsues. En effet, partout, des sagsues se tenaient sur le chemin, attendant patiemment qu'un animal au sang chaud passe par la pour s'agripper a lui. Alors que nous marchions, de droles de sifflements ont attiré notre attention. En haut dans les arbres, un étrange animal invisible émettit un son entre le chant et le sifflement, avec de faux airs de sirene d'ambulance. Apres nous etre approchés discretement, nous avons finalement aperçu 2 gibons. L'un d'eux était tranquillement installé a chanter alors que l'autre sautait de branche en branche, d'abre en arbre. Le spectacle était magique et nous sommes restés un bon moment a observer ce spectacle si rare.

Un peu plus loin, une fois arrivés a la riviere, nous avons été agréablement surpris par le niveau qui semblait etre resté franchissable. Il nous fallait cependant un courageux pour effectuer la premiere traversée. Personnellement, je n'étais pas tres chaud a l'idée de traverser une riviere pour ensuite prendre un chemin dont on ne connaissait pas l'état apres les pluis diluviennes de la nuit, surtout en repensant aux 2 anglais qui s'étaient copieusement perdus... Alors que l'argentin se déshabillait, je regardais autour de moi. Et la, surprise... partout, des dizaines de sangsues étaient dressées et se dirigeaient vers nous. Sans que nous n'y ayons preté attention, plusieurs étaient déjà sur nos chaussures en quete d'un petit endroit de chair tendre a mordre. A coté, l'argentin était en train de se déshabiller. Une scene un peu surréaliste! Devant cette agression en regle, j'ai exprimé mon désaccord a entreprendre une telle aventure. En effet, sortir un peu des sentiers battus, c'est sympa. Mais aller se faire bouffer volontairement, ça devient un peu maso!

Rapidement, le groupe rejoignit cette idée. L'argentin se rehabilla alors que nous observions les sangsues qui nous suivaient. Ce petit animal mesure environ 1cm de long et 2 millimetres de diametre lorsque ''vide''. Il se dresse sur l'une de ses extrémités en attendant du ''sang chaud''. Lorsque sa victime s'approche, la sangsue se déplace alors en se balançant sur son autre extrémité, et vice-versa. Comme 2 jambes qui marcheraient sans corps. Elles sont d'autant plus impressionnantes quelles se déplacent relativement vite. Et qu'elles sont partiulierement discretes! Une fois l'argentin habillé, nous avons repris le chemin en sens inverse en direction de la riviere, en prenant soin de ne pas trop nous arreter pour ne pas que les sangsues puissent abuser de notre corps. Environ 45 minutes plus tard, nous avions rejoint l'endroit ou nous étions arrivés la veille, sur le bord de l'eau. Il était temps de voir si les sangsues avaient été lpus malines que nous. Sylvie en avait adopté 2. Arnaud aucune. Les argentins 1 chacun. De mon bord, je pensais etre passé a travers le piege de ces suceuses de sang. Mais lorsque j'ai retiré mes pantalons, mes jambes en étaient couvertes. 2 a droite et 6 a gauche. Certaines etaient la depuis un bon moment car elles avaient déjà atteint une taille plutot impressionnante. Arnaud étant fumeur, il utilisa sa cigarette pour les bruler. En effet, sous l'effet de la chaleur, elles lachent prise. C'est a ce moment qu'on peut les retirer facilement avant qu'elle ne s'essaient a nouveau. Cependant, une fois les sangsues retirées, les saignements sont relativement abondants. En effet, afin de faciliter leur ''pompage'', elles injectent dans la morsure un anti-coagullant. Et avec 6 morsures rapprochées, les plaies ne voulaient se refermer d'elles-meme et le saigenement dura pres de 30 minutes.

Sur la riviere, des hommes descendaient le courant sur des radeaux de fortune faits de bambous. Il s'agissait des pompiers qui faisaient des exercices. Pas mal courageux! Puis un bateaun accosta au ponton ou nous nous trouvions. C'était un employé des chalets abandonnés qui venaient d'etre rachetés par un promoteur qui voulait relancer l'affaire. Nous avions un moyen de transport pour rentrer!

30 minutes plus tard, nous étions de retour au village. Nous avons été manger puis avons regagné notre guesthouse. La douche fut la bienvenue. Enfin propres et confortablement installés, nous pouvions reprendre un peu de forces en faisant une petite sieste. En fin de journée, nous avons été prendre nos messages sur le web. En soirée, nous sommes retournés manger une derniere fois sur le bord de la riviere car le lendemain, nous quittions l'endroit pour rejoindre la cote est de la Malaisie. De retour a la guesthouse, Arnaud et moi avons a nouveau refait le monde jusqu'à 2h30 du matin avant de tomber de sommeil.

Mardi 16, nous nous sommes réveillés vers 8h30. Rapidement, nous avons fait nos sacs puis avons rejoint le point de départ du bus pour Jerantut. Sur le chemin, nous avons déjeuné dans un petit restaurant familial. Et a 10h00, nous étions tous les 3 dans le bus qui se mettait en route.

A suivre...

09-06-11 Kuala Tahan (Taman Negara)


Le bus pour Kuala Lumpur s'élança a 10h30. Notre destination finale était Kuala Tahan, dans le centre du pays, ou se trouve le parc national de Taman Negara. Cependant, puisqu'li n'y avait pas de bus direct, nous devions faire un changement a Kuala Lumpur (2h30 de route) puis un autre a Jerantut (3h de route). N'étant pas certains de pouvoir arriver a Jerantut a temps pour prendre le dernier bus pour Kuala Tahan, notre objectif était de minimalement rejoindre Jeranatut ou nous passerions la nuit pour attraper le premier bus le lendemain matin.

Apres 2h30 sur de parfaites autoroutes a 4 voies (les plus confortables depuis le début de notre voyage), nous sommes arrivés a KL (Kuala Lumpur), la capitale de la Malaisie. Cette ville moderne ne possede ''que'' 1 millions d'habitants et est symbolisée par ses 2 tours emblématiques, les tours ''petronas'', nom de la compagnie pétroliere nationale (la Malaisie possede plusieurs gisements d'or noir). A la gare de bus, on nous annonça que pour Jerantut, il fallait prendre un autobus dans une autre gare routiere. Nous avons alors pris un taxi (apres que plusieurs aient refusé de nous prendre au compteur, nous demandant plutot un tarif fixe parfois exagéré) et avons traversé la ville en goutant au passage a ses embouteillages. Arrivés a destination, nous avons du attendre 1 heure avant de repartir, ce qui nous laissa juste le temps d'aller manger. L'autobus que nos avons alors pris était certainement le plus confortable et le plus récent que nous ayons eu. A 14h00, le chauffeur élança son beau ''scania'' et prit la route de Jerantut. Pour une fois, nous avions réussi a avoir les sieges d'en avant (juste en arriere du chauffeur), ce qui nous assurerait d'un confort optimal en n'étant pas sur les amortisseurs! Vers 15h30, apres nous etre assoupis quelques instants, nous avons remarqué le comportement étrange du chauffeur. Il secouait ses jambes. Se grattait fréquemment la tete. ''Gigottait'' dans son fauteuil. Avait quelques réactions brusques. Il avait aussi la facheuse tendance a rouler un peu trop sur l'accotement a gauche (ici, le volant est a droite et on conduit sur la voie de gauche ). Soit il faisait une réaction allergique a je ne sais quoi, soit il cherchait par tous les moyens a rester éveillé. Tout a coup, alors que nous étions sur une route a 2 voies, le bus se décalla tranquillement sur la voie de droite. En face, des voitures arrivaient a vive allure. Malgré cela, le chauffeur ne réagissait pas. Les yeux ouverts, il continuait a rouler a droite, comme hypnotisé. Réalisant que nous filions droit a la catastrophe, je lui ai lancé un ''HEY!'' assorti d'un sifflement. Aussitot, le chauffeur reprit conscience et rabattit son véhicule sur la voie de gauche alors que les véhicules d'en face nous croisaient en s'étant soigneusement décallés sur leur accotement. Des lors, il se remit a conduire ''normalement'', sans aucun geste suspect. Son cerveau avait du envoyer assez d'adrénaline dans son corps pour qu'il reste éveillé jusqu'à notre arrivée 1 heure plus tard. Rendus entiers a Jerantut, nous pouvions respirer. A notre descente du bus, un homme nous annonça que le bus pour Taman Negara quittait sous peu. Apres un instant de réflexion, nous avons embarqué dans le vieux bus pour 1h30 de route en plus. Finalement, vers 19h00, apres pres de 10 heures de voyage, nous étions enfin rendus a destination.

Une fois nos sacs déposés en avant d'un pseudo bureau touristique pour prendre de premieres informations sur la place, Sylvie partit de son bord pour trouver des lits. Elle trouva dans un dortoir un peu plus loin. La place était modeste mais propre. Apres avoir enfin déposé nos sacs ''pour de bon'', nous avons été manger dans un restaurant flottant. En effet, la réserve de Taman Negara est située au centre de la Malaisie, au beau milieu d'une foret tropicale primaire vieille de plus de 130 millions d'années. Le village de Kualal Tahan est campé au bord d'une riviere a l'eau marron dont le débit varie quotidiennement en fonction des pluies. Sur les berges de cette riviere sont amarrées des barges aménagées en retaurants familiaux, en épierie ou en location de matériel de camping. Tout autour, c'est la foret. Un peu vidés par notre journée de transport, nous avons mangé une bouchée avant d'aller nous coucher.

Le lendemain matin, nous étions un peu comme un lendemain de fete. Fatigués, les traits tirés, le goût de ne rien faire. Apres 10 mois de voyage, nous venions de réaliser a quel point les journées entieres de transport (comme la veille) drainaient notre énergie du lendemain. La journée en fut donc une de repos. Apres nous etre levés un peu tard, nous sommes allés déjeuner puis avons rapidement fait le tour du petit village, composé essentiellement de guesthouses. Nous nous sommes renseignés sur les ''packages'' offert pour aller en foret. Des treks d'un journée a plus d'une semaine, avec nuit dans des grottes ou bien dans des caches. Des sorties nocturnes en 4x4 pour voir la faune. Mais a vrai dire, peu impressionnés par l'apparent amateurisme rencontré, nous n'étions pas tres chauds a réserver un tel tour. Puis nous avons été faire quelques affaires sur le net avant de rentrer nous étaler a notre guesthouse. Comme un lendemain de fete je vous disais...

En fin d'apres-midi, nous avions dans l'idée de repartir des le lendemain pour une prochaine destination. Nous avons toutefois demandé au propriétaire de notre guesthouse s'il était possible de faire le ''safari'' de nuit. N'étant que 2 personnes, il ne pouvait nous assurer que nous pourrions y aller (il lui fallait un minimum de 4). Puis nous avons rencontré Arnaud, un français qui dormait dans la meme guesthouse que nous. Il était lui aussi parti pour 1 an autour du Monde. Seul. Alors que nous discutions sur la terrasse, le gars de la guesthouse nous annonça qu'il nous avait trouvé un départ a 21h pour un safari. Il était 20h15! Avec notre nouvel ami, nous sommes vite descendus manger sur le bord de la riviere. A 21h00, un pick-up venait nous chercher. Intéressé, Arnaud se joigna a nous. Ainsi, pendant pres de 2 heures, nous avons roulé sur les chemins des plantations de palmiers (pour l'huile de palme). Sur le toit du pick-up, un guide traquait les animaux a l'aide d'un puissant projecteur. Au cours de notre soirée, nous avons donc pu voir quelques oiseaux (sagement endormis sur leur branche), des grenouilles multicolores et un serpent (minuscule que le guide avait repéré a 20 metres!). Apres cette activité nocturne intéressante, nous sommes sagement rentrés a notre guesthouse. Sous les étoiles qui comblaient le ciel, nous avons alors discuté tous les 3 de tout et de rien. De la France. Du Canada. Du Monde en général. De politique. D'économie. De social. Des discussions de fond, de reve parfois. Bref. Un débat d'idée comme ceux qui font grandir les esprits. Super moment. A 2h30 du matin, un peu fatigués, nous avons décidé d'aller dormir.

Samedi 13, nous nous sommes levés avec un peu plus de courage que nous n'en avions la veille. Nous sommes descendus déjeuner au bord de la riviere et nous avons alors décidé de tout de meme aller passer la journée du coté du parc national, tout juste sur l'autre rive. Apres avoir ramassé quelques affaires, nous avons pris le bateau taxi pour traverser la riviere. Au bureau d'enregistrement, nous nous sommes acquittés des droits d'entrée du parc et avons demandé quelques informations sur les activités. Il y avait la marche, bien évidemment, mais aussi un pont suspendu et les nuits dans les caches. Pour ces dernieres, l'une d'entres elles était particulierement intéressante. On pouvait y accéder en marchant (environ 7 heures de marche) ou bien en bateau qui nous déposait a 45 minutes de marche de la cache. Nous avons donc réservé ladite cache pour la nuit du lendemain. Nous irions en bateau et reviendrions a pied.

Puis nous sommes partis marcher dans le parc national. Le long des sentiers, en plein milieu d'une superbe foret tropicale, nous pouvions observer singes, varans, araignées (petites), colonies de fourmis (énormes fourmis de pres de 2 cm!). Bref... la vie en foret! Notre premier arret fut pour marcher sur les ponts suspendus dans la canopée (partie supérieure de la foret ou vivent des especes qui, pour certaines, ne descendent jamais jusqu'à terre). A environ 30 metres du sol, nous avons ainsi parcouru plus de 500 metres sur des ponts faits de cordes et de planches. Un a la fois, avec un minimum de 5 metres entre chaque. A la différence du ''jungle flight'' (tyrolienne) a Chiang Mai (Thailande), la foret est ici tres dense, ce qui donne vraiment l'impression de communier pleinement avec la nature. Et meme si nous n'avons pas eu la chance de voir beaucoup d'animaux, l'expérience était tout de meme formidable.

Apres etre redescendus sur ''le plancher des vaches'', nous avons continué sur les chemins. La chaleur et la moiteur associées a des montées et des descentes épuisantes nous ont vallu une sérieuse suée. Apres avoir marché environ 3 heures, nous nous sommes arretés au bord d'une riviere ou l'on pouvait se baigner. L'endroit était fort sympathique. Le vert de la dense foret tranchait avec le brun de l'eau, le tout entretenant une ambiance un peu mystérieuse avec une saveur ''jungle sauvage''. Une fois rafraichis, nous avons regagné le village tout proche. Nous sommes rentrés a notre guesthouse prendre une douche. Avant d'aller manger, nous avons retrouvé Arnaud qui, comme nous hier soir, pensait repartir des aujoud'hui. Mais a son réveil, il avait eu quelques remords a quitter si tot une région si belle et si difficile a rejoindre sans au moins aller la visiter un minimum. Alors, pensant que notre guesthouse était pleine en ce samedi soir (ce que le propriétaire nous avait dit la veille puis le contraire ce matin!), il avait migré dans une autre guesthouse toute proche avant d'aller faire exactement le meme tour que nous dans le parc national, tout juste une heure en arriere de nous... Nous avons donc été manger tous les 3 avant d'aller nous coucher, fatigsue du jour aidant!

A suivre...

09-06-08 Melaca


Apres avoir roulé environ 45 minutes sur les autoroutes périphériques de la ville, nous étions déjà arrivés au poste frontalier séparant Singapour de la Malaisie. Pour sortir de Singapour, le passage a l'immigration fut des plus simples. Apres avoir franchi l'imposant poste frontiere (avec ses grilles, ses herses et sa sécurité omniprésente), nous avons traversé le pont menant en Malaisie. De l'autre bord, le bus s'est arreté, nous avons pris nos sacs et nous nous sommes mis en ligne pour passer l'immigration. En avant de nous, 2 françaises semblaient avoir quelques soucis avec les agents de l'immigration, qui leur demandaient combien d'argent elles avaient sur elles (?), si elles avaient des moyens de paiement, etc. Leur affaire sembait plutot mal engagée... Devant cette scene qui semblait vouloir s'éterniser, l'agent du poste d'a coté nous fit signe de passer de son bord. Il prit nos passeports et les scanna. Je guettais le moment ou il devrait apposer le tampon afin qu'il n'utilise pas la derniere page, la seule qui restait vierge... Mais au lieu de vouloir mettre un quelconque tampon sur nos passeports, il nous regarda et nous demanda nos billets de retour. ''Nous avons seulement des billets électroniques, et nous n'avons donc pas de copie en papier'' lui avons-nous répondu. A ce moment la, sa face changea et nous avons compris que ce ne serait pas si facile que ça en avait l'air.
 ''Selon la procédure, il me faut une copie papier des billets s'il vous plait.
 Nous comprenons la procédure. Cependant, les billets sont désormais électroniques et seul le passeport est nécessaire a l'embarquement. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas de copie papier.
 Je vous comprends. Mais la procédure exige le billet papier. Je ne peux pas vous laisser entrer sans cela.
 J'ai le billet en format électronique dans l'ordinateur. Je peux vous le montrer.
 Non, seulement une copie papier.
 Ou peut-on imprimer un courriel ici?
 Nulle part. Seulement en retournant a Singapour.''
Nous étions mal partis. La face de l'agent exprimait une certaine lassitude melée a un profond désarroi. De plus, le bus attendait que tout le monde soit passé avant de repartir. Mais si des personnes ont des problemes avec l'immigration, le bus n'attend pas infiniment et apre un certain temps, il part en laissant sur place ses ''cas problématiques'' sur place. Finalement, devant l'impasse, l'agent nous demanda si nous avions de l'argent sur nous. ''Pas de Ringgit malaysiens. Un peu de dollars Sinpagour et de dollars US''. Devant notre réponse, l'agent semblait découragé. Puis, il baissa le ton de sa voix et nous dit ''bon, si vous payez un petit peu d'argent, alors je pourrais fermer les yeux''. Nous n'en croyons pas nos oreilles. On se faisait demander un ''bakshish'' en Malaisie alors que cela ne nous était arrivé a aucun poste frontiere. Meme pas en Afrique. Cependant, notre ligne de pensée était claire sur ce point. Apres un coup d'oeil a Sylvie, nous lui avons dit ensemble: ''désolé mais nous ne payons pas de bakshish''. Ce mot lui fit écarquiller les yeux. Aussitot, il mit le doigt devant sa bouche, nous demanda de ne pas faire trop de bruit, puis nous dit d'un air découragé qu'il allait devoir demander une autorisation a son supérieur. ''Pas de probleme, nous avons le temps'' lui avons-nous répondu. Il regarda vers ledit superviseur qui était occupé. L'agent sembla réfléchir (du genre ''j'appelle mon boss au risque que les 2 touristes lui disent que j'ai demandé un bakshish ou bien j'étouffe l'affaire''). Il opta pour cette 2e idéee. Il nous regarda, et en baissant les épaules comme pour s'excuser, il nous chuchotta ''OK, je vais vous faire confiance''. Il prit son tampon et d'un geste rapide, il estampilla nos 2 passeports. En évitant de tamponner ma derniere page vierge! Il nous tendit nos passeports en nous souhaitant ''bonnes vacances en Malaisie'' et nous implorant ''de bien repartir chez nous comme promis''. Nous avons ramassé nos sacs et avons levé les pattes! Dans la salle suivante, les services des douanes ont scanné nos sacs puis nous sommes sortis retrouver notre bus qui nous attendait. Nous nous sommes regardés et avons soufflé un bon coup!
Le reste du trajet fut sans encombres. Vers 15h00, nous arrivions a Malaca, ville cotiere a l'entrée du détroit du meme nom, au sud-ouest de la Malaisie. A la gare routiere, un détail nous frappa: la majorité des femmes portaient un voile. Ce que nous n'avions pas réalisé avant d'arriver, c'est que la Malaisie est un pays a majorité musulmane. Puis nous avons sauté dans le bus qui nous conduirait en centre ville. Sur un mur a l'entrée de la vieille ville se trouvait une immense inscription: ''Melaca, ville inscrite au patrimoins mondiale de l'humanité de l'UNESCO a Québec, 7 juillet 2008''. Le monde n'est-il pas petit? Le préposé aux billets nous indiqua ou descendre et rapidement, nous avionms trouvé une guesthouse ou nous poser. Dans les reglements de la maison, il était clairement stipulé que l'on devait se déchausser avant d'entrer, que la consommation de porc était strictement interdite et que toute nourriture devait etre impérativement hallal. Autre pays, autres moeurs.

Une fois nos sacs posés, nous sommes sortis pour une premiere visite de la ville. Partout, des tricycles a pédales abondamment recouverts de fleurs en plastique multicolores et jouant de la musique a tue-tete proposent aux touristes une balade dans le vieux quartier. En arriere d'un immense centre d'achat se trouvait une petite colline. A son pied, un reliquat de rempart datant de l'époque ou les portugais avaient la main-mise sur l'endroit. Sur la colline, une vieille église dont seuls les murs tenaient encore debout. Apres avoir admiré le coucher de soleil, nous sommes redescendus de notre promontoir pour tomber sur une ancienne place aux murs de couleur bordeaux, nous avons traversé un petit canal pour nous rendre dans le quartier chinois. Étonnement, alors qu'il était environ 19h30, tout était déjà fermé. Nous avons mangé a la terrasse d'un bistro fort sympathique puis nous sommes rentrés vers notre guesthouse. Mais avant d'aller nous coucher, nous avons été téléphoner a expedia pour clarifier la problématique avec notre billet d'avion (on veut quand meme rentrer, nous...). Ce fut laborieux. Apres avoir enfin réussi a parler a un agent francophone, il fallait que celui-ci comprenne votre problématique. Et une fois qu'il avait enfin compris, la ligne coupait (nous appelons via Internet). Il nous fallait donc rappeler et recommencer avec un nouvel agent car ils ne se transferent pas les appels et c'est celui qui répond qui s'occupe de vous. Bref, apres pres de 2 heures a répéter plusieurs fois notre histoire, la propriétaire du café Internet nous annonça qu'elle fermait. Super... on va devoir recommencer demain soir!

Mardi 9 juin, nous nous sommes levés tard. Nous sommes alors retournés marcher dans le quartier chinois pour voir les fameux antiquaires que le guide vantait tant. Puis nous avons mangé dans un petit restaurant familial (on y mange dans la cuisine des gens qui tiennent la place). Apres avoir trouvé de délicieux petits gateaux a la pomme tout droit sortis du four (en guise de dessert), nous avons été nous faire ''poupounner''. Massage et gommage pour nous 2 puis pédicure pour Sylvie. Le retour au Canada approchant, il nous faut en effet profiter de notre temps (et des tarifs plus qu'intéressants d'ici) pour prendre soin de nous avant de reprendre en mode ''Amérique du nord''.

Un peu flottants, nous avons décidé que notre apres-midi en serait une de ''farniente''. Nous avons fait un arret chez ''carrefour'' (hypermarché d'origine française) afin de pouvoir comparer avec ceux visités en Chine et en Thailande. En conclusion, ils sont un parfait exemple de ce qu'est la mondialisation en offrant a toutes les cultures du monde la possibilité d'accéder a une gamme de produits forts similaire.

La nuit étant déjà installée, nous avons été manger un riz frit dans la rue en arriere de la guesthouse, puis nous sommes retournés au café Internet afin de régler une fois pour toutes notre billet d'avion. Apres environ 1h30 de palabres (dont une bonne partie avec un superviseur), j'ai finalement réussi a obtenir les réponses a mes questions. Comble du comble, ledit superviseur m'annonça cependant que les frais de dossier d'expedia n'étaient pas remboursable. Un peu fatigué et tres exaspéré par autant de ''niaisage'' pour un simpe billet d'avion, le pauvre a eu le loisir d'entendre toute ma frustration a avoir du passer autant d'heures avec un casque sur la tete a essayer de trouver une solution. Surtout que la meme situation avait eu lieu au mois de mars (ce qui nous avait pris plus de 8 heures de téléphone pour régler le dossier), avec pour issue que finalement, notre vol n'était plus modifié car Air China avait finalement remis le vol initialement prévu. Du n'importe quoi en concentré.

Le mercredi matin, nous sommes allés prendre un autobus touristique a 2 étages qui faisait, semble-t-il, le tour de la ville et de ses attraits. C'est a ce moment-la que nous avons réalisé combien la ville de Melaca était a nos yeux décevante. Surtout pour une ville qui se mérite une aussi haute distinction que d'etre classée au patrimoine mondial de l'humanité. En fait, l'attrait touristique est tres concentré entre le (petit) china-town et les quelques vestiges de l'occupation portugaise. Nous sommes conscients que notre jugement est cetainement altéré par toutes les merveilles que nous aurons découvertes au cours des 10 derniers mois, mais nous avons croisé nombre de site qui mériteraient tout autant (si ce n'est plus) d'etre reconnus comme des endroits uniques a préserver absolument. Apres ce rapide tour en bus qui ne nous a permis de découvrir grand chose de plus, nous avons été nous rafraichir a l'air climatisé d'un centre d'achat voisin avant de prendre un autre bus en direction du quartier portugais. La encore, nous avons atterri dans un quartier residentiel sans caractere particulier. Apres avoir longé le rivage pollué par les égouts qui se jettaient dans la mer, nous avons rejoint la une grande place en front de mer ou semblait se trouver un peu plus d'activité le soir et en période estivale. Apres avoir pris un rafraichissement, nous avons repris le bus pour rejoindre la gare routiere afin de nous informer sur les départs du lendemain. Puis nous sommes revenus en centre-ville ou nous nous sommes arretés dans le quartier chinois. Nous avions repéré un magasin tenu par une chinoise qui vendait des masques. Par chance, alors que tout était fermé, elle était demeurrée ouverte a cause de clients qui s'attardaient dans son magasin. Nous avons pris la releve en lui achetant quelques affaires pour son plus grand plaisir. Puis nous nous sommes arretés pour manger en arriere de notre guesthouse avant de retourner une fois de plus au cafe Internet pour nos billets davions: maintenant sans billets, il nous fallait en acheter dautres pour rejoindre le Canada. Nous avons finalement trouvé 2 billets retour, avec pour net avantage que ces derniers nous conduiraient non pas jusqu'a New-York mais directement a Montréal. Sur une aussi bonne nouvelle, nous pouvions aller nous coucher l'esprit en paix.

Ce judi matin était notre dernier réveil a Melaca. Nous avons mis nos sacs sur le dos et avons été prendre un bus pour la gare routiere. A 10h00, nous étions en route avec l'espoir de pouvoir rejoindre le soir meme le parc national de Taman Negara, a pres de 600 kilometres de la.

A suivre...

09-06-03 Singapour


Finalement, immédiatement apres que les portes soient fermées, l'avion se mit en mouvement (afin de limiter les couts d'aéroport, les compagnies ''low-cost'' essaient de passer le moins de temps possible en escale). A vrai dire, le ciel orageux qui régnait me faisait craindre un décollage rocambolesque. Qui plus est, nous avions appris la veille la tragédie qui avait frappé le vol Air France reliant Rio a Paris. Selon les premieres hypotheses, l'avion aurait pu etre foudroyé, ce qui aurait engendré une panne des commandes. C'était tout ce qu'il y avait de plus rassurant lorsqu'on considérait que nous avions pris place dans un A320 (avion au commandes entierement électriques) et que l'aéroport était cerné d'orages... Mais le décollage fut des plus normaux et rapidement, nous nous trouvions au dessus des nuages.

Comme toute compagnie ''low-cost'' qui se respecte (et qui fait tout pour maintenir des prix plancher!), nous n'avons eu droit a aucun service (gratuit) durant les 3 heures de vol. Mais a devoir faire un choix entre un billet 35$ par personne sans services ou a 250$ avec un verre de jus d'orange et un sandwich, nos avions opté pour le jeun temporaire!

Vers 21h30, nous posions les roues a l'aéroport Changi de Singapour. Descendus sur la piste du terminal ''low-cost'', nous avons traversé l'aérogare ou nous avons eu droit a un scan thermique (H1N1 oblige!) puis nous avons passé l'immigration sans probemes. Pour ceux qui suivent la saga du passeport, ils ont tamponné sur une page déjà occupée, ce qui me laissait toujours une page vierge. Sacs sur le dos, nous avons pris un bus pour rejoinde la station de métro de l'aéroport, ce dernier nous conduisant en ville a l'endroit ou nous avions réservé un hotel.

Vers 23h00, nous débarquions du métro sans avoir aucune idée de ce a quoi ressemblerait l'endroit. Finalement, nous étions tout proche du quartier malay. L'ambiance était un peu surréaliste, avec du monde partout, surtout des hommes, qui étaient attablés a l'un des nombreux restaurants de rue ouverts aux quatre vents. Nous aurions facilement pu etre en Inde. La température et l'humidité étaient assommantes pour les sherpas urbains que nous étions. Apres avoir demandé notre chemin et avoir attiré l'attention de bien du monde, nous avons trouvé notre hotel réservé par Internet. En effet, Singapour est une ville plutot chere (comparée a bien des places visitées) et les prix peuvent etre drastiquement plus intéressants lorsque la réservation est faite en ligne. Nous avons posé nos sacs dans notre chambre et sommes redescendus manger de l'indien dans la rue avant de remonter nous coucher.

La chambre étant climatisée et silencieuse, le réveil du lendemain matin fut tardif. Vers midi, nous sommes enfin sortis de notre hotel pour aller visiter la ville. La chaleur était accablante. Le métro, lui, faisait office de réfrigérateur, ce qui ne manqua pas de me rendre malade (un bon mal de gorge pour plusieurs jours). Le premier quartier que nous avons visité est le quartier des affaires, le seul ou se trouvent de véritables tours.

Singapour est une de ces villes dont le nom fait rever, un peu comme Venise, New-York, Paris, Varanasi ou Le Caire (mais toutes pour des raisons différentes). Personnellement, nous nous attendions a trouver une ville ressemblant a Hong-Kong, avec ses centaines de gratte-ciels et son bétonnage continu. Mais au contraire, mis a part le quartier de la finance ou se trouvent quelques dizaines de tours (presque moins impressionnant que le centre de Montéal), le centre-ville que nous avons découvert était vaste avec ses grandes arteres et ses batiments éloignés les uns des autres, vert avec ses parcs et ses fleurs omniprésentes, et particulierement bien entretenu. La vie s'y déroulait naturellement, un peu comme dans le film ''le show Truman''. La ville-état est surnommée ''the fine city'', qui peut etre traduit par ''une bonne ville'' mais aussi (et surtout!) comme ''la ville aux contraventions''. En effet, les reglements y sont strictes et leur non respect est rapidement sanctionné par une contravention. Par exemple, fumer dans un endroit interdit coute 1000$ Singapour (environ 700$cad, 500 euros). Le parc automobile a aussi de quoi surprendre. Toutes les voitures sont neuves, ou presque. En effet, une Loi interdit la circulation des voitures de plus de 5 ans (sauf exceptions). Autant dire que vous etes mieux de payer rapidement votre Ferrari ou votre Bentley si vous ne voulez pas perdre trop d'argent!

Un autre point qui a attiré notre attention est l'omniprésence des messages de santé publique. En effet, partout, on retrouve des avis quant a l'importance du lavage des mains, de l'hygiene personnelle, aux risques de transmission des maladies infectieuses. Je suis certain qu'il y aurait bien des choses dont nous devrions nous inspirer pour rappeler a certains citoyens qu'ils ont un role important dans le maintien de la santé publique.

En continuant notre découverte de cette ville ''modele'', nous avons rejoint le quartier colonial (autour de l'hotel de ville), attestant du riche passé de cette position stratégique, tant au niveau géorgraphique, marchand que politique. Nous avons également visité une exposition a l'assemblée nationale qui retrace les fondements de cette démocratie. Fait intéressant: afin de s'assurer d'une juste représentativité de l'ensemble des cultures composant la ville-état, tous les candidats a l'obtention d'un poste de député doivent faire partie d'une liste électorale sur laquelle figurent au moins 6 représentants de minorités. Ainsi, le brassage des idées et la prise en considération de celles d'autrui sont obligatoires pour pouvoir etre élu.

Dehors, tout le long des grands boulevards, des employés municipaux s'affairaient a installer d'immenses portiques sur lesquels étaient installés d'énormes projecteurs. Apres avoir cherché la raison de tant d'activité, nous avons réalisé que c'était la les préparatifs en vue du grand prix de F1 qui se tiendra au mois de septembre et qui a lieu de nuit dans les rues de la ville. Contrairement a Montréal qui possede une piste a part entiere et permanente, le dispositif de Singapour doit etre installé avant la course et désinstallé apres celle-ci afin de rendre la ville a Monsieur et Madame tout le monde (comme a Monaco). En tout cas, ils ne lésinent pas avec les moyens!

Alors que la chaleur était insoutenable pour marcher dehors, nous avons fait un arret rafraichissement dans un Mc Donalds pour prendre un sundae (je sais, c'est pas tres fort, mais c'est tellement bon!). Et par le plus grand des hasards (c'est pas vrai!), le Mc Do se trouvait dans un centre d'achat tout proche et entierement dédié a l'électronique. Bien évidemment, pour beaucoup de monde, Singapour rime avec... électronique (ça ne rime pas, mais c'est ça qui est drole!). Mais détrompez-vous. Evidemment, j'avais longuement étudié la question sur Internet avant d'arriver (si nous nous étions trouvés dans un endroit aux prix fort avantageux, nous aurions certainement fait quelques e-achats!). Mais tel que nombre de blogs et de forums l'avaient mentionné, et contrairement a la pensée populaire (qui était fondée il y a une dizaine d'année), Singapour (comme Hong-Kong) ne sont plus les endroits ou acheter de l'électronique. Les prix les plus intéressants sont aujourd'hui... en Amérique du nord! Certes, vous pouvez acheter des articles issus du ''marché gris'', mais il vous faudra alors vous passer de garantie et de tout recours en cas de défaillance de votre appareil. Par conséquent, si vous voulez acheter de l'électronique bon marché et de façon officielle, c'est aux USA et au Canada que ça se passe.

Puis, en traversant le majestueux opéra de Singapour en forme de durian, nous avons marché vers la grande roue de Singapour, la grande soeur de celle de Londres. Ici, elle fait pas moins de 165 metres de haut, soit la hauteur de 42 étages. Elle domine un plan d'eau artificiel tout proche. Justement, dans ce secteur, la ville est en pleine transformation. On y construit un complexe pharaonique (pas moins de 50 grues travaillent ensemble sur le chantier). 3 immenses tours (3 hotels de luxe) seront chapeautées par un immense tablier ou se trouveront piscines, jardins et autres activités de loisir. A leur pied, un gigantesque cente d'achat. Le tout entourrant un bassin artificiel isolé de la mer par des portes géantes afin de controler le niveau de l'eau. La vue donnera d'un coté sur le centre ville, et de l'autre sur la lagune artificelle gagnée sur la mer.

De retour vers le centre historique, nous nous sommes extasiés quelques instants devant l'hotel Fullerton, qui a été construit dans l'ancienne poste du meme nom. Un imposant et majestueux batiment blanc du début du siecle dernier qui a été réhabilité en 2000 pour donner naissance au plus merveilleux hotel de la ville, en témoignent les prestigieuses autos stationnées en avant de l'entrée... Puis nous avons longé les berges du canal, avec son enfilade de bars et de restaurants nichés dans des batisses historiques. En déambulant ainsi sur les quais superbement aménagés, nous avons tranquillement changé de quartier pour nous retrouver dans ''quay side'', ou les berges ont la aussi été données au habitants en mettant a leur disposition moults bars, restaurants et clubs ou les gens peuvent aussi bien venir prendre un verre en sortant du travail que faire la fete jusqu'aux petites heures de la nuit dans les discotheques les plus branchées de la ville.

La nuit étant tombée depuis longtemps et nos jambes étant épuisées, nous avons repris le métro pour regagner notre quartier, a quelques stations de la. Afin de changer un peu d'alimentation, nous avons mangé indien. Ce qui nous a confirmé que la nourriture indienne a l'extérieur de l'Inde, meme cuisinée par des indiens, ne goute pas la meme chose qu'en Inde!

Le vendredi 5 juin, nous avons quitté notre hotel un peu plus tot que la veille. Notre premier arret se fit dans le quartier chinois. Cependant, apres avoir vu des quartiers chinois... en Chine, nous avons trouvé celui-ci un peu fade. D'autant plus qu'il est particulierement touristique et qu'il n'est vraiment actif qu'en soirée. Puis nous sommes retournés du coté de ''quay side'' pour prendre un bateau qui promene les visiteurs sur le canal central. Ainsi, nous avons vogué pres d'une heure dans le centre ville, en longeant les berges toutes aménagées entre les immeubles d'habitation et les loisirs. Particulierement charmant...

Étant fatigués de marcher autant sous la chaleur de l'apres-midi, nous sommes rentrés nous reposer a l'hotel. Sylvie en a profité pour faire quelques réservations sur Internet. Le soir, nous avons mangé chinois sur les étals qui se trouvaient en bas dans la rue.

Le samedi matin, nous avons entrepris de nous rendre sur l'ile de Sentosa, reliée a Singapour par un petit métro aérien. Cette ile est dédiée principalement aux loisirs. Plusieurs ''resorts'' de luxe y sont installés. Une section de l'ile fait l'objet d'un développement résidentiel haut de gamme avec marina (c'est bien connu: quand on est riche, on a un bateau!). Une autre est en cours de travaux pour installer un parc thematique ''universal studios'' (peut-etre pour consurrencer le ''Disneyland'' de Hong Kong!) ainsi que le plus grand aquarium au monde. Enfin, on y retrouve également plusieurs activités récréotouristiques pour divertir la population et les touristes. Notre premiere activité fut donc un tour de ''seagway'', ce petit engin électrique a 2 roues sur lequel on se déplace en penchant son corps en avant ou en arriere. Nous sommes tombés en extase devant ce petit véhicule dont un usage accru pourrait solutionner bien des problématiques de déplacement, de pollution et d'espace dans nos sociétés occidentales. Puis nous avons été prendre place dans une nacelle qui tourne autour d'une tour, nous donnant ainsi un excellent point de vue sur le célebre détroit de Malaca (détroit séparant Singapour et la Malaisie de l'Indonésie, et par lequel circulent tous les bateaux assurant la liaison entre l'Europe et l'Asie, soit plusieurs dizaines de navires par jour). Puis nous avons visité une attraction relatant l'histoire de la ville, avec entres autres sa libération de l'occupation anglaise. Ensuite, nous avons fait de la luge sur une piste bétonnée de plusieurs centaines de metres, comme au Mont-Tremblant ou a Chamonix. La journée passa vite. Tres vite. C'est ainsi quand on prend du plaisir. En fin d'apres-midi, nous sommes donc repartis comblés vers la ville toute proche. Apres avoir flané un peu dans l'immense centre d'achat ou arrivait le métro aérien, nous sommes rentrés vers nos quartiers.

Dimanche matin, nous avons quitté notre hotel en fin de matinée. Nous nous sommes dirigés vers la Mecque du magasinage a Singapour: ''Orchard road''. Il s'agit d'une rue de 2 kilometres de long entierement bordée de centres d'achat. Qui plus est, nous étions a Singapour en pleine période annuelle de soldes! Nous avons donc passé quelques heures a nous promener d'une batiment a un autre. Dehors, des milliers de philippines étaient rassemblées sur les trotoirs. Tout comme a Hong-Kong, il s'agissait des ''nannies'' (les nounous en français) qui ont congé le dimanche (il faut bien que les parents s'occupent de leurs enfants au moins 1 journée par semaine!). Elles se retrouvent donc autour des centres d'achat ou elle viennent chasser les aubaines entres filles.

Le soir tombant, nous avons pris le bus pour aller visiter un autre quartier bien connu de Singapour: ''little India''. Nous avions demandé au chauffeur ou descendre. Mais en approchant du quartier, nous avons vite retrouvé l'ambiance de Mumbai ou de Delhi. Des milliers d'indiens, partout, en train de parler, manger, boire, gesticuler... Une marée humaine et un air de désorganisation sociale dans une société d'habitude si policée. Le tout dans la bonne humeur. Craignant une réaction épidermique a notre expérience un peu brutale (6 mois d'Asie, ça fait apprécier le calme!), nous avons rapidement repris un bus en direction de notre hotel. C'était la notre derniere nuit a Singapour. Mais un courriel de la part d'expédia (aupres de qui nous avions acheté notre billet de retour sur New-York) nécessita un appel: une modification majeure venait d'etre apportée par le transporteur (Air China). Apres plus d'une heure et demie au téléphone, nous avons appris que le vol du 26 était annulé et que nous etions transférés sur le vol du 27. Super. La compagnie change nos dates et tout roule... On nous offrait cependant d'annuler sans frais. Mais si nous annulions, les billets équvalents étaient aujourd'hui plus chers (c'est pour cela que nous avions acheté notre billet en aout dernier!). Bref. Air China étant fermé les fin de semaine, il nous faudrait rappeler plus tard. Pas rassurant tout ça!

Le lendemain matin, le 8 juin, nous avons du mettre notre réveil pour nous sortir du lit. Apres 5 jours de sédentarité, nous avons remis nos sacs sur le dos. Quelques stations de métro plus loin, nous étions a l'endroit ou les bus partaient pour Melaca, en Malaisie. Nous avons acheté nos billets et a 11h00, apres avoir eu le temps de déjeuner une derniere fois dans cette ville ''coup de coeur'', nous nous sommes élancés pour 4 heures de route.

A suivre...

mercredi 17 juin 2009

09-06-02 Clark


Nous ne pouvions pas quitter Manille sans gouter une derniere fois a ses bouchons de circulation. Il nous fallut donc un peu plus d'une heure pour vraiment sortir de l'agglomération, malgré l'heure matinale qu'il était. Nous avons filé au nord vers la ville de Clark ou se trouve une ancienne base militaire américaine. En fait, jusqu'à son démantellement il y a quelques années, il s'agissait de la plus importante base des USA en dehors de leur pays. Les terrains étaient immenses (plusieures dizaines de kilometres carrés). Une véritable ville occupait l'espace. Qui plus est, la zone était déclarée ''hors taxes'', ce qui favorisa l'implantation de nombreuses entreprises (amércaines pour la majorité) et une économie locale fort dynamique. Aujourd'hui, l'aéroport est devenu le terminal pour les vols ''low-costs'' et la zone se cherche un peu une nouvelle vocation. Apres nous etre arretés manger un immense centre d'achat tout juste sorti de terre, nous avons pénétré dans la zone controlée. En effet, malgré le départ des troupes américaines, le statut de la zone économique de Clark est demeuré ''zone franche'' avec une taxation avantageuse pour les entreprises. Apres avoir franchi un ''check point'', nous sommes entrés dans ladite zone. Une longue route bordée de magnifiques arbres, des allées fleuries, des golfs, un ''resort'' de luxe, quelques usines et zones industrielles. Bref. Une ville a part entiere, sans vraiment de maisons, mais avec un potentiel certain. Quant a nous, nous avons rejoint notre destination du jour qui était le ''Pilipino Bayon'', un parc ou ont été recréés différents habitats des ethnies des Philippines. Et dans ce village multi-culturel, des habitations sont proposées a la location pour les visiteurs. Nous avons donc pris nos quartiers dans une des maisons et avons entrepris la visite du parc. Une sorte de mini Disneyland, avec ses hutes ethniques, sa place, son église, ses maisons historiques, toutes reconstituées conformément aux originales. Tres intéressant pour avoir un rapide aperçu de la diversité culturelle et de la richesse historique de ce pays d'Asie du sud est.

La journée avançant, nous avons ensuite été jusqu'a la ville de Clark (en dehors de l'ancienne base) pour acheter de quoi manger. Notre choix se porta sur d'appétissants poulets grillés. Puis nous sommes repartis vers notre ''camp''. Pour l'apéro, Andy et Noël avaient apporté une bouteille de Pastis. Je ne peux cacher qu'il fut particulierement bon, bien frais par une chaleur écrasante, et surtout apres plus de 3 mois sans avoir senti son odeur! La nuit tombant (et la pluie de remettant a tomber), nous sommes rentrés pour déguster notre superbe poulet et tous les autres plats que Andy avait apporté. Apres avoir tant mangé, bu et discuté, il était temps d'aller nous coucher.

Le 3 juin était notre dernier réveil aux Philippines. Nous nous sommes donc levés et avons fait nos sacs a dos en prévision de notre vol. Ensuite, nous sommes allés faire quelques envois a la poste avant d'aller déjeuner. Vers midi, Andy et Noël nous ont conduits vers l'aéroport d'ou décollait notre avion. Nous nous sommes dit aurevoir sous un ciel menaçant, puis ils sont partis de leur bord, nous du notre. Merci mille et une fois a vous 2 pour tout ce que vous avez fait pour nous durant ces 3 semaines, pour votre disponibilité et votre générosité qui auront contribué a nous faire apprécier ce superbe pays que sont les Philippines.

Apres quelques instants d'émotion, nous avons du revenir au concret de notre vol. Enregistrement des bagages, paiement de la taxe aéroportuaire, passage de l'immigration. Nous avons fini dans la petite salle d'attente pour attendre notre vol de 14h45. Mais puisque cela aurait été trop facile, notre avion n'est arrivé qu'a 17h30. Ce n'est donc qu'a 17h50, avec plus de 3 heures de retard, que l'agent d'escale annonça au micro que l'embarquement pouvait commencer.

A suivre...

09-05-30 Manille, suite et fin


Notre ''banca'' prit la mer. Apres un arret au port de Puerto galera, nous avons traversé vers Batangas, a environ 1h30. La traversée sembla cependant plus rapide puisque nous avons eu la chance de discuter avec un homme d'origine asiatique (mais vivant depuis de tres nombreuses années aux USA) qui était photographe sous-marin. A vrai dire, nous avons bu ses paroles tellement il était intéressant et sommes restés figés lorsqu'il nous annonça son age: 77 ans. Il faut savoir qu'il courait toujours le monde afin de plonger pour immortaliser poissons, anémones et récifs en tous genres, et paraissait avoir 20 ans de moins (comme quoi l'age n'est pas nécessairement un frein au voyage!). A notre arrivée a terre, nous avons sauté dans un des nombreux bus qui attendaient pour rejoindre Manille. Sur la route, nous avons eu droit a un superbe orage. En fait, j'ai toujours été curieux de voir a quoi pourrait ressembler la mousson ou un typhon dans les pays d'Asie. La pluie qui s'abattit soudainement m'en donna un goût de par sa violence et sa densité. Finalement, nous sommes arrivés a destination ou Andy et Noël nous attendaient patiemment. Ensemble, nous avons été manger dans un restaurant chinois afin de leur raconter nos aventures de derniers jours. Puis, le ventre plein et la météo changeante, nous avons été visiter l'aquarium de Manille qui a ouvert ses portes récemment. La, nous avons pu admirer de pres la faune et la flore aquatique des mers de la région, et nous avons surtout pu mettre un nom sur certaines des especes que nous avions pu voir lors de nos sorties de ''snorkeling''. En sortant, le temps étant toujours a la pluie, nous avons été nous poser un moment dans un des symboles hoteliers de la ville: le ''Manila Hotel''. Ce magnifique hotel est situé en front de mer (plus exactement face a la baie de Manille) et offre a ses visiteurs le luxe et le charme des batisses du début du siecle. Pour moi, c'était l'occasion de découvrir un lieu mythique dont j'avais entendu parler par le biais de la chanson du meme nom: ''Manila Hotel'' de Bernard Lavilliers. De la, l'heure avançant, nous avons été manger dans un restaurant un peu particulier puisqu'il est installé sur un ponton qui avance dans la baie de Manille. Au dessus des vagues qui se jetaient sur les rochers, nous nous sommes donc délectés de poissons et fruits de mer. Apres tout, autant manger local!

Lorsque nous avons quitté le retaurant, le temps était revenu au beau et les étoiles avaient fait leur apparition dans le ciel. Nos hotes nous ont donc conduit jusqu'à notre guesthouse située tout proche de la célebre place circulaire de ''Remedios''.

Le lendemain matin, le 31 mai, Sylvie et moi nous sommes levés relativement tot. Apres avoir pris un café, Andy et Noel nous ont rejoint. Nous avons fait un saut dans un centre d'achat tout proche pour y acheter des livres et des cartes postales puis avons été manger dans un restaurant servant d'excellentes spécialités philippines, comme entres autres la machoire de thon (qui sont a ce poisson ce que les aiguillettes sont au canard), les fruits de mer en papillote ou les crepes aux poussses de bambou (Gary, tu te serais régalé!). Apres un tel festin du ventre, nous pouvions bien penser a notre culture en allant visiter le musée de Manille. 2 grandes expositions concernaient un ancien gallion espagnol coulé au large et retrouvé par un explorateur français ainsi que des reconstitutions sur les différentes ethnies constituant les Philippines (habitat, croyances, bijoux, etc.). En fin d'apres-midi, nous avons été prendre un verre sur la terrasse du ''café adriatico'' face a la place de ''Remedios''. Mais une pluie diluvienne se remit a tomber. Andy et Noël ont donc pris le chemin de retour vers leur maison afin d'éviter les embouteillages monstres qui s'annonçaient. Sylvie et moi avons passé un peu de temps a notre guesthouse toute proche avant d'aller manger un peu plus loin, une fois la pluie ayat cessé. Mais peu prévoyants que nous sommes, aussitôt nous étions mis a table que la pluie recommença a tomber de plus belle. C'est donc trempés que nous sommes arrivés a notre auberge. Cela eu l'avantage de nous rafraichir un peu dans cet environnement chaud et humide qui régnait en permanence!

Le 1er juin, Noël a du se rendre a son travail. Andy nous a donc rejoints pour une session de magasinage dans le quartier chinois (et populaire) de Quiapo. La, les 2 filles s'en sont donné a coeur-joie en faisant le tour des centaines de vendeurs de perles, colliers et autres articles de confection qui peuplaient l'endroit. De mon bord, je me suis dirigé vers le quartier de notre guesthouse ou j'ai moi aussi pensé a moi en allant me faire raser (apres 2 mois sans avoir utilisé le moindre rasoir, seul un barbier pouvait faire quelquechose pour moi!) et me faire masser (tant qu'a y etre...). En fin d'apres-midi, j'ai retrouvé Sylvie a la guesthouse. Et apres avoir fait une session d'écriture de cartes postales, nous sommes allés manger dans un restaurant japonais des environs. Apres tout, il s'agissait la de notre derniere nuit a Manille et notre avant-derniere aux Philippines car des le lendemain, nous partions au nord de la ville ou se trouve l'aéorport d'ou nous allions décoler 2 jours plus tard. Nous en avons donc profité pour nous faire plaisir en mangeant du japonais.

Mardi matin, tel que prévu, Andy et Noël sont venus nous chercher. Nous étions tous les 4 prets pour rejoinre Clark, a 1h30 au nord de Manille.

A suivre...

09-05-25 White Beach, Mindoro


La route ne prit qu'1 heure et demie. Sylvie demanda a sa volubile voisine quelle était la meilleure place ou aller sur Mindoro. ''White beach'' lui répondit-elle sans hésitations. Le nom était inspirant... Puis, nous étant endormis, le trajet nous sembla encore plus rapide! On nous déposa au terminal des ferries. Cela était parfait car c'est de la que nous devions prendre un bateau pour rejoindre l'ile de Mindoro. Des rabatteurs ne manquerent pas de nous sauter dessus. ''Mindoro? Suivez-moi!'' nous cria l'un d'entres eux. Avec un léger doute, nous nous sommes laissés conduire. Une ribamabelle de guichets nous attendait. On nous vendit des billets pour ''white beach''. Apres avoir payé notre du, puis une taxe environnementale et enfin une taxe pour le terminal (!), nous avons embarqué sur une ''banca'', bateau dont la coque est agrémentée de 2 flotteurs additionnels constitués de bambous. Étonnement, les matelos sortirent des gilets de sauvetage et les poserent a nos cotés. La nuit arrivant a grands pas, nous avons pris le large. Un magnifique coucher de soleil agrémenta notre traversée. Alors que la nuit était rendue noire et que notre frele esquif ne disposait que d'un minimum d'éclairage (feux de positionnement vert et rouge), nous sommes finalement arrivés sur une plage le long de laquelle se succédaient nombre de bars et de restaurants. Le bateau s'est posé sur la plage et c'est les pieds dans le sable que nous avons débarqué a ''white beach''. Plusieurs rabatteurs nous proposerent une chambre. Sylvie porta son choix sur une femme qui lui inspirait confiance. Nous avons donc posé nos sacs dans une chambre qui donnait en arriere des batiments. Un peu humide mais acceptable pour commencer! Puis nous sommes allés manger avant de revenir nous coucher.

Le lendemain matin, nous avons pu dormir un peu. En fin de matinée, nous sommes allés nous promener le long de la courte de plage qui constitue ''white beach''. Rien d'extraordinaire. Juste ce qu'il nous fallait. Sur la montagne en arriere, le temps vira au noir. Nous avons aussi pris le temps de nous informer pour aller admirer les fonds sous-marins des environs. Le centre de plongée était tenu par un français qui vit sur l'ile 7 mois par année. Rapidement, nous avons convenu que nous serions du départ du lendemain matin pour aller faire du ''snorkeling''. En milieu d'apres-midi, un orage éclata et nous sommes rentrés a notre guesthouse. Le soir, alors que le ciel s'était dégagé afin de nous permettre d'admirer un soleil d'or se soucher sur l'horizon, nous sommes sortis manger. Au centre de la plage se trouvent plusieurs étals proposant du BBQ a leus clients. Le choix simple est composé de calamars, de poulet ou de brochettes que le cuisinier vous fait griller en direct (sans oublier de vous enfumer au passage!) sur son demi-tonneau métallique recouvert d'une grille. Tout simplement parfait.

Le mercredi matin, voulant profiter un peu plus de la mer, nous avons donc transféré nos sacs dans une chambre donnant sur l'eau. Apres tout, on ne vient pas si loin pour se retrouver dans une chambre sombre et humide d'arriere cour! Puis munis de nos maillots de bain et de nos lunettes de soleil, nous avons avalé un café avant de filer vers le centre de plongée. A 10h30, nous avions embarqué sur une ''banca'' et voguions sur les flots bleu azur. Apres environ 1 heure de navigation, notre bateau s'amarra a un bar flottant qui était ancré au beau milieu d'un petit port. De la, les plongeurs qui nous accompagnaient sont partis en direction d'une épave qui gisait plus loin. Avec Sylvie et d'autres personnes, nous avons barbotté autour du bateau. L'endroit était loin d'etre idéal pour faire du ''snorkeling'' a cause des nombreux bateaux qui allaient et venaient. Si bien que j'ai eu personnellement droit a une petite frayeur lorsque la navette (munie d'un gros 4cv!) qui accompagnait des clients du rivage vers le bar m'est passée dessus alors que je remontais a la surface. Heureusement, le bateau allant doucement, tout le monde a été quite pour une bonne frousse. Le bateau n'a rien eu moi non plus! Apres avoir tout de meme pris un rafraichissement au bar, nous sommes repartis plonger plus loin ou le spectacle était bien plus intéressant. Une eau cristalline, des coraux en grand nombre et poissons superbes. Le pied! Puis le courant nous ramena tranquillement et sans efforts vers le bateau qui s'était mis au mouillage un peu plus loin.

De retour a ''white beach'' et apres avoir été nous doucher et nous changer, nous sommes allés ''surfer'' électroniquement afin de paufiner quelques affaires, mais surtout de téléphoner a ma petite mere pour lui souhaiter un ''joyeux anniversaire'' en ce jour de 60e aniversaire. Puis nous avons retrouvé 2 français qui étaient sur le bateau, François et Sophie, avec qui nous avons été manger. François est marié avec la soeur de Sophie et ils vivent a Manille pour un contrat de 18 mois. Quant a Sophie, elle a profité de l'ocasion pour venir les voir pour quelques semaines. En discutant, ils nous demanderent quand est-ce que nous étions arrivés. ''Lundi'' leur avons-nous répondu. ''Alors vous etes arrivés apres le bateau qui a coulé?''. Quoi? Un bateau a coulé? En fait, la veille de notre arrivée (dimanche), un bateau identique a celui que nous avons pris pour venir de Batangas (il y en a des dizaines) a sombré. Le probleme est que nombre d'asiatiques ne savent pas nager. Une quinzaine d'entres eux ont donc péri noyés. Cela explique pourquoi les matelos nous ont donné des gilets lorsque nous avons embarqué!

Apres nous etre tout de meme délectés ensemble d'un superbe BBQ, nous avons convenu de retrouver nos compatriotes pour partager nos activités du lendemain, puis nous sommes rentrés nous coucher.

Le jeudi, nous nous sommes retrouvés tous les 4 en fin de matinée. Nous avons loué les services d'un ''tricycle'' (moto équipée d'un ''side-car'' et faisant office de taxi) pour nous conduire jusqu'à des chutes d'eau situées sur la cote opposée (est) de l'ile. Les 2 filles se sont entassées dans le petit ''side-car'' tandis que François et moi-meme avons pris place sur la moto en arriere du chauffeur. Cependant, meme a 5, nous étions loin du record de remplissage. En effet, il n'est pas rare de voir jusqu'à 10 personnes sur un tel engin: 3 sur la moto, 4 ou 5 dans le ''side-car'' et 2 ou 3 sur le toit. Tant que la mécanique va, tout va! Apres environ 45 minutes de route dans des positions pas spécialement confortables, nous sommes finalement arrivés auxdites chutes d'eau. En amont, de grandes cascades déversaient des trombes d'eau. En aval étaient aménagés 2 bassins ou l'on pouvait se baigner. Notre chauffeur se gara le temps que nous allions nous rafraichir puis nous avons payé les frais d'acces pour pouvoir aller nous saucer. La fraicheur de l'eau fut la bienvenue par une journée aussi chaude et aussi lourde. Apres environ 1h30 de baignade, nous avons entrepris de retourner chercher notre chauffeur pour rentrer. Mais a notre surprise, une dame s'agita nous réclamant de l'argent. Apres un instant d'hésitation, nous avons réalisé (en le lisant!) que jouir du privilege des parasols qui étaient sur le site coutait quelques dollars (apres-tout, ne paye-t-on pas sa place sur un transat sur certaines plages cossues du sud de la France?). Apres avoir duement acquité notre du, nous sommes finalement remontés sur notre tricycle pour rentrer. En cours de route, nous nous sommes arretés manger a Puerto Galera, le port le plus important de l'ile. Il a la particularité d'etre niché au fond d'une baie abritée de la mer par plusieurs iles qui l'entourent. Le site est superbe. Rien d'étonant qu'il ait été convoité il y a plusieurs décennies par des navigateurs qui désiraient y abriter leurs navires. Et y cacher leurs trésors... D'ailleurs, plusieurs voiliers de belle prestance étaient au mouillage dans la baie et s'offraient au regard jaloux des amateurs.

Finalement, apres avoir bien mangé, nous avons retrouvé notre chauffeur qui nous attendait et avons repris le chemin de notre plage de ''white beach''. Nous sommes rentrés nous poser a notre chambre. Sylvie s'est allongée alors que j'écrivais sur la terrasse, face a la mer. Tranquillement, le ciel s'assombrit. Puis tout a coup, aussitôt que le soleil bascula en arriere de l'horizon, le vent se leva. De fortes bourasques firent voler au vent les panneaux publicitaires, les chaises en plastique et tout ce qui trainait dehors et qui n'était pas solidement attaché. La mer se forma. Des vagues de plus en plus fortes déferlaient sur la plage. Alors que je rentrais l'ordinateur, une pluie torrentielle se mit a tomber. Nous étions en train d'essuyer ce que tout navigateur redoute plus que tout lorsqu'il est seul au milieu de la mer: un véritable ''coup de tabac''. Par chance, nous étions sur terre et bien a l'abris. La tempete dura environ 30 minutes. Muni de nos manteaux de pluie, nous avons tout de meme été manger. 45 minutes plus tard, la pluie avait cessé, le vent était tombé, et la plage était redevenue un endroit paisible et fréquentable. Le ''coup de bourre'' était passé! Sur le chemin de notre chambre, nous avons retrouvé François et Sophie ainsi que plusieurs autres personnes qui étaient avec nous sur le bateau la veille. Nous nous sommes donc arretés pour prendre un verre en leur compagnie au milieu de l'ambiance festive qui renaissait. C'était en quelques sortes ''la fete apres la tempete''. Les bars s'étaient remplis a nouveau. Ils avaient ressorti leurs haut-parleurs ''a faire défriser les moutons'' qui crachaient a tue-tete les hits du ''top 50'' les uns apres les autres. Les travestis (aussi nombreux et aussi sympathiques qu'en Thailande) ne se faisaient pas prier pour aguicher amicalement les clients. Les vacanciers philippins enfilaient des ''San Miguel'' en remuant sur les rythmes qui leur cassaient les oreilles. Il régnait une ambiance ''bon enfant'' tout a fait agréable. Mais n'étant plus aussi jeunes qu'il y a quelques années (vérité de ''La Palisse''), nous avons faussé compagnie a nos convives pour aller nous coucher.

Vendredi matin, le temps étant beau, nous avons décidé de retourner plonger. Au centre de plongée, nous avons retrouvé François et Sophie qui embarquaient eux aussi. On nous déposa dans un un chenal qui reliait la mer a la Baie de Puerto Galera. Un petit chenal d'environ 80 metres de large. Aussitôt dans l'eau, nous avons été impressionnés par le courant qui filait. On ne craignait rien (le courant nous aurait poussé dans la baie et non pas vers la mer) mais il nous fallut redoubler defforts pour rejoindre la rive. Ce fut une belle leçon a l'effet qu'il ne sert a rien d'essayer de nager contre le courant. Au contraire, il est bien plus intelligent d'en utiliser la force pour se laisser porter la ou on le désire. Je tacherai de m'en souvenir dans quelques mois! Toujours est-il que nous nous sommes rapprochés du rivage ou nous avons remonté la plage a pieds pour nous remettre a leau en amont du courant. La, a l'abris de rochers, nous avons pu admirer a loisir les fonds marins. Puis, alors qu'il était bientôt l'heure de remonter a bord, nous nous sommes dirigés au centre du chenal pour nous laisser porter par le courant. En descendant en apnée puis en écartant les bras au fond, on avait la sensation de voler a toute vitesse au dessus des fonds remplis de coraux et de mille poissons multicolores. Absolument magique!

Apres avoir bien joué dans l'eau, nous sommes remontés a bord puis avons regagné ''white beach'' ou nous sommes allés manger d'excellents spaghettis agrémentés d'une superbe sauce aux champignons (ça faisait des lustres qu'on en avait pas mangé!). En apres-midi, durant les heures les plus chaudes, nous sommes restés du coté de notre chambre ou j'ai pu continuer a écrire. Le soir, nous avons mangé une derniere fois un BBQ en l'agréable compagnie de François et Sophie. Puis nous avons fini la soirée sur notre min-terrasse avec une (petite) bouteille de rhum local. Pas aussi bon que le martiniquais (parole de Sylvie!) mais bien parfait pour agrémenter un verre de coca. Puis nous avons dit aurevoir a nos amis pour qu'ils puissent aller se coucher. Pour nous, c'était notre dernier soir ici. Demain, ce sera le retrour sur Manille.

Samedi 30 mai, nous nous sommes donc levés au son du réveil (beurk!) pour faire nos sacs avant de descendre sur la plage pour prendre un bateau vers Batangas. Les rabatteurs ne nous manquerent pas (2 occidentaux sur a plage a 8h30 avec leur sac a dos!) et rapidement, nous avions nos billets en main. Un café a un restaurant et il était l'heure d'embarquer. Ainsi s'achevait déjà la ''portion mer'' de notre périple philippin.

A suivre...

jeudi 4 juin 2009

09-05-22 Une fin de semaine pleine de surprises


La route prit plus de temps que prévu. Il paraît que cela dépend du chauffeur. Cependant , une fois en ville, les embouteillages n'ont pas aidé! Toujours est-il que comme prévu, aux environs de 13h00, Andy nous attendait avec le chauffeur a l'arret de bus. Nous avons mis le cap sur Makati (un des arrondissements de Manille) ou nous nous sommes installés pour manger. Noël avait quitté le travail vers 13h30 et devait nous retrouver pour partir ensemble. Vers 14h30, il arriva au restaurant. Il nous embrassa et reparti en prétextant ''aller dire quelque chose au chauffeur''. Quelques secondes plus tard, il entrait de nouveau dans le restaurant. En arriere de lui se trouvait une surprise de taille: Christophe, le cousin de Syvie qui était censé etre en train de travailler... en Australie! Comble du comble, Sylvie lui avait téléphoné la veille au soir pour prendre des nouvelles. Il ''était au travail et tout se passait bien''... En fait, quand elle lui a téléphoné, il était en voiture sur la route de l'aéroport. En sortant du travail, il a donc fait un saut de puce de 10000 kilometres et 11 heures de vol (avec en plus une escale a Hong-Kong) pour venir passer la fin de semaine avec nous. Wow... Chapeau! Nous qui pensions avoir l'excusivité de la surprise (voir voyage en France en novembre dernier), nous avons été pris a notre propre jeu! Et bien évidemment, Andy et Noël étaient dans le coup et avaient parfaitement joué le jeu. Merci a tous les 3.

Apres avoir réalisé l'événement, nous sommes partis tous les 5 en direction de la cote, au sud-ouest de Manille. Nous avons fait un arret au terrrain que Andy et Noël ont acquis récemment afin de faire construire leur maison. Un beau terrain dans un environnement tropical, sur les pentes d'une colline dont la vue superbe domine un lac au milieu duquel tronent d'anciens crateres volcaniques dont le volcan Taal. De la, nous avons continué notre chemin pour rejoindre un complexe résidentiel dans lequel des amis de nos hotes possedent une maison. Apres nous etre un peu égarés au milieu de toutes ces demeures, c'est a la tombée de la nuit et sous une pluis diluvienne que nous sommes enfin arrivés a destination. Le gardien nous ouvrit le portail et nous avons découvert une somptueuse demeurre typique des climats tropicaux, avec son étage en bois exotiques et ses fenetres ouvertes aux 4 vents pour rafraichir ses occupants. Andy et Sylvie préparerent le repas tandis qu'avec Noël et Chrisophe nous discutions sur la terrasse dominant la mer. L'ambiance était des plus agréables. La soirée fut tout aussi remplie de bons moments que les assiettes d'excellents mets et les verres de bon vin. Apres une journée aussi riche en émotions, il était grand temps d'aller dormir.

Le lendemain matin, nous avons eu droit a un petit déjeuner philippin traditionnel dont la base est constituée de riz et de poissons. Dehors, seul le vert des palmiers et le rouge des flamboyants tranchait avec le bleu de la mer. Puis nous sommes partis faire le marché au village voisin. Tout comme a Baguio, les habitants ont semblé agréablement surpris de voir des occidentaux se promener au milieu des étals malgré le grand nombre de personnes possédant une résidence secondaire dans les environs. Une des raisons de cet etonnement est que ces familles nanties de Manille restent la fin de semaine dans leur maison de bord de mer et envoient le chauffeur ou la cuisiniere au village pour faire le marché a leur place. Mais nous, nous sommes des ''warriors'' (rires!) et avons fait notre marché nous meme!

De retour a la maison, nous avons pu nous délecter des produits frais achetés le matin meme au marché. Bien évidemment, nombre de produits de la mer comme du poisson ou des coquillages. L'apres-midi fut passée a discuter et a se reposer dans ce lieu propice a l'oisiveté. En fin d'apres-midi, nous avons été faire un rapide ''plouf'' sur la plage en contrebas, puis il était temps de mettre a nouveau les pieds sous la table. Au loin sur la mer, dans la noirceur de la nuit, de gros nuages flashaient, illuminés par des éclairs incessants. Ce fut la l'occasion de faire quelques photos plutot intéressantes. Puis, fatigués de ne pas avoir fait grand chose de fatiguant durant notre journée, nous sommes allés nous coucher.

Dimanche matin, nous avons déjeuné une derniere fois a la maison avant de plier bagages en direction de Manille. En effet, les embouteillages pour rentrer en ville étant légion (surtout le dimanche soir quand les gens rentrent de leur maison de fin de semaine, comme a Montréal), nous sommes partis des le matin. En route, nous nous sommes arretés aux halles de Batangas, célebres pour leur viande de boeuf particulierement savoureuse. Encore une fois, nous avons pu combler nos yeux de scenes locales hautes en couleurs, parfois brutes, mais toujours aussi intéressantes et enrichissantes.

De retour en ville, nous sommes allés manger dans un bon restaurant philippin (celui-la meme ou nous avions mangé le jour de notre arrivée) avant de nous prendre une chambre dans une pension de Malate (arrondissement central et plutot animé de Manille). De la, nous sommes partis nous promener vers un des nombreux centres d'achats que compte Makati. Les filles en ont profité pour faire quelques achats. Noel, Christophe et moi, nous nous sommes installés a une terrasse pour refaire le monde et observer la vie qui grouillait autour de nous. Le soir, nous avons mangé vietnamien sur la terrasse de l'un de ces restaurants qui poussent en meme temps que les champignons que sont les ''malls'', temples de la consommation moderne a l'occidentale. Puis nos hotes nous ont déposé a notre pension. Alors que Sylvie est tombée de sommeil, Christophe et mis avons fini de refaire le monde jusqu'à tard dans la nuit.

Lundi matin, nous avons été marché dans les ennvirons. Nous avons longé la baie de Manille avant de passer devant l'ambassade (ou plutot la forteresse) des États-Unis pour rejoindre le parc Rizal que nous avons traversé. Puis nous nous sommes arretés déjeuner avant de revenir tanquillement vers notre pension ou Andy et Noël nous ont rejoints peu de temps apres. Pour Christophe, l'heure du départ avait déjà sonné. Nous avons donc pris la route de l'aéroport. Son vol décollait en milieu de journée. Il allait faire le chemin inverse vers l'Australie ou il arriverait a 6h40 du matin. La, un collegue viendrait le chercher pour aller ensemble au travail. Encore une fois, félicitations pour autant de courage, et mille mercis pour cette surprise toute aussi inespérée que grandement appréciée. Tous les 4, comme un peu orphelins, nous sommes allés manger sur le bord de mer. Apres avoir savoureusement mangé notre peine avec poissons, crabe, moules et pétoncles, Andy et Noël nous ont conduit vers une station de bus d'ou nous embarquerions vers la prochaine étape de notre périple: les plages des l'ile de Mindoro. Aussitôt nous étions-nous stationnés sur l'aire des autobus que des voix nous crierent ''Batangas?''. C'etait la que le bus devait nous amener. On nous montra un véhicule qui était prêt a partir. On nous ouvrit les soutes pour y engouffrer nos sacs a dos et aussitôt avions nous posé nos fesses sur nos sieges que nous démarrions.

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09-05-21 De Sagada a Manille


En ce jeudi matin, le réveil se fit aux aurores, gracieuseté des coqs qui ont ici aux Philippines la triste habitude de chanter a n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, mais préférablement lorsque les humains sont endormis... Nous avons ramassé nos sacs et sommes remontés au centre du village d'ou paartaient les bus pour Baguio. Sous le petit porche en béton qui servait d'abris-bus s'entassaient déjà nombre de personnes qui désiraient elles-aussi rejoindre Baguio. Le premier arriva d'un autre village et se remplit rapidement. Il ne restait que 2 places sur de petits tabourets en plastique alignés dans l'allée centrale. Courageux mais ayant du temps devant nous, nous avons décidé d'attendre le prochain départ prévu environ 30 minutes plus tard. Cela fut une excellente décision car non seulement avons-nous pu avoir de vraiens places en avant (et pas sur les amortisseurs arrieres!), mais en plus le véhicule était en bien meilleure condition (donc normalement plus confortable). Tous les sieges remplis (et meme plus), nous nous sommes élancés a travers les montagnes pour rejoindre Baguio. Les montées sans fin précédaient des descentes parfois vertigineuses. Les glissements de terrain transformaient régulierement la piste de terre en terrain de motocross (que nous empruntions en bus!). Nous sommes montés a plus de 2200 metres d'altitude et avons traversé des paysages absolument somptueux. Les 6h30 de route sont tout de meme passées relativement vite en considérant le confort spartiate de notre moyen de transport et le désagrément des odeurs d'embrayage et de freins qui emplissaient régulierement l'habitacle...

Arrivés a Baguio en début d'apres-midi, nous avons marché jusqu'à la rue principale pour nous trouver une chambre. Les prix des rares hotels étant prohibitifs, nous nous sommes contentés d'une chambre en sous-sol dont l'humidité avaient transformé la salle de bain en chambre de culture de champignons en tous genres. Mais ce n'était que pour une nuit!

De l'hotel, nous sommes partis vers une quartier de la ville ou se trouve le ''city-market'', un marché de rue apparemment impressionnant. En effet, notre arrivée se fit par de petites rues dans lesquelles les véhicules ne pouvaient plus circuler, les vendeurs ayant monopolysé la chaussée en étalant partout leurs produits sur des caisses en plastique. Des vendeurs structurés mais aussi des ''Monsieur et Madame tout le monde'' qui venaient vendre les quelques produits récoltés dans leur jardin ou dans la foret. Plus loin, la rue des poissonniers avec des étals que les poissons éclairaient de leur fraicheur. La halle des bouchers n'était pas mal non plus. Nous nous y sommes promenés, a la grande surprise de ses occupants qui ne devaient pas souvent voir des occidentaux déambuler dans cet endroit au sol souillé de sang et de visceres, aux tables remplies de tetes de cochons, d'abats et de morceaux de viande a la provenance parfois difficile a discerner. Les charcutiers aussi étaient intéressants avec leurs saucisses enfilées sur une corde a la maniere d'un collier de perles et suspendues en avant de leur échoppe comme ces rideaux antimouches que l'on trouvait dans les cadres de portes des pays méditerranéens dans les années 80. Plus loin, les vendeurs de produits secs (noix, riz, graminées, etc.) et de fruits et légumes offrant la panoplie complete de ce que l'on produit dans sous le climat tropical des Philippines.

Apres nous etre ainsi échappés, nous sommes allés manger un morceau avant de rentrer nous coucher. Et ayant une connexion wifi de disponible a l'hotel, nous en avons profité pour mettre en ligne quelques photos de plus.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés a 4h30 afin de prendre le bus de 6h00 pour Manille. En effet, Andy et Noël avaient planifié des activités pour la fin de semaine qui arrivait. Et il nous fallait etre retrés pour ''13h00 précises pour quitter rapidement Manille ensemble et éviter les embouteillages''. Bref. Devant la précision chirurgicale de cet emploi du temps, nous ne pouvions nous permettre de trainer plus a Baguio. A 5h00, nous étions dans un taxi qui nous conduisait vers la gare de bus. Finalement, nous avons tout juste eu le temps de prendre un café car un bus partait a 5h40 et ne voulant pas manquer notre rendez-vous, nous avons pensé qu'il vaudrait mieux partir un peu plus tot... que plus tard!

A suivre...

09-05-19 De Banaue a Bontoc


Environ 25 personnes devaient occuper le jeepney. Dont 5 sur le toit. Aussitôt avions nous quitté le village que la route devint chemin. De nombreux glissements de terrain avaient la aussi causé des dommages importants a ce moyen de communication vital qu'est la route. En effet, dans ces régions éloignées, elle demeurre l'unique moyen d'acheminer des biens et des personnes vers des villages faute de quoi ils seraient coupés du reste du monde.

Notre véhicule progressait lentement. Nous avons quitté la vallée de Banaue pour en rejoindre une autre. Celle-ci n'était ni habitée, ni cultivée. Le long de la montagne, sillonnant sur son flanc, on pouvait distinguer une sorte de cicatrice blanchatre. C'était la route que nous allions eprunter. Mais a intevalles plus ou moins réguliers, la montagne s'était détachée. A plusieurs kilometres de distances, nous pouvions obsesrver les glissements de terrain. Parfois, c'était un pan de montagne de plus de 100 metres de haut qui était parti. Parfois au dessus de la route. Parfois au dessous. Mais bien souvent des 2 bords. Partout, des chantiers de constructions s'affairaient a réparer les dégats, a renforcer la montagne a couler de nouvelles sections en béton armé. Alors que nous étions arretés pour laisser un camion-benne maneuvrer, je suis monté sur le toit du jeepney pour la suite du voyage. De la, la vue serait impressionnante sur la situation et le spot imprenable pour faire quelques photos.

En effet, pendant les 2 heures qui ont suivi, c'est accroché de peine et de misere que je me suis agrippé a la galerie de toit pour ne pas tomber en route. Mais c'était vraiment la meilleure place pour admirer non seulement la grandeur du paysage, mais surtout les a-pics que nous longions et les éboulis que notre véhicule avait parfois de la difficulté a franchir. Sous un soleil ardent, nous sommes passés de crete en crete, de col en col, de vallée en vallée. Les panoramas étaient a couper le souffle. Parfois, a l'approche d'un hameau, les Hommes avaient façonné la montagne en y construisant des rizieres. Le vent soufflait sur le riz qui se pretait au jeu en dessinant des vagues qui se propageaient d'une terrasse a une autre. Quel spectacle éblouissant. Finalement, apres pres de 3 heures de piste pour combler 45 kilometres, nous sommes arrivés a bon port a Bontoc, notre étape pour aujourd'hui.

Il était environ midi et la chaleur était accablante. Apres avoir pris une chambre dans une guesthouse, nous avons été nous promener le long de la rue principale qui traverse la ville. Les ''eateries'' (restauration populaire) et autres échoppes en tous genres se succédaient. Finalement, nous nous sommes arretés manger avant de rentrer a la guesthouse. Cela nous permit de nous reposer en lisant ou en écrivant. Le soir, nous avons mangé sur place avant d'aller nous coucher sagement.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés a 6h30 afin d'attraper le premier jeepney pour Sagada. Apres avoir attendu jusqu'à 9 heures, nous nous sommes finalement mis en route. La vingtaine de kilometres de piste sinueuse fut avalée en moins d'une heure et demie et en milieu de matinée, on nous déposait au centre du village. Apres avoir trouvé une chambre, nous avons fait un arret a l'hotel de ville pour nous enregister (et payer au passage une taxe environnementale!). C'est aussi la que nous pouvions nous assurer des services d'un guide pour visiter quelques point intéressants de l'endroit. Peu avant midi, nous partions avec l'un d'entres eux pour environ 3h30 d'escapade. Un premier arret rapide nous permit d'observer les ''cercueuils suspendus''. Il s'agit d'une tradition aujourd'hui abandonnée. Dans cette région montagneuse aux pics karstiques acérés, les habitants montaient dans les falaises et y accrochaient les cercueuils de celles et ceux qui mourraient. Aujourd'hui encore, on peut observer des vestiges de cette pratique peu habituelle. Plus loin sur le chemin, nous sommes descendus a travers une foret de résineux pour atteindre une grotte ou s'empilaient d'autres cercueuils. Il s'agissait d'une autre pratique ancestrale pratiquée par les habitants (mais aujourd'hui elle aussi abandonnée). Au lieu d'inhumer leurs morts, ils les empilaient dans une grotte dont l'humidité et la température ont permis une conservation remarquable des cercueuils en bois. L'edroit était étonnant et témoignait encore une fois de pratiques différentes aux notres mais tout aussi respectables. Apres avoir continué notre chemin, nous sommes arrivés au point d'orgue de notre promenade. Il s'agissait d'une grotte dans laquelle nous nous sommes enfoncés durant environ 30 minutes. Notre guide éclairait les rochers glissants avec sa lampe a pétrole. Puis a un moment, notre guide nous a demandé de nous déchausser: nous allions devoir macher dans la riviere souterraine. Nous avons alors remonté nos shorts et sommes descendu encore un moment dans les profondeurs de la grotte. L'endroit était superbe avec ses concrétions, ses stalactites, ses baignoires et ses salles de taille moyenne. Puis nous avons entrepris la remontée a l'air libre en faisant attention de ne pas glisser le long du chemin parfois délicat.

De retour au village, nous avons mangé un morceau. Sur un bout de carton accroché au dessus du comptoir était écrit ''chien frais d'aujourd'hui''. Nous avons commandé du poulet afin de ne pas avoir les restes de ce pauvre quadripede! Le ventre plein, j'ai décidé de passer le reste de l'apres-midi a la guesthouse alors que Sylvie est partie se promener dans les environs. En marchant en direction des chutes qui se trouvaient a l'extérieur du village, elle a rencontré 2 singapouréens. Ensemble, ils ont visité les environs puis sont arrivés dans une fabrique de poteries ou ils ont pu s'essayer a la fabrication de quelques objets. Mais pas aussi facile que ça en a l'air!

Le soir, nous avons été manger dans un restaurant tenu par un français (certainement le seul a des kilometres a la ronde!). La table était a la hateur de la réputation gastronomique gauloise, avec entres autes un gratin d'aubergines a ne pas manquer si vous etes de passage dans les environs! Puis tout juste avant le couvre-feu de 21h00, nous avons repris le chemin de notre guesthouse. Le lendemain matin, nous partions pour Baguio.

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