lundi 22 septembre 2008

08-09-19 De Victoria Falls à Harare

L'histoire était simple. Partir de Victoria Falls pour rejoindre Harare. 2 options s'offraient à nous. L'autobus ou le train. Et pour chacune de ces options, de grands avantages et de grands inconvénients. Dans le premier cas, la distance à parcourir était d'environ 600km. Avantage : trajet direct. Inconvénient : arriver à 20h00 à la station de bus et espérer avoir une place dans le bus qui part à 4h00 du matin... s'il part (pénurie de carburant oblige!). Dans le deuxième cas, la distance est de 900km. Avantage : train couchette, donc plus confortable. Inconvénient: passage par Bulawayo (450km au sud-est) d'ou il nous faudra prendre un bus ou une autre tain pour Harare (450km nord-est). Autre inconvénient : les piètres fiabilité et ponctualité du transport ferroviaire africain. Après mure réflexion, nous avons opté pour le train.

Le 19 septembre, nous sommes donc allés réserver nos billets de trains à la gare. Super, il reste une couchette. De toute façon, à voir la face de la fille aux réservations, il semblerait que pour des raisons de sécurité, elle ne nous aurait pas vendu de billet en économique. Les billets réservés, il nous faut désormais les payer. Mais ils ne prennent par les $ US. Il faut donc en changer. Mais les queues sont interminables dans les banques et on y obtient un taux de change 50% inférieur à celui de la rue. Mais changer dans la rue est interdit, et pas question de prendre le risque de visiter les geoles zimbabwéennes! De retour au camp, la gérante propose de nous organiser le tout. Le taux de change d'hier était de 400$ Zim pour 1$ US. Un coup de téléphone de sa part et quelqu'un s'en vient dans quelques minutes. Le taux de change aujourd'hui est de 500$ Zim pour 1$ US. 25% d'inflation depuis hier. Pas mal! Et pendant que je vous écrivais au comptoir du bar, une femme est arrivée à mes cotés. Un instant et nous avions changé juste de quoi payer nos billets de train. Reste de l'après midi à mettre les posts en ligne puis ramassage de nos affaires. Le train part à 19h00 (l'arrivée à Bulawayo prévue entre 9h00 et 10h00 demain matin). Mais le guichet pour payer ferme à 18h00. Et pas question de se promener une fois la nuit tombée. Donc, à 17h30, départ pour la gare qui est à 10 minutes à pieds. Sur la route, nous repassons devant les vendeurs de souvenirs qui ne nous achalent plus trop. À force de nous voir passer sans rien leur acheter, ils ont du décider de nous laisser tranquilles!

Arrivée à la gare. Nous payons nos billets de train avec 40 billets de 500$ Zim. On nous dit que la composition du train (ie notre numéro de cabine) sera affichée à 18h30. Il ne nous reste plus qu'à attendre.
18h30: pas d'affichage. La gare se remplit peu à peu. Et notre train n'est pas encore en vue.
19h00: nous serons en retard, c'est certain!
20h00: je demande à un employé de la gare qui me dit que ça ne sera pas long et que le tableau va etre affiché sous peu.
21h00: le quai de la gare est plein. Des vendeurs y proposent du pain, de petits sacs de pop-corn, des boissons fraiches, des biscuits. Toujours pas de train à l'horizon.
22h00: un agent de la gare m'annonce que le train va bientôt arriver et que le départ aura lieu environ 1 heure après.
22h30: le train entre enfin en gare. On affiche la composition du train.
23h30: nous avons pris possession de notre cabine. Il n'y a pas de lumière. Et la chaine de sécurité (pour la fermer) est manquante. Le chef de train arrive. Il nous change de cabine et nous suggère fortement de bien mettre la chaine de sécurité lorsque nous dormons. Merci du conseil! Il a la cabine mitoyenne à la notre,ce qui nous rassure tout de meme. Et le train s'élance. Enfin! Nous savons désormais à quelle heure nous sommes partis. Mais nous n'avons aucune idée de l'heure à laquelle nous arriverons...

Nous mangeons rapidement une assiette de riz agrémentée de sauce soya (il ne faut pas oublier que nous sommes autonomes pour manger). De toute façon, il n'y a pas de wagon restaurant ni de snack dans les trains au Zimbabwe! Le controleur passe vérifier les billets. Parfait, nous allons pouvoir nous barricader... Nous fermons la porte, mettons le loquet ainsi que la chaine de sécurité (note de Sylvie : Nous rajoutons également le fil métallique acheté avec mon cadenas afin d'avoir une double sécurité ;) les gens nous répètent assez de faire bien attention à nos bagages...). Je dors dans la couchette du haut. Sylvie sera en- dessous de moi. Nos sacs de couchage sont sortis et nous dormons déjà.

Nous nous réveillons avec le soleil. Le train est arreté depuis un long moment. Et reste ainsi encore environ 1 heure. Nous n'avons aucune idée de ou nous sommes. Puis nous nous élançons à nouveau. Plus tard, nous arrivons à une « gare » (les « » signifient que ce n'est pas une gare comme nous avons l'habitude de les voir mais plutot un arret dans la savane, parfois sans quai) qui porte un nom. Dete. Nous regardons sur la carte, curieux de voir ce qu'il nous reste à parcourir. Et là, surprise. À l'échelle de la carte, nous avons parcouru... le tiers de la distance! (note de Sylvie : rappel, nous avons environ 450 km à parcourir). Bien que la section Vicoria Falls paraisse etre la plus sinueuse du parcours (et donc la plus lente), la journée s'annonce tout de meme longue. Et pendant des heures, le train s'arrete ça et là. Souvent en rase campagne. En pleine savane. Au milieu de nulle part. Et lorsqu'il s'arrete apparaissent comme par enchantement des hommes et des femmes qui montent dans le train. D'autres en descendent. Puis le train repart. Lentement. Péniblement meme. La locomotive au diesel semble épuisée après autant d'années à sillonner le pays. Mais nous repartons à chaque fois, après que le conducteur de la micheline soit descendu « jouer » après les essieux de plusieurs wagons (je soupçonne que les freins restaient « collés »).
À un moment, le train s'immobilise une fois de plus dans le « nowhere ». Par la fenetre, on entend parler fort dans les radios des employés de la NRZ (National Railways of Zimbabwe) qui sont descendus du train. Ils s'activent. Ils semblent scruter les buissons autour du train. En fait, un voleur s'est emparé du sac d'un passager, l'a jeté par la fenetre et a lui aussi sauté du train pour s'enfuir avec son butin. Après quelques minutes de vaines recherches, nos repartons.

Finalement, nous arrivons en gare de Bulawayo à 15h30, après 16 interminables heures asssis sur notre couchette. Ah oui, on vous a pas dit. Mais afin de ne pas solliciter les convoitises de certaines personnes mal intentionnées, nous sommes restés tout ce temps dans notre cabine, à lire, jouer aux cartes ou échanger sur nos impressions.

Arrivés si tardivement, il n'était pas sécuritaire d'aller prendre le bus pour Harare car nous y arriverions trop tard (minimum 22h00). Nous décidons donc de prendre le train de nuit pour Harare.

Arrivés en gare, le chef de train nous conseille de bien faire attention à nos sacs. Il y a beauoup de voleurs sur les quais... Nous rejoignons le bureau du chef de gare (la vendeuse de billets à Victoria Falls nous avait suggéré de nous adresser à lui pour assistance). Il nous indique ou acheter les billets de train. Il faut sortir de la gare et le bureau est là, sur la gauche. Nous nous y rendons. Mais pas de chance, les couchettes sont toutes prises. Il reste l'option « normal » ou « économie ». Nous prenons malgré tout 2 billets en « normal ». C'est pas super, mais on n'a pas le choix (note de Sylvie : tenter de trouver une auberge bon marché dans une ville peu touristique dans ces temps dificiles, est plus qu'aléatoire). Et il faut payer en $ Zim (ils ne prennent pas les $ US!). Je me mets en quete de faire du change. Un employé accepte à un taux tout à son avantage. Mais c'est ainsi. Quand on est mal pris, on acquiesce! Je lui demande la différence entre classe normale et classe économique. Il me répond que c'est la meme chose. Juste le siege qui est un peu plus confortable. Peu de sommeil en perspective afin de surveiller les sacs!

Retour au guichet. On paye et nous obtenons nos billets. Il est 16h13 et le train « part » à 21h00. Nous rentrons dans la gare ou se trouve un salon pour les 1ere et 2e classes. Nos billets sont de 2eme, alors nous y entrons. On se retrouve dans une grande pièce, aux murs plaqués acajou, avec de vieilles photos défraichies du Zimbabwe. Au milieu trone le portrait de Robert Mugabe. Des canapés, style vieille Angleterre, forment un grand « U ». Une petite télé qui joue à tue-tete est branchée sur ZBC (Zimbabwe Broadcasting Channel) et passe des compétitions d'athlétisme des JO de Pékin. Au fond, une salle de toilette propre. On va pouvoir se reposer un peu. Dans un des canapés, le chef gare. Dans un autre, un autre employé de la gare. Il me salue, me demande ou on va. Harare. Je lui explique que malheureusement, nous n'avons pas de cabine et que nous sommes en 2e classe. Son expression ne me rassure pas! Il me propose cependant de retourner à la billetterie plus tard car il arrive parfois qu'il y ait des annulations. J'ose espérer que cela se passera aujourd'hui! À sont tour, le chef de gare me demande si nous avons pu avoir nos billets. Je lui explique la situation. Il réfléchit et me dit que le chef de train sera à son bureau à 20h00. Il verra avec lui s'il peut faire quelque chose pour nous.

Les 2 hommes quittent le salon et nous nous retrouvons seuls. Nous en profitons pour manger. Une assiette de riz, mais cette fois-ci avec une boite de thon. Faut bien faire changement quand meme!

Vers 19h30, le monsieur avec qui j'ai discuté plus tot apparaît par une porte au fond du salon et me fait signe de venir le voir. Je rentre dans son bureau. Nous sommes en arriere de la billetterie. Il doit en etre le responsable. « On vient d'avoir une annulation » me dit-il. Cool! Il fait le calcul de la différence de prix. Mais je n'ai toujours pas de $ Zim! Il me fait alors du change (au vrai prix du marché!) et il appelle une employée pour qu'elle émette de nouveaux billets. Génial. Voilà un poids en moins pour cette nuit.

20h45: la composition du train est affichée. Nous embarquons. Et à 21h00 précises, une grande secousse ébranle notre wagon. Nous partons pour Harare. Et après le meme scénario qu'hier (sacs de couchage, billets, etc.), nous nous endormons.

Réveil avec le soleil. Au rythme de la nature. Le train est encore arreté au milieu de nulle part. Puis repart. À 9h00, nous ne sommes toujours pas arrivés. Petit déjeuner avec un pain acheté la veille à la gare (c'est assez « plain » mais quand on a faim...). Pour agrémenter le tout, nous achetons quelques oranges à un des arrets du train. En effet, à chaque arret, c'est l'occasion pour les habitants du village traversé d'essayer de vendre quelques affaires aux passagers du train. Des cigarettes (à l'unité), des fruits, des légumes. 10$ Zim l'orange. J'en prends 5. Ça représente 10 cents!
Le train repart. Puis s'arrete à nouveau. Comme à chaque fois, je regarde par la fenetre ce qui se passe. Les agents de sécurité sont encore une fois très actifs à l'extérieur. Et alors que le train repart lentement, j'aperçois l'un d'eux en train de ramasser des billets à terre, une arme à la main. Étonnante situation...

Finalement, nous arrivons à Harare vers 11h00. Pas si mal que ça! Nous nous organisons pour aller à un « phone shop », petite boutique dans laquelle faire des appels téléphoniques. Sylvie sort de la gare pour en rejoindre un tout proche. (note de Sylvie : Je me connecte d'abord sur notre gmail pour récupérer les coordonnées puis j'appelle Jacki car le numéro de la ferme ne répond pas. En fait, c'est le jeune homme qui tient le « Internet Village » qui compose les numéros. Il est curieux de savoir d'ou je viens et comment est ma vie au Canada. je lui explique qu'il y fait très froid, avec beaucoup de neige... Alors il me dit que ce n'est pas un bon pays pour lui... Si généralement le gens nous questionnent sur notre pays c'est par curiosité mais au Zimbabwe, la question qui arrive tout de suite est : Comment on fait pour y aller ? comment on obtient le visa ? or, nous avons appris dès la frontière que les relations entre la Canada et le Zimbabwe ne sont pas au meilleur. En effet, le processus de visa canadien semble très lourd pour les zimbabwéens et généralement refusé. C'est pourquoi notre visa a couté 65 $ US au lieu de 30 $ US : principe de réciprocité!). Il nous faut appeler notre contact ici pour savoir si elle peut nous prendre pour nous amener à la ferme ou nous devrions passer quelques jours pour faire du bénévolat. À son retour, Sylvie m'annonce que nous devons trouver une chambre pour la nuit car nous sommes dimanche et notre contact n'ira pas à la ferme aujourd'hui... (Note de Sylvie : Le small backpackers world nous a été recommandé par Jacki à qui je viens de parler et il est également recommandé par le Lonely Planet... aouch, on parle de 55$ la nuit. Après vérification sur internet, je constate un prix annoncé autour de 15$... parfait, allons-y !).

Nous prenons donc un taxi en avant de la gare. Il ne semble pas trop savoir ou se trouve l'adresse de l'auberge que nous lui montrons sur la carte du Lonely Planet. Le prix? 1000$ Zim. Pas cher. Nous embarquons. Finalement, il nous faudra près de 30 minutes pour faire 6 km, notre chauffeur n'ayant aucune idée d'ou se trouve Ridge Road et n'ayant pas ou peu le sens de l'orientation! Arrivés devant ladite adresse, surprise: personne. Tout semble fermé. Disons qu'avec la situation politique qui règne, le tourisme se fait rare. L'option suivante est le seul hotel que nous avons croisé, un majestueux 5 étoiles au centre de Harare (meme en temps de crise, le luxe survit!). Le chauffeur nous propose cependant de nous accompagner jusqu'à une auberge qu'il connait. « Let's go »!

Arrivés au « Elephant Lodge », visite rapide de la chambre. 35$ US. Pas mal cher, mais quand on est mal pris, on doit faire des concessions. Je paye le taxi et lui donne un petit bonus en le remerciant pour son aide. Et là, surprise No2, ce n'était pas 1000$ Zim, mais 10000$ Zim (en fait 100 000 000$ Zim avant la dévaluation!). Ce qui fait 20$ US. Oauch. Je veux bien que le prix de l'essence soit élevé, mais là, ça ressemble plus à du racket au facies qu'à autre chose. Pas le choix. On paye.

Petites heures de repos après près de 40 heures de voyage pour ne faire que 900km! puis petit tour à l'épicerie. Finalement, c'est dans la rue que je trouve notre repas du soir. Tomates, oignon et feuilles vertes ressemblant à des épinards. Le petit vendeur m'explique comment les cuisiner. Retour à la chambre. il nous faut trouver autre chose à manger et de l'eau en bouteille. Je repars avec les employées de l'auberge qui ont fini leur journée et me conduisent jusqu'à une station service « total » qui tient un dépanneur. Le choix est maigre. Pour l'eau embouteillée, à l'équivalent de 1.75$ US les 500ml, on va laisser faire (nous avons des pastilles pour désinfecter l'eau du robinet). Je trouve cependant du riz qui est le bienvenu. À l'extérieur, c'est la fete. L'équipe de soccer (foot) du Zimbabwe vient de battre l'équipe d'Égypte. On dirait qu'ils ont gagné la coupe du monde! Retour à l'auberge en toute quiétude.

Rédaction du blog que vous etes en train de lire puis direction la cuisine pour préparer notre repas « zimbabwéano-canado-français » (Note de Sylvie : repas de luxe cuisiné par mon amoureux ! waw ma soirée est faite :) C'est vraiment bon, cela change des derniers repas. C'est dans ce genre de moments que l'on prend conscience du luxe dans lequel on vit dans notre maison de St-Hubert, avec toutes les facilités. Ici, péparer son repas représente une quete parfois d'une journee comme me l'expliquait une dame avec laquelle j'ai passé un moment à discuter dans le fameux lounge de la gare de Bulawayo.). Dehors, dans la petite cour du « lodge », depuis notre arrivée, se succèdent pas mal de personnes. Des hommes qui vont au comptoir payer une chambre. Une femme qui attend dehors. Je trouve que les gens ici n'ont pas besoin de beaucoup de sommeil car ils repartent peu de temps après etre allés se coucher. Surprenantes moeurs!

Aujourd'hui, réveil au son d'une troupe militaire qui fait son footing dans les rues en chantant. Peut-etre la garde présidentielle (le palais présidentiel est tout proche). Et vers 9h00, Jacki ou Claudette de kufunda va passer nous prendre.
On vous écrira alors nos impressions sur la ferme ou nous devrions, si tout se passe bien, demeurer quelques jours.

@+

vendredi 19 septembre 2008

08-09-18 Notre vraie arrivee en Afrique

Si nous avons atterri en Afrique le 20 aout, ce n'est qu'hier que nous avons vraiment commencé à prendre la pleine mesure de ce qu'est l'Afrique. Certes, nous avons vu jusqu'à pésent mille et une choses toutes plus belles les unes que les autres. Des animaux. Des paysages. Mais nous avons cependant toujours pu observer des similarités avec nos réalités occidentales. Hier, tout a changé...

En sortant su camp à kasane, nous nous sommes alignés sur la route aux cotés de nos amis espagnols afin de héler un minibus. Carlos et Amélie s'en vont en Zambie. Nous allons au Zimbabwe. Nos chemins se sépareront donc dans quelques minutes. Alors que nous attendons le passage d'un minibus, un transporteur privé arrive et rentre au camp. Son chauffeur nous demande ou nous allons. En lui disant que nous allons à la frontière, il nous fait signe de rester ou nous sommes et qu'il va nous y amener. Nous avons déjà peur du montant qu'il va nous demander (le camp nous demandait 40$ US par personne!). Il revient quelques minutes plus tard. Nous lui demandons combien vont nous couter ses services. « Rien, voyons donc » nous répond-il. Wow. Épatant! Nous embarquons nos sacs et nous voilà partis. Le chauffeur est sud-africain et est accompagnateur d'un tour privé qui va de Livingstone à Jo'Burg. Il dépose Carlos et Amélie en avant du poste frontière pour la Zambie. Nous les quittons alors après 6 jours passés ensemble. Mais nous les reverrons un autre jour. Dans un autre pays. Sur un aute continent. C'est certain!

Sylvie et moi remontons dans le minibus et direction la frontière zimbabweenne. Ken (le chauffeur) nous y dépose. Puis nous traversons la frontière à pieds. Une grande première. Mais quel sentiment bizarre que de passer dans un « no man's land » à pieds avec son sac à dos. Indescriptible. Peut etre l'impression d'etre nulle part. Et tout seuls.

Arrivés au poste du Zimbabwe, nous avons la mauvaise surprise de lire que le visa n'est pas de 30$ (comme ont payé les français du bateau) mais de 65$ pour les canadiens. Explications du douanier: il est très difficile pour un zimbabwéen d'obtenir un visa pour la Canada. Alors en représailles, on vous fait payer plus cher. C'est de bonne guère! Je lui demande quand meme combien coutera le taxi de la frontiere a Victoria Falls. Pour lui, c'est 10$. Pour nous, il ne sait pas!

Nous sortons et passons la barrière qui nous délimite l'entrée du Zimbabwe. Et là, nous entrons en Afrique. 2 personnes viennent nous voir pour nous offrir un taxi.
 « Combien pour les 2?
 35$ US
 35$ US? Je paye seulement 10$
 Non non non, c'est 35$. Et l'essence est très chère (2$ le litre... quand il y en a! et c'est vrai!) »
Nous avons alors posé nos sacs à dos sur le bord de la route en attendant qu'un véhicule qui rentre au Zimbabwe (ils sont pas nombreux) nous prenne en stop. Devant notre résignation, et après quelques minutes à nous avoir laissé griller au soleil, un des 2 chauffeurs a fini par accepter de nous prendre pour 10$ chacun. L'art de négocier!

Il nous guide alors vers une peugeot d'un autre age. Une 504 break je crois. Le coffre reste ouvert avec un morceau de bois. Lespoignées des portes sont remplacées par des fils de fer. Les sièges recouverts de vynile local. Les pare-brise est complètement explosé. J'arrete là car sinon vous ne croirez pas la suite!
Le chauffeur remplit le coffre avec les effets d'autres personnes. 2 femmes montent en avant (sur le siège passsager), un homme à nos cotés en arriere. Lechauffeur ferme le coffre en prenant soin récupérer son morceau de bois (il faudra bien tenir le coffre à nouveau ouvert plus tard). Après s'etre battu avec le démarreur et avoir joué un peu dans le moteur, le chauffeur démarre péniblement l'engin. Nous nous élançons à une vitesse estimée de 50km/h (car aucun compteur ne marche, bien évidemment!). Dans les descentes, nous nous mettons au point mort, histoire d'économiser ce qui peut l'etre...

1 heure plus tard, nous nous engageons sur un chemin de terre, au milieu de nulle part. Un racourci, c'est évident. Nous traversons des tas de déchets puis ressortons dans un quartier ressemblant à bien des townships vus jusqu'à maintenant. Sylvie ne me semble pas très rassurée. Je me sens plus confiant. De toute façon, c'est ainsi que ça doit fonctionner ici. Laissons faire et nous verrons bien!

La voiture s'immobilise devant une petite maison. Le passager arrière descend avec ses affaires et nous repartons. Nous nous arretons devant une maison et le chauffeur y dépose le fer à béton qui oscillait sur le toit. Nous déposons ensuite successivement les 2 femmes d'en avant. Puis le chauffeur nous demande ou nous désirons aller. Il y a 2 sites qui semblent intéressants pour camper. Il nous propose d'aller vois chacun des 2 pour demander les prix. On fait notre choix et il s'en va après avoir été payé. Tout simplement. Comme dans n'importe quel pays. Que d'apréhensions pour si peu de choses. Étonnant comme on peut parfois s'inquiéter devant l'inconnu.

Après avoir monté notre tente et posé quelques questions à la tenancière, nous filons aux chutes Victoria avant que le soleil ne se couche. Et là, nous nous retrouvons dans la rue, assaillis de vendeur de souvenirs qui nous proposent leur artefacts. Ils nous proposent alors de leur donner un T-shirt, du savon, du dentifrice ou des chaussures en échange. Des enfants nous abordent en nous demandant de l'argent, nous lançant qu'ils n'ont pas mangé aujourd'hui. Partout, on ressent la pauvreté. Devant les banques, les gens font la queue, parfois des heures, dans l'espoir de pouvoir retirer un peu d'argent. Le cours du jour est de 400$ Zim pour 1$ US. Partout, des gens arrivent de la frontière Zambienne avec des sacs de riz sur la tete et des paquets au bout des bras. Dedans, de l'huile, des vetements, du sel, du sucre. Dans les épiceries, les rayons sont vides. On y retrouve que quelques conserves de haricots rouges. Les hotels de luxe, autrefois fréquentés par l'aristocratie du pays et par de fortunés touristes, sont absolument déserts. Les gens errent dans les rues. En quete de nourriture. D'argent. De travail.

Nous arrivons au chutes (parc national) et on nous demande 20$US chacun pour y pénétrer. Pouvons-nous refuser? Non, évidemment. Certes, le paysage est magnifique, les chutes sont grandioses. Mais les sentiments sont partagés entre l'émerveillement du spectacle et l'écoeurement de la vision de la pauvreté. Vive l'Afrique.

De retour au camp, nous rencontrons nos voisins. Un couple d'allemands globetrooters (Burkhard et Sabine) qui voyagent depuis plus de 4 ans dans leur camion qu'ils ont fait eux-meme. Une histoire extraordinaire. Ils ont évidemment un site web: www.pistenkuh.de. Ils connaisssent très bien l'Afrique. Ils sont fascinantts. Nous refaisons alors le monde autour d'un savant mélange « colabier » constitué de 50% de coke et de 50% de bière. Fascinant!

Aujourd'hui, grasse matinée (ce qui signifie levés avec le soleil!). Petit café. Nos voisins nous ont rejoints. Une douche et nous planifions notre départ pour Harare qui est à plus de 800km d'ici. Ce sera le train. Nous sommes allés réserver nos billets en 1ere classe, question de sécurité. Cela nous permettra d'avoir une couchette privée que nous pourrons fermer le temps que nous dormions (train de nuit).

Il est maintenant 14h45. Je vous écris depuis le comptoir du bar (seul endroit ou brancher l'ordinateur!). Sylvie, Burkhard et Sabine viennent de me rejoindre pour prendre un verre de coke (que l'on retrouve meme dans les pays ou on a du malà trouver de quoi manger!) car il fait environ 35 degrés. Je vais aller mettre les posts en ligne et il sera temps de faire mon sac puis plier la tente. Ce sera alors le train de nuit. Arrivée demain matin à Bulawayo, entre 8 et 9h (si tout va bien nous a-t-on dit à la gare!), puis taxi jusqu'à la station de bus pour rejoindre Harare, 450 km plus loin. Nous devrions passer une dizaine de jour dans la communauté de Kufunda, quelques kilomètres au sud de la capitale. Il se peut alors qu'il s'écoule quelques semaines avant que nous ne puissions publier notre prochain post. Pour d'autres aventures!

À la prochaine...

08-09-17 Chobe National Park


Après la rude journée de transportque nous avons vécu hier, une bonne nuit de sommeil a été réparatrice pour nos petits corps meurtris (c'est beau, je sais!).

À 7h00 nous sommes au bureau du camp pour réserver nos activités. Service plutot acerbe de la part de la tenancière. On lui achète tout de meme une sortie en bateau en soirée dans le parc national de Chobe ainsi qu'un safari en camion pour le lendemain matin dans le meme parc. Le reste de la matinée est consacré à une petite visite de Kasane (une épicerie, une banque, une station service, un magasin de pièces automobiles et un bazar tenu par des chinois ou j'achète des tongues « celio » marquées 9 euros pour 1$ US!). Un essai de connexion Internet s'avère une expérience assez frustrante. Mais ce sont les connexions africaines!

À 15h15, un gros camion 4x4 nous prend devant le bar du camp et nous mène quelques kilomètres plus loin sur le bord de la rivière. Un ponton d'une cinquantaine de places nous y attend. On y embarque avec nos amis espagnols. Un couple de français est également à bord avec leurs enfants. Ils descendent l'Afrique en 4x4 avant de quitter depuis l'Afrique du sud vrs l'Australie ou ils émigrent. Leur site Internet est équipéeaustrale.com.

Le ponton se met alors à voguer sur la rivière Chobe qui nous offre un spectacle digne d'un reportage de télévision. Des hippopotames jouent dans l'eau ou mangent sur la rive, des hordes de gnous traversent les prairies, des crocodiles « farnientent » au soleil, des singes font des pitreries sur la rive, des éléphants de baignent dans la rivière... le tout à quelques mètres de nous. Pendant ce temp-là, le soleil décline lentement pour prendre ses couleurs orange, rouge puis ocre, avant de disparaître au loin. Les photos (qui viedront dans les prchaines semaines) vous permettront de mieux comprendre la féérie de ces moments-là.

Le lendemain matin, réveil à 4h45. Le meme 4x4 nous prend alors pour aller arpenter les pistes sabloneuses du parc national de Chobe. Nous embarquons sur les pistes et traquons le lion, le springbok, l'éléphant. Le guide arrete le camion, en descend et nous montre une trace dans le sable. On a trainé quelque chose jusque sous le buisson qui est à quelques mètres de nous. Le guide ramasse alors des poils de springbok. Un léopard en a certainement tué un ce matin car les traces sont toutes fraiches. Et il doit maintenant dormir, tranquillement à l'abri des regards indiscrets de nos objectifs... quelle matinée. Le pendant terrestre de la sortie en bateau d'hier. Encore une sortie réussie!

Retour au camp, fermeture des sacs à dos et pliage de la tente. Nous partons à midi pour le Zimbabwe dont la frontière n'est qu'à quelques kilomètres. Ce soir, nous devrions dormir à Victoria Falls.

À suivre...

08-09-16 Babunitos


Mardi 16 septembre, levé à 4h45 pour prendre notre bus pour Kasane, au nord de Botswana. C'est là que nous visiterons le parc de Chobe et que nous passerons la frontière du Zimbabwe pour aller voir les chutes de Victoria.

Réveil « facile » puis pliage de la tente. Le taxi, réservé la veille, arrive à 5h30 précises. On embarque nos affaires et direction le bus.
Finalement, le bus ne part pas à 6h00 mais à 6h30. Il nous amènera jusqu'à Nata ou nous descendrons et prendrons le bus qui arrive de Gaborone en direction de Kasane. Tiens, un changement pour un autre bus. Ça me rappelle une histoire tout ça!

Le bus s'élance et roule bien. Après 3 heures, arrivée à Nata. Petite bourgade perdue au miieu de nulle part. 2 stations service fréquentées par les camions qui remontent vers le nord. On descend dans l'une de ces 2 stations. L'autre bus « devrait » arriver vers 10h30-11h00. Finalement, juste 1 heure à attendre.

10h30, un minibus arrive. Les ailes touchent les pneus. Il est bondé, c'est évident. Une question à une vendeuse et elle nous indique que c'est celui pour Kasane. Un petit signe au chauffeur et il confirme ce que nous craignons. « Full ». Et le prochain? « Pas certain qu'il y en aura un pochain... Si ils le remplissent à Gaborone, il pourrait etre ici vers 12h30. Sinon, ça ira à demain ». Demain... demain... mais on est au milieu de nulle part ici! Ah les histoires de transferts de bus. Mais... ça doit etre ça l'Afrique!

Il faut que je vous compte une petite anecdote.
J'ai un ami avec qui j'ai eu la chance de travailler et dont les compétences en informatique font que je m'adressais à lui lorsque j'éprouvais quelques difficultés dans ce domaine. J'allais alors le voir en lui disant « Alain, j'ai un problème ». Il me regardait alors, avec son air très décontracté, et me répondait à chaque fois « dans la vie, y'a pas de problèmes. Y'a que des solutions ». C'est donc ce que j'ai du me dire à ce moment précis de la journée, dans la situation dans laquelle nous nous trouvions. Trouver une solution. Merci Alain :)

Trouver une solution.
Solution 1: demander aux locaux. Pas beauoup de réponses aidantes.
Solution 2: aller aux stations services et demander aux conducteurs s'il allaient sur Kasane. Rien.
Solution 3: aller demander à l'hotel (certainement le seul de la ville) quel était le moyen de se rendre a Kasane. « C'est simple, prenez le minibus! » Oui mais s'ils partent tous pleins de Gaborone pour aller à Kasane et que personne ne descend en cours de route, nous ne sommes pas pour les attendre les uns après les autres et les regarder passer tous aussi pleins les uns que les autres.
Solution 4: prendre un bus pour Francistown (200km au sud) pour embarquer dans un minibus pour Kasane et repassser par Nata, mais dans un fauteuil pour Kasane. 400km et quelques $$$ de plus.
Solutions 5: aller dans une petite batisse blanche le long de la route et espérer que quelq'un nous prenne.
Nous avon fini par essayer la solution 5 (après avoir épuisé toutes les autres!).
Arrivé là, un énorme camion semi-remorque embarquait des bagages sur le toit de ses remorques et des personnes s'entasaient avec le conducteur.
Dans la cabane blanche, nous sommes tous les 4 avec nos affaires. Puis 2 jeunes avec un enfant arrivent. Mais comment faire pour prendre un véhicule? Faire des signes? Lever le pouce? Y'a t-il des signes pour indique ou nous allons? Aucune idée. Je demande à la jeune fille qui vient de rentrer dans la cabane et elle ne semble pas très coopérative, malgré le fait qu'elle comprenne trs bien ce que nous voulons savoir. À mon avis, elle veut pas nécessairement que nous prenions sa place pour aller à Kasane!

2 heures à attendre sous le soleil de plomb, au bord de la route, en levant le pouce au autos qui passent aux 10 minutes. Sans etre certains que c'est la bonne façon de faire. Et la cabane se remplit de personnes qui veulent elles aussi un lift pour quelque part. Espérons qu'ils ne vont pas tous à Kasane!

12h20: Sylvie et Amélie vont voir si un minibus arrive. Elles reviennent 15 minutes plus tard. Il est arrivé aussi bondé qu celui de ce matin. Mais elles ont demandé à un chauffeur routier. Il finit de faire le plein et va nous prendre au passage. Yahou!

12h30: un énorme semi-remorque Freightliner sort de la station service s'enligne sur la petite route étroite. Il s'arrete devant la petite cabane blanche. Tout le monde s'avance et demande pour sa destination. Le passager du camion regarde les filles et leur fait signe qu'on peut embarquer. Désolé pour les coutumes, mais on s'est organisés pour trouver une solution!
Le chauffeur nous aide alors à embarquer tout notre attirail dans la cabine. Nous finissons par rentrer. Imaginez 4 sacs à dos (grands formats), 4 petits sacs à dos, l'équipement de camping et 4 backpackers en plus du chauffeur et d'un passager. Disons qu'il ne restait pas grand place pour bouger.

Le fardier se met en route sous les yeux médusés de nos ex-compagnons d'infortune restés dans la petite cabane blanche. Nous ateignons les 80km/h. 300km en avant de nous. Le chauffeur nous dit que nous serons à destination entre 18h00 et 19h00. 6 à 7 heures pour 300 km à 80km/h? Bizarre.

Environ 100km après notre départ, nous entrons dans un parc national et là, surprise. La route devient comme un gruyère et paraît avoir été bombardée par un B52. Des trous partout. À croire qu'on a exporté notre savoir-faire québécois dans la fabrication des nids de poule. Mais dans un fardier de 32 tonnes avec 2 remorques, je vous laisse imaginer la scène. Devant notre étonnement, le chaufeur nous annonce que ce sera omme ça pour les 100 prochains km. Wow. 5km/h pour passer un trou. Accélération jusqu'à 40km/h. Puis freinage pour d'autre trous. Le camion fait des zig-zag. Les remorques donnent des coups. Les bruits sont parfois inquiétants. Le camion se déporte dan la savane. Wow. « Que d'émotions » dirait Nicolas Hulot! Et comble du comble, nous sommes à moitié assis. Pour ma part, je partage le siège passager. Partage étant un grand mot en partant duprincipe que je n'ai qu'une fesse sur le fauteuil (mon hote s'étant confortablement installé et prenant tout le fauteuil pour lui!). 300km et 6 heures sur une fesse, je ne vous fais pas un dessin des sensations! Mes compagnons ne sont guère meux lotis. Nous sommes tous les 4 en porte-à-faux sur notre postérieur. En repensant aux babouins rencontrés ici et là, nous nous imaginons déjà qu'à notre arrivée, nous partagerons tous avec ce sympatique animal un postérieur bien coloré. 4 petits singes. « Babunitos » en espagnol!

18h30: arrivée à Kasane. Le voyage s'est tout de meme bien passé, avec deséléphants et des girafes le long du chemin. Quel véhicule pour faire un safari! Un taxi jusqu'au camping pour y poser nos affaires, un minibus pour aller faire une épicerie rapide, une bonne assiette de riz et au lit. Demain est un autre jour!

Bye...

08-09-14 Delta de l'Okavango


Pour ceux qui peuvent suivre les émissions françaises, Nicolas Hulot a fait il y a quelques années une émission qui s'appelait « opération Okavango ». Les paysages y étaient merveilleux. La faune et la flore resplendissantes. Nous ne pouvions pas ne pas passer quelques nuits dans ce désor enchanteur qu'est le Delta de l'Okavango. Il s'agit d'un fleuve (l'Okavango) qui prend sa source en Afrique centrale mais qui ne rejoint jamais la Mer. Il se déverse donc au Botswana, irriguant des terres arides, formant ainsi cet immense territoire qu'est le Delta de l'Okavango. C'est un peu comme le delta du Nil, mais sur terre!

Dimanche matin, grasse matinée. Un bateau vient nous prendre à notre camp à 7h30 pour notre trip de 2 jours en Mokoro. Nous devons etre autosuffisants jusqu'à demain soir. En eau. En nourriture. En équipement de camping. Nous partons en pirogue pour 36 heures en totale autarcie au beau milieu du delta, à plus de 2 heures de pirogue de toute civilisation.

Un bateau à moteur nous amène donc jusqu'à l'entrée du delta qui est délimitée par la barrière visant à limiter la propagation de la fièvre aphteuse. Nous y embarquons 2 par 2 dans un mokoro, qui est une pirogue taillée d'une pièce dan le tronc d'une essence d'arbre spécifique. Un guide propulse la piroque à l'aide d'un long manche formé d'une branche. Nous embarquons donc dans chaque mokoro avec nos effets personnels, notre tente, notre nourriture et notre eau pour tenir jusqu'à demain soir. Le tout rend la flotaison parfois difficile (il y a environ 3 cm entre le bord du mokoro et le niveau de l'eau!). Nous déambulons donc parmi les innombrables canaux du Delta, au beau milieu des roseaux et des nénuphars. Tout simplement splendide!

Après 2 heures, nous arrivons sur une ile. Nous plantons nos tentes sous un arbre et nos guides allument un feu. Il est 11h00 et nous repartons marcher dans la savane à 16h00. Donc amplement le temps de manger puis de se reposer durant les heures les plus chaudes de la journée

À 16h00, les 3 mokoros se remettent en route pour rejoindre une ile du delta. Nous nous promènerons plus de 2 heures dans la salvane pour observer singes, impalas et autres gnous. Pas de traces de lions ou d'éléphants. Pas grave. Une autre marche est prévue demain matin. Retour en mokoro alors qu'un chaud soleil se couchait en fond de toile. Le soir, repas autour du feu en discutant avec les guide. La pleine lune a remplacé le soleil rouge. Se mettent alors à chanter les mille et uns animaux qui peuplent le delta, à commencer par les grenouilles. Tout à coup, un bruit sourd se fait entendre, non loin de notre camp. On peut lire sur les visages une certaine interrogation.
 « C'est une hippopotame nous dit tout simplement le guide.
 Mais... il est tout proche, non?
 Oui, mais les hippo ont peur du feu. Ils passeront certainement en arrière des tentes, mai ne nous causeront pas de soucis ».
Tout simplement rassurant!
Après un estomac et une journée si bien remplis, il était temps d'aller dormir. Avec une petite boule dans l'estomac. Ils ont peur du feu. Mais si il était aveugle? Si il avait muté génétiquement et n'avait plus peur du feu? Si il était devenu carnivore? C'est assez. Dodo!

Le lendemain matin, réveil à 5h30 pour un départ en mokoro à 6h00. Les guides ont préparé du feu. Un café et en mokoro. Retour sur notre ile pour une marche de 4h30 dans la savane. Et là, nous avons eu la chance de vraiment expérimenter ce qu'est la savane. En file indienne, un guide en avant et un en arrière. Marcher dans une végétation qui sert de cache à tant d'animaux, certains craintifs, cetains plus malicieux, donne des sensations plutot spéciales et difficilement descriptibles. Peut-etre juste le sentiment d'etre un proie!l
Nous avons cependant pu approcher des zèbres à 15 mètres, une horde d'éléphants à 30 mètres, des impalas à 40 mètres. Rien d'autre que le sentiment d'etre un animal parmi d'autres animaux. Grande expérience.

Vers 11h30, retour au camp. Repas puis sieste (après tout, on se lève tot le matin!). Et à 14h00, démontage des tentes, chargement des mekoro (UN mOkoro, DES mEkoro) pour un retour au village de départ. Là, notre bateau à moteur nous attendait pour 30 minutes de slalom le long des bras de rivières menant jusqu'au camp. Au fond du bateau, une glacière avec quelques rafraichissements offerts par la maison. L'attention était appréciée. Nous ne serons jamais des bushman. Juste des voyageurs qui ont approché un petit peu la vie merveilleuse et trépidante qui règne par ici.

Bye...

08-09-13 Maun


Hier soir, le 12 septembre, nous sommes arrivés à Maun avec l'ambition de partir 3 jours en mokoro (voir post suivant). Mais en arrivant à 19h00, il était impossible de partir demain matin. On nous propose en remplacement un tour d'avion au dessus du delta. C'est gentil, mais on ne fait pas le tour du monde dans des Hilton. Juste en sac à dos. Alors pour l'avion, on repassera! Peut-etre une sortie en bateau pour aller voir le coucher de soleil demain. Mais on verra demain! Ouverture du bureau à 7h30. C'est alors le sentiment de perdre une journée qui nous habite tous les 4. Tant de mal pour arriver ici et pas capables de partir demain matin. Dommage!

Ce matin, levés à 7h00 et dès 7h30, direction le bureau du camp. Mais mauvaise nouvelle: pas de places avant lundi! Un téléphone dans un autre camp et finalement, réservation pour une sortie de 2 jours en mokoro. Départ demain matin 7h30 à la rivière, en avant du camp.

Ensuite, direction un autre camp qui pourrait nous organiser une sortie en bateau pour le coucher de soleil. Un française qui gère l'établissement nous accueille chaleureusement et nous organise le tout. RDV à 17h00. Notre chance semble revenir!

Pour passer le temps et acheter le nécessaire pour notre trip en mokoro, direction le centre ville. En minibus local, comme d'habitude. Les minibus sont de petites fourgonnettes de 12 places qui sillonnent les routes principales et qui nous amènent en ville pour un prix fixe et plutot dérisoire pour nos portefeuilles d'occidentaux (3 Pulas par personne = 50 cents canadiens!). L'équivalent des « collectivos » au Mexique.Celui que nous prenons cette fois ci est déjà bien rempli. Les 12 sièges sont occupés par pas moins de 15 personnes mais il s'arrete quand meme. Les gens se tassent gentiment et nous nous installons « presque » confortablement. Nous sommes maintenant 19 pour 12 places. Avec les 30 degrés qu'il doit faire dehors, c'est plutot folklorique. Mais tellement local. Et tellement génial. Vive l'Afrique.

Arrivés en ville (ou plutot au village), la seule activité touristique (ormis les nombreux tours organisés sur le delta) est la visite d'un petite réserve animalière gérée par la municipalité et qui sert de centre d'éducation sur la faune et la flore. En plus c'est gratuit. Parfait pour passer le temps en attendant 17h00 pour notre sortie en bateau. Mais les villages africains n'étant pas nécéssairement construits selon les memes règles d'urbanisme que dans nos pays, nous nous sommes un peu trompés de direction. Nous avons alors sorti nos guides de nos sacs à dos pour regarder le semblant de carte qu'ils contiennent. C'est alors que 3 jeunes filles portant leu uniforme d'écolière se sont arretées en nous proposant de nous aider. Elles parlent un excellent anglais. En leur expliquant que nous dérions aller au parc animalier, elles décidèrent de nous accompagner en nous faisant passer par un raccourci. Elles nous ont donc guidé dans les méandres de leur village. Nous avons pu ainsi voir « l'arrière scène » des rues plus passantes en dehors desquelles personne ne s'aventure à part les personnes qui y vivent. Et là, malgré une petite inquiétude de circonstance, nous avons croisé nombre de personnes, toutes plus polies les unes que les autres. Des jeunes qui jouent au foot sur un terrain vague. Des personnes agées. Des enfants. Des personnes bien habillées. Des groupes d'amis. Tout le monde nous dit bonjour. Tout le monde nous fait un signe de la main. Puis continue son chemin.

Nous croisons une personne agée portant un sac d'épicerie. Une de nos 3 accompagnatrices nous quitte alors quelques instants le temps d'aider son ainée. Je demande si c'est une personne de la famille. On me répond que non mais que les jeunes doivent aider les ainés lorsqu'ils en ont besoin. Quelles belles leçons de respect.

Nos hotes nous expliquent leur vie et leur culture. Elles sont en pensionnat et ne retourneront chez elles qu'en novembre. Lorsqu'elles quittent l'enceinte de l'école, elles doivent porter l'uniforme. Cela les distingue et les protège car en cas de soucis, les personnes leur porteront assistance. Tout en longeant des marais, elles nous expliquent l'agriculture, les crocodiles, leurs ambitions, leurs reves de petites filles... L'une veut etre ingéneur civil. Les 2 autres agentes de conservation de la faune. Métier d'avenir pour un pays qui tend vers un avenir prometteur!

Nous arrivons aux portes du parc et elles y entrent avec nous. Mais tout d'abord, il est temps de manger. Et c'est avec empressement qu'elles acceptent de partager notre repas: pain, jambon, fromage et petits biscuits. Rien d'exceptionnel mais ça fais l'affaire. Nous avons alors pu voir que bien des personnes sur Terre ne mangent pas à leur faim. Ces ingrédients de base qui composent notre repas quotidien sans que nous n'y accordons d'attention particulière semblent avoir ravi les estomacs de nos accompagnatrices plutot en appétit!

Après une visite à pied dans la savane du parc et avoir approché des giraffes, des singes, des facochères, des tortues et autres animaux à 4 pattes, nous sommes retournés au village faire notre épicerie en prévision de notre excursion en mokoro. Nous avons alors quitté les 3 jeunes filles qui sont retournées paisiblement vers leur école. À l'épicerie, Sylvie et moi avons complété notre panoplie des parfaits campeurs en achetant une casserole: plutot utile pour faire chauffer de l'eau ou mélanger une salade!

À 17h00, arrivée au « Old river backpacker's » ou nous embarquons sur un bateau à moteur. Nous filons à toute allure pour rejoindre une réserve naturelle. Nous nous y arretons et observons les animaux qui viennent s'abreuver après une chaude journée, l'aigle pecheur qui scrute le fond de l'eau en quete d'un poisson, les pecheurs qui « taquinent le goujon » depuis la rive. Le soleil rougit et se coucher derrière les arbres. Il est temps pour nous de rentrer avant que la nuit ne s'empare de la rivière.

@+

08-09-12 De Windhoek a Maun


Nous savions que ce ne serait pas là une partie de plaisir. En effet, on nous avait avertis que la liaison entre ces 2 villes n'était pas des plus aisées.
Le bus part à 6h00 du matin, en ville. Premier arrivé, premier servi. Par conséquent, nous avons planifié d'etre là à 5h30 afin de ne pas manque LE bus pour Maun, et donc perdre une journée à Windhoek.

Levé 4h30, rangement des sacs à dos et pliage de la tente. Nous avions planifié de « héler » un taxi en sortant de l'auberge pour couvrir les 2 km nous menant en ville. Mais à 5h10, pas de taxi sur la route. Nous sommes donc descendus à pieds jusqu'au point de RDV pour le bus.

5h30: le minibus arrive avec en arrière de lui la traditionnelle remorque de tous les transports longue distance ici. Nous sommes finalement 2 couples de backpackers dans le minibus habituellement plus destiné aux locaux.

6h00: le minibus s'élance et c'est à une moyenne de 130km/h que nous rejoignons la frontière du Botswana. Il faut cependant savoir que les routes ici sont bien évidemment qu'à 2 voies, mais somme toute en assez bon état.

Aprés une petite pause d'usage, arrivée à a frontière (une maison sur le bord de la route dans la savane). Mis à part que nous n'avons pas de Pulas (monnaie du Botswana). Tout comme l'autre couple de backpackers qui est espagnol (eux aussi vont à Maun). Le chauffeur nous amène à un restaurant proche ou nous devrions pouvoir en changer. Il n'en n'a pas non plus. Il nous échange cependant quelques Rands sud-africains contre quelques Dollars namibiens. Le Rand peut etre accepté le cas échéant au Botswana.

Retour au poste frontière. Tout se passe merveilleusement bien. Dans le bus, on nous explique que le minibus va nous déposer à une « intersection » car lui file au sud sur une autre ville. 1h00 après la frontière, le bus ralentit, tourne à droite sur une route et s'arrete. On nous fait signe de descendre.
Nous demandons comment faire pour nous rendre jusqu'à Ghanzi pour y prendre un autre bus pour Maun.
 « Le bus pour Ghanzi va passer et vous pourrez le prendre
 Et dans combien de temps il passe?
 Je sais pas. Ça dépend. Mais dans environ 2 heures. »

Les 4 backpackers et une botswanienne descendons.

Wow. Super! 11h00 du matin. Pein soleil. Sur le bord de la route.Pas une auto qui passe. Et un bus qu'on attend sans savoir quand il arrivera. Et si il passe en retard, on manque celui pour Maun, et on passe une nuit perdu au milieu du Botswana. C'est dans ces moments de grande solitude qu'on se demande le temps d'un élair pourquoi on a décidé de passer par là. Et la seconde d'après, en regardant la nature qui nous entoure, on se dit qu'on est quand meme mieux là que derrière un bureau!

Les espagnols s'appellent Carlos et Amélie. Il vont à Maun pour faire un tour en Mokoro (Voir post suivant). Comme nous. Ils vont rester à l'Audi Camp. Comme nous. Ensuite ils vont faire Chobe et Victoria Falls. Comme nous! Après environ 45 minutes à cuire au soleil, un pick-up s'arrete et les 3 passagers (dont 1 dans la boite en arrière) en sortent pour assouvir un besoin naturel! La botswanienne s'approche du camion et leur parle quelques instant. Les gars se retournent et nous font signe d'embarquer. Fini de cuire au soleil sur le bord de la route. Nous embarquons donc nos sacs dans la boite. 2 en avant, 6 en arrière et nous voici partis à fond de train jusqu'à notre prochaine destination. Ils nous déposent gentiment à la place du village d'ou partira notre bus vers 14h00. D'ici là, juste le temp d'aller changer notre argent à la banque du village. Tout roule finalement!

14h00, le bus arrive. Puis repart pour le garage. Revient à 14h30. Nous nous asseyons au fond du bus et nous voici repartis à 60km/h pour faire les 300km qui nous séparent de Maun. On est pas rendus! Mais la compagnie de 2 jeunes d'iciquivalent de nous permet d'en apprendre plus sur a population de ce pays de 580000km2 (l'équivalent de la France) et peuplé de 1.6 millions d'habitants (la moitié de Montréal). On comprend mieux pourquoi il n'y a pas beaucoup de trafic sur les routes.

Sur la route, des barrages routiers. Le premier est un check-point pour l'identité. Tout le monde desccend du bus, montre une pièce d'identité, passe le check-point à pieds et remonte dans le bus. Le deuxième est pour le passage de la barrière pour la fièvre aphteuse. Le bus s'arrete nouveau. Tout le monde redescend, mais cette foici avec ses bagages pour une fouille en bonne et due forme, sur le bord de la route. Ce que les policiers traquent: les chaussures! En effet, nous devons sortir toutes nos paires de chaussures de nos sacs pour les tremper dans un pédilube agrémenté de je ne sais quel désinfectant (par conscience professionnelle, j'ai bien failli demander quel désinfectant ils utilisaient, mais pour etre franc, je ne me sentais pas en mesure de niaiser là avec ces policiers qui vous fouillent!). Par la suite, après la fouille de tout le monde, désinfection des roues du bus et nous voilà relancés à 70 km/h sur la route botswanienne!

À notre arrivée à Maun à 18h30, Raicha (rencontrée dans le bus) nou négocie un taxi et nous rejoignon l'Audi Camp pour passer une bonne nuit de sommeil et organiser notre expédition en mokoro.

À suivre...

08-09-11 Un toit sur la tete

Achat d'une résidence secondaire

Aujourd'hui, nous avons procédé à un achat important et plutot utile pour notre voyage.

En effet, loin de notre chez-nous et de notre petit confort, nous n'avons pu résister aux joies de la propriété. D'autre part, c'est bien beau les sacs à dos, mais avoir notre intimité sous un toit, loin des dortoirs, était une chose qui nous manquait. Nous avons alors acheté... un tente!

Mais la raison première de cet achat est que le prix des hébergements en backpackers dans les pays que nous visitons est plutot élevé, bien que nous soyons en Afrique. À titre d'exemple, nous avons payé jusqu'à 40$ US pour une chambre avec un lit double. À ce prix, en calculant 300 jours de voyage, nous attendrions la modique (!) somme de 12000$... jute en hébergement. Ce qui ne fait évidemment aucun sens quand on considère que l'on voyage en transports locaux avec des sacs à dos!

À notre retour de Swakop, nous avon donc « magasiné » une tente qui soit assez grande pour nous accueillir tous les 2 avec nos sacs à dos mais assez compacte pour etre facilement tranportable. Et nous sommes ainsi devenus les heureux propriétaires d'une petite tente qui devrait etre amortie après 5 nuits de camping. Il nou faudra donc maintenant faire notre épicerie et gérer notre bouffe, ce qui ne sera pas toujours aisé, mais cela nous fera également économiser sur le budget de nourriture. En prévision au menu pour les prochaines semaines: sardines, tomates, pates et riz!

Bye...

08-09-08 Sandboarding in Swakopmund

Hier, nous sommes allés « rider » les dunes en quad. Aujourd'hui, nous sommes retournés ur ces memes dunes pour une autre activité plutot géniales: le sandboarding, ou en français des glissaades sur le sable.

Pour ce faire, 2 techniques (debout sur une planche de snowboard ou couché sur une planche de mélamine) et 2 options (tour organisé plutot cher ou achat de la mélamine et de cire à plancher soi-meme).
Notre hote Sue s'est chargée d'aller acheter les planches de mélamine. Par la suite, nous sommes passés à l'épicerie acheter de la cire à plancher (vous allez comprendre pourquoi plus tard).

Une fois notre équippement de « riders2 acheté, nous avons pris la route qui longe l'Océan pour rejoindre les dunes les plus hautes. Nous avons garé l'auto à leur pieds et avons entrepris l'ascension des géants de sable, ce qui est en soi un exercice plutot éprouvant. Une fois au sommet (et après avoir repris notre souffle!), nous avons alors enduit nos planches de cire à plancher. Une fois sèche, celle-ci rend la planche très glissante. Elle fera alors une excellente « crazy carpet » pour dévaller les dunes. Un! Deux! Trois! Et c'est parti pour quelques secondes d'extase, les cheveux au vent, les yeux rivés sur la pente. Le sable défile. Les meilleurs peuvent atteindre jusqu'à 70km/h. Plutot fou, mais tellement trippant!

Vous trouverez un lien vers la descente officielle (!) de Sue, ave son chien Pepper qui semble vouloir lui aussi profiter de ces instants de glisse assesz atypiques!

@+

mercredi 10 septembre 2008

Rencontre avec les phoques - Meeting with the seals

That was such a great experience on Wednesday, September 10. Early on the morning (6:45 a.m.), we left Swakopmund in direction of Walvis Bay. We saw the sunrise in the dunes during the car ride, what a wonderful way to start the journey! Then, Leon offered us a nice breakfast while he was deflating the tires. Indeed, we had a 20 Kms ride in the sand to reach the colony of seals. Once arrived, let's prepare the kayaks and put on clothes against water (in fact, at the end, we will be completely wet). We are now ready to meet with the seals. Young seals wait for us to play with the kayaks and to splash water on us!

To share that moment with you, please see the video I uploaded on youtube for you :)
Enjoy!

Many thanks to Sue for sharing with us that moment and to Leon and Elmari who operate Namyak (ask for Swakop Info to book with them).

Sylvie

dimanche 7 septembre 2008

Quad dans le desert namibien

Hier samedi, après 4h de minibus (local), nous sommes arrivés à Swakopmund. Le choc thermiqe a, une fois de plus, été très impressionnant. Après les plus de 32 degrés à Windhoek et la chaleur qui écrasait notre minibus, nous avons soudain été obligé de fermer les fenetres tellement la fraicheur envahissait notre moyen de locomotion en arrivant au dessus de Swakopmund.

« Swakop » est une ville cotiere établie durant la colonisation allemande qui borde l'Océan Atlantique et est entourée par un désert. L'allemand y est parlé par une part importante de la population locale et l'Allemagne fournit une grande partie des visiteurs qui viennent ici chaque année. La ville est reconnue pour offrir de très nombreuses activités telles que le saut en parachute, le « sand-boarding (surf sur les dunes de sable), le kayac auprès des phoques, les sorties en bateau pour aller voir les dauphins, les vols au dessus du désert en avion ou en ballon, etc.

Durant les prochains jours, nous « couch-surfons » chez Sue et Nico (rappel: couch-surfer =  personnes offrant un lit à d'autres personnes rencontrées sur le site « couch-surfer »). Accueil des plus généreux. Un petit brefing sur la ville et ses activités. Puis nous décidons d'aller en ville faire un premier tour de reconnaissance. Nico nous a alors proposé de prendre son auto pour faciliter notre déplacement en ville! Wow... Nous sommes donc allés nous promener rapidement dans cette petite ville à l'architecture très germanique. Nous nous sommes renseignés sur les activités et la première que nous (heu... disons j'ai) choisi, c'est du quad dans les dunes. Ramassage dimanche 14h30 en avant de chez Sue et Nico. Retour à la maison et partage d'un excellent repas. Le plat principal était de l'agneau agrémenté d'une gelée ucrée à la menthe (descendances anglaises de Nico obligent). Malgré mes doutes (dues à une triste expérience en Angleterre de gelée de canneberges sur un rosbif et qui remonte à il y a 22 ans!), le résultat a été fort surprenant. Expérience à partager (Gary et Stéphanie, tenez-vous prets!).

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons passé la matinée à rédiger nos posts des derniers jours. À 14h30, le minibus pour les quads était en avant de la porte et nous partions pour 2 heures dans le désert.

Ce fut une première expérience sur 4 roues pour Sylvie et une première dans le désert pour tous les 2. Et quelle expérience. Monter de gigantesques dunes,  s'arreter pour contempler le désert, se voir dévaler ces montagnes de sable... Tout simplement GÉNIAL! Le meilleur est que malgré une apréhension modérée à l'idée de faire du quad pour une première fois (et qui plus est dans le désert), Sylvie a adoré son expérience (juste à regarder son sourire sur les photos!). Un autre grand moment de ce voyage magique...

La suite dans quelques jours.

À bientot.

Etosha

La visite du parc d'Etosha est une des raisons de notre passage en Namibie. L'organisation de notre expédition a donc commencé dès notre arrivée à Windhoek, malgré la fatigue accumulée durant notre trajet pour arriver ici, le froid cinglant qu'il faisait dans le bus et malgré la chaleur qui règnait enfin!

Il y a 2 façons de visiter les parcs animaliers: tour organisé ou bien en l'organisant soi-meme. Après avoir demandé quelques informations à l'auberge, nous avons décidé de nous organiser nous-meme.

Visite en ville. Réservation des emplacements de camping auprès de la NWR (Namibian Wildlife Resort) qui l'organisation gérant les accès aux parcs namibiens. Ensuite, réservation d'une auto. Puis réservation du matériel de camping (tente, matelas, couverture, chaises, équipement de cuisine, etc.). Quant à elle, Sylvie était clouée au lit (malade à cause du manque de sommeil, du froid dans le bus et de la chaleur à Windhoek). Pas grave. Ce sont là les risques du voyage!

Le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil, réveil facile. Une japonaise qui dormait avec nous (dans la meme chambre!), me demande si nous serions intéressés d'aller à Sosuvlei. Je lui explique que nous avons loué une auto et partons pour 3 nuits à Etosha. Et après lui avoir proposé de nous accompagner (ce qui réduit les frais pour tout le mondde), nous étions 3 à partir faire du camping! Sylvie, Sachyio et moi.

30 minutes après, les sacs à dos et sa valise étaient dans notre rutilante polo. Une pause en ville pour trouver des jumelles (me semble que ça pourrait servir!), un arret pour récupérer le matériel de camping, un stop « épicerie » et quelques minutes à nous demander comment tout allait rentrer dans notre polo, nous sommes partis pour 450km de route.

En fin d'après midi, nous passions les portes du parc d'Etosha. Pour vous donner une idée, ce parc animalier couvre près de 10 000 Km2. Pas des hectares. Pas des acres. Des Km2! Le parc mesure plus de 250 km de long et s'étend autour d'un immense lac d'environ 100km par 30 km qui se remplit durant la période des pluies et rétrécit comme une peau de chagrin lors de la période sèche (période à laquelle nous sommes en ce moment). Le parc est également parsemé de plusieurs dizaines de points d'eau (ne mesurant parfois que quelques mètres carrés) auquels viennent s'abreuver les animaux. Ce sont là les endroits de prédilection pour y observer la faune qui habite cette réserve.

Dès notre entrée dans le parc, un zbre observait le passage des autos. Quelques minutes plus tard, nous sommes passés à un point d'eau et là, une dizaine d'éléphants s'abreuvait. Quel spectacle. Bienvenus à Etosha!

Vers 17h00, nous arrivions au premier campement, celui d'okokuejo (prononcer Okokueyo). Les camapements sont entourés d'une immense cloture afin de réserver aux visiteurs un espace exempt de certains animaux qui pouraient s'avérer indésirables (des lions ou des éléphants par exemple!). Après avoir fait le check-in, nous rejoignions notre emplacement de camping et là, nous trouvons des emplacements de dimension très acceptables pouvanat accueillir jusqu'à 8 personnes, un BBQ, une table et 4 chaises, une lumière, une prise électrique. Le grand luxe quoi!

Montage du camp et visite du point d'eau du camp. Chacun des 3 camps d'Etosha est situé à proximité d'un point d'eau afin que les visiteurs puissent observer 4h/24 les animaux qui s'y abreuvent. Les meilleurs moments d'observation son le matin très tot et à la tombée de la nuit. La nuit, le point d'eau est éclairé à l'aide de puissants projecteurs afin de pouvoir voir les animaux sans etre vus. Ce fut alors un feu d'artifice d'animaux qui se sont succédés les uns après les autres. Des zèbres. Des springbocks. Des chacals. Des éléphants. Un rhinocéros. Des oiseaux. Et le roi de la jungle en personne: un Lion! Wow. Quelle expérience.

Après autant d'émotions, il était temps d'aller préparer le repas (ayant oublié d'acheter du bois, nos voisins namibiens nous ont généreusement donné le reste du leur). Et après avoir mangé, un autre petit saut au trou d'eau pour y observer d'autres animaux. Au retour, nous avons assisté  la valse des chacals qui envahissent alors le camp pour y faire les poubelles et ramasser tout ce que les visiteurs auraient pu oublier hors de leur tente. Vous etes en tain de manger et ils passent en arrière de vous, entre les tentes, sur le chemin. Comment etre plus proche de la nature?

Les 2 jours suivants ont été passés sur les pistes du parc en campant les 3 soirs dans un camp différent. Nous avons alors expérimenté les joies de la piste... en polo! Mais nous sommes passés partout, avons accédé à tous les points d'eau et vus des milliers d'animaux tous plus extraordinaires les uns que les autres. Les photos (celles qui nous semblent les meilleures) vous donneront une vague idée de l'environnement dans lequel nous avons baigné 2 jours durant.

Quelques coups de coeur: l'éléphant « bull-eye », solitaire de 15 tonnes qui sillonne la brousse. Les motifs artistique des zèbres. La finesse et la délicatesse des springbocks. Le respect que force un lion qui arrive à un point d'eau pour s'abreuver.

Autres impressions en vrac: le matériel que certaines personnes ont pour aller camper (vous auriez du voir les 4X4 de safari aménagés!). La poussière qui pénètre partout et qui blanchit tout! le réveil à 5h00 de la majorité des visiteurs pour etre les premiers sur les pistes dès leur ouverture à 6h00. La qualité des infrastructures du parc.

Vendredi matin, après près de 1000 photos (oui, je sais, c'est beaucoup, mais Sylvie en a pris autant que moi :) ) et 450 kilomètres de piste, nous avons quitté la splendeur de la savane d'Etosha pour avaler les 550 km qui nous ramenaient à Windhoek pour d'autres aventures.

À suivre.

De l'Afrique du Sud a la Namibie

Hier, dimanche 31 aout, nous avons quitté l'Afrique du sud pour la Namibie.

Après avoir longuement étudié la carte et les points que nous désirions y visiter, nous avons hésité quand à notre première destination. Pusique nous voulions visiter les dunes de Susuvlei et le canyon de Sesriem, nous avons opté pour un arret à Grunau, petite bourglade isolée le long de l'axe Cape-Town/Windhoek (capitale de la Namibie). Nous y avions contacté une auberge (qui semble etre la seule dans cette ville). Ils avaient de la place (évidemment, ils doivent pas avoir souvent des touristes qui s'y arretent) et etaient disponibles pour venir nous chercher a 22h30, heure prévue de l'arrivée de notre bus. Tout roulait donc... à ce moment là!

Après une petite marche jusqu'au terminal de bus, nous avons acheté nos billets.  Bus avec sièges qui s'allongent ou bus « régulier »? Les 2 partent à la meme heure, 10 heures. Nous optons pour l'option la plus modeste (sièges normaux). Après tout, 12 heures de bus, ça passe finalement assez vite...

9h30. Le 1er bus (pas le notre) arrive, embarque ses passagers, et quitte à 10h00. Le notre n'est pas encore arrivé. Dans la file d'attente, nous sommes en compagnie d'une ribambelle (oui, je sais, ce mot est très franco-français, mais c'est le plus réaliste!) de locaux portant un manteau d'hiver orange. Ils semblent etre des étudiants ou des sportifs. Tous se connaissent et rigolent ensemble. Nous leur demandons pourquoi ils sont tous habillés pareil. Ce sont des travailleurs sud-africains qui travaillents dans les  mines de la Namibie et qui repartent de leur semaine de congés (après 4 semaines de travail, 7j/7, 12 heures par jour). En regardant l'isigne sur leurs manteaux, il est écrit « De Beers mining ». Nous sommes donc aux cotés de ceux qui extraient les « meilleurs amis des femmes »: les diamants!

10h45: le bus arrive. Nous nous installons au dernier rang. A nos cotés, un couple de backpackers, un anglais et une allemande, avec dans les mains le meme « lonely planet » que nous.

11h15: le bus s'élance avec 1h15 de retard. Et pas moyen d'en informer l'auberge. Pas grave. Ils sauront certainement s'en informer. Le chauffeur met l'air climatisé en marche et la température du bus s'abaissee rapidement en dessous de 20 degrés. Les capuches des manteaux oranges se relèvent. Les couvertures sortent des sacs plastique. D'autres backpackers en avant ont leur bonnet de laine sur la tete. Au dessus de nos tetes, les diffuseurs ont brisés se l'air sort abondemment. On gèle. On met nos polaires, nos coquilles (manteaux coupe-vent) et on elève aussi nos capuches. Étrange scène qu'un bus de voyageurs en arique du sud. 25 degrés dehors et tous les passagers avec leur manteau d'hiver et leur capuche sur leur tete à l'intérieur.

La route défile. Nous traversons des « townships » aux cabanes en bois sur des rues en terre. Des champs. Des vallées. Des montagnes. Toutes les 2h30, pause de 15 minutes pour des raisons naturelles: aller aux toilettes, se dégourdir les jambes et se ravitailler un peu.

21h00: arrivée à la frontière. Passage au poste de douanes sud-africaines pour le départ du pays. Retour dans le bus pour rejoindre les douandes namibienne à quelques kiomètres de là. Passage aux douannes namibiennes pour obtenir notre  visa.

22h30: départ du poste frontière. Tiens, 22h30... c'est l'heure à laquelle nous devions arriver à Grunau. Et il reste plus de 200km avant d'y arriver. nous esperons que nos hotes se seront informés du retard et seront là quand nous arriverons. Et si ils n'étaient pas là? S'ils ne sont pas là, hors de question de rester sur le bord de la route, en pleine nuit, en Namibie. Il nous faut un plan B. La prochaine « grande ville » (quelques milliers d'habitants!) est Mariental. Le bus devant initialement y arriver à 3h00, et avec les 2 heures de retard, il y serait 5 heures du matin, ce qui serait plus acceptable pour attendre le lever du jour. Tout le monde s'endort dans le bus.

Tiens, le bus ralentit. Il se tasse sur le coté de la route. Nous devons etre arrivés à Grunau. En effet, l'hotesse nous fait signe dans le noir qu'il nous faut descendre. Je réveille Sylvie. Nous ramassons nos petits sac à dos, nos lunchs, nos eefets personnels, nos manteaux. Nous passons entre les sièges des passagers profondément endormis. Évidemment, nous sommes les seuls à descendre ici. J'explique à l'hotesse qu'elle attends quelques minutes avant de repartir afin que nous soyons certains qu'on est venu nous chercher. En quittant le bus, je comprends mieux pourquoi les gens nous regardaient avec de grands yeux quand nous leur disions que nous descendions à Grunau. Nous sommes dans une station service. Une petite lumière provient du bureau. Autour:  rien. Nada. Le néant. Et la nuit d'une noirceur qui nous donne l'impression d'etre au milieu d'un mauvais film. Le chaufeur a sorti nos sacs à dos de la remorqe et est prêt à repartir. Je cherche notre hote: personne! Dans le bureau, un vieux monsieur apparaît derrière une porte et des fenetres grillagées. Je lui demande si quelqu'un attend ici. Il ne semble pas parler anglais. Le chauffeur s'impatiente car il est déjà en retard de plus de 2 heures. Je fais le tour de la station. Personne. Un pompiste qui dormait dans sa guérite apparait. Il ne semble pas trop comprendre ce que nous voulons. Sylvie m'appelle. Le bus doit repartir. Nous demandons alors au chauffeur si nous pouvons rembarquer jusqu'à Mariental. Il réfléchit pis nous fait un signe de la tete que oui. L'hotesse nous demande de poser nos sacs à dos dans le bus. Pas le temps de les remettre dans la remorque. Nous remontons donc nous assoir à nos sièges, un peu penauds. Pas grave. Nous avons pris la bonne décision et la sécurité doit primer sur notre fierté! Tiens, quelqu'un a déjà pris nos 2 places pour s'allonger. Quelques tetes de relèvent. Notre dormeur nous laisse nos places et retourne  sons siège. Ce devait etre un cauchememar et nous nous rendormons.

5h30: Le bus s'arrete à nouveau. Pas de doutes, nous devons etre à Mariental. L'hotesse me le confirme. Cette fois, pas question d'hésiter. Nous descendons notre attirail de voyageurs. Nous sommes dans une station service bien éclairée, qui semble bien fréquentée. Nous nous asseyons dans le « fast-food » et prenons un chocolat chaud. On regarde notre Lonley-Planet pour trouver des moyens de transport pour Sesriem: rien. Nous demandons au personnel de la station comment se rendre à Sesriem. Leur regard m'a alors fait comprendre que cette question ne devait pas leur etre posée souvent. En fait, je pense que mis à part les voyageur qui descendent 15 minutes d'un bus pour aller aux toilette, ils ne doivent pas avoir souvent à faire avec des étrangers! ll n'y a pas de bus ici. Aucun services de transport public. Rien d'organisé. On est au milieu de nulle part. Peut etre les transports en minibus. On nous répond que ce sont les locaux qui les utilisent. Nous on les a jamais pris. On sait pas comment ça fonctionne. On connait pas vraiment ça ». Bon, ça augure bien notre entrée en Namibie! Nous savons qu'il y a une gare de trains à Mariental. Il doit y avoir de l'activité là. Nous y trouverons certainement une solution. On nous indique le chemin. Pas trop long à pied.

7h00: du monde arrive  au comptoir du « fast-food ». Tiens, plusieurs personnes. Plusieurs personnes d'un coup = autobus. Dehors, un autobus attend. C'est un autobus qui était arrivé au poste frontière alors que nous quittions. Ils vont certainement à Windhoek. Je demande si il leur reste de la place. L'hotesse ne semble pas certaine. Elle rentre compter et revient en me faisant signe: 2 places. Je les prends! Je file chercher Sylvie. Nous Ramassons notre stock et filons au bus. Pas beaucoup de blancs là. Et c'est parfait comme ça. Nous nous installons et le bus s'élance. Tiens, pas d'air climatisé. On est vraiment bien. Dans 3 heures, nous serons à Windhoek!

10h00: arrivée à Windhoek (prononcer « vindouk »), capitale de la Namibie, grand pays peuplé de seulement 2.2 millions d'habitants. Nous prenons un taxi jusqu'à une auberge qu'on nous a recommandé (Cardbord Box Backpackers). Arrivés là, nous retrouvons une allemande que nous avions rencontré à Cape-Town et qui était parti dans l'autre bus de 10h00. Étonnante face que la sienne  quand elle nous a vu arriver (elle savait que nous devions descendre à Grunau). On obtient 2 lits dans une chambre de 4 et y posons nos affaires. Vers 11h30, nous tombons face à face avec le couple du bus (anglais et allemande) qui font eux aussi une face indescriptible en nous apercevant: ils nous ont vu descendre en pleine nuit au milieu du désert et ils nous retrouvent dans une auberge quelques heures plus tard. Notre explication les a rassurés: nous ne sommes pas un couple de magiciens!

ll ne nous reste plus qu'à planifier nos prochains jours à Etosha, parc national au nord de la Namibie. Une des plus grandes réserves animalières du continent africain. La suite dans un prochain post :)

@+ 

Cape Town et sa peninsule... la suite

Nous vous avions laisses sur notre palpitante expérience de lavage lors d’une journée maussade. Et bien les choses ne se sont pas arranges et nous avons même eu le plaisir d’essuyer une des plus fortes tempêtes depuis 7 ans (preuves a l’appui en photos et vidéos). D’ailleurs le propriétaire de la buanderie nous avait annonce que cela allait durer. Pour prédire la météo, il a partage le truc suivant : si l’on peut observer le moindre nuage au-dessus de Lion’s head (une montagne), vous pouvez être surs qu’il va pleuvoir le lendemain. Guess what, that’s exactly what happened!  

C’est donc sous un ciel gris que le vendredi 29 aout nous avons pris l’autobus touristique (le typique bus britannique rouge, a impérial) pour faire le tour de Cape Town. Différentes attractions jalonnent le parcours et on descend et remonte dans l’autobus selon notre gré. Notre premier arrêt fut aux jardins botaniques nationaux qui se logent au creux de Table Mountain (montagne dont le sommet est un plateau). Nous y avons donc découvert les diverses variétés de plantes indigènes. Mon coup de cœur va à la délicieuse odeur des freesias qui a embaumée ma journée. Nous avons cheminé a travers l’immense parc en toute quiétude vu le nombre réduit de touristes ;)

Ensuite, nous avons fait un arrêt à Hout Bay, célèbre pour sa colonie de lions de mer. Vu le temps, l’excursion en bateau tant espérée est tombée à l’eau (le jeu de mots était facile, désolée, c’était trop tentant). Cependant, trois lions de mer embauchés sur une base annuelle par l’office du tourisme local ont animé notre visite et moyennant quelques poissons gracieusement offerts par les pêcheurs du coin ont même offert une séance de pose. En exclusivité, nous vous présentons donc Johnny Boy (c’est le nom qu’un des pêcheurs a donné), la star locale du port.

Ensuite, nous avons longé la côte, reconnue comme un lieu de villégiature par excellence. Cela a tout l’air de la promenade des anglais (clin d’œil à Delphine pour nos nombreuses marches le long de la Prom’) avec d’immenses maisons ou complexes d’appartements avec vue sur mer mais le soleil en moins. N’oublions pas que c’est l’hiver (et il fait réellement froid étant donné l’humidité) donc pas de baignade mais tout de même un pique-nique sur les rochers, bravant le vent et les mouettes qui tenaient absolument à partager notre lunch...

Ce fut donc une journée au grand air qui s’est terminée par un bon repas préparé dans la cuisine commune de l’auberge avec une bonne bouteille de vin blanc sud africain (vendanges tardives) qui m’a fait penser un peu au Tariquet. Ce fut l’occasion de partager l’expérience d’un couple hollandais qui achevait son tour du monde. Ils avaient commencé par la Malaisie (où notre voyage se finit) et ont été agréablement surpris par le pays, de bons augures pour nous ;)

Samedi 30 aout – Ciel toujours gris et extrêmement bas (Lion’s head l’avait prédit...) mais cela n’entame en rien notre volonté de faire le tour de la péninsule du cap de Bonne Espérance. Aussi, allons-nous louer une Corsa au coin de la rue (je rappelle que dépendamment des endroits que l’on souhaite visiter il n’y a pas ou extrêmement peu de transports locaux). C’est ainsi que nous partons à l’aventure pour une deuxième expérience de conduite a gauche pour Marius (la première s’étant bien déroulée j’ai accepté de réitérer ;)

Le début de notre excursion est accompagné de soleil (yyyeeeehhhh) mais d’un vent à décorner les bœufs (pour ceux qui connaissent : genre le mistral en hiver). Nous bravons cela pour aller observer depuis le bord de l’eau les baleines. Nous nous arrêtons à un endroit privilégié pour cela et c’est là que j’ai vu pour la première fois une baleine réellement sauter hors de l’eau, tout simplement magique ! Nous poursuivons pour aller à la rencontre des pingouins d’Afrique à Boulders’ beach. Un panneau avec un pingouin indique à Marius que nous sommes probablement proches alors que je suis toujours à chercher sur la carte... Le garde du stationnement, habitué au va et vient des touristes nous explique le court chemin qui nous sépare de nos amis les pingouins. Le ciel se charge et nous voyons arriver de la mer la pluie qui va nous tremper de la tête aux pieds. Dois-je vous préciser combien je suis heureuse d’avoir finalement investi dans une coquille super technique, super respirante, super étanche … (bref tous les superlatifs possibles) juste avant le départ ?! La coquille a donc passé le test du vent, de la pluie… haut la main ! Tout comme notre camera waterproof Sanyo (encore une fois nous avons les vidéos a l’appui que nous tenterons de télécharger). Malgré la pluie nous avons donc pu observer les pingouins sur leur plage de rêve. Par la suite, nous avons longé la côte en voiture sans pouvoir vraiment descendre de l’auto mais en observant les falaises. Vu le temps, nous ne sommes finalement pas entrés dans le parc du Cap de Bonne Espérance :( mais avons poursuivi sur une route de vignobles. De nombreux arbres étaient à terre et bloquaient la route mais nous nous en sommes finalement bien sortis et sommes rentrés sous la pluie et le vent à l’auberge.

Toute la nuit j’ai entendu le vent et la pluie sans pouvoir vraiment fermer l’œil et le lendemain matin, nous prenions le bus pour Windhoek (prononcer Vindtouk, capitale de la Namibie), ce qui allait être toute une aventure mais c’est une autre histoire… Marius va vous conter cela !

A bientôt et au plaisir de vous lire,

Sylvie