jeudi 23 avril 2009

09-04-12 Hong Kong, 3e et derniere partie



Dimanche matin, en guide de petit déjeuner, nous avons été essayer une tradition toute chinoise: les dim-sums. Ce sont ces petites boules de pate de riz renfermant généralement une boule de viande ou de poisson et cuites a la vapeur. Nous avons donc été déjeuner, sans vraiment le savoir, dans l'un des restaurants les plus fameux de la ville (mais abordable, rassurez-vous!). En entrée, on vous sert des moitiés d'oeuf dur avec ceci de particulier que la partie généralement blanche chez nous était transparente et que le jaune était noiratre cerclé de gris (les photos parlent d'elles-meme!). Étrange, n'est-ce pas? Mais afin de ne pas demeurrer sot, nous avons gouté ce met peu ragoutant mais somme toute pas si mauvais qu'il en avait l'air... Puis nous avons passé notre commande a un serveur a l'anglais plutot frele. Une certaine apréhension nous taversa l'esprit a savoir si nous aurions bien sur notre table ce que nous pensions avoir commandé. Finalement, nous n'avons pas été déçus, ni par la quantité, ni par la qualité, comme cette oie laquée des plus tendres et des plus gouteuses.

Apres un petit déjeuner aussi copieux, il était temps de passer aux choses sérieuses (bien qu'un copieux petit déjeuner soit par lui-meme une chose déjà tres sérieuse!). En prévision de notre départ pour la Chine territoriale, nous sommes donc allés acheter nos billets de train. Le reste de la journée fut passé a déambuler dans les rues de la ville et a en découvrir d'autres endroits inusités.

Lundi 13 avril, apres un réveil semi-matinal (!), nous avons pris le métro en direction ouest jusqu'à son terminus, une station plus loin que l'aéroport. A cet endroit, la ville a lancé un nouveau développement urbain afin de créer une sorte de ville nouvelle pour essayer de désengorger dans la mesure du possible un centre ville déjà fort occupé. On y retrouve donc des ''grappes'' de tours d'habitations ainsi qu'un immense centre d'achat (eh oui, l'un en va pas sans l'autre!). Mais c'est surtout de la que part une télécabine pareille a celles que l'on retrouve dans les grandes stations de ski, et qui rejoint le sommet des montagnes environnantes. La montée offre un point de vue unique sur les nouveaux développements résidentiels ainsi que sur les installations aéroportuaires toutes proches, donnant une idée de la démesure des chantiers que l'on entreprend dans cette région du monde. Et au sommet se trouve une reconstitution d'un village chinois historique (une sorte de Mont-Tremblant et tout aussi rempli de touristes que ne l'est la célebre station de ski!), mais surtout un gigantesque bouddha qui trone au sommet d'une petite colline et auquel on accede en gravissant une volée de marche. Peu chanceux que nous sommes, nous avons eu droit a une apres-midi pluvieuse a souhait pour profiter des lieux et de la vue apparemment superbe qu'ils offrent. Et n'ayant pas pris le soin de prendre nos habits de pluie, il ne fut pas long que nous soyons completement trempés. Pour nous réchauffer, nous avons assisté a une démonstration ''express'' sur la façon de préparer le thé puis avons pris le temps d'en déguster un vrai a l'abri et au chaud tout en regardant la file d'attente pour redescendre s'allonger sous la pluie. Finalement, les nuages se sont dissipés et c'est quasiment secs que nous sommes redescendus de la montagne. Et apres une telle journée, quoi de mieux que de rentrer sagement dans notre quartier pour manger un morceau et aller nous coucher...

Le lendemain matin, nous nous sommes réellement levés tot. Aujourd'hui serait une journée un peu particuliere puisque nous allions la passer... a Disneyland! En effet, Hong-Kong a inauguré il y a quelques années le premier parc asiatique de la célebre compagnie américaine. Sylvie n'y ayant jamais mis les pieds, ni en France ni aux États-Unis, nous avons décidé de nous offrir une sorte de régression volontaire en enfance. Nous avons donc pris a nouveau le métro en direction ouest et avons débarqué dans ce paradis pour les petits et les grands. En tout point identique a ses jumeaux européen et américains (mis a part par sa taille qui est moins grande), on retrouve nombre des fameuses attractions qui font la renommée de ces parcs: space mountain, l'arbre de Peter-Pan, les tasses de thé, etc. Meme la famille Disney était présente au grand complet pour nous permettre de prendre quelques photos en leur compagnie (Mickey et Minnie sont vraiment sympathiques!). La journée est donc passée a 100 a l'heure, avec en prime la parade d'apres-midi et le feu d'artifice en soirée. Une journée parfaite et ennivrante au point que lorsque vous etes chez Disney, mis a part le numéro de votre carte de crédit, vous oubliez tout le reste, que ce soit votre mal de dos, votre rapport d'impots et meme de manger! Autant vous dire que le soir, ce ne fut pas long pour que nous tombions endormis...

Notre dernier réveil a Hong-Kong eu lieu en ce 14 avril. Notre train quittant dans l'apres-midi, nous avons profité de notre matinée pour aller flaner une derniere fois au milieu des tours. C'était également l'occasion de monter dans la tour de la Banque de Chine qui offre aux visiteurs une tres belle vue de la ville. 44 secondes apres que les portes de l'ascenseur se soient fermées au rez-de-chaussée, elle s'ouvraient a nouveau mais au 43 étage. La vue du centre et de ses tours était superbe, tout comme celle du fleuve sur lequel la circulation incessante donnait le tournis.

Puis nous sommes repartis chercher nos sacs a dos pour prendre une derniere fois le métro jusqu'à la gare. La, nous avons acheté quelques bricoles a manger (au cas ou nous aurions faim dans le train avant d'aller manger au wagon restaurant) puis nous nous sommes mis dans la file pour le passage des douanes de Hong-Kong. En effet, la ville ayant un statut de ''région autonome spéciale'', elle fait partie de la Chine mais l'intégration n'étant pas totale, certains points demeurrent différents comme la territorialité, un visa étant par exemple nécessaire pour rentrer en Chine territoriale alors qu'il n'en faut pas pour Hong-Kong. Bref... nous avons passé sans difficultés les douanes et sommes montés dans notre train qui attendait en gare. Dans 22 heures, nous serions a Shanghai...

A suivre...

09-04-08 Hong Kong, 2e partie



Le lendemain matin, nous avions rendez-vous avec un membre du réseau Bernard Hodes par l'entremise de la patronne de Sylvie (merci Céline :) ). Nous nous sommes donc mis sur notre ''31'' (lire parés de nos plus beaux habits), ce qui est plutot difficile lorsqu'on passe pres de 11 mois avec pour tout garde-robe un sac a dos de 80 litres! Nous avons ensuite pris le métro depuis Kowloon qui, en plus d'etre ultra-moderne, est d'une efficacité a toute épreuve. Nous avons ainsi traversé du coté de Hong-Kong island en passant sous le port et nous sommes retrouvés en quelques minutes au pied de la tour ou nous avions rendez-vous. Tel que convenu, Chris Plowman, responsable (entres autres) de l'agence Bernard Hodes de Hong-Kong, nous attendait. Nous sommes allés prendre un café ensemble et nous avons pu avoir une vision plus éclairée de cette ville grace a ce britanique installé ici depuis pres de 20 ans. Nous l'avons ensuite laissé retourner a ses affaires (quand on voyage, il n'est pas toujours facile de se rappeler qu'il y en a qui travaillent!) et avons été nous promener dans le quartier Wan Chai, proche de Causeway Bay. Hong-Kong a ceci de formidable que l'on peut passer aussi bien d'une petite ruelle a un gigantesque centre d'achat ultra-moderne que d'un parc immense a un boulevard a 8 voies en un rien de temps. A l'exteérieur régnait une température printaniere fort agréable. Nous avons rejoint le monumental centre de convention qui trone en avant du port, un peu a la façon de l'opéra de Sydney, d'ou nous avons eu une vue superbe sur le soleil qui se couchait sur Victoria Harbour, cet entassement de gratte-ciels tous aussi esthétiques les uns que les autres. Nous avons alors repris le métro pour retourner sur Kowloon. Nous nous sommes dirigés vers Harbour-city qui est le point de débarquement des paquebots qui accostent ici mais aussi le plus grand centre d'achat de la ville avec ses 700 magasins, car il offrait apparemment une vue imprenable sur un spectacle hors du commun: une symphnonie ''son et lumieres'' mettant en vedette... les tours de Hong-Kong! Nous sommes montés sur le dernier étage du stationnement du centre d'achat qui offrait effectivement une vue superbe de la ville. En face de nous s'étallaient les tours de la mégalopole. Et a 20 heures précises, de la musique se mit en marche et les tours commencerent leur numéro de charme. En fait, chaque façade est couverte de diodes électroluminescentes (DEL) de toutes sortes de formes et peuvant prendre n'importe quelle teinte désirée. Controlées par ordinateur, on peut alors les faire clignoter, scintiller, dessiner des formes sur la façade ou bien écrire des textes... le tout dans des dimensions géantes. Et dans le cas du spectacle, l'éclairage des dizaines d'immeubles participant a la symphonie était programmé pour donner un spectacle ahurissant. Imaginez un peu faire danser en lumiere des tours de pres de 100 étages sur de la musique. De la pure folie! Pour cela, un vidéo sur Youtube vaudra mille mots...

Un peu abasourdis par ce que nous venions de voir, nous avons repris le chemin de nos quartiers tout proches. Sur le chemin, nous avons été impressionnés une fois de plus par le nombre de boutiques de marques aussi prestigieuses que Chanel, Cartier, Louis Vuiton, Hermes, Gucci, Prada, etc. Cette ville est vraiment celle de la démesure. Et si vous avez quelques 35000$cad (20000 euros) a mettre dans un téléphone cellulaire, nous avons trouvé une petite boutique fort sympathique ou vous devriez pouvoir combler votre bonheur! En passant devant le ''Peninsula'', le pus prestigieux hotel de Kowloon et qui fait face a Hong-Kong, nous avons pu admirer quelques beaux et rares spécimens sur roues pour les enfants gatés ou leurs papas fortunés: Bentley, Ferrari et autres somptueux bolides étaient stationnés en avant des portes du palace comme une BMW de série 3 prendrait place devant un novotel...

Jeudi matin, le 9 avril, nous sommes retournés a Hong Kong pour aller nous promener dans le Hong-Kong park. Ce magnifique écrin de verdure permet de se retrouver au calme bien que vous soyez entourés de grattes-ciel. On y retrouve une cascade au son mélodieux, un petit plan d'eau ou les enfants viennent nourrir les carpes et les tortues ainsi que des fontaines ou les amoureux viennent se bécotter sur les bancs publics... bancs publics... bancs publics... Bref, comme le dirait une certaine publicité, ce parc représentait ''quelques grammes de finesse dans un monde de brutes''! Puis, afin d'admirer la ville depuis ses hauteurs, nous avons pris le funiculaire qui mene au sommet de la colline autour de laquelle la ville s'est développée. Nous avons fait le tour du sommet par le petit chemin qui se faufile au travers de maisons d'exception qui dominent la ville. Et apres un bon thé chaud (un vent glacial soufflait au sommet), nous sommes allés sur le toit de l'observatoire pour assister a la symphonie des lumieres depuis le sommet. Ce fut la un autre moment fort impressionnant malgré le vent qui redoublait de violence. Nous ne nous sommes alors pas faits prier pour rentrer a notre guesthouse!

Le lendemain matin, nous avons été faire du ''shopping''. Le Harbour City étant tout proche, il était l'endroit tout désigné. J'ai eu droit a un superbe cadeau de la part de ma douce: un pendentif dont la forme, une écriture chinoise, dessine les lettres BM... comme pour Berger Marius! Le coup de coeur était irrésistible. Nous avons alors appris qu'il représente une piece d'échec (échecs chinois), et plus paticulierement la piece la plus forte du jeu, a savoir le général. Ainsi paré, je pouvais alors défiler sans crainte dans les rues de la ville!

Par la suite, nous avons été visiter le centre de Hong-Kong qui est le quartier d'affaires avec ses tours a l'architecture en perpétuelle concurrence. Nous avons sillonné les quartiers au gré de nos envies, sans itinéraire précis. Nous sommes ensuite allés prendre un escalier mécanique un peu particulier puisqu'il monte le long de la colline sur une longueur de 800 metres (en plusieurs sections). Il traverse ainsi des quartiers bien plus populaires, dont Fong Kwai que les bars et restaurants animent des la nuit tombée: c'est la que les gens viennent feter sur une des innombrables terrasses plantées la malgré la pente abrupte qui caractérise le coin. Et apres avoir tant marché, c'était l'endroit tout désigné pour se rassasier. Nous avons mangé un morceau et avons noté un point plutot curieux: depuis notre arrivée a Hong-Kong, chaque fois que nous mangions dans un restaurant, on nous amenait un verre d'eau... chaude! En fait, a table, les chinois boivent de l'eau chaude (contrairement a nous qui buvons de l'eau froide) car elle favoriserait la digestion en faisant circuler le gras de la nourriture. Pas fou comme raisonnement! Mais pour nous, il était désormais trop tard pour penser: il nous fallait aller au lit...

Le samedi 11 fut une autre journée de marche. Bon, OK, on se leve pas tres tot et nos journées commencent généralement autour de 11h00. Mais on est en voyage tout de meme. Si on en profite pas maintenant... ce n'est pas en rentrant qu'on pourra le faire! Nous sommes donc partis selon un itinéraire que l'on trouve dans un petit guide touristique tres utile édité par la ville. Il s'agissait d'une succession de rues aux thématiques bien particulieres. La premiere rue fut celle des machands de fleurs. Tout le long du trottoir, des dizaines de marchands vendaient des fleurs fraiches, des fleurs en plastique, des fleurs coupées, des fleurs séchées, des bouquets, des plantes, etc. Mille odeurs et tout autant de couleurs, sans compter les touristes qui déambulaient! Ensuite, nous sommes passés par une promenade dans un parc qui est le rendez-vous des amateurs d'oiseaux. La aussi, une variété impressionnante allant du mandarin jusqu'aux péroquets (a mon avis pas tous tres légaux...) et qui offraient aux visiteurs une cacophonie indescriptible. Plus loin, nous avons traversé des rues ou tout était axé autour du vetement, généralement de pietre qualité, mais a des prix sommes toutes relativement raisonnables. Puis ce fut au tour des aquariophiles de trouver de quoi assouvir leur passion. Des magasins de poissons par dizaines. Une fois de plus, toutes sortes de poissons se transigeaient, qu'ils soient d'eau douce ou d'eau de mer, petits ou gros, beaux ou moches. Enfin, la nuit arrivant, c'est au marché de nuit que nous avons fini notre promenade, apres plusieurs heues a déambuler dans les quartiers de Kowloon qui sont comme le china-town de chez nous... mais en pas mal plus grand!

A suivre...

09-04-07 Hong Kong, une arrivée spectaculaire



Le vol dura environ 2h30. Cela me permit de reprendre un peu de retard sur le blog pour lequel, je l'avoue, j'ai manqué un peu de rigueur ces derneirs temps. Mais je vais essayer de m'améliorer...

Juste avant d'atterrir, j'ai fermé mon ordinateur pour essayer d'apercevoir les lumieres de la ville. Pour les amateurs, l'ancien aéroport Kait Tak de Hong-Kong était, jusqu'à sa fermeture en 1998, parmi les pus fréquentés au monde, aussi bien en termes de passagers que de fret. Mais ce dont se souviendront longtemps celles et ceux qui y avaient atterri, c'est justement l'atterrissage. En effet, la piste était un long ruban d'asphalte qui s'étendait au milieu du port. La maneuvre finale se faisait donc a vitesse réduite, en effectuant un grand virage au dessus des montagnes environnantes et en plongeant au dernier moment au dessus des immeubles entourant le site. Certains passagers ont meme juré que les roues de leur avion avait touché les antennes de télévision perchées sur les immeubles! Cela en faisait un des aéroports les plus difficiles ou poser un avion, ce qui valu sans aucun doute quelques frayeurs a certains de ces passagers... Mais aujourd'hui, le remplaçant de ce mythique aéroport est situé sur une immense ile artificielle qui a valu a ce dernier le prix de l'aéroport le plus cher de l'histoire (pas moins de 20 milliards de dollars!). Il n'en demeurre pas moins le 3e plus fréquenté dans le monde en termes de passagers, et le 2e en fret.

C'est donc sans jamais voir la ville que nous avons atterri a Hong-Kong. Mais tout de meme avec l'étrange sentiment d'atterrir sur l'eau, comme a Marseille ou a Montpellier. Les lumieres de la piste sont apparues au loin et nous avons amorcé notre dernier virage pour nous mettre dans l'axe en vue de notre atterrissage.

Les roues sur le tarmac, il ne nous fallu que quelques minutes pour rejoindre l'aérogare. Immédiatement, tel qu'on nous l'avait demandé, nous avons téléphoné a notre guesthouse pour leur confirmer notre arrivée. Le passage des douanes se fit sans aucun probleme (pour celles et ceux qui suivent la saga du passeport, le douanier a fort bien aligné son tampon sur une page ou il restait de l'espace!) tout comme le ramassage des bagages qui avaient bien suivi. Puis nous avons pris le bus qu'on nous avait indiqué et qui nous conduirait directement en avant de l'immeuble ou nous allions dormir. C'était un bus a 2 étages, commes la majorité des autobus publics ici. Nous avons pris place au 2e étage, tout en avant, pour mieux admirer la route que nous allions dévorer. Et la, nous avons découvert ce qu'était Hong Kong. Bien évidemment, a l'heure ou nous sommes arrivés, la nuit était déjà tombée. C'est donc dans le noir que nous avons tout d'abord emprunté de gigantesques ponts qui enjambent des chenaux et des bras de mer, puis nous sommes arrivés dans des endroits manifestement plus... peuplés. En avant de nous se dressaient des centaines de tours d'habitations, de plusieures dizaines d'étages chacune, et dans lesquelles s'entassaient des dizaines de milliers de personnes. Quel spectacle ahurissant. Imaginez le centre-ville de Montréal, avec ses tours, mais puissance 100 et presque toutes occupées par des logements. De larges autouroutes sillonnnaient le décor. La lumiere était omni-présente. Nous étions éblouis par tant de démesurre. Et dire que nous n'étions pas encore a Hong-Kong mais a Kowloon, la ville jumelle de Hong-Kong qui lui fait face et qui lui sert de cité dortoir (mais rien a voir avec la conception occidentale du mot ''cité''). Les prix étant moins élevés que dans sa fameuse voisine, une grande partie des personnes qui travaillent a Hong-Kong résident a Kowloon (qui est rattachée géographiquement a la Chine continentale mais qui fait partie du territoire ''spécial'' qu'est Hong-Kong). Finalement, apres avoir dévallé une derniere arterre aux milles néons sur laquelle déambullait une foule dense malgré l'heure tardive, un passager du bus nous indiqua que nous arrivions a notre arret: Chungking Mansion. Nous sommes descendus et aussitôt avions nous mis un pied a terre que des dizaines de rabatteurs nous sauterent dessus pour nous vanter les mérites de la guesthouse pour laquelle ils travaillent (et dont ils doivent avoir une commission pour tout touriste rapporté!). Sachant ou nous allions, ils n'insisterent pas trop (bien que certains essayerent tout de meme de nous rabattre vers la leur). Cela n'était pas sans nous rappeler l'Inde. En avant d'un immeuble était inscrit Chungking Mansion. Nous avons pénétré dans le hall que des dizaines d'étrangers (magrhébins, indiens, noir-africains, etc.) arpentaient, seuls ou en groupe. On nous attendait dans l'aile A, 3e étage. Un agent de sécurité nous demanda ou nous allions et nous indiqua 2 ascenseurs. Celui de gauche desservait les étages pairs. Celui de droite les étages impairs. Sur le mur, des écrans retransmettaient en direct les images de l'intérieur des cabines d'ascenseurs et des personnes qui s'y entassaient. Elles semblaient bien petites pour un immeuble de 15 étages! Finalement, l'ascenseur s'est ouvert et nous nous y sommes engouffrés avec nos sacs a dos et quelques autres personnes. Au 3e étage, nous avons débarqué dans une sorte de hall un peu glauque. Alors que nous cherchions la réception, quelqu'un nous fit des ''psiiiiiitttttttttt'', ''psiiiiiiiitttttt''. Il s'agissait de la dame a qui nous avions parlé depuis l'aéroport. En arriere de sa vitre, elle nous glissa une feuille avec des noms en nous demandant si nous y trouvions le notre. En lui répondant positivement, elle nous fit remplir une petite fiche, nous demanda nos passeport et nous fit payer d'avance nos nuits. Puis elle nous tendit une clé et nous indiqua que nous dormirions dans la chambre numéro 89, aile F, 11e étage. Et surtout, ''ne faire confiance a personne, sauf aux agents de sécurité'' nous dit-elle. Super, nous voilà rassurés. Nous avons donc repris l'ascenseur vers le bas puis avons demandé notre chemin a un agent de sécurité qui nous indiqua le dédalle de couloirs a suivre pour nous rendre a l'aile G. Nous avons suivi ses indications a la lettre. Tout le long se trouvaient des boutiques de téléphones cellulaires, de vetemets, de valises ou des restaurants indiens aux odeurs laissant présager d'une fraicheur parfois douteuses... Puis nous sommes arrivés au pied de 2 autres ascenseurs ou des personnes faisaient la queue sous l'oeil attentif d'un agent de sécurité. Nous étions arrivés au bloc F. Et lorsque notre ascenseur arriva, nous nous y sommes a nouveau entassés avec un groupe de personnes. Au 11e, nous sommes sortis et nous sommes retrouvés entourrés d'épaisses portes surveillées par autant de caméras de sécurité. Devant notre hésitation a trouver la bonne porte, une voix retentit. C'était la réceptionniste qui s'assurait depuis son bureau-aquarium que nous avions bien trouvé notre chemin! Elle nous Indiqua la porte brune qu'il nous fallait ouvrir avec la clé bleue. Nous avons alors débouché dans un étroit couloir le long duquel se trouvaient nombre de portes numérotées. Nous avons trouvé la 89 et, a notre grande surprise, nous avons trouvé une chambre certes petite, mais avec une toilette-douche attenante et a la propreté plus qu'acceptable. Ainsi rendus, nul besoin de vous dire qu'il ne fallu pas grand temps avant que nous nous écroulions de sommeil.

A suivre...

09-04-05 Un dernier transit par Bangkok



Le trajet en train se fit aussi bien qu'a l'aller. Mieux meme, car au lieu d'avoir 2 couchettes en hauteur, nous avions cette fois-ci une couchette en haut et une en bas. Sylvie a donc pu avoir un lit pleine grandeur pour elle. L'arrivée a Bangkok se fit aux environs de 8h30, presque a l'heure.

Nous avons alors sauté dans un taxi pour nous conduire jusqu'à l'hotel que nous avions préalablement réservé. Apres avoir attendu qu'une chambre soit prete, nous avons pris possession de nos locaux, au 11e étage. Apres avoir repris un peu d'énergie, nous sommes partis nous promener une derniere fois en ville. Qui plus est, lors de notre escapade dans les iles (Koh Lanta), nous avons eu le désagrément de voir notre caméra nous lacher lors d'une plongée (malgré le fait qu'elle soit étanche!). Ne pouvant rester sans un appareil pour immortaliser aussi bien nos instants terrestres qu'aquatiques, nous sommes partis a la recherche d'un appareil qui ferait l'affaire. Et apres avoir couru quelques magasins ou l'on vendait des appareils issus du ''grey market'' a des prix dérisoirement compétitifs mais sans garantie, nous nous sommes dirigés dans un de ces nombreux temples de la consommation que compte Bangkok. Et chanceux que nous sommes, nous sommes tombés sur ''la semaine de l'appareil photo'' dans l'un des centres d'achat que nous avons visités. Nous avons donc trouvé un appareil ''Marius et Sylvie résistant'' que nous allons désormais pouvoir mettre a l'épreuve. Puis, plus lourds d'un appareil photo mais plus légers de quelques dollars, nous sommes allés manger dans le plus grand et le plus chic ''Mall'' de la ville (et d'Asie) ou nous sommes régalés de quelques sushis et de plats typiquement thais. Apres tout, c'était la notre dernier repas en Thailande avant notre prochain voyage dans la région et qui ne devrait pas avoir lieu de si tot. Puis, apres avoir cherché un cyber-café pour faire quelques appels, nous sommes sagement rentrés vers notre hotel pour passer notre derniere nuit en Thailande.

Le lendemain matin, nous avons pris le chemin de la Poste pour renvoyer notre défunte caméra a Montréal pour exercer la garantie et ainsi espérer qu'ellesoit réparée. Puis nous sommes retournés ramasser nos sacs a l'hotel avant de prendre une derniere fois un de ces innombrables taxis aux couleurs fluorscentes qui peuplent les rues de Bangkok pour rejoindre l'aéroport. En effet, en fin d'apres-midi, un avion nous conduirait vers une autre ville mythique d'Asie: Hong-Kong.

Le taxi nous déposa devant l'aérogare monumentale et nous nous sommes dirigés vers le comptoir d'enregistrement. Cette foix-ci, c'est ''air asia'', transporteur asiatique a bas cout, qui aurait le privilege de nous avoir a son bord. Le passage des douanes puis la zone ''hors taxes'' ou nous avons pu admirer l'enfilade de magasins aux enseignes les plus prestigieuses (et les plus cheres, bien évidemment!). Il était déjà temps d'embarquer.

@ +

samedi 18 avril 2009

09-04-04 Chiang Mai, la suite



Samedi matin, nous avons pris la direction du nord. En effet, sur une des montagnes entourant la ville se trouve un temple tres vénéré des thais: Doi Suthep. Apres plusieurs kilometres d'une montée du style ''course de cote'', nous sommes arrivés en bas de l'imposant escalier qui mene au temple. Nous en avons gravi les marches pour arriver dans ce lieu sacré. Apres nous etre acquittés du droit d'entrée que les visiteurs étrangers doivent payer (!), nous avons pénétré dans l'enceinte de ce magnifique temple. Son état de conservation est absolument superbe, avec ses dorures éclatantes, ses peintures vives, ses innombrables cloches et ses artefacts religieux. En avant du temple se trouve une terrasse qui offre une vue imprenable sur Chiang Mai, plus loin en contrebas. Puis nous nous sommes déchaussés pour entrer dans la partie centrale du temple, la ou se dresse un imposant stupa a la dorure fraichement restaurée. Autour, dans une envoutante odeur d'encens, des dizaines de fideles se livaients aux rituels sacrés du boudhisme comme les offrandes a Budha, l'allumage de bougies, le recueillement, la bénédiction par des bonzes, etc. Apres nous etre longuement imprégnés de l'ambiance quelque peu mystique qui regnait la, nous avons quitté les lieux, remis nos chaussures et avons dévalé les marches jusqu'à notre moto. Mais au lieu de redescendre en direction de Chiang Mai, nous avosn plutot continué la route en diection du nord ou se trouvaient des villages Hmongs. En effet, il y a 3 ans, j'avais été en visiter un que j'avais cependant trouvé un peu trop ''touristique'' a mon gout. Alors lorsque nous sommes arrivés a une intersection qui donnait le choix entre 2 villages, nous avons opté pour le plus éloigné. Et apres 20 minutes d'une descene parfois vertigineuse sur ce petit chemin zigzaguant au travers d'une dense foret, nous sommes arrivés dans un petit village Hmong dans lequel peu de visiteurs extérieurs devaient s'aventurer. En effet, nous y étions les seuls ''étrangers'' et rien ne laissait penser qu'il devait y en avoir beaucoup: pas de magasin de souvenirs, pas de restaurant, pas de gigantesque stationnement pour les autbus et surtout, personne pour nous accueillir avec dans les mains des t-shirts ou des colliers a nous vendre! Nous avons donc posé la moto a l'ombre d'un arbre et c'est a pied que nous avons erré dans le village. Sur une corde a linge étaient étendues des tenues traditionnelles Hmongs a l'épaisse toile de coton sur laquelle sont brodés des dessins avec du fil aux couleurs vives. Sous un appentis en bambou, 2 femmes filaient et tissaient du coton. Plus loin, une famille était assise a l'ombre et parlait. Au bout du village, sur le grand espace qui faisait office de terrain de foot, un jeune moine enseignait a un enfant. Quel environnement paisible. Avant de repartir, nous n'avons pas manqué d'encourager la jeune fille qui vendait quelques articles artisanaux. Un petit souvenir d'ici. Puis nous avons repris notre 2 roues qui a plutot souffert de la longue et pénible montée que nous avons eu a gravir pour rejoindre la route de Chiang Mai. Le soir, nous avons rendu notre moto et avons été marcher jusqu'au ''saturday night market''. Il s'agit d'une rue qui, comme son nom l'indique, est fermée le samedi soir pour etre tansformée en un gigantesque marché de plusieurs centaines de metres de long. L'intéret de ce marché est que, pour une fois, nous avons trouvé des choses relativement différentes de tout ce que nous avions trouvé ailleurs en Thailande et meme en Asie du sud est. En effet, sur presque tous les marchés de cette région du monde se retrouvent les memes articles soit-disant ''faits main par des tribus locales'', a savoir principalement les ''écharpes en pashmina'' ou les ''chemises en soie'' qui sont généralement en nylon et proviennent directement de la Chine voisine, ou bien encore les bijoux en argent qui sont en fait achetés en gros chez les grossistes qui bordent le rues de Bangkok ou de Chiang Mai (on y a retrouvé chacune des pieces ''faites-main'' qu'on nous proposait sur les marchés!). Il en est de meme pour le articles en crochet faits par les Hmongs (broderies en point de croix dessinant des formes géométriques ou représentant des scenes de leur vie quotidienne). Alors a moins que vous n'achetiez de tels produits directement sur le lieu de production ou que vous ne voyez les gens faire (tisser, broder, peindre, etc.), il y a de fortes chances pour que l'article que vous achetez ait été produit en grandes quantités afin d'assouvir la soif inébranlable des touristes pour de tels souvenirs. Mais la, sur ce marché, beaucoup d'artisans venaient vendre leur petite production de sacs a main sur lesquels ils peignaient de rigolos petits chats, de chemises que leur femme confectionnait a la maison ou bien encore de flutes taillées dans une tige de bambou. Bien sur, on retrouvait aussi les articles habituels, mais en moins gande quantités, ce qui donnait l'impression d'un marché plus vrai, plus honnete, plus sincere... plus local quoi! Et apres avoir passé 2 heures a monter puis redescendre la rue, nous nous sommes arretés manger un succulent morceau de jarret de porc avant de rentrer car il nous fallait préparer nos sacs en prévision de notre départ qui aurait lieu le lendemain.

Le dimanche matin constitua notre dernier réveil a Chiang Mai. Nous avons cependant du nous lever tres tot (5h00) car a 6h00, un minibus passait nous prendre. Non pas pour partir en direction de Bangkok, mais plutot a 1h de route ou nous allions passer une matinée a pratiquer une activité plutot unique. Le nom du camp: ''Jungle flight''.

A 6h00 pécises, nous montions donc a bord du véhicule. Apres avoir ramassé 2 autres couples, nous avons pris la route qui passa d'une autoroute a une route plus modeste avant de se terminer par un chemin taillé a meme les collines. Et apres nous etre longuement enfoncés dans une foret dense, nous sommes arrivés dans un petit village ou notre guide nous attendait. Autour d'un café, il nous expliqua les rudiments nécessaires a une pratique sécuritaire de la discipline: la tyrolienne, qui consiste a passer de la cime d'un arbre a une autre en se laissant glisser le long d'un cable tendu entre les deux, avec un pour tout équipement un baudrier attaché au cable grace a une poulie. Le programme était simple: 22 plateformes dans les arbres, 2 ponts suspendus, quinze cables et 3 descentes verticales. Ainsi, nous avons passé plus de 2h30 a nous prendre pour des singes (ou des supermans, c'est au choix!) en volant a plusieurs dizaines de metres au dessus du sol. Le plus long des cables mesurait 120 metres de long (ils en ont un de 250 metres a venir pochainement!). Pour les descentes en chute libre, on se trouvait sur une plateforme perchée a la cime d'un arbre et dans laquelle se trouvait une ouverture donnant une vue de ce qui nous attendait. On nous accrochait une corde au baudrier, on se laissait aller tranquillement et nous nous retrouvions suspendu dans les airs. La premiere fois, c'est une descente verticale de 20 metres qui nous attendait. La derniere afficha un impressionnant 40 metres. Mais quelle sensation unique de de pouvoir survoler ainsi la nature, de pouvoir l'observer de si haut et de ressentir quelques secondes la sensation inhumaine de voler. Apres tant d'émotions, nous avons eu droit a un copieux repas avant de prendre le chemin du retour.

Arrivés a la guesthouse, nous avons repris nos émotions en restant tranquillement installés sur la terrasse. Puis, en milieu d'apres-midi, nous avons repris nos sacs a doss pour sauter dans un taxi qui nous emenerait jusqu'à la gare. En effet, il était temps de reprendre le train de nuit pour Bangkok d'ou nous prendrions un vol pour Hong-Kong dans 2 jours.

A suivre...

09-03-30 Chiang Mai



Aussitôt étions-nous arrivés sur le quai que plusieurs employés de la compagnie de train nous ont gentiment aidé, et c'est donc tres facilement que nous avons trouvé notre wagon. Et des que nous sommes montés a bord, nous avons alors tout de suite découvert le fossé qui sépare les trains indiens des trains thailandais. Tout d'abord, la propreté. Nous nous trouvions dans un endroit ou l'entretien était une priorité. Les vitres, les murs, les ventilateurs, les banquettes, le sol... tout était propre comme au premier jour bien que certains indices trahissaient les quelques années de service du wagon. Je me souviens de ce train en Inde ou la date de fabrication était marquée sur une plaque proche de la porte. J'ávais été abasourdi de lire que ce wagon n'avait que quelques mois de service. Mais l'état de dégradation et surtout de saleté étaient tels qu'il aurait fallu dans nos pays plusieurs années sans aucun entretien pour que nous puissions atteindre un tel état de délabrement et d'insalubrité. Bien évidemment, l'autre différence entre ces 2 pays était la place disponibe par voyageur. En effet, dans le train ou nous nous trouvions en ce moment, les voyageurs dormaient sur 2 couchettes superposées de chaque coté du couloir, soit 4 par section. En Inde, les couchettes étaient sur 3 étages de haut, et 3 ''empilements'' constituaient chaque section. Donc, la ou nous allions dormir a 4, nous avions dormi a 9 quelques mois auparavant. Ça doit etre ça le confort!

Finalement, a 18h00 précises, le train s'ébranla. Nous sommes donc sortis de Bangkok sous un coucher de soleil somptueux puis avons pénétré dans la campagne thailandaise en direction de Chiang Mai. Nous avons pris notre repas et vers 22h00, il était temps de nous mettre au lt. Il nous fallu alors appeler la responsable de compartiment qui prépara nos lits (!). Elle transforma les 2 banquettes en un grand lit (presque un lit double!), descendit celui du haut dans lequel était préparée toute la literie. Elle mit les draps, les taies d'oreillers et déposa une couverture sur chacun des lits, puis installa des rideaux qui donnaient a chacun des passagers une intimité plus qu'acceptable. Wow... quel service impeccable, et quels lits confortables! Ainsi gatés, il ne nou fallut pas longtemps pour tomber endormis.

Mardi matin, apres une nuit imparfaite mais tout a fait acceptable (on a déja vécu bien pire!), le réveil se fit sans trop de peine. Notre responsable de compartiment entreprit alors des ranger les lits pour reconfigurer le wagon avec des banquettes. Et c'est vers 8h30 que nous sommes arrivés en gare de Chiang Mai.

N'ayant aucune idée d'ou nous allions dormir, nous avons pris un tuck-tuck pour nous faire conduire dans le centre. Nous avons choisi un des seuls chauffeurs qui ne nous avait pas harassé pour nous conduire dans la guesthouse de son choix. Bien évidemment, sur le trajet, le chauffeur nous fit tout de meme savoir que si nous désirions une place ou dormir, il pourrait nous en recommander une! Devant sa discrétion, nous avons acquiescé a sa proposition et avons abouti dans un endroit tout a fait acceptable et dans nos prix. Nous n'étions pas dans la vieille ville mais tout juste en dehors de ses limites.

Apres nous etre reposés un peu, nous sommes partis visiter les environs. Nous nous sommes arretés au petit marché de jour, tout proche de notre guesthouse, pour y boire un ''ice-coffee'' et manger un bon padthai sur les étals (a moins d'1$cad l'assiette, il n'y a pas de quoi se priver!). Sur le chemin, nous avions repéré des bouquinistes qui vendaient des livres usagés. Nous y avons fait un saut et j'y ai trouvé ''sacrés français: un américain nous regarde'', écit par un journaliste américain en poste a Paris depuis plus de 10 ans. Autant dire que les français et leurs paradoxes en prennent pour leur grade, mais toujours de façon objective et avec beaucoup d'humour. Apres-tout, rire de ses défauts, n'est-ce pas la meilleure maniere d'en prendre conscience et de les accepter pour éventuellement les atténuer? Le reste de la journée fut passé a nous promener. Sylvie se réserva une activité pour le lendemain: un cours de cuisine thai.

Le 1er avril, pas de blague, nous nous sommes levés tot! A 8h00, un minibus passait prendre Sylvie pour son cours de cuisine. De mon bord, apres avoir terminé mon livre (preuve qu'il était passionnant!), je suis allé le ramener chez le bouquiniste. En effet, en le ramenant dans les 7 jours, on nous en remboursait la moitié! Puis, apres avoir flané du coté de la ''nouvelle ville'', je me suis payé moi aussi une activité: 2 heures a me faire masser! En fin de journée, nous nous sommes retrouvés pour aller au fameux ''night bazar'' de Chiang Mai. Il s'agit d'un quartier qui, a la tombée de la nuit, se tranforme en un gigantesque marché. Tous les trottoirs voient arriver des centaines de vendeurs qui montent leur étal et s'installent pour vendre des bijoux, des vetements, des copies des marques les plus célebres, des parfums, des produits d'artisanat, des sculptures, etc. C'est absolument immense et cela fait, bien évidemment, le bonheur des touristes.

Le lendemain, apres avoir pris le temps de nous lever, nous avons été louer une moto afin de pouvoir nous promener plus aisément dans les parages de cette ville tres étendue. Nous avons donc erré dans les environs. Nous avons également appris qu'un magasin ''Carrefour'' (2e chaine mondiale de distribution apres ''Wal Mart'') était installé a Chiang Mai. Curieux de voir ce que cette chaine française d'hypermarchés pouvait bien offrir ici, nous nous sommes dirigés vers ce temple de la consommation. Encore une fois, il est toujours intéressant de voir ce que consomment les habitants d'un pays. On pourrait dire sans trop se tromper: ''dis-moi ce que tu consommes et je te dirai qui tu es''! Par conséquent, tout curieux que nous sommes, nous sommes allés voir a quel point une compagnie internationale de distribution s'adaptait aux ''couleurs locales'' ou bien au contraire importait un mode de consommation plus occidental. La réponse ne tarda pas. En arrivant sur le stationnement, plusieures centaines de motos étaient soigneusement rangées dans un stationnement qui leur était réservé. Il n'y avait plus de doutes quant au taux de fréquentation élevé de l'endroit! Puis, chose encore plus surprenante, en entrant dans le magasin, nous avons immédiatement retrouvé nos marques comme si nous entrions dans un ''Carrefour'' a Montpellier ou a Marseille. La sectorisation est la meme, les rayons sont placés de la meme façon, les tetes de gondoles sont agencées comme partout ailleurs, les reperes visuels sont identiques. Bref. On pourrait prendre un consommateur français (habitué a faire ses achats chez ''Carrefour'') et lui demander de faire ses achtas dans l'établissement de Chiang Mai. Il est évident qu'il n'aurait que peu de mal a se retrouver dans cet environnement ''standardisé''. Ceci dit, puisque les magains sont aujourd'hui ''designés'' (du mot desgin) en colaboration avec des sociologues et des psychologues qui connaissent les facteurs déterminants qui vont convaincre un acheteur (comme les couleur ou les visuels), nous faisions tout simplement face a un exemple des plus concrets de ce que représente la sacro-sainte consommation de masse que nous chérissons tant en occident, et que nous ne nous faisons pas prier pour exporter dans les pays ''en voie de dévloppement''. Ce doit etre un cas d'école de ce que sont la globalisation et la mondialisation.

Finalement, puisque nous n'habitons pas Chiang Mai, nous n'avons pas rempli de chariot (bien que nous ayons acheté quelques affaires a grignoter!) et avons repris la direction de la vieille ville. Puis nous avons été manger un morceau avant d'aller nous coucher.

Vendredi fut une autre de ces journées ''relax'' que nous aimons nous autoriser. Apres avoir pris le temps de nous lever tranquillement (synonyme de ''grasse matinée''!), nous avons été déjeuner sur le marché. Puis nous sommes revenus jusqu'à la guesthouse. Sylvie a passé l'apres-midi a lire et mois, je suis parti a moto faire le tour de la ville. Cela m'a permis de constater a quel point il serait aujourd'hui facile pour un occidental de s'installer dans nombre de pays du globe, particulierement en zone urbanisée. En effet, ormis une différence culturelle évidente, on retrouve de plus en plus de standards ''occidentaux'' en ce qui a trait au mode de consommation. Or le fait de pouvoir retrouver ses reperes au travers de ses ''produits de référence'' étant une facteur important dans la réussite d'une intégration, cela facilite d'autant l'installation de nouveux immigrants (encore faut-il que ces derniers aient la possibilité d'obtenir un emploi et des papiers pour pouvoir exercer de dernier!). Certes, cela ne s'applique parfois qu'a une région bien précise d'un pays, mais c'est un début... Concretement, au cours de ma visite élargie de la ville de Chiang Mai, j'ai pu trouver un aéroport (qui permet de partir un peu plus loin quand on en ressent le besoin), des épiceries achaladées de nombre de produits alimentaires de qualité et/ou importés, des centres d'achats qui permettent de trouver tous les biens possibles et imaginables, des parcs publics, une propreté tout a fait comparable (et meme supérieure) a bien des sociétés occidentales, et meme un practice de golf en pleine ville! Bref, le (presque) paradis sur terre diront certains (n'est-ce pas Alain?).

Apres cette longue promenade autour de la ville, je suis rentré pour rerouver Sylvie qui avait elle aussi dévoré son livre. Et apres une journée aussi active, il était tout naturel de ne pas faire de folies... Nous avons donc été manger sur un de ces nombreux étals qui bordent les trottoirs des la nuit tombée avant de renter a notre guesthouse.

Et puisque nous avons beaucoup de choses a raconter sur Chiang Mai, nous avons du faire 2 posts afin de vous faciliter la lecture.

A suivre...

mardi 14 avril 2009

09-03-28 En transit a Bangkok



En ouvrant la porte latérale du minibus, je me suis retrouvé surpris de constater qu'il était... plein! Nous avons donc passé les 2 heures de voyage en avant, sur la banquette avec le conducteur. En arrivant a Krabi, nous devions prendre notre bus a 16h00 pour Bangkok (c'est dumoins ce qu'on nous avait vendu...). Mais a notre surprise, on nous annonça qu'a 16h30, un autre minibus nous condurait a Surathani, a 2 heures de la, ou nous serions alors transférés dans le fameux bus VIP. Inutile de vous dire que ça sentait pas bon! Genre embrouille, magouille, niaisage. A 16h30, on embarqua effectivement dans un second minibus qui nous conduisit a Surathani. On nous déposa dans une sorte de guiguette en nous disant qu'on nous conduirait au bus un peu plus tard. Effectivement, environ 20 minutes plus tard, on remonta dans le minibus qui nous conduisit cette fois-ci en avant d'une maison privée ou se trouvait une trentaine de personnes. Des occidentaux avec leur sac a dos. Nous avons alors attendu encore une vingtaine de minutes et ''le bus VIP'' arriva. Dans un piteux état, rongé par la rouille, cetaines pieces de carrosserie manquantes, il se stationna devant la maison. Nous avons mis les sacs en soute et sommes montés a bord. Si le confort fut finalement acceptable, force est de constater que ce bus avait déjà du avaler quelques millions de kilometres préalablement a ce voyage la. Finalement, nous nous sommes élancés et apres avoir eu droit a 2 DVD, nous avons pu fermer l'oeil. Un peu. Car a 6 heures du matin, les lumieres se sont allumées et une voix s'est ecriée: ''Khao San Road''! Le bus s'immobilisa au milieu d'une rue. Un des employés du bus ouvrit les soutes, jeta les sacs a terre, et des que le dernier passager eut passé le seuil de la porte, le véhicule fila. En fait, il devait s'agir soit d'une compagnie pas tres ''réglo'', soit que le bus n'avait pas le droit de s'arreter au milieu de la rue. Toujours est-il que nous avons été débarqués plutot vigoureusement!

Ayant réservé un hotel par Internet (vive l'Internet!), nous nous y sommes pointés mais n'ayant pas imprimé notre reçu (et notre chambre n'étant pas prete), nous n'avons pu nous allonger immédiatement pour terminer notre nuit. Étant dimanche, nous avons alors décidé d'aller au marché de fin de semaine, Chatuchak. Y ariver de bonne heure nous permit de profiter de l'endroit ''presque pour nous tout seuls'' avant que les 199998 autres visiteurs quotidiens ne débarquent! Nous y avons donc flané quelques heure, cédant plusieurs fois a quelques affaires qui nous tendaient les bras. Puis nous avons été a la gare centrale afin de réserver nos billets de train pour notre prochaine étape: Chiang Mai, dans le nord du pays. Il restait des couchettes en 2e, ce qui faisait notre affaire. Et les trains étant souvent complets, nous en avons profité pour réserver tout de suite nos billets de retour. A la nuit tombée, apres avoir marché quelques kilometres de plus dans le rues de la capitale Thailandaise, nous sommes finalement rentrés vers notre hotel pour prendre possession de notre chambre. La nuit était bien méritée.

Le lendemain matin, nous avons déposé nos sacs en consigne et avons été marcher en ville, en attendant que l'heure de notre train arrive. En miieu d'apres-midi, nous sommes retournés attraper nos sacs a dos et avons sauté dans un taxi pour rejoindre la gare. Ayant un peu d'avance, nous nous sommes installés parmi les centaines de passagers qui attendaient eux-aussi un train. Et a Bangkok, comme en Inde, le centre de la gare constitue la salle d'attente et c'est assis par terre que 'on attend patiemment. Plutot pratique et écionomique comme concept! Finalement, environ 30 minutes avant l'heure prévue du départ, nous nous sommes présentés sur le quai ou notre train nous attendait. Nous allions alors découvrir si la 2e classe des trains thailandais pouvait concurencer celle des trains iniens!

A suivre...

09-03-23 Koh Lanta, la suite



Le 23, le réveil sonna a 7h00. Dehors, le soleil venait tout juste de se lever. Rapidement habillés, nous avons filé déjeuner sur les étals ou les gens semblaient heureux de nous retrouver jour apres jour (lorsqu'ils voyaient notre moto arriver, ils nous faisaient un grand sourire en nous disant ''2 coffees?''). Puis nous sommes revenus au resort ou un ''speedboat'' (bateau rapide) venait nous chercher a 8h20. Nous partions pour la journée faire le tour de 4 iles. Mais en arrivant, le bateau était déjà arrivé. Une grosse coque ouverte peinte d'un rouge ferrari avec toile rapide blanche était au mouillage a quelques metres du rivage (les initiés comprendront). En arriere, 2 x 200cv hors-bord laissaient imaginer que nous ne devrions pas nous ennuyer. Une fois a bord, étant les premiers, nous nous sommes confortablement installés a la proue et le capitaine a mis en marche. Il a mis les gaz et le bateau est sorti de l'eau. Nous avons alors caboté d'hotel en hotel afin de prendre avec nous une dizaine d'autres personnes et avons pris plein sud, les 2 V6 nous faisant filer a vive allure sur une mer d'huile. Debout, cheveux au vent, l'odeur des embruns me fouettait le visage et ne pouvait que me rappeler mes 23 années passées au bord de la mer... un jour... un jour...

Notre premier arret arriva. Nous avons mouillé (jeté l'ancre) au pied d'une paroi rocheuse qui se jettait dans la mer. Au niveau de l'eau, une grotte. Nous nous sommes alors mis a l'eau et avons pénétré dans cette cavité. Alors que le ressac faisait claquer les vagues contre les parois calcaires, l'intensité de la lumiere diminua jusqu'à ce que nous nous retrouvions dans le noir total. Meme l'eau que les rayons du soleil illuminaient devint noire. Notre guide nous éclaira a l'aide d'une lampe. Puis tout a coup, nous avons vu la lumiere au bout du tunnel (non sans un certain soulagement!). C'est alors que nous avons débouché sur une petite plage d'une trentaine de metres et entourée a 360 degrés par de gigantesques parois calcaires. Nous avions pris le seul chemin d'acces qui y menait. Elle avait été autrefois découverte par les locaux qui veniaent y ramasser les nids d'hirondelles, met exotique déjà fort recherché. Certains brigands s'y seraient également réfugiés, y cachant apparemment secretement quelques butins dérobés ici ou la...

Alors que des bateaux avec plusieurs centaines de personnes commençaient a arriver (lieu touristique obilge!), nous avons regagné notre embarcation pour rejoindre une 2e ile pour plonger (snorkeling). Et des que nous avons jeté l'ancre, des milliers de poissons multicolores sont venus nous accueillir. C'est sans tarder que nous nous sommes parés de masque, tuba et palmes pour aller voir de plus pres de quoi il en retournait! Il va sans dire que, ainsi entouré, le spectacle fut saisissant. Une visibilité a 20 metres. Des coraux. Des anémones et leurs poissons clowns (i.e. Némo!). Des baracudas. Bref... un décor sous-marin a couper le souffle s'étendait sous nos pieds palmés.

Vers midi, le bateau nous a conduit sur une 3e ile ou nous avons débarqué sur une plage de sable blanc aussi fin que de la farine et aussi lumineux que le soleil lui-meme. L'équpage nous y a préparé a manger et nous avons eu du temps pour relaxer (!). En mageant, nous avons fait la connaissance d'un couple de français de Paris fort sympathiques, Mounir et Élizabeth. Puis nous avons embarqué a nouveau pour rejoindre notre 4e et derniere ile ou nous allions plonger a nouveau. Et afin de ne pas risquer de causer un départ massif de lecteus de leur travail pour partir immédiatement vers la Thailande, je vous tairai les détails de cette plongée qui fut tout aussi agréable que la premiere.

Vers 14h00, il fut déjà temps de prendre le chemin du retour. Dans le sens inverse du matin, nous avons alors reposé chacune des personnes a leur hotel respectif et avons teminé par notre resort. Mounir et Élizabeth restant a un hotel proche du notre, nos avons convenu de nous retrouver pour souper. Avec sylvie, nous avons donc été faire un petit ''plouf '' dans notre piscine avant d'aller les retrouver. Nous avons donc mangé en leur agréable compagnie dans le restaurant de leur resort.

Le 24, nous sommes restés tranquilles a notre resort a entretenir un programme en alternance piscine-internet-sieste-repas-chaise longue garant d'un repos assuré. Puis Mounir et Elizabeth, qui avaient un vol pour Bangkok en fn de journée, sont venus nous rejoindre pour aller expérimenter la restauration sur les étals (qui n'est pas encore dans leurs habitudes de voyage) et manger un excellent padthai. En fin d'apres-midi, nous les avons reconduits a leur hotel et sommes rentrés rapidement au notre alors qu'un nouvel orage s'abattait.

Le 25, connaissant seulement une cote de l'ile, nous avons entrepris d'aller explorer celle que nous n'avions pas encore visitée: la cote ouest (ça fait tres Californie comme expression!). Nous avons alors enfourché notre moto et avons filé sur la petite route qui se faufile entre la montagne d'un bord et la mangrove de l'autre. Au bout de la route, tout au sud, se trouvait un miniscule village de pecheurs. Le contraste y était saisissant entre des maisons spartiates sur pilotis et des maisons en dur toutes neuves a flanc de colline. Mais un panneau situé au bord de l'eau nous donna rapidement l'explication. Un certain 26 décembre 2004, une terrible vague déferla sur la région, tuant des dizaines de milliers de personnes et en laissant des centaines de milliers sans abris. Je veux bien évidemment parler du tsunami qui ravagea l'Asie dus sud-est. Ces iles furent parmi les plus durement touchées, recevant les vagues de plein fouet. C'est pourquoi une borne identifiait l'événement. Dailleurs, partout sur l'ile, d'immenses poteaux coiffés fe sirenes et de haut-parleurs ont été installés afin d'aviser la population advenant qu'un tel phénomene ne se produise a nouveau. On retrouve aussi des dizaines d'écriteaux indiquant les chemins d'évacuation a suivre en cas d'alerte et menant a des points de rencontre. Afin de ne pas oublier que le risque, aussi minime soit-il, est toujours présent.

Apres avoir atteint la fin de la route, nous avons rebroussé chemin pour faire un arret a ''Old Lanta''. En flanant dans ce tres mignon petit village sur pilotis, nous nous sommes arretés dans une des maison qui vendait des batiks, ces peintures tradtionnelles sur les tissus de coton. Une américaine (mariée a un thai) nous répondit. Sa maison sur pilotis et a aire ouverte servait aussi de galerie. La terrasse donnait directement sur la mer d'Andaman et les iles ou nous avions été plonger 2 jours auparavant. Avec elle, nous avons rapidement abordé les tristes événements de 2004. Ce jour la, elle était partie en bateau avec des amis pour aller plonger. Ils ne se sont donc pas aperçus de ce qui se passait, la vague étant passée en dessous d'eux. Mais a l'approche des rivages, la mer s'est soudainement retirée sur des centaines de metres, comme le ferait une marée tout aussi subite qu'extraordinare, découvrant les fonds comme jamais. Puis le niveau de l'eau est remonté tres rapidement, bien plus haut que le niveau normal, avec une force phénoménale. Tout a alors été détruit: les maisons, la jetée, les bateaux. Cependant, la partie ouest de l'ile fut la plus touchée, les plus gros dégats et les plus grandes pertes humaines ayant eu lieu... au Kaw Kwan beach resort... la ou nous logions! Voilà donc pourquoi tous les resorts alignés sur la plage sentent encore presque le neuf. Mais on ne parle pas trop de ces choses la. Pour les thais, il s'agit du passé et ils vivent dans le présent. Pour les autres, ils ne veulent pas rouvrir une blessure qui ne s'est finalement jamais réellement refermée. Nous sommes donc repartis comme nous étions arrivés, mais avec quelques batiks en plus! Et il va sans dire que mettre des mots sur un événement aussi tragique en sachant que nous nous trouvions dans l'un des endroits les plus touchés, cela laissait songeur, bien que les probabilités sont quasi nulles pour qu'il ne se reproduise avant des centaines d'années. Le soir, apres avoir réservé notre excursion pour le lendemain, nous avons repris nos petites habitudes en allant manger sur nos étals, les personnes nous offrant des fruits pour nous remercier de notre ''fidélité''. Et c'est sous un ciel étoilé que nous sommes allés nous coucher.

Le lendemain matin, je me suis réveillé tot. En tirant le rideau, j'ai pu apercevoir un levé de soleil fabuleux qui annonçait beaucoup de bonnes choses pour cette journée de plongée. Mais alors que Sylvie se réveilla, un bruit sourd remit les choses en perspective... un orage était proche. En allant déjeuner, un contraste saisissant s'offrit a nous: du coté des terres, un soleil radieux. Du coté de la mer, de lourds nuages et un ciel noir de fin du monde duquel tombaient des pluies diluviennes régulierement illuminées par de grands éclairs. Tout cela, juste dans la direction que nous devions prendre avec le bateau. Et pour couronner le tout, le vent soufflait de la mer. De retour a l'hotel, notre bateau arrivait tout juste pour venir nous chercher. Et pas n'importe quel bateau! Pour les aficionados de belles mécaniques, voici un peit résumé de la bete: coque ouverte de 12 metres pouvant accomoder 40 personnes (!), toile rapide, et en arriere, 3 V8 Honda 4 temps hors bord de 225 par unité. Nous allions alors avoir une écurie de 675 cheveaux pour nous conduire a bon port. Ou plutot a bonne ile. Mais ils ne seraient certainement pas de trop pour nous faire passer a travers la soupe de poids qui nous attendait. Avant de monter, on nous assura que si le temps était trop mauvais, nous ferions demi-tour. Tant mieux car il aurait été dommage de plonger sous la puie et dans le noir! Une fois a bord, le capitaine a mis en marche la cavalerie et a laché les étalons. Ouf... impressionnant de puissance de silence. Rapidement (comme vous vous en doutez!), nous avons ramassé quelques autres personnes. Mais le temps en face de nous n'annonçait rien qui vaille. Le ciel était bouché et déversait des averses diluviennes. Fréquemment, des éclairs déchiraient le ciel. Notre bateau ne semblait pas peiner dans la mer qui se formait, mais etre sur l'eau avec des orages qui nous passent sur la tete, non merci. Alors que nous attendions des nouvelles météo a savoir si nous commencions la traversée d'une heure pour rejoindre l'ile de Koh Rok, nous avons exprimé a l'équipage notre volonté de ne pas tenter le diable. Avec Sylvie, nous avions convenu de nous faire débarquer si le groupe tenait mordicus a y aller. Mais finalement, l'équipage a convenu qu'il était trop dangereux de tenter l'aventure (bien que certaines personnes auraient aimé y aller!) et nous avons fait demi-tour. Personnellement, nous avons eu le coeur un peu pincé jusqu'á ce que nous débarquions sur la plage de notre hotel.

Apres avoir repris un peu de courage malgré le temps déplorable qui regnait et alors que la pluie cessait, nous sommes partis nous promener dans les parages en moto. J'en ai profité pour aller chez le coiffeur me faire couper les cheveux et raser ma barbe de quelques semaines. Le soir, nous sommes allés nous installer dans un bar tout proche de notre hotel qui est situé en haut d'une petite falaise faisant face a la mer et aux iles environantes. C'est de la que nous avons eu doit a un des plus beaux couchers de soleil que nous ayons eu jusqu'à date.

Le lendemain matin, nous nous sommes réveillés tot en espérant grandement que le temps serait plus clément. Mais en sortant de notre bungalow, c'est un ciel couvert qui nous accueillit. Pas super, mais bon... Surtout qu'apres avoir déjeuné, une éclaircie sembla se profiler sur les terres d'ou le vent soufflait. De retour a l'hotel, nous avons pris nos serviettes et avons rejoint la plage ou notre ''ferrari des mers'' arrivait tout juste. Nous avons alors refait la tournée des resorts et c'est avec environ 25 personnes que le capitaine a mis cap plein sud sur l'ile de Koh Rok. Pendant plus dune heure, nous avons été bercés par la douce sérénade des 3 moteurs qui nous faisaient filer joyeusement sur une mer d'huile alors que les nuages se dissipaient.

Arrivés a Koh Rok, nous avons alors compris pourquoi cette ile est considéré comme l'un des meilleurs spots mondiaux pour le snorkeling. 2 iles protégées qui offrent des plages d'un blanc éblouissant dotées d'une végétation luxuriante et bordées d'eaux turquoises laissant apparaître de riches récifs coraliens. Le bateau se dirigea en arriere des iles et mouilla dans une petite crique. Comme par magie, le soleil apparu et les fonds semblerent s'illuminer telle une oeuvre d'art sur laquelle on dirigerait la plus belle des lumieres afin d'en faire ressortir toute la beauté et toute la profondeur. Nous avons mis notre masque et notre tuba sur la tete, chaussé nos palmes, et avons plongé la tete sous l'eau. Le spectacle fut grandiose. Des coraux. Des anémones. Des gorgonnes. Des poissons multicolores. Le paradis quoi! Pas farouches, les poissons venaient nous voir et n'hésitaient pas a nous mordiller histoire de voir si nous ne serions pas comestibles, ne sait-on jamais...

Apres cette premiere plongée, nous sommes partis sur la 2e ile ou notre repas nous attendait. Sous les arbres, nous nous sommes régalés avec pour spectateurs des varans qui n'hésitaient pas a passer parmi nous en espérant pouvoir manger quelque chose qui serait tombé a terre. Cette situation un peu irréelle n'était pas sans nous rappeler les iles Galapagos ou iguanes, fous a pattes bleues et frégates nous laissaient gracieusement évoluer dans leur environnement sans avoir peur de nous. Finalement, quand l'Homme respecte la nature et son environnement, alors la nature respecte l'Homme inéluctablement.

Puis nous avons passé un peu de temps a nous prélasser dans les eaux aussi chaudes que transparentes qui étaient en avant de nous avant de remonter sur le bateau pour aller plonger plus loin. La 2e plongée, qui se fit dans des eaux un peu plus profondes que celle du matin, fut tout aussi agréable avec en plus des courants si chauds qu'on avait froid des qu'on s'aventurait un peu plus profondément... Terrible quand la température de l'eau oscille entre 25 et 30 degrés!

Toute bonne chose ayant une fin, il nous fallu regagner le bateau pour prendre le chemin du retour. Une heure et demie plus tard, nous avions débarqué tous les passagers et le bateau nous déposa a notre tour a notre hotel. Apres nous etre rincés, nous avons pris un bain dans la piscine puis avons été ramener notre moto. En effet, nous avions décidé de repartir le lendemain pour Bangkok d'ou nous irions passer quelques jours a Chian Mai, dans le nord du pays. Nous avons donc également réservé notre billet de bus ''VIP'' puis avons pris le chemin de l'hotel, a pied, alors qu'un gros orage éclata. Au loin, un arc-en-ciel se forma, fomant un arc parfaitement visible de 180 degrés... puis un 2e vint se superposer au premier. Quel spectacle grandiose. Apres etre restés un bon moment en extase devant un tel phénomene (je n'avais pas souvenir d'avoir déjà vu un arc-en-ciel complet, et encore moins 2 ainsi superposés), nous sommes allés nous poser dans ''le bar sur la falaise'' pour admire un dernier coucher de soleil et ainsi clore en beauté notre escapade sud-thailandaise. Nous y avons retrouvé un couple suedo-danois fort agréable avec qui nous avions passé la journée sur le bateau.

Le 28 mars, dernier jour a Koh Lanta, nous avons passé une matinée tranquille a profiter une derniere fois de la chaude piscine du resort. Puis, a midi, le minibus qui devait nous conduire a Krabi se présentait en avant de l'hotel. Il était de temps de quitter.

A suivre...

09-03-16 Koh Lanta



Le bus en était un de la compagnie gouvernementale. Un peu plus cher que les compagnies privées, mais réputé ponctuel et plus sécuritaire. Un autobus a 2 étages, avec un total denviron 40 passagers. Les sieges s'inclinant bien plus que dans un bus ''normal'' (je vous l'avais dit que c'était un VIP!), cela serait plus confortable pour passer les 11 heures a venir. Tout juste apres avoir démarré, une hotesse nous donna des couvertures. Puis elle nous servit un jus, une bouteille d'eau, un sachet de biscuits apéritif et un sandwich. Royal!

Le trajet se fit relativement bien, si ce n'est qu'une nuis dans un bus ne sera jamais aussi confortable qu'au fond de son lit. Nous sommes donc arrivés a 7h00 un peu groguis a Krabi, 2e ville du pays, d'ou nous devions prendre un autre moyen de transport pour rejoindre l'ile de Koh Lanta, dans la mer d'Andaman (la Thailande dispose de cotes sur le golfe de Thailande, a l'est, et sur le golfe d'Andaman, a l'ouest). C'est en effet de ce coté que l'on trouve les iles les plus paradisiaques. Le temps que nous descendions de l'autobus, on avait déjà rentré nos sacs dans une petite agence juste en face. On s'est assis et le gérant ne s'est pas fait attendre pour nous vendre sa salade qui commençait par un ''vous allez ou?''. En lui annonçant Koh Lanta, il nous donna les 2 options: par bateau (2 heures, départ a 11h00) ou par minibus (2 heures, départ a 9h00). Voulant faire court, on a choisi la 2e option. Et a 9h00, un minibus nous ramassa comme prévu pour 1 heure de route puis 2 ferrys consécutifs pour, enfin, arriver a destination. Ayant identifié sur Internet une place ayant une piscine et d'excellents commentaires malgré des tarifs plus que raisonnables (merci ''tripadvisor.com''), nous nous sommes faits déposer ''Kaw Kwang Resort''. En effet, cet endroit tres familial (rien a voir avec les resorts que l'on retrouve dans les caraibes) se trouvait sur la plage et offrait une magnifique piscine a débordement. Il disposait de bungallows de différente catégorie. Pour nous, ce serait en arriere dans les arbres, avec ventilateur et eau froide (les plus luxueux étant en front de mer, avec air climatisé, TV et eau chaude). Mais pour 400 bahts la nuit (10$cad), cela était parfait pour passer quelques jours au bord de la mer. Une fois nos sacs déposés, ous avons aussitôt sauté dans nos maillots de bain pour aller nous rafraichir. Mais ce fut en vain: la piscine était a 32 degrés! Qu'a cela ne tienne... on se plaindra pas. Nous avons donc passé notre journée a récpérer de notre derniere nuit. Le soir, nous avons pris l'apréro en avant de notre chalet (ou nous avons découvert que les moustiques constituaient la premiere population de l'ile!) puis avons été manger au resto de l'hotel pour pouvoir aller au lit le plus vite possible.

Le lendemain matin, apres un bain dans la piscine qui allait devenir une activité quotidienne a part entiere, nous sommes partis marcher sur la plage, le long de cette immense baie sur laquelle nous nous trouvions. Plus loin des restorts de bien plus haut standing s'enchainaient les uns apres les autres. La chaleur devenant accablante, nous nous avons été manger en arriere des complexes hoteliers ou se trouvaient des petits étals pour les locaux (surout les travailleurs d'en face). Puis nous avons rejoint Saladan, la ''ville'' principale de l'ile, qui doit etre composée de quelques centaines d'habitants tout au plus. Ne sachant combien de temps nous resterions sur l'ile et voulant faciliter nos déplacements sur l'ile, nous avons alors loué une moto. Ainsi motorisés, nous étions libres! En effet, l'ile de Koh Lanta (dont le nom est connu en France car une télé-réalité, tournée sur une autre ile, en portait le nom), mesure 25 kilometres de long pour environ 5 de large. Elle est située tout proche de la cote, mais constitue un excellent point de départ pour aller visiter ses satellites aux noms reveurs de Koh Phi Phi (prononcer Pi Pi) ou Koh Rok, renomées mondialement pour leurs eaux turquoises et transparentes. Les prochains jours s'annonçaient plutot bien! Qui plus est, cela nous permettrait d'aller manger a l'extérieur du resort ou les prix pratiqués sont tout normalement occidentalisés... Le soir meme, nous sommes donc allés manger a l'extérieur. Mais sur le chemin du retour vers 22h00, a quelques centaines de metres de notre lieu de résidence et par une nuit noire a couper au couteau, nous sommes tombés... en panne d'essence! Par chance, un bon samaritain s'arreta avec sa moto (munie de sieges passagers avec son side-car). Il me proposa de m'amener chercher de l'essence. Alors que Sylvie a complété le chemin a pied, j'ai donc garé la moto en avant d'un resort qui se trouvait sur la route et suis parti avec mon inconnu chercher de l'essence dans un ''étal de dépannage'' qu'il connaissait. Ma bouteille de whisky remplie du précieux carburant, nous sommes donc repartis remplir le réservoir de notre moto pour la ramener a bon port...

Le 19 au matin, apres avoir fait le plein d'essence (on se fera pas reprendre!), nous sommes retournés déjeuner sur les étals ou nous avions mangé la veille. Au programme: café thai, thé et riz gluant. Pour le café mélangez 3 cuilleres de café, 2 de lait et 2 de sucre (tous en poudre) dans un petit verre. Ajoutez-y un peu d'eau, brassez énergétiquement et vous obtiendrez de quoi carburer toute la matinée. Pour couper l'amertume dudit mélange, on vous sert en meme temps une théiere dans laquelle infuse un thé tres léger. Quant au riz, il s'ágit de riz gluant qui est cuit dans une feuille de banane et sur lequel on a déposé un mélange a base de noix de coco ou de mangue. Tout simplement délicieux. De retour a nos quartiers, nous avons passé la journée a profiter de notre environnement, a savoir bungalow, piscine, chaises longues et cocotiers. Le soir, le ciel s'est chargé de lourds nuages noirs annonciateurs de mauvais temps. En effet, nous avons eu droit a d'énormes orages, accompagnés de fortes pluies et de nombreux éclairs illuminant la baie. Le spectacle donna l'occasion de faire quelques superbes photos (voir picasa).

Le lendemain, nous sommes partis a la découverte de l'ile. Nous avons donc mis serviettes de plage et creme solaire dans notre sac a dos et sommes partis plein sud. La route était fort agréable, le soleil ardent. A un moment donné, il me sembla que la consuite de la moto devenait plus... aléatoire. Un arret nous permit de constater que le pneu arriere était a plat. Encore une fois, au milieu de nulle part. Nous avons tout de meme continué ainsi quelques kilometres, jusqu'à tomber sur une cabane en avant de laquelle était stationnées quelques motos semblant en réparation. En effet, nous avons pu y faire réparer notre chambre a air avant de repartir sur le route qui ne tarda pas a devenir un chemin de terre cahoteux, se faisant lui-meme cahotique! Apres quelques kilometres dans ces conditions relevant plus du motocross que de la balade, nous sommes tombés nez a nez avec de superbres plages de sable blanc, quasi désertes, bordant une mer aux teintes de bleu dignes d'une palette de peinture. Puis nous avons continué encore jusqu'à a arriver a l'exteme pointe de l'ile ou se trouve le parc national. C'est la que nous nous sommes arretés quelques heures afin de pofiter, seuls, de la mer turquoise et des cocotiers.

Apres nous erte longuement baignés dans ces conditions aussi parfaites, il était temps de rebrousser chemin avec, en prime, un joli coup de soleil chacun! Autant dire qu'apres la douche, ce fut ''crémage général'', repas et au lit.

Le 21 mars, je me suis levé tot alors que Sylvie était collée au lit. Je suis donc parti pour un ''road trip'' afin de découvrir un peu plus Koh Lanta. Et si sur sa cote ouest l'ile est bordée de gros complexes hoteliers (dont certains magnifiques) profitant des plus belles plages et des somtueux couchers de soleil, la cote est est tout autre. Séparée par une tres jolie foret tropicale, elle est constituée en bonne partie par une mangrove. C'est également de ce coté que se trouve, tout au sud, la vielle ville de pecheurs, ''Old Lanta''. De retour a l'hotel, observant plusieurs personnes dans le hall avec leur ordinateur portable, je me suis informé a savoir si une connexion wifi était disponible. A ma grande surprise, on m'annonça que oui et qu'un frais fixe de 100 bahts (4 $cad!) autorisait une connexion illimitée pour la durée du séjour. Ils ne savaient pas ce qu'ils, venaient de m'annoncer la. En effet, une de mes priorités était de mettre en ligne toutes nos photos prises depuis notre retour en Inde au mois de décembre. La tache s'annonçait ardue (des heures et des heures a passer au café Internet) et couteuse (l'Internet n'est pas gratuit!). Mais la, si j'arrivais a installer picasaweb sur notre ordinateur (qui est sous linux et avec leuque je ne suis pas tres familier!), j'aurais la possibilité de mettre nos photos en ligne dans le confort de notre hotel. Vous comprendrez alors pourquoi apres avoir retrouvé Sylvie et que nous ayons décidé de rester tranquilles aujourd'hui, je me suis miis en ligne pour trouver comment installer le fameux logiciel de transfert. En fin d'apres-midi, le tour était joué. Les téléchargements pouvaient alors commencer et durerent jusqu'à tard le soir.

Le lendemain, nous sommes également restés tranquilles. Ce fut la chance d'avancer dans le ''upload'' de nos photos. Pendant ce temps, nous en avons profité pour faire de tres nombreuses recherches pour planifier nos 3 prochains mois de voyage. Une autre journé 'pépere'' en quelques sortes. En fin de journée, nous avons été nous réserver une excursion puis sommes rentrés tot pour etre en forme pour le lendemain.

Puisque le texte était une fois de plus un peu long pour 1 seul post, je me suis permis de couper ce récit en 2. Vous trouverez donc la suite... tout de suite!

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vendredi 3 avril 2009

09-03-13 Bangkok, la suite



Vendredi matin, nous nous sommes réveillés avec un petit quelque chose dans le ventre. Comme si un doute avait du mal a etre dissipé. A 11h00, soit notre doute se transformerait en lointaine reverie (en ayant dans les mains nos passeports munis de nos visas), soit il se transformerait en cauchemar (imaginez que nous arrivions a l'ambassade et que notre jeune homme ne soit pas la, qu'on demande au guichet et que personnes n'ait entendu parler d'un dossier a notre nom...). Nous avons donc pris un taxi et a 10h00 précises, nous étions a la porte. Le jeune homme aussi. Alors que je récupérais les passeports et vérifiais les visas, Sylvie est vite montée aux guichets de l'ambassade vérifier les prix officiels. Pendant ce temps, j'ai demandé a mon interlocuteur des explications sur le fait que via une agence (qui prend une commission) on paye 1350 bahts par personne, et qu'en se déplaçant a l'ambassade, ça nous coute 2000 bahts chacun. En voyant ses yeux s'illuminer en lançant une sorte de ''merde, qu'est-ce que je vais bien pouvoir répondre a ça!'', j'ai compris que je venais de mettre le doigt sur la supercherie. L'air tres embeté, le jeune sortit son téléphone de sa poche, me demanda d'attendre quelques instants et plaça un appel. Presque aussitot, le pseudo-gars des visas apparu. Tiens, mais il ne travaille pas la haut lui? Ça y-est. Je venais de comprendre. Ni l'un ni l'autre ne travaillaient a l'ambassade. Ils sont tous les 2 des intermédiaires. En nous voyant arriver mardi, ils nous ont sauté dessus comme des loups sur des pauvres brebis égarées (j'aurais du m'en douter moi qui m'appelle Berger!). Le jeune devant etre moins bien ''infiltré'' que le 2e, il a servi d'intermédiaire a l'intermédiaire (c'est compliqué, mais ça se tient!). Le 2e monta voir son contact en haut avec nos passeports et redescendit encaisser. Simple comme bonjour. Mais la, nous étions dans le hall de l'ambassade de Chine, nos passeports dans les mains (avec les visas), mais avions été tout de meme été ''plumés''. Que faire sans créer d'incident diplomatique? J'ai alors tout simplement répété a l'homme mon étonnement a avoir payé si cher en me déplaçant jusqu'a l'ambassade, qui plus est en ayant payé directement ''a la personne qui fait les visas''... Lui aussi prit alors un air tres gené, et instantanément, me demanda de combien je voulais etre remboursé. A ce moment la, Sylvie apparu, toute essoufflée, et dans un air de colere me lança ''c'est 1100 par personne, c'est clairement écrit en haut!''. ''4000-2200=1800 bahts. Voilà le remboursement que je veux'' lui répondis-je. Sans mot dire, il me fit signe de le suivre sur le pas de la porte. Il plongea sa main dans sa poche, en sortit une liasse de billet, compta 1800 bahts et me les tendit. Toute peine méritant salaire, pour les services malgré tout rendus (passeports déposés apres l'heure, remplissage du dossier, etc.), il se mérita tout de meme un petit poureboire. Ainsi soulagés, nous avons dit aurevoir a nos 2 comparses et avons déguerpi au plus vite, nos passeports, nos visas et 1800 bahts (environ 60$cad) en main!

Pour nous remettre de nos émotions, nous avons été flaner sur Sukumvit, un grand boulevard branché du centre de Bangkok ou se trouve une enfilade de centres d'achat modernes et bien garnis. Apres plus de 7 mois passés loin de notre monde de consommation, il est impressionnant de voir a quel point nous sommes marqués au fer rouge par ce besoin qui consiste a se retrouver entouré de mille produits tous plus attirants les uns que les autres bien que parfaitement inutiles. Nous avons ainsi découvert le plus grand centre d'achat d'Asie: le Siam Paragon. Le plus grand aquarium d'Asie du sud-est dans ses entrailles, ce temple de la consommation est absolument fantastique, tant par sa grandeur, par son achalandage que par sa qualité ou bien encore par son design. Les marques les plus prestigieuses y ont leur boutique officielle (ce qui est paradoxal quand on sait que la Thailande est le paradis de la copie!). Chaque étage a sa thématique, allant des vetements a l'électronique, de l'art de vivre au divertissement. On retrouve meme plusieurs concessionaires automobiles qui exposent leurs plus beaux modeles: Lamborghini, Lotus, BMW, Aston Martin... Au rez-de-chaussée se trouve la foire alimentaire. Mais pas une vulgaire foire alimentaire d'un vieux centre d'achat des années 70. Loin de la. Une foire alimentaire avec bien sur les enseignes incontournables dans ce genre d'endroit (fast-food importé inclus!), mais aussi des enseignes de restauration rapide plus locales (asiatiques), et surtout une ribambelle de restaurants d'un niveau que peu de villes peuvent se targuer d'avoir en aussi grand nombre et en aussi classe. Des restaurants japonais, chinois, italiens, français, etc. De la pure folie... quand on se souvient qu'on est dans un centre d'achat! Au 6e étage, un immense restaurant fait face a la baie vitrée qui surplombe l'entrée majestueuse du complexe au milieu de laquelle descendent les ascenseurs translucides. Vraiment grandiose. Une belle preuve que la Thailande se distingue de ses voisins (mis a par peut-etre de la malaisie et Singapour) par sa nette intégration du mode de vie occidental.

Apres avoir trainé quelques heures a l'air climatisé (et sans rien avoir acheté!), nous avons marché jusqu'à notre quartier de Khao San Road. Il nous fallait décider si nous partions des le lendemain matin pour les plages du sud ou bien si nous passions la fin de semaine a Bangkok. Ayant opté pour la 2e option, et puisqu'il nous fallait réserver une chambre via Internet, nous avons décidé de chercher un hotel avec piscine, histoire de se garder au frais aux heures les plus chaudes de la journée. Nous avons donc trouvé dans un autre quartier (ce qui faisait notre affaire car nous voulions avoir un autre point de vue de la ville). Un hotel apparemment tres bien, ayant d'excellents commentaires de la part des personnes y ayant déjà séjourné. Le prix de la chambre était a 140$ (canadiens). Nous l'avons eue a 40$. Vive le net! Pour les 2 prochains jours, nous allions vivre la grande vie a l'hotel! Et pour conclure une telle journée et feter l'obtention de nos visas, rien de tel qu'une bonne pizza au feu de bois.

Le lendemain matin, nous avons donc fait nos sacs a dos et sommes allés prendre le bateau-taxi pour rejoindre le quai central, terminus de la ligne. C'est la que se trouve la connexion avec le sky-train. Et c'est juste en arriere que se trouvait notre hotel. En y arrivant, nous avons vite compris l'affaire que nous avions fait. Le valet nous ouvrit la porte. La réception était superbe, le service impecable. A vrai dire, chaque fois que nous arrivons dans un hotel, nous faisons le meme effet: les gens nous regardent comme si nous arrivions de nulle part avec nos sacs a dos (ils doivent etre plus habitués aux valises et attaché-case), en se demandant certainement si nous avions les moyens de payer. L'image du porteur avec nos sacs a dos fut cocace, mais je n'ai pas osé prendre la photo. Il y a des limites a tout! Sur le chemin de notre chambre, nous avons découvert la superbe piscine qui semblait nous crier: ''venez me voir, voyageurs du bout du monde... venez vous prélasser dans mon eau et reposer vos corps endoloris par ces sacs si lourds...''. ''Attends-moi, ce sera pas long'' lui ai-je répondu! Le valet ouvrit notre chambre: grande, donnant acces a la terrasse de la piscine, une salle de bain propre et spacieuse munie de serviettes propres... et un immense lit avec des draps d'un blanc immaculé sentant le propre. Peut-etre serez-vous surpris que je détaille autant une simple chambre d'hotel, mais malgré toutes les chambres d'hotel similaires que nous avons déjà occupé, jamais nous ne nous étions arretés au confort qu'elles peuvent offrir, surtout apres si longtemps passé dans des chambres au confort spartiate, a la propreté souvent douteuse, et munies de douches froides au débit souvent inexistant. Je pense qu'apres ce voyage, plus jamais nous ne regarderons une chambre d'hotel de la meme façon! Toujours est-il que nous avons profité des installations. Je me suis payé le luxe d'une alternance piscine-sauna alors que Sylvie profitait du confort de la chambre pour s'étaler de tout son long sur un matelas digne de ce nom. En apres-midi, je suis allé faire un tour dans un centre d'achat dédié a l'électronique... ne sait-on jamais! Mais pensant trouver des ordinateurs, je suis plutot tombé sur la Meque des cellulaires: des téléphones en quantité astronomique sur des milliers de metres carrés. Les derniers modeles, vrais ou copiés. Tous les accessoires imaginables. Et du monde, du monde, du monde. Le soir, nous sommes sortis visiter un quartier que nous n'avions pas encore visité et qui ne s'anime qu'une fois la nuit venue: Patpong. Il s'agit la du ''bordel'' de Bangkok ou se trouve aussi un marché de nuit tres réputé. A vrai dire, j'avais une certaine apréhension de ce que nous allions trouver. On entend souvent parler des exces et des dérives en matiere de sexualité dans lesquels la Thailande est chapionne. Mais finalement, mis a part quelques bars bruyants sur les scenes desquels de belles asiatiques se dandinaient sans aucune conviction (nous avons eu un aperçu de l'intérieur car les portes étaient grandes ouvertes!) et quelques rabatteurs qui nous proposaient des shows en tous genres, il n'y avait pas la plus de chats a fouetter qu'il n'y a d'exces sur la Sainte-Catherine un samedi soir. Certes, nous ne sommes pas rentrés dans les endroits les plus glauques et n'avons pas été assister a un quelconque ''ping-pong show''. Mais ce n'était pas le lieu de débauche et de racolage que je m'apretais a trouver. Et c'était tres bien ainsi. Apres avoir fait le tour des étals sur lesquels on vendait toujours la meme chose (copies de montres, de lunettes et de vetements, pseudo articles ''locaux'' ou ''faits par les minorités'', etc.), nous sommes rentrés a pied jusqu'à notre hotel qui se trouvait a quelques kilometres de la.

Dimanche matin, apres une nuit aussi confortable ue si nous avions été chez nous, nous nous sommes mis en route pour rejoindre une autre institution de Bangkok: le marché de Chatuchak qui se déroule seulement les samedis et dimanches. Arrivés en sky-train, nous avons eu un aperçu depuis les hauteurs de ce qui nous attendait: 10000 (dix mille!) étals, et plus de 200000 (deux cent mille) visiteurs par jour! Ça fait du monde, n'est-ce pas? Dans cet endroit ou tout se vend, nous avons donc passé quelques heures dans la chaleur des baraquements ou sont installés les vendeurs. Le marché est divisé en aires de spécialité: les vetements neufs, les vetements usagés, les meubles, les articles de maison, les décorations, les animaux, etc. Autant dire que si vous habitez Bangkok et que vous cherchez quelque chose, attendez-donc la fin de semaine. Vous trouverez nécessairement ce que vous cherchez a Chatuchak!

Apres avoir craqué sur quelques affaires, et la journée touchant a sa fin, nous avons pris le chemin du retour. Mais nous avons fait un arret en centre-ville pour aller manger. Lors de ma visite de la veille, j'avais repéré un restaurant qui plairait nécessairement a ma douce. Je l'ai donc amenée chez Shabushi. C'est une chaine de restaurant asiatiques un peu particuliers. On vous assoit en avant d'une courroie qui tourne en permance le long des tables. Au bout, des cuisiniers déposent sur ladite courroie toutes sortes de mets: de la viande, des fruits de mer, des sushis, du poisson, des légumes, etc. En avant de vous, on installe un plat qui s'encastre dans la table et qui contient un bouillon (un systeme de vapeur incorporé a la table garde le bouillon chaud). Ainsi, chaque fois que vous voyez passer sur la courroie un aliment qui vous inspire, vous le prenez et le jetez dans votre bouillon (sauf les sushis!). Une sorte de fondue chinoise finalement. Le tout, a volonté... tant que vous avez faim, et pendant 1h20 maximum. Autant vous dire qu'ils n'ont pas fait beaucoup d'argent ce soir la! Apres un tel festin, nous étions parés pour une autre nuit confortable dans notre bel hotel.

Le lendemain matin, nous avons profité au maximum de notre chambre, en dormant le plus longtemps possible et en ne la quittant qu'a midi, heure du ''check-out''. Apres avoir réservé nos billets de bus au comptoir de ''l'agent de voyage'', nous avons laissé les sacs en consigne pour pouvoir nous promener le reste de la journée. Puis, en soirée, nous avons récupéré nos biens pour aller prendre le bateau-taxi. Nous avons alors débarqué sur l'autre rive du fleuve ou nous avons attrapé un taxi pour rejoindre la gare de bus. Une fois sur place, il ne nous restait plus qu'a retirer nos billets, manger un morceau et sauter dans notre bus VIP (oh la, ne vous énervez pas, c'est juste pour dire que les sieges s'allongent un peu plus que dans les bus normaux!). Direction: cap au sud pour Krabi, a 11 heures de route d'ici. Mais ça, ce sera pour un autre blog!

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09-03-09 Bangkok, prise 2



En cette journée d'anniversaire pour Sylvie, le vol se passa bien (on a feté le mien dans un train au Zimbabwe... on pouvait bien feter le sien dans un avion au Laos!). Une fois de plus. Et c'est parfait comme ça! Pour la 2e fois en moins de 3 mois, nous avons atteri dans le super méga aéroport de Bangkok. De la, nous avons sauté dans un bus pour rejoindre ''Khao San road'' (le quartier des backpackers) ou se trouvait la guesthouse que nous avions réservé. En route, une chose nous surprit grandement. Partout sur la route, des décorations avaient été disposées: des drapeaux, des fanions, des banderolles avec un couple dessus ( autre que le couple royal de Thailande). A tous les coins de rue, des policiers a l'air plutot nerveux observaient les alentours. Des centaines de personnes étaient massées le long de la route avec de petits drapeaux a la main. Un instant, je me suis pris pour un souverain qui arriverait en visite officielle et pour qui on aurait sorti le grand jeu. Mais la photo sur les banderolles n'en n'était pas une de Sylvie et moi. Il devait donc s'agir de quelqu'un d'autre. En fait, quelques minutes en arriere de nous arrivait le Roi de Malaisie qui venait en visite officielle. Quelle mise en scene. A voir les efforts déployés, on peut penser que soit ces 2 peuples s'aiment a la folie, soit ils se vouent un respect sans limites, ou bien encore il devait y avoir des enjeux particulierement importants en arriere de cette visite pour qu'on leur réserve un accueil si fastueux. En fait, il s'agissait bien évidemment de la 3e option (sans pour autant que ces peuples ne se vouent pas un grand respect ou ne s'aiment pas). Et n'oublions pas que les habitants du royaume de Thailande font preuve d'une dévotion inconditionnelle a leur souverain, le Roi, dont on retrouve partout des portraits géants. Alors quand le Roi reçoit un autre couple royal, on peut comprendre que l'on mette les petits plats dans les grands. Toujours est-il qu'il fut fort impressionnant de voir un te déploiement d'énergie pour une visite. Finalement, nous sommes arrivés a destination, avons pris notre chambre et avons passé le reste de la journée a découvrir les rues avoisinantes.

Le lendemain matin, nous avions un objectif bien précis: décider si je déposais une demande de nouveau passeport a l'ambassade du Canada (mon passeport étant presque plein de tamopns) ou déposer directement nos demandes de visa pour la Chine. Apres maintes recherches sur Internet et des discussions avec Stéphanie (en direct a Montréal!) pour connaître les dimensions des timbres que les autorités chinoises ont collé dans leur passeport lors de leur escale durant leur retour au Canada, nous avons pris un ''guess'' en faisant faire nos visas immédiatement. Nous avons alors sauté dans un taxi. Il nous semblait bien que le service des visas de l'ambassade n'ouvrait que de 9h00 a 11h30. Le taxi nous déposa devant le gros immeuble a 11h30 tapantes. En m'informant a l'agent de sécurité a savoir si c'était encore ouvert, un jeune homme me fit signe que oui. ''Pas de problemes'' nous assura-t-il. Il nous demanda nos passeports en nous tendant un formulaire. ''Pas besoin de le remplir... signez en bas, la... on le remplira plus tard''. Un autre homme apparut. Un peu étonné devant le fait que nous réglions le tout en bas dans le hall d'entrée, je demande pourquoi nous ne montons pas. On m'explique alors que l'autre homme travaille a l'ambassade et s'occupe des visas. Je demande a ce dernier combien coutent les précieux sésames: ''2000 bhats pour une entrée simple, 3500 pour entrées multiples''. Wow, ça fait tout de meme pres de 80$ canadiens pour une entrée. Pas donné. Mais il me semblait bien que depuis les jeux olympiques les chinois avaient facilité l'obtention des visas pour leur pays tout en relevant de façon substantielle leur prix. Mais bon, c'est ainsi si on veut y aller! Le jeune homme nous demande nos photos. En voyant les photos en noir et blanc, il prend un iar catastrophé. Elles doivent etre en couleur! ''Pas grave'' nous dit-il. Il appelle un autre homme en avant du building, lui glisse trois mots en thai et nous demande de suivre ce nouvel interlocteur qui va nous acompagner pour aller faire faire des photos. Stressés de ne pas pouvoir déposer nos demandes aujourd'hui (faute de quoi nous devrions revenir demain et nos passeports ne seraient alors disponible que lundi prochain, ce qui nous obligerait a passer la fin de semaine a Bangkok), nous courons jusqu'à un petit photographe du quartier. Arrivés en sueur, il nous fait monter a l'étage, nous suit avec son appareil de type ''appareil-de-monsieur-tout-le-monde'', allume la lumiere et le flash crépite. Nous sommes numérisés. Nous redescendons, puis il met la carte mémoire dans une grosse imprimante photo. Il me semble que cela prit une éternité avant que nous voyons enfin sortir nos faces de l'appareil. Nos précieuses photos en main, nous avons couru a nouveau jusqu'à l'entrée de l'ambassade. Mon premier interlocuteur prit les photos et nous demanda d'aller nous assoir dehors, en arriere du batiment. Tiens, étrange... Il nous rejoint rapidement, sort un petit carnet, écris quelques mots en thai et me demande l'argent pour payer les visas. Il passe un appel sur son cellulaire et encaisse. L'autre homme (celui qui fait les visas) arriva, nous assurant que tout était OK et que les passeports étaient sur le bureau pour recevoir leur visa. Il nous montra dailleurs les récépissés quil remit au jeune homme. ''Tout est réglé, rendez-vous vendredi matin a 10h00 a l'entrée du batiment''. Super. Réconfortés de savoir que nos demandes sont déposées et que nos visas seront prets vendredi, nous repartons a pied vers une station de métro proche de la. Mais quelque chose ne tourne pas rond. Nous avons donné nos passeports a des inconnus (apres tout, on a jamais été au guichet de l'ambassade pour déposer nos passeports dans les mains des fonctionnaires chinois!) a qui nous avons également remis l'équivalent de 160$ canadiens, avec pour seul reçu une sorte de facturette écrite en thai. C'est a ce moment la que nous avons alors compris que si le monsieur des visas travaillait bien a l'ambassade, le jeune homme était un intermédiaire qui gagne sa vie en déposant les dossiers pour les autres, ce qui est tres courant en Asie. Moyennant une commission, un intermédiaire se charge de remplir votre dossier, de l'apporter a l'ambassade et d'aller chercher votre visa pour vous. Mais bon. C'est fait, c'est fait. On ne peut pas revenir en arriere. Mais on s'en veut un peu de s'étre laissés déborder par le stress et l'impatience occasionnés par la situation. On verra bien le résultat vendredi!

Sur le chemin du retour, nous entrons dans un centre d'achat tout proche de l'ambassade de Chine afin de voir a quoi est-ce que cela peut bien ressembler en Thailande. Et par le plus grand des hasards, nous sommes tombés dans le plus grand centre d'informatique de la capitale. Partout, sur 2 immenses étages, se cotoyaient des magasins vendant des ordinateurs. Des petits, des gros, des portables, des ultra-portables, des pas portables du tout, des écrans géants, etc. Wow... vraiment impressionnant. En dessous se trouvait une grande épicerie. Ne reniant pas nos origines françaises et par conséquent notre amour de la bouffe, nous y avons également fait une petite visite (comme nous l'avons fait dans tous les pays visités) afin de voir ce que les gens mangent, les produits que l'on trouve en grande distribution ainsi que les prix pratiqués pour des produit importés. La aussi, nous avons été hébétés par la quantité, la variété et la qualité des aliments offerts. Une sorte de Loblaws ou de Carrefour, a des prix certes occidentaux mais tout a fait raisonnables. Une autre preuve que la Thailande est un pays moderne et avant-gardiste dans cette région du Monde.

Finalement, nous sommes rentrés en métro (Bangkok dispose de 3 lignes de métro aérien, le sky-train, et d'une de métro sous-terrain). Le reste de la journée, nous avons flané dans les rues de Bangkok pour rejoindre le quartier ou nous résidions. En arrivant, nous avons demandé par curiosité a une agence combien couterait un visa pour la Chine. ''1350 bahts Monsieur''. Ouin... y'a décidément quelquechose qui tourne pas rond avec nos visas pour la Chine. En fait, le gars travaillant a l'ambassade a du largement se ''graisser la patte'' au passage. Mais on verra ça vendredi.

Le lendemain, le 11 mars, nous avons été louer des vélos. Mais pas n'importe lesquels. En effet, Bangkok met a la disposition des visiteurs des vélos gratuits (genre velib' a Paris). La différence est que ces vélos doivent etre utilisés le long d'un parcours bien précis qui effectue une grande boucle autour du grand palace. Nous avons donc complété le tout en environ 2 heures, incluant le temps d'attente nécessaire au changement de mon vélo suite a une crevaison! La partie la plus chaude de la journée fut passée a la guesthouse ou nous avions la chance d'avoir l'air conditionné, plutot appréciable en cette période de l'année qui est la plus torride. Il nous fallu également prolonger notre séjour a la guesthouse. Sur ce point, la réception ne put nous proposer le tarif imbattable que nous avions eu en réservant sur Internet. Nous avons alors du aller au café Internet d'a coté pour réserver nos prochaines nuitées. Et ne pouvant avoir le meme tarif dans cet hotel pour les prochains jours, nous avons alors réservé les 2 nuits suivantes dans l'hotel d'a coté (appartenant a la meme chaine!) et qui était meilleur marché!

Le soir tombant, nous avons pris le bateau-taxi pour redescendre au sud de la ville ou nous avons sauté dans le sky-train pour rejoindre le parc Lumpini. Il s'agit en quelques sortes du Parc Maisonneuve de Bangkok. Bien qu'il faisait nuit, des milliers de personnes couraient, marchaient faisaient des exercices ou bien encore jouaient au tennis ou au badminton. Et au bout de cet immense parc se trouvait le marché de nuit de Lumpini, avec ses centaines d'étals vendant des ''bébelles'' en tous genres. Apres avoir usé nos chaussures dans les allées et avoir mangé dans la grande foire alimentaire, nous avons pris un taxi pour rentrer.

Le réveil sonna aux environs de 7h00 car nous voulions décoller tot. Un petit déjeuner avalé, nous avons pris nos sacs pour les apporter dans l'hotel d'a coté ou nous avions réservé pour 2 nuits. De la, nous sommes tout de suite partis en direction du grand palace, a 20 minutes de marche de la. En arrivant, nous avons du nous plier aux exigentes regles relatives a la tenue vestimentaire que doivent arborer les visiteurs. Pour les hommes, pantalons longs obligatoires. Je me suis présenté en bermudas, pensant que ça ferait l'affaire. Pour les femmes, jupe ou robe, mais pas de shorts. Sylvie portait des capris a mi-mollets, ce qui ne passait pas! Mais les thailandais étant habitués aux touristes anti-conformistes ou peu vigilants aux exigences, ils pretaient a ces derniers des vetements leur évitant de devoir retourner a leur hotel pour se changer. Ainsi, apres etre passés par la cabine de déshabillage, nous nous sommes retrouvés affublés d'un pantalon thai pour moi et d'un sarong pour Sylvie. Ainsi, nous avons eu le doit d'aller dépenser pres de 30$ pour pouvoir visiter ce monument si important dans la culture thai. En fait, ce site d'environ un kilometre carré était autrefois la résidence des Rois de Thailande. Chacun agrandissait, embellissait ou rénovait les lieux afin de témoigner leur attachement a leur pays. Aujourd'hui, le Roi vit ailleurs, mais une partie des batiments est réservé a l'accueil des illustres visiteurs, et une autre est utilisée pour des réceptions royales auxquelles ni vous ni moi ne devrions jamais avoir la chance d'etre invités. Mais la visite vallait le détour, malgré un achalandage abominable de touristes (au comportement parfois tres condamnable) qui enlevait parfois la magie du moment. Le retour dans nos quartiers se fit sous un soleil de plomb. Et pour nous ''retapper'' d'une telle journée, nous avons pris l'apéritif sur les bords du fleuve avant d'aller passer une heure et demie a nous faire masser par de petites mains expertes en la matiere.

Afin de ne pas décourager le lecteur a cause de la longueur du texte, j'a décidé de raconter la visite de Bangkok en 2 posts... alors suite plus loin!