jeudi 21 mai 2009

09-05-11 Beijing, suite et fin


Lundi matin, nous sommes partis (un peu trop tard) de l'auberge avec l'intention de trouver un marché ou nous pourrions trouver quelques antiquités. Cependant, a midi, nous avions un rendez-vous avec une personne ouvrant dans le meme réseau professionnel que Sylvie. Nous avons donc retrouvé Marc pour partager notre lunch avec lui. Les sujets de discussion furent variés mais il fut fort intéressant d'avoir le point de vue de cet anglais installé a Beijing depuis maintenant plus de 20 ans. Apres qu'il nous ait généreusement déposé dans un quartier ou nous pourrions trouver notre bonheur (soit tenter de trouver quelques souvenirs a ramener), nous l'avons laissé retourner a ses affaires pour nous diriger vers une adresse qu'on nous avait recommandé pour faire quelques emplettes: le ''clothing market''. En fait, nous nous sommes retrouvés dans un immeuble de 5 étages entierement dédiés aux copies de vetements, montres, lunettes, électroniques et autres potentiels signes externes de richesse. De la, la journée étant déjà bien hypothéquée, nous sommes rentrés vers l'auberge.

Mardi 12, nous nous sommes levés a 6h00 pour prendre un minibus en direction d'une autre merveille classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO et symbole de la Chine: la grande muraille. Pour aller marcher sur cette oeuvre colossale, vous pouvez vous rendre a environ 1 heure de minibus de Beijing. C'est la le site le plus fréquenté par les touristes. Des centaines de bus par jour, tout autant de minibus. Autant dire que vous ne vous sentez pas seuls et que cette foule risque de nuire a votre appréciation des lieux. Il y a cependant une 2e option. Plus loin, a pres de 3 heures de route. Donc moins fréquentée. C'est toutefois l'option que nous avions privilégiée afin d'essayer de profiter au maximum de cette derniere journée en Chine.

A 7h00, un chauffeur entra a l'auberge. La réceptionniste nous demanda de le suivre. Mais au lieu de trouver un minibus, c'est plutot une auto qui nous atendait. 2 filles étaient déjà assises sur la banquette arriere. Le chauffeur (qui ne parlait pas un mot d'anglais) se mit en route. Les 2 autres personnes étant françaises, la conversation ne tarda pas. Le conducteur, lui, effectuait régulierement des appels avec un air ''je ne sais pas trop par ou passer''! Une bonne heure apres etre partis, nous avons enfin quitté la ville. Au loin commençaient a se dessiner des montagnes. En nous rapprochant, nous pouvions distinguer des portions de la muraille. Puis, apres environ 2 heures de route, nous nous sommes arretés sur le bord de la route, au beau milieu d'une ville, en avant d'une toilette publique. L'arret semblait logique. Quelques secondes apres nous etre arretés, le chauffeur composa un numéro, parla quelques secondes avec son interlocuteur et me tendit le téléphone. Une voix me parla en anglais et me dit ''qu'ils seraient la dans 10 minutes'' avant de raccrocher. Intriguant. En fait, nous ayant réservé via l'auberge, nous devions faire partie d'un groupe. Mais pou une raison que nous ignorions, les organisateurs avaient du etre dans l'incapacité de venir nous chercher, envoyant alors ce chauffeur nous prendre. Et effectivement, 10 minutes apres, un minibus arriva. Un chinois arborant un chapeau de cowboy se présenta a nous et nous confirma noso suppositions. Puis, apres quelques minutes de pause pour les occupants du minibus, nous nous sommes tous remis en route pour enfin rejoindre l'objectif de la journée.

Apres une autre heure et demie de route sinueuse et par un temps estival, nous sommes arrivés a un stationnement ou se trouvaient quelques autres véhicules. Le guide récupéra les billets et nous avons accédé au site de la muraille. Nous avons marché environ 20 minutes pour enfin arriver au pied de ce symbole de la démesure a la chinoise. Environ 5 metres de haut. Un chemin de ronde de 3 a 6 metres de large. Et plusieurs milliers de kilometres de long. De la ou nous avons embarqué sur le mur, nous pouvions en distinguer plusieurs kilometres qui sillonnaient le long des cretes montagneuses. Tous les 300 metres se trouvait un poste de guet. Nous nous sommes donc mis en route pour environ 10 kilometres dans ce décor de carte postale. Des montées abruptes. Des escaliers escarpés. Des tronçons délabrés succédant aux portions refaites. Marcher sur la muraille de Chine n'est pas toujours une cynecure. Mais quel spectacle grandiose. Durant toute la durée de la marche, nous n'avons cessé cessé de nous émerveiler de la vue qui s'offrait a nous. Assurément, cette expérience s'inscrira dans les moments forts de notre voyage.

Apres environ 2h30 sous le chaud soleil de la mi-journée, nous avons quitté la muraille apres avoir traversé une riviere grace a un pont suspendu. Nous avons retrouvé notre groupe. Pour redescendre vers le restaurant ou nous attendait notre repas, 2 options: le chemin ou une tyrolienne de quelques centaines de metres. Sylvie se sacrifia pour la premiere option afin que je puisse prendre la 2e. C'est donc suspendu a un cable et en ''volant'' au dessus du lac que j'ai dévalé la distance qui nous séparait de notre but. Un petit bateau a propulsion électrique me fit traverser vers l'autre rive pour aller ''mettre les pieds sous la table''. Sylvie, bien plus courageuse que moi pour etre descendue a pied, arriva quelques instants plus tard. Le repas fut bon. Mais rapidement, nous avons du remonter a bord de notre voiture pour prendre le chemin de retour.

Ce dernier fut plus rapide que l'aller. 2h30 apres avoir dit un dernier adieux a la muraille, on nous déposait dans notre hutong en avant de notre auberge. Nous avons dit aurevoir aux 2 françaises qui furent d'une tres agréable compagnie avant d'aller manger quelques spécialités locales dans les parages. En rentrant, les 3 français de l'auberge étaient dans la salle commune. Apres de grandes discussions tout aussi métahysiques que psychosociales, nous avons finalement fait la revanche de notre partie de belotte. Puis, l'heure filant a toute allure, il nous fallait aller faire notre dernier ''dodo'' en terres chinoises.

Mercredi 13 avril, notre vol ne décollant qu'en fin d'apres-midi, nous avions la matinée pour nous. Nous sommes donc allés flaner dans les environs du hutong pour éventuellement trouver quelques souvenirs de derniere minute. Puis nous avons été manger dans un immense restaurant tout proche (celui ou nous avions mangé en compagnie de Mark) pour satisfaire une derniere fois nos papilles de la superbe nourriture chinoise qui nous aurons eu la chance de déguster tout au long de ce périple au pays du dragon.

Toute bonne chose ayant une fin, nous sommes retournés faire nos sacs. De l'auberge, nous avons pris un métro pour nous rendre jusqu'à la ligne pour l'aéroport. Et les transports en Chine (sur la cote est) étant admirablement bien pensés, c'est dans le confort du métro aérien que nous avons rejoint l'aérogare. Apres avoir enregistré nos bagages, il ne nous restait plus que 30 minutes avant de quitter Beijing en direction de Manille, aux Philippines. Ainsi prenait fin l'étape chinoise de notre périple. Mais nous reviendrons en découvrir plus de ce fascinant pays. C'est certain. Et avec grand plaisir.

@ +...

09-05-06 Beijing


Comme d'habitude, le train express chinois fut un charme: rapide, confortable et ponctuel. Apres un peu plus de 5 heures, nous arrivions a Beijing, derniere étape de notre périple chinois. A peine sortis de la gare, nous avons sauté sous terre pour attraper un métro. Il faut en effet savoir que Beijing a profité de la tenue des jeux olympiques en 2008 pour donner un grand coup de fouet dans le développement de ses infrastrustures. A cet effet, son métro comporte aujourd'hui 8 lignes auxquelles s'en ajouteront 15 autres d'ici 2015 pour en faire le plus grand réseau qui existe, surpassant ainsi sa rivale Shanghai qui aura entre temps ravi ce record a Londres. Quelques stations et 1 changement plus tard, nous débarquions dans un hutong (quartiers populaires typiques de Beijing et de forme carrée d'environ 1km par 1km). Les indications étant claires, il ne nous a pas fallu beaucoup de temps pour arriver a notre auberge de jeunesse ou nous avions réservé par Internet, le P. Loft. Cette auberge est l'une des dizaines a avoir vu le jour en prévision des JO. Un grand terrain sur lequel se trouvent plusieurs batiments reconvertis en différentes vocations nécessaires a combler les aubergistes qui viennent y séjourner. Repus et nos jambes se rebellant, nous avons jeté nos sacs et sommes restés tranquilles jusqu'à ce que vienne l'heure d'aller manger. Comme vous vous en doutez, nous avons fait simple et avons mangé tout proche avant d'aller nos coucher. Nous avons cependant pris nos courriels car Martti, le finlandais avec qui nous avions passé du temps a Qingdao quelques jours auparavant, était en ville. Nous avions rendez-vous le lendemain matin a 11h00.

Le réveil de ce 7 mai restera gravé dans nos mémoires comme l'un des plus pénibles que nous aurons eu a subir: nos jambes étaient si dououreuses que nous avions du mal a nous tenir debout. Finalement, la descente du mont Tai aura été bien plus douloueuse que la montée! Nous avons tout de meme pris notre courage a 2 mains pour aller retrouver Martti a son auberge, a quelques arrets de bus de la. Mais nous avons du lui avouer notre imcapacité a faire quoi que ce soit (ce qui devait se remarquer a notre démarche sans que nous n'ayions rien a dire!). Apres nous etre donnés rendez-vous pour aller diner, nous sommes rentrés sagement a notre auberge et avons passé notre journée a essayer de récupérer. A 18h00, tel que convenu, nous nous sommes retrouvés pour aller manger. Martti était accompagné de Lisa, une canadienne rencontrée a Qingdao et qui vit a Beijing. Tous les 4, nous avons marché dans le Beijing de nuit, traversant des hutongs fort sympathiques et aux atmospheres fort différentes (certains étant plus familiaux, d'autres plus animés ou plus touristiques). Apres avoir mangé, nous avons été prendre quelques bieres avant de rentrer a l'auberge.

Vendredi 8, nous avions décidé d'aller visiter le palais d'été, somptueux ensemble de batiments historiques construits das un immense parc et fainsant face a un lac magnifique, le tout a quelques dizaines de kilometres du centre de Beijing. C'est la que les empereurs des dynasties Ming et Qing allaient passer l'été, la fraicheur des lieux étant plus supportable que la chaleur torride qui accablait de Beijing ou se trouvat leur résidence habituelle, la célebre cité interdite. Malgré notre mal de jambes qui s'éstompait quelque peu mais qui demeurrait fort genant, nous sommes partis en métro puis en bus pour aller découvrir cet endroit si réputé. En effet, la visite vallait amplement le déplacement. A un rythme soutenu, il faut au visiteur un bon 8 heures de visite pour faire le tour du propriétaire! Le lac, ou se trouve une ile comportant un temple et sur laquelle on accede par un superbe pont, couvre plusieurs dizaines d'hectares. Des dizaines de bateaux a moteur électrique et autres pédalos y circulent en permanence. Sur la droite, une grande colline ou se trouve une succession de batiments dont la taille est proportionnelle a la hauteur a laquelle ils ont été construits. Et partout sur ce site de plusieurs centaines d'hectares on retrouve des temples ou constructions de dimension variable qui ont été ajoutés au fur et a mesure que les dynasties se sont succédées. Tranquillement (autrement dit, a la vitesse de nos jambes!), nous avons cheminé au travers des lieux. Les vues étaient somptueuses. L'architecture grandioses, comme cette galerie extérieure couverte de plus de 700 metres de long avec ses milliers de tableaux peints a la main en guise de peinture. En milieu d'apres-midi, nous avons rapidement mangé une assiette de nouilles puis avons continué notre visite. Tout en arriere de la colline, nous avons été surpris de découvrir ''Suzhou street'', au beau milieu de la foret. Il s'agit d'une sorte de canal a la Venitienne, d'une longueur d'environ 200 metres et le long duquel étaient autrefois installés divers commerces (marchands de tissu, salons de thé, artisanat, vendeurs de fruits, etc.). Cet endroit buccolique était autrefois réservé aux concubines de l'empereur qui venaient s'y changer les idées de la monotonie de la vie de chateau qu'elles menaient au quotidien en cotoyant une vie plus ''populaire''. Une sorte de centre d'achat de l'époque. Aujourd'hui, les commerces sont désormais dédiés aux touristes qui peuvent (éventuellement) y dépenser leur argent dans quelques souvenirs en plastique ''made in China''.

La journée passa a toute vitesse et apres avoir visité ''le jardin de la sérénité'', il était déjà temps de rentrer. Lors du trajet retour, Sylvie eut un petit ''down'' et notre retour a l'auberge fut le bienvenu. Alors qu'elle se reposait, je suis allé faire un lavage et a mon retour, ma douce avait retourné ses nouilles a l'expéditeur. Pas cool, mais au moins, apres ça, on se sent toujours bien mieux. Puisque je n'avais ni le goût ni le courage de sortir manger, j'ai avalé une assiette de ''spaghetti a la bolognaise'' au restaurant de l'auberge et j'ai profité de ma soirée de célibataire pour aller trier des photos et les mettre en ligne. C'est également dans la salle commune que j'ai rencontré 3 français fort sympathiques qui, avant de se lancer comme agriculteurs en France, effectuaient ensemble un long voyage de 9 mois autour de l'Asie. La soirée s'est finie par une belotte endiablée.

Samedi matin, l'estomac de Sylvie avait repris du poil de la bete. Nous avons alors été visiter le ''lama temple'', tout proche de note auberge. Il s'agit du plus grand temple tibétain en dehors du Tibet. Nous avons donc eu droit (une fois de plus) a tout le rituel du boudhisme, avec ses temples en enfilade, ses encens, ses offrandes, ses incantations. A midi, nous avons pu assister a une ''messe'' qui semblait soulever les passions de bien des fideles. Apres le ''lama temple'', Sylvie n'étant pas encore a 100% de sa forme, elle est retournée jusqu'à l'auberge alors que je suis parti visiter un autre site remarquable de Beijing: les installations olympiques. Apres quelques stations de métro, je suis sorti au jour avec en face de moi le célebre stade olympique a la construction si spectaculaire: le stade du peuple en forme de nid d'oiseau. En face, le cube d'eau qui caractérise la piscine olympique. Je suis donc allé visiter le stade. Apres avoir passé le guichet, j'ai pu pénétrer dans cette icône moderne de la ville qui n'a pas manqué de me faire dresser les poils sur les bras. En effet, une fois que l'on est passé sous les gradins, on se retrouve immédatement dans l'aire centrale, celle-la meme ou il y a exactement 9 mois, jour pour jour, se tenait l'ouverture si spectaculaire des jeux de Beijing. A chaque extrémité du stade, de gigantesques écrans passaient en boucle des images de ces jeux qui ont fait la fierté de tout un peuple, soit pas moins d'un milliard et 300 millions d'individus. Le vent soufflait fort et soulevait les baches étendues a terre, laissant apparaître un bout de la piste d'athlétisme en tartant et plus particulierement la mythique ligne d'arrivée du 100 metres. Quelle sensation de petitesse dans un endroit aussi grand, tant par la taille que par la symbolique. Apres le stade olympique, je me suis promené autour des autres installations. La piscine parée de sa structure bleue gonflable, flexible et translucide. Le stade multifonctionnel pour les sports d'intérieur tel que la gymnastique. La tour des journalistes d'ou les chaines diffusaient en direct leurs bulletins olympiques. Le batiment des télécommunication aux dimensions exceptionnellement grandes et au toit concave. De la, je me suis dirigé vers la station de métro, superbement aménagée selon des spécifications strictement écologiques, pour rejoindre Sylvie a l'auberge. Puisqu'elle allait mieux, nous avons été manger sur la rue Gui toute proche et le long de laquelle se succedent des dizaines de restaurants (chinois) offrant toutes sortes de variétés et de qualités, le tout a des prix relativement acceptables. Apres m'etre quelque peu brulé le tube digestif avec un plat de poulet particulierement épicé (mais sommes toutes fort bon!), nous sommes rentrés nous coucher.


Dimanche 9, nous avions prévu d'aller visiter un autre joyaux de la Chine: la cité interdite de Pékin. En milieu de journée, nous avons pris le métro pour sortir en avant de la place Tiananmen, tristement célebre pour les affrontements du meme nom lors de manifestations de 1989. Apres la fouille réglementaire de nos sacs (comme a chaque fois que l'on prend le métro), nous avons accédé a la célebre place. A vrai dire, la seule chose qui differe d'une autre grande place dans une autre ville, c'est la forte présence d'agents des foces de l'ordre (en uniforme et en civil) et le nombre impressionnant d'extincteurs disséminés un peu partout. En effet, les autorités redoutent que des personnes (des moines tibétains par exemple!) ne s'immolent afin d'attirer l'attention de la communauté internationale sur de quelconques revendications. De la, nous avons traversé l'immense boulevard qui fait fait face a a place Tiananmen pour pénétrer dans la cité interdite.

Apres nous etre acquittés des droits d'entrée, nous avons passé les immenses portes en bois pour pénétrer dans la premiere cour. Le sentiment que nous avons ressenti était comparable a celui ressenti lorsqu'on passe les portes qui donnent acces au Taj Mahal ou bien a Angkor Wat. Un melange d'impressions, entre démesure, magie, folie et mysticisme. Dans le cas présent, on ne peut faire autrement que s'imaginer le long ''travelling'' qui survole les milliers de soldats parfaitement alignés que l'on voit dans les scenes du film ''le dernier empereur'' et qui effectuent des mouvements dans un synchronisme parfait. Puis nous avons marché de cour en cour, de temple en temple, de jardin en jardin. Le site est gigantesque, attestant de la vie folle qui devait régner ici lorsque toute les sujets de l'empereur étaient dans l'enceinte de la cité pour s'acquitter de leurs responsabilités quotidiennes.

Un peu vidés, nous avons repris le métro en diretion de notre hutong. Mais la journée n'était pas terminée. En effet, a 18h00, un minibus nous prenait a l'auberge pour aller vivre une autre expérience unique a la Chine: un spectacle d'acrobates. On nous a donc conduit jusqu'à une salle de spetacle ou durant une heure se sont succédés différents numéros de jongleurs et d'équilibristes. La tete remplie d'émotions, nous avons repris la direction de l'auberge. Nous avons demandé au minibus de nous déposer sur la rue Gui ou nous avions mangé 2 jours auparavant. Quelques brochettes accompagnées de légumes ont complété cette autre journée parfaite en Chine.

A suivre...

09-05-03 Taian


Le train fut effectivement un train express. Il partit et arriva a l'heure. En sortant de la gare de Taian, nous avons rapidement compris que les choses seraient peut-etre un peu moins aisées ici qu'elles ne l'avaient été jusqu'à présent, particulirement au niveau de la communication. A Qingdao, on nous avait écrit sur un bout de papier le nom et l'adresse en chinois de l'auberge que nous avions réservée via Internet. Nous nous sommes donc présentés a l'un des taxis qui étaient stationnés sur l'immense parvis de la gare. Le chauffeur regarda notre bout de papier et prit un air circonspect. Il nous parla en chinois (ce qui veut dire que nous n'avons évidemment rien compris!) et fit un signe de réprobation de la main. Nous sommes alors allés voir d'autres chauffeurs qui réagirent tous plus ou moins de la meme façon, certains refusant poliment, d'autes refusant tout simplement de sortir de leur voiture pour voir de quoi il en retournait (pour ces derniers, cela doit etre du a la culture chinoise dans laquelle les gens n'aiment pas etre pris en défaut, et le fait de ne pas pouvoir communiquer adéquatement avec nous peut etre ressenti comme tel). Finalement, une personne nous indiqua un bureau daide aux visiteurs. Apres avoir expliqué notre situation, une demoiselle nous conseilla de sortir de la gare et de prendre un taxi dans la rue qui accepterai plus facilement. Nous lui avons demandé pourquoi les chauffeurs avaient refusé. Elle nous expliqua, presque genée, qu'ils ne devaient pas juger la course assez intéressante pour nous prendre. Tiens tiens, la situation me rappelle un certain chauffeur de taxi véreux a Sete!

Finalement, nous avons suivi ces conseils judicieux et le premier taxi que nous avons arreté a accepté de nous conduire a bon port sans problemes! Nous avons emprunté une artere commerciale de la ville. La route était dans un était lamentable, ce qui jurait avec ce que nous avions vu jusu'a date. Les véhicules se faufilaient au travers de trous béants. Le vent soulevait une poussiere dense. Sur les trottoirs se succédaient des magasins de téléphones cellulaires qui rivalisaient de bruit pour attirer la clientele. Des magasins de vetements offraient toutes sortes d'articles dans de grands bacs disposés en avant. Les piétons et les vélos électriques zigzaguaient dans ce brouhaha. La scene offrait un air de farwest moderne. Il ne manquait que les bottes de paille qui roulent au milieu de la rue pour que le tableau soit complet!

Apres environ 15 minutes a nous délecter du spectacle, nous sommes finalement arrivés a noter auberge. Nous avons pris possession de notre chambre avant de sortir manger. Apres etre retournés nous reposer, nous sommes sortis visiter les environs du quartier et préparer notre activité du lendemain: l'ascension du Mont Tai (ou Taishan en chinois). Il s'agit de l'une des 5 montagnes sacrées de Chine et la plus vénérée de toutes. Elle culmine a un raisonnable 1550 metres, mais sa particularité principale réside dans la façon d'accéder a son sommet: si vous ne voulez pas emprunter la télécabine, vous devrez monter par le chemin qui mene jusqu'au sommet et qui comprend pas moins de 6600 marches. Téméraires que nous sommes, il n'était bien évidemment pas question de choisir le moyen de facilité! Et afin de valoriser l'effort fourni pour gravir la montagne, le summum est de passer la nuit a son sommet pour aller voir le soleil se lever sur la plaine le lendemain matin. Apres avoir fait nos plans, la nuit étant tombée, nous sommes allés sur les étals manger quelques brochettes de rognons et de coeurs de poulets avant d'aller nous coucher sagement.

Le lendemain matin, nous avons profité du confort de notre chambre pour dormir aussi longtemps que possible. Puis, par le biais de notre auberge, nous avons réservé une chambre en haut de la montagne avant d'aller manger et acheter quelques bricoles enn prévision de l'ascension. Nous sommes repassés a l'auberge, avons pris quelques essentiels dans nos petits sacs a dos (nous avons laissé les gros a l'auberge) et avons pris un taxi pour rejoindre le pied de la montagne. C'est la que nous avons du nous acquitter des frais relatifs a l'ascension (he oui, il faut payer pour soufrir... un comble n'est-ce pas?).

Alors qu'il faisait un soleil radieux, nous avons immédiatement été accueillis par des volées de marches espacées par quelques metres de plat. Apres 1h45 de montée et un dernier raidillon d'escalier plutot éprouvant, nous avons atteint la moitié du chemin a effectuer. Nous avons fait une pause de quelques minutes en nous arretant a un étal qui vendait des fruits. Nous avons mangé une bonne tranche de pasteque qui fut tout aussi rafraichissante et hydratante. Puis nous avons repris notre chemin pour compléter la moitié qui restait en avant de nous. La, les choses devinrent plus sérieuses. Les espaces entre les marches se sont réduits comme des peaux de chagrin et la pente s'est faite plus abrupte. Il n'y avait plus de place au repos. Seul un effort intense et continu était de mise. En cours de montée, de jeunes chinois nous ont accompagné en terminant avec nous. Au sommet, nous avons rapidement trouvé notre hotel. La réceptionniste nous conduisit a nos chambres. A la vue du tapis qui témoignait d'un lourd passé de ''je m'en foutisme'' aussi bien de la part des précédents occupants (taches, brulures de fer a repasser, déterioration abusive, etc.) que de la part du personnel de l'hotel qui ne l'avait pas nettoyé depuis des lustres, nous avons immédiatement ouvert le lit (déformation professionnelle!) pour constater que le laisser aller était généralisé. Un petit rappel a notre accompagnatrice qui venait de quitter et 2 femmes de chambre débarquaient aussitôt dans notre chambre pour changer la literie. Au moins, nous dormirions dans des draps propres! Une fois cet incident réglé, nous avons été manger dans une petit restaurant non loin de la. En effet, plusieurs établissements offraient de l'hébergement et de la restauration aux nombreux pèlerins qui venaient quotidiennement passer la nuit ici afin de pouvoir admirer comme nous le lever du soleil. Le corps fatigué et le ventre rempli, nous sommes allé nous coucher en mettant le réveil a 4h00.

Quelques maigres heures plus tard, le réveil sonnait. Toutefois, dans les coridors, les portes des chambres s'ouvraient et se fermaient bruyamment les unes apres les autres, témoignant que nous n'étions pas les seuls a avoir prévu d'aller observer le soleil se lever. Un café et nous þions déjà prets. Bien couverts, nous sommes alors sortis de l'hotel. Dans le hall, des dizaines de personnes étaient elles aussi pretes a partir, bien emmitouflées dans de longs manteaux vert-kakis qu'elles louaient pour l'occasion. En passant le seuil de la porte, nous nous sommes retrouvés dans un flot continu de personnes qui arrivaient par les marches que nous avions montées la veille: ces personnes la avaient du entammer l'ascension a 2 ou 3 heures du matin pour etre la a temps. Pélerinage dites-vous? Un peu maso quand meme! Dans le noir, a la seule lueur de la lune, nous avons alors suivi le flot de personnes pour rejoindre le bout de la crete ou se trouvait l'aire d'observation. Nous nous sommes assis sur le haut de la falaise et rapidement, des centaines de personnes ont commencé a s'entasser en arriere de nous. Et aux environs de 6h15, apres avoir longuement embrasé le ciel, le soleil est enfin apparu. Apres avoir joué a cache-cache derriere une bande de nuage qui jouait les trouble-fetes, il s'est montré tout en rondeur pour éclairer la plaine. Apres avoir passé un bon moment a contempler le spectacle et a attendre que la foule diminue, nous sommes allés nous promener le long des dédalles de chemins que l'on retrouve sur la montagne. Tout a coup, une jeune fille s'avança vers Sylvie: il s'agissait de la jeune fille que nous avions rencontrée la veille accompagnée de ses amis. Ils n'étaient plus que 2 et semblaient ravis de nous retrouver. En leur agréable compagnie, nous nous sommes promenés et avons visité quelques temples avec quelques explications sur certains rituels. Un autre point curieux est que l'on retrouve des inscriptions gravées sur les immenses blocs de granit qui jalonnent ces montagnes. Elles réferent a une croyance ou a un concept de la religion. Devant un pan de mur de plusieurs centaines de metres carrés entierement gravé, nos 2 amis d'un jour nous on proposé de nous faire prendre en photo par l'un des nombreux photographes présents sur le site. Une fois le cliché pris, la photo est immédiatement imprimée et plastifiée sur place (en plein milieu de la montagne grace a une imprimante et une lamineuse cachés dans un meuble et branchés je ne sais ou!). Ils nous en ont alors offert un exemplaire, ce qui fut fort apprécié. Puis nous nous sommes quittés le temps d'aller nous reposer un peu avant de libérer nos chambres d'hotel.

Vers 11h00, nous nous sommes retrouvés tous les 4 et avons entrepris a descente ensemble. 1h15 plus tard, nous avions déjà effectué la moitié du chemin. Apres une courte pause, nous avons repris notre chemin et avons complété le trajet en 2h30. Il est en effet, un peu plus rapide de descendre que de monter! Ensuite, nous 2 accolytes ont tenu a nous faire visiter un autre endroitde la ville qui est en fait le point de départ d'un autre chemin permettant d'accéder a la mi-montagne. Mais on y retrouve surtout une immense place qui comporte d'impressionnantes sculptures dans le granit (Didier, tu aurais apprécié!), dont 12 colonnes monumentales ainsi qu'un tableau de plusieurs dizaines de metres de long.

Le temps filant et nos 2 étudiants devant reprendre un train pour Nanjin, nous les avons a notre tour accompagnés jusqu'à la gare ou il nous fallait réserver nos billets pour le lendemain afin de rejoindre Beijing. Par chance, leur présence a nos cotés permit de faciliter les choses (la caissiere ne parlant pas vraiment anglais). Puis nous nous sommes laissés la, nous retournant a notre aberge et eux attendant leur train qui partait un peu plus tard.

De retour a l'auberge, nous nous sommes reposés de notre aller-retour et de notre courte nuit avant d'aller manger une derniere fois en ville. Le lendemain matin, une mauvaise surprise nous attendait au réveil. Nos jambes étaient aussi dures que du béton et aussi douloureuses que si nous avions parcouru 3 marathons en ligne. Malgré cela, il nous falut tout de meme enfiler nos sacs a dos pour nous mettre en route. Apres quelques minutes de bus public, nous arrivions déjà a la gare pour prendre notre train express qui partait a 9h30. Et apres une vingtaine de minutes passées dans la salle d'attente, le personnel ouvrit les portes donnant acces au quai. 10 minutes plus tard, alors que nous étions confortablement installés, le train se mit en route.

A suivre...

09-04-28 Qingdao


Le train partait a 14h00 mais l'arrivée a Qingdao ne se ferait que 16 heures plus tard. Nous avons donc pris place sur les strapontins dans le couloir. Rapidement, un passager qui avait une place dans la cabine d'a coté entreprit a conversation. Il s'appelait Martti, venait de Finlande et effectuait un voyage de 3 mois entre la Mongolie et la Chine. Ainsi, nous avons discuté jusqu'à tard dans la soirée, ce qui fit passer le temps pas mal plus vite.

Le lendemain matin, nous sommes entrés en gare a l'heure prévue. Nous avions une réservation dans une auberge et Martti partagea le taxi avec nous afin d'y prendre lui aussi un lit. Nos chambres n'étant pas encore pretes, nous sommes partis a la découverte de cette ville portuaire qu'est Qingdao. Autrefois occupée par les allemands, l'architecture est tres européenne au point qu'en l'absence d'enseignes écrites en chinois, on pourrait facilement se croire a Biarritz. C'est également ici qu'ont eu lieu les compétitions de voile lors des jeux olympiques de Beijing en 2008. Les plages y sont nombreuses et son bord de mer parfaitement aménagé attire un grand nombre de touristes (ça promettait en cette fin de semaine de vacances!). En quittant l'auberge, accompagnés de Martti, nous avons descendu une petite rue ou se tenait un marché des plus agréables. Des produits plus que frais. Beaucoup de coquillages exposés dans des bassines munies de bulleurs pour les oxygéner. Des poissons aux yeux vifs et aux branchies respirant la fraicheur. Des gens adorables. Des couleurs vives. Des odeurs appétissantes. Nous y avons pris quelques affaires en guise de déjeuner. Les prix défiaient toute concurrence. Puis nous avons rejoint le front de mer. Le vent était soutenu et avec l'humidité de ll'océan il faisait relativement frais. En nous dirigeant vers le front de mer, nous avons aperçu plusieurs luxueuses autos noires aux vitres teintées stationnées le long d'un petit parc public. Nous pouvions également dénoter une forte présence policiere (en uniforme et en civil). Notre curiosité nous fit tourner la tete vers ledit parc public ou se trouvait une foule de digntaires en costume-cravate. Un grand panneau écrit en chinois souhitait, en allemand, la bienvenue a M. Gherrard Schroeder. C'est alors que nous avons remarqué l'ancien chancelier allemend qui prononçait un discours a quelques metres de nous. Il était vraissembablement la dans le cadre d'échanges sino-germaniques. Et apres une chaude main d'applaudissements, toute la petite bande s'est mise autour d'un arbre pour quelques pelletées de terre sous l'oeil des objectifs (dont les notres!). Quelle drole de coincidence! Plus tard, alors que nous nous promenions sur la corniche, un attroupement attira notre attention. 3 policiers remontaient dans leur véhicule et tous les regards se tournerent vers l'eau. C'est alors que nous y avons aperçu un corps qui flottait entre deux eaux, a quelques metres du rivage. Quelques minutes plus tard, les représentants de l'ordre arrivaient sur un bateau qu'ils venaient de réquisitionner. Alors que nous pensions qu'ils allaient remonter le corps sur l'embarcation, les 2 policiers en uniforme eurent plutot la brillante idée de passer une corde autour du corps avec la fumante idée de tracter ce dernier jusqu'au port. Nous étions plutot stupéfaits par la tournure des événements. Et lorsque le bateau se mit en marche, a une allure évidemment trop rapide pour une opération si délicate, le corps commença par s'enfoncer dans l'eau. Puis tout a coup, il sortit de l'eau, sauta en l'air et disparut a nouveau sous la surface. Ainsi, le corps désarticulé sauta durant un long moment avant que les policiers ne firent ralentir le bateau. Ce spectacle surréaliste nous glaça le sang, tout autant par le fond (le traitement réservé a un mort) que par la forme (voir un corps trainé par un bateau comme un vulgaire appat). De marbre, nous nous sommes dirigés vers un Mc Donalds pour y prendre un café, nous réchauffer et essayer de nous dire que ce que nous venions de voir ne devait etre qu'une mauvaise blague...

Nous avons alors repris le chemin de notre auberge de jeunsse. En passant par le marché, nous avons pris le temps de manger. Des sortes de crepes fourrées forts bonnes, des biscuits, des omelettes, des pommes de terre rappées et cuites dans de l'oeuf. Pour accompagner le tout, nous avons fait un arret devant une porte ou étaient empilés des futs en inox. Nous y avons commandé 2 bieres que l'homme nous servit... dans un sac en plastique! Voulant nous assoir, il nous les versa dans des verres et c'est simplement installés sur les marches que nous avons dégusté notre demi en contemplant la vie qui passait devant nous. A 1 yuan le verre (soit moins de 0.20 $cad ou 0.10 euros), il n'y avait rien a redire! Finalement, nous sommes retournés a l'auberge. Nous avons eu nos chambres et avons pu aller nous reposer pour récupérer de notre nuit qui n'avait pas été si parfaite que ça... Le soir, nous sommes allés manger au marché et sommes rentrés tot prendre une biere a l'auberge ou chaque nuit passée vous donne droit a une biere gratuite au superbe bar qui s'y trouve. Pas mal, pas mal...

Le lendemain, toujours tous les 3, nous sommes partis en milieu de matinée en direction du front de mer, en passant au préalable par le marché ou nous nous avons acheté de quoi déjeuner puis par le Mc Donalds pour prendre un café. En effet, étonnemment, le thé et le café (lorsqu'on en trouve) sont ici généralement relativement chers et c'est dans la chaine américaine que nous trouvons le café le moins cher. Par la suite, nous sommes partis marcher le long de la mer. Notre auberge se trouvant du coté de la vieille ville, nous avons longé la corniche en direction de la ville nouvelle. Tout le long, des dizaines de couples de mariés posaient pour des séances de photos. Adossés a un arbre dans un parc public. Allongés sur le sable de l'une des nombreuses plages. Enlassés amoureusement sur un muret en pierre. Jouant avec complicité avec une oeuvre d'art. Le vent compliquait parfois la gestion des parametres tels que robe, maquillage et coiffure, mais le moral était bon et les futurs mariés semblaient se plier de bon gré aux ordres des photographes et de leurs assistants. Finalement, le temps se gata. La pluie menaçant, nous avons sauté dans un autobus pour retourner de notre coté de la ville. Le reste de la journée fut une séquence repas (au marché, bien évidemment!) - biere et billard – film (a l'auberge) – dodo.

Vendredi, en milieu de matinée et sous un soleil radieux, nous avons accompli notre rituel de petit déjeuner au marché et café au Mc Donalds avant de prendre un bus pour rejoindre le point ou nous avions quitté notre marche la veille. L'achalandage avait également bien changé. Les visiteurs étaient présents par milliers et déambuler sur la corniche ressemblait plus a un jour de ''boxing-day'' qu'a une simple promenade de santé. En nous voyant, les chinois (et plus spécifiquement les chinoises) ne pouvaient s'empecher de nous demander si nous accepterions de faire une photo en leur compagnie. Devant des demandes aussi polies et respectueuses, nous ne pouvions qu'acquiescer aux demandes. Nous étions tous les 3 de véritables stars. Avec Martti, nous jouions a nous approcher ena rriere des personnes en train d'etre photographiées. En nous voyant, nous avions dabord droit a de la surprise qui laissait rapidement place a une joie parfois a peine dissimulée.

Puis nous sommes arrivés en avant du port olympique qui a été construit pour les besoins des jeux de 2008. Nous avons donc pu nous promener au milieu d'un port quelque peu fantome, avec ses nombreux bateaux a moteur immobilsés aux couleurs des jeux (qui devainet servir a accompagner les voiliers), ses pontons rangés au fond d'une cale seche, ses installations désertes... Un peu triste mais des travaux de constrution laissent présager la transformation prochaine des lieux en un quartier de loisirs, avec bars, restaurants et centres d'achat, a l'image de ce que Barcelone a fait (avec brio) pour recycler ses installations apres les jeux de 1992. En passant proche d'un carrefour, nous y avons fait un saut pour voir ce qui s'y vendait de différent. Encore une fois, mis a pat le fait que les produits conditionnés sont en grande majorité chinois, le rayon de la viande (ou la clientele se sert dans de gands bacs dans lesquels la viande se trouve en vrac) et des produits de la mer (avec ses tortues (vivantes!), ses caisses d'algues et ses fruits de mer pas toujours tres ragoutants) sont les différences majeures avec ce a quoi ressemble une épicerie chez nous. En prévision du soir, nous en avons profité pour nous acheter 2 bouteilles de vin chinois (he oui!) ainsi qu'une baguette et un morceau de cheddar vieilli (que voulez-vous, on ne se refait pas...).

Sous la pluie qui commençait a tomber, nous avons alors repris un bus pour rejoindre notre quartier. Un arret pour manger quelques brochettes dans la rue (les poulpes et les seiches grillés sont a tomber parterre) puis nous sommes rentrés sagement a l'auberge. Apres notre biere quotidienne (gratuite), nous avons partagé tous les 3 notre vin (passable) et notre baguette avec un américain, un suisse et une canadienne. Une belle soirée d'auberge de jeunesse a refaire le monde, bien évidemment...

Samedi matin, nous nous sommes levés tard. En milieu de journée, nous sommes partis a pied explorer le ''vieux Qingdao'' environnant. Plusieurs heures a marcher a gré des rues, des montées et des descentes. Nous avons été admirer la ville depuis un ''observatoire'' perché sur l'une des nombreuses collines dont elle est parsemée. En milieu d'apres-midi, nous nous sommes arretés pour manger dans un restaurant de rue qui servait des fruits de mer plus qu'appétissants. En effet, dans cette ville de bord de mer, la pratique pour les restaurants est d'exposer les produits offerts dans des bacs en plastique (remplis d'eau de mer et aérés grace a des bulleurs) étallés sur le trottoir. Ainsi, on choisit les poissons, moules, huitres, couteaux ou palourdes que l'on veut manger. Le serveur les amene en cuisine en quelques minutes, on vous sert votre choix, parfaitement préparé. Un vrai regal. Puis nous sommes revenus proche de notre auberge ou Martti devait prendre son sac a dos car son bus partait ce soir pour Beijing. C'est sur les marches de cette ancienne église que nous nous sommes dit aurevoir apres 3 agréables journées passées ensemble. Puis nous sommes rentrés sagement pour nous occuper de choses aussi importantes que d'écrire des posts et trier des photos pour le blog. C'était en effet notre derniere soirée a Qingdao car le lendemain matin, nous prenions un train de bonne heure pour notre prochaine étape: Taian.

Ayant mis des photos en ligne jusqu'à tard dans la nuit, cette derniere fut plutot courte pour moi. Apres 3h00 de sommeil, il était déjà temps de s'habiller pour sauter dans un taxi qui nous conduirait vers la gare. Notre train express partait a 6h00 et il nous faudrait 3h30 pour rejoindre notre destination.

A suivre...

jeudi 7 mai 2009

09-04-26 Suzhou


Les portes de la salle d'attente se sont ouvertes et les passagers se sont ruéss vers le train. Nous avons pris nos places et, encore et toujours a l'heure, le train se mit en marche. Finalement, le train n'étant pas direct, nous sommes passés par Shanghai pour repartir vers Suzhou. Tout le long des 100 kilometres déparant les 2 villes, les travaux de construction continuaient encore et encore. 2 voies séparées pour trains rapides étaient en constuction en meme temps. Des infrastuctures titanesques et des équipements a la fine pointe de la technologie (nous apprendrons plus tard qu'il s'agit de la nouvelle liaison a grande vitesse entre Shanghai et Beijing... 1500 kilometres plus loin!). Alors que je ''pitonnais'' sur mon ordianteur et que Sylvie dormait sur mon épaule, le train ralentit et entra dans une gare. Machinalement, j'ai jeté un oeil pour voir ou nous étions rendus. ''SUZHOU''. Il était 11h50 et nous pensions arriver a 14h05. Autant vous dire que la séquence réveil / rangement des affaires / enfilage des sacs a dos ne prit pas de temps!

Nous avons sauté sur le quai a temps (sans rien oublier dans le train!). Ayant cette fois-ci pensé a prendre les coordonnées de l'auberge (on apprend!), nous sommes sortis prendre un bus. Notre arret n'était qu'a quelques dizaines de metres de l'auberge. Check-in rapide puis nous avons déposé nos affaires. Nous avons passé un peu de temps a ''jaser'' avec une personne qui partageait note chambre (un homme de Singapour et qui vit depuis 29 ans en Chine) puis nous sommes partis faire une premiere visite. Apres avoir mangé, nous avons été découvrir un de ces somptueux jardins chinois alliant religion, tradition et aménagement paysager. La encore, des dizaines de bus annonçaient que nous ne devrions pas avoir froid! Nous sommes alors entrés dans un décor absolument enchanteur. Les photos vous donneront un aperçu certainement plus réaliste de ce que nous avons trouvé la. Le point le plus marquant, c'est cet aménagement de chemins et d'esacliers en pierre organisés de sorte a ce que vous vous retrouviez comme dans un labyrinthe qui vous fait déambuler successivement entre plans d'eau, salles richement aménagées, lieux de méditations et cours intérieurs aux nombreuses symboliques. On y avait l'impression de retomber en enfance et de jouer a cache-cache (avec quelques milliers de participants tout de meme!).

Apres avoir fait ''la fermeture'' a 17h00, nous sommes repartis a pied en passant par les rues piétonnes encombrées de la ville. Une derniere assiette de nouilles chinoises et nous avons retrouvé le chemin de notre auberge pour faire un lavage, écrire un peu (ce que je fais la!) et dormir un peu en prévision de la journée de demain.

Nous nous sommes levés en milieu de matinée et avons immédiatement entrepris de réserver nos billets de train pour rejoindre notre prochaine destination. En effet, avec les (courtes) vacances qui arrivent pour l'ensemble des chinois, il vaut mieux s'assurer le plus tot possible une place dans un train, faute de quoi, par manque de moyens de locomotion, vous risquez de devoir réviser votre itinéraire durant cette période.

Nos billets en main, nous avons mis le cap sur Tongli. Cette ville a la particularité d'avoir conservé de fort belle façon un pan entier de son ancienne cité considérée en quelques sortes comme la ''Venise de Chine''. Nous avons donc sauté de bus en bus pour finalement arriver a cette curiosité architecturale qui fait partie des incontournables touristiques de la région. En effet, au beau milieu d'une région en totale transformation (a l'image de la cote est de la Chine dans son ensemble) et littéralement criblée de chantiers autour desquels gravitent des centaines de grues, nous avons abouti dans un autre monde. En passant le petit pont qui permettait d'accéder a ce quartier historique, nous n'avons pu nous empecher de penser a Disneyland ou tout est si bien fait pour nous faire changer de Monde, l'espace d'une heure ou d'une journée. Le décor était cependant superbe. Un quartier chinois tel qu'on se l'imagine, tel qu'on peut le voir dans ''Tintin et le lotus bleu''. Les canaux sillonnaient ce charmant environnement. Des barques mues a la force des bras par de vaillants canotiers promenaient les touristes bucoliques. Sur le bord, des femmes nettoyaient leurs légumes ou lavaient leur linge. Des hommes discutaient ou jouaient une partie endiablée d'échecs. De petite tables installées le long de l'eau offraient au promeneur une occasion de s'arreter quelques instants et de contempler ces scenes de vie un thé vert a la main. Tout simplement magnifique.

Apres avoir fait le tour du quartier, nous sommes retournés jusqu'à la gare de bus pour retourner sur Suzhou. Ayant faim, nous avons fait une pause dans un petit restaurant de rue tenu par une minorité chinoise musulmane. On y fait les nouilles de blé fraiches a la demande. Sans connaitre cette particularité, nous avons commandé lesdites nouilles. Le chef se présente alors en salle et s'installe devant une table en acier inoxydable sur laquelle il découvre des patons qui reposent sous une serviette. Il saisit un moceau de pate puis a malaxe selon un rituel bien précis. Il l'allonge, l'étire, puis la torsade et recommence plusieurs fois ces étapes. Une fois la pate adéquatement travaillée, il l'étire a nouveau mais en roulant les filaments dans de la farine pour ne pas qu'ils se recollent les uns aux autres. En répétant cette derniere opération a plusieurs reprises, il obtient ainsi des filaments de pate du diametre d'un spaghetti. Enfin, il les saisit d'une main et les plonge dans une casserole d'eau bouillante ou les nouilles ne resteront que quelques secondes. En cuisine, l'assainsonnement et l'accompagnement n'attendent plus que leur précieuse cargaison fraichement préparée pour etre servis en salle. Un pur plaisir des yeux et du palais.

Ainsi rassasiés, nous avons repris le bus pour le centre de Suzhou d'ou nous avons marché vers un autre quartier qui nous a plutot surpris. Il s'agissait, sans que nous ne le sachions, d'un petit quartier comparable a celui que nous avions vu a Tongli. La beauté du site attirait nombre de mariés qui y effectuaient leurs photos de mariage (il est ici fréquent que les mariés fassent des séances de photos plusieurs semaines avant leur mariage afin de pouvoir offrir des albums aux invités). La nuit tombant, les centaines de lampions qui bordaient les ruelles se sont illuminés créant autant de point rouges le long des murs de ce quartier historique. Le décor était magique.

Apres avoir passé de long moments a photographier ces lieux magiques tout en observant la vie qui s'y déroulait, nous avons pris a pied le chemin du retour pour rejoindre notre auberge.

Le 28 au matin, nous avons fait nos sacs et avons pris le bus pour aller visiter un jardin classé au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO. Nous avons laissé nos sacs en consigne et avons ainsi pu passer pres de 2 heures a déambuler dans ce décor typiquement chinois. De petites maisons au toit de tuiles vernies qui retroussent, des bassins d'eau dans lesquels les carpes s'en donnent a coeur-joie, des bonsais de différentes essences, des bougainvilliers splendides (Anette, tu verras les photos!). Un superbe endroit de beauté et de quiétude. Puis nous avons été manger en vitesse avant de récupérer nos sacs a dos laissés en consigne. Nous avons sauté dans un taxi pour rejoindre la gare d'ou notre train pour Qingdao partait en milieu d'apres-midi.

A suivre...

09-04-23 Hanghzou


A notre grande surprise, le train qui se présenta sur le quai de la gare n'avait rien de la ''bétaillere'' tant redoutée! Bien au contraire, la navette entre Shanghai et Hangzhou était un train tout a fait acceptable. Alors que nous attendions encore dans la salle d'attente et aussitôt que le train fut vide, du personnel se rua a l'intérieur, en fit le ménage et effectua une opération tout a fait inattendue. En effet, chez nous, les trains possedent la moitié des banquettes dans le sens de la marche alors que l'autre moitié se touve dans le sens opposé. Mais la, en arrivant en gare, tous les sieges étaient orientés du coté de la locomotive. Mais comme le tain allait repartir dans le sens opposé, les présposés a l'entretien ont changé le sens de chaque rangée de sieges. En effet, ceux-ci sont montés sur un pivot qui permet aux 3 sieges solidaires de tourner ensemble. Ainsi, quelque soit le sens du train, les passagers sont toujours dans le sens de la marche. Particulierement ingénieux ces chinois!

Aussitôt que les équipes d'éntretien eurent débarqué, les barrieres de la salle d'attente s'ouvirent et le monde se rua littéralement vers le train. Une véritable frénésie! Ayant une place numérotée, nous ne nous sommes pas pressés outre-mesure. Il était cependant fort drole de nous voir aller un peu maladroitement dans le train, au milieu des passagers qui ne se genaient pas pour nous pousser pour se faire un chemin. Puis le train est parti, tout juste a l'heure. La sortie de Shanghai prit une bonne heure, meme au cours des 2 heures qu'a duré le trajet nous n'avons jamais vraiment quitté la civilisation et l'urbanisation de l'espace. Il était absolument phénoménal de voir a quel point cette ville de pres de 20 millions d'habitants est en pleine explosion. Partout, absolument partout, des grues constuisent des tours d'habitation, des ponts, des usines, des engins façonnent des routes ou abattent de vieilles installations, des hommes creusent des tranchées ou déplacent des montagnes de terre et de roche souvent a la seule force de leurs bras. Tout le long des 2 heures qu'a duré le trajet, nous ne nous sommes jamais retrouvés en peine campagne avec aucun chantier en vue. Quand on parle de l'explosion démogaphique et de la mutation sociale de ce pays, nous avons maintenant des images a mettre sur certaines de ces notions. Et pour couronner le tout, Shanghai recevra l'exposition universelle de 2010 (une premiere en Asie). Autant dire que tout comme pour les Jeux Olympiques de Beijing, les chinois ne font pas dans la dentelle en réalisant de grandes choses. Et ils seront au rendez-vous de fort belle maniere.

Nous sommes finalement arrivés a Hangzhou a l'heure. Nous sommes sortis de l'immense gare et avons ouvert l'ordinateur pour trouver les coordonnées de l'auberge que nous avions réservée. Mais O surprise, j'avais oublié de télécharger la confirmation. Nous ne saviosn donc pas ou aller... Apres avoir cherché un endroit ou aller prendre les messages sur Internet (ce qui m'a pris pas loin d'une heure alors que Sylvie gardait les sacs au milieu de la rue!), nous avons enfin su quel bus prendre. Il nous déposa a quelques metres de la rue nous menant a note auberge ou nous sommes arrivés rapidement.

Tout comme a Shanghai, nous avions réservé 2 lits en dortoir. Nous y avons déposé nos sacs et sommes partis rapidement a la conquete de cette ville et de sa principale attraction: son lac. En effet, Hangzhou est une ville tres prisée des touristes chinois qui la visitent par millions. La ville se targue meme d'etre la ville la plus touristique de Chine. Ça promet! Nous sommes donc partis marcher le long de ce lac de quelques kilometres carrés aux berges entierement aménagées pour la promenade et le long desquels des centaines de saules pleureurs se lamentent langoureusement. L'endroit était fort agréable: des abris aux formes de pagodes, des chemins sillonnant sur l'eau, des ponceaux pour amoureux avec une certaine saveur ''pont des soupirs'' de Venise, des aires pour pratiquer ses exercices (les chinois en sont friands), de petites scenes ou des artistes exprimaient leurs talents de chanteur ou de musicien, des aires gazonnées ou il faire bon s'étendre au soleil, des massifs arborés tels des forets qui auraient été épargnées de la folie urbaniste... bref... des hectares de plaisir! Et malgré la tombée de la nuit, les berges regorgeanient de personnes qui étaient la, seules ou en familles, en amoureux ou entre amis, a marcher, courir, discuter, faire du vélo. C'était a n'en point douter le rendez-vous de fin d'apres-midi des habitants de la ville. Nous avons donc déambulé ainsi jusqu'à l'autre rive du lac, a quelques kilometres de notre auberge. En avant de l'allée principale et qui donnait sur le lac, nous avons été accueuillis par un superbe spectacle qui illuminait de gigantesques jets d'eau qui dansaient sur des musiques variées. Époustouflant, une fois de plus. Nous avons finalement trouvé un endroit ou nous poser pour manger, puis nous sommes allés nous gater avec un sundae au chocolat de Mc Donald's (on sait, c'est pas bien, mais on avait brulé tellement de calorie a macher...!) avant de prendre un bus pour rentrer dormir. Finalement, nous avons disuté jusqu'à tard dans la nuit avec notre voisin de chambre, jeune étudiant chinois fort sympathique, sur la maints sujets avec pour toile de fond la Chine, son passé, mais surtout son avenir florissant. Dehors, la pluie se mit a tomber de façon soutenue.

Le lendemain matin, nous nous sommes levés un peu plus tard que le soleil. De toute façon, il aurait été difficile de le voir se lever avec la pluie qui tombait. Vers midi, nous nous sommes quand meme mis en route pour aller visiter le musée national de la soie qui se trouvait tout proche. Nous avons eu droit a une agréable surprise en découvant des présentations fors enichissantes sur cette fibre aussi respectée que recherchée, ne serait-ce qu'au niveau du nombre de soies (ou plutot de tissages de soie) qui existent. Et a titre de découvreur de cette fibre et de premier producteur mondial, il était évident que les chinois ne pouvaient qu'avoir un musée aussi superbe sur le sujet. Par la suite, la pluie ne voulant cesser, nous avons pris un bus pour aller manger en centre-ville. Finalement, le temps nous laissa juste assez de répis pour aller marcher un peu avant de rentrer. Une journée humide quoi!

Samedi matin, le soleil était de retour. Nous sommes donc partis en direction du musée national du thé. Le bus empunta une petite route sinueuse qui déambulait au milieu de petits villages. Tout le long, des maisons de thé invitaient le passant a venir déguster cette boisson ancestrale. Puis nous avons débouché sur des champs au milieu des montagnes, un peu comme les rizieres en paliers dans le nord du Vietnam, a la différence pres que les plantes qui y étaient cultivées formaient de petits buissons d'une hauteur d'envion 1 metre de ciconférence. Au beau milieu de ces champs, des petits chapeaux de pailles s'affairaient. Nous étions au beau milieu des plantations de thé. Puis notre chauffeur nous fit un signe: il était temps de descendre. Nous avons donc pénétré dans un complexe entierement dédié a la plante tant chérie dans ce pays. Les chinois lui conferent une adoration non dissimulée (surtout dans cette région productrice) et en consomment en permanence, un peu comme les nord-américains sirotent presque constamment un café. La visite dura un bon moment et fut, tout comme celle du musée de la soie la veille, fort instuctive.

Notre étape suivante devait etre consacrée a un temps situé a quelques kilometres de la. Nous avons donc essayé, en vain, de trouver un bus qui nous y conduirait. Et alors que nous nous sommes finalement résignés a prendre un taxi, tous ces derniers pasaient pleins les uns apres les autres. Pas découragés, nous avons donc entrepris de rejoindre ledit temple a pied. Quelques kilometres de route et un tunnel plus loin, nous sommes arrivés au site. Notre premiere remarque concernera le stationnement que nous avons du traverser pour atteindre l'entrée. Si la France détient la palme du pays qui reçoit annuellement le plus de visiteurs étrangers, la Chine peut se targuer (sans concurrence aucune) d'ete le pays au Monde ou les habitants voyagent le plus. En effet, sur le stationnement, les bus se contaient non pas par dizaines mais par centaines. C'était hallucinant de pense que nous allions nous retrouver au beau milieu detout ce monde pour visiter des temples. Comme nous l'avions déjà mentionné, les chinois sont avides de découvrir leur pays, mais ont un comportement en voyage que nous pourrions qualifier de... de chinois finalement, c'est a dire que c'est la loi du ''moi je passe, coute que coute''. Alors si vous vous trouvez sur leur chemin, ils vous rentrent dedans ou vous poussent, tout simplement. Un autre aspect est que, au dela du crachat qui est religion et qui casse parfois le charme du moment, ils ont la facheuse tendance a ne pas se parler mais a ''gueuler'' en permanence. Systématiquement. Ils répondent au téléphone et on a l'impression qu'ils s'époumonnent en pensant que leur interlocuteur les entendra de la ou ils somt sans que le téléphone ne soit utile (peut-etre ne leur a-t-on pas montré la fonction ''volume''?). Ils s'appellent dans une piece et se crient apres (a croire qu'ils sont tous souds). Ils discutent entres eux et se cassent perpétuellement la voix (peut-etre pour partager leur conversation avec les 300 personnes qui les entourent!). Bref. Visiter Disneyland dans ces conditions, passe encore. Mais visiter un temple séculaire ou la solennité des lieux nécessiterait un calme tout aussi reposant que ressourçant, ça casse vraiment le charme. Mais bon, nous sommes en Chine et c'est a nous a nous adapter. Non pas que nous allons nous mettre a cracher partout et a nous gueuler apres pour se dire que c'est superbe, mais nous devrons accepter notre environnement tel qu'il est. Nous avons donc acheté nos billets pour la visite et sommes rentrés su le site ou quelques milliers de chinois endiablés nous attendaient... Ce ne fut pas triste. Folklorique meme parfois. Mais tout a tres bien été, avec nombre de sourires en prime. Et les temples étaient absolument superbes. Une enfilade de plusieurs batiments adossés a une colline et auxquels on accede par une successions d'escaliers en granit (Didier, tu aurais aprécié le travail!). A chaque niveau, une pagode dans laquelle les gens se recueuillaient avec plus ou moins de ferveur, mais toujous en respectant scrupuleusement les étapes que le boudhisme chinois nécessite: saluer, allumer des encens, effectuer des prieres aux 4 points cardinaux, etc. Une fois rendus au sommet, nous sommes redescendus pour continuer la visite du site. Il y coule également une riviere qui flane le long d'un massif karstique dans la roche duquel ont été sculptés des dizaines de représentations de Budha et d'autres scenes du boudhisme. Un petit escalier taillé dans la montagne vous permet de démabuler et de découvrir des portraits parfois étonnants.

Apres ce bain de foule forcé (mais pas si terrible que ça), nous avons repris un bus en direction de la ville. Nous nous sommes arretés au bord du lac pour prende un chemin aménagé en son centre. En effet, une promenade de plusieurs kilometres a été aménagée a l'image des berges, avec allée asphaltée pous les coureurs et bancs face au lac pour les amoureux. Nous avons donc complété la distance alors que la nuit recouvrait la ville qui s'illumina, nous offrant l'occasion de quelques photos plutot sympas. Un autre bus nous ramena en centre ville pour manger. Un petit saut au marché de nuit puis nous avons marché jusqu'à notre auberge pou digérer (et car il n'y avait plus de bus a cette heure-ci!).

Dimanche matin, le réveil sonna a 6h45. Une douche et nous sautions dans un taxi en direction de la gare. Nous avons pris le temps d'avaler un petit déjeuner chez PFK (encore une fois, c'est vraiment pas bien mais c'était le plus pratique car sur place!) et il était déjà temps de rejoindre la salle d'embarquement pour note train en direction de Suzhou, a quelques heures de la.

A suivre...

09-04-19 Shanghai, 2e partie


Le 19 avril, c'est une journée maussade que nous nous sommes réveillés. C'etait la un journée parfaite pour des activités d'intérieur. Nous avons donc décidé d'aller visiter le Musée de Shanghai qui offrait (gratuitement!) aux visiteurs différentes salles dédiés uniquement a l'art historique chinois. La salle des bronzes, des céramiques, des pieces, des statues en pierre, des poteries, des pieces, des seaux... Bref. Ce fut un vrai régal pour les yeux et l'esprit qui furet grandement comblés par tant de beauté et de richesse culturelle. Quand on pense que la Chine a plus de 5000 ans d'histoire, il devient un peu plus difficile de penser a donner trop de leçons a ce pays pionier dans tant de domaines.

Apres la pause culturelle, ce fut au tour de la pause physique. Nous sommes en effet allés expérimenter un aute art que ce pays a a offrir: celui du massage. Le massaage chinois utilise principalement les points de pression sur lesquels le masseur (ou la masseuse) travaille a l'aide de ses pouces pour elever les tensions. On retrouve aussi qelques étirements et l'utilisation occasionnelle des coudes et des avant-bras. En résumé, il s'agit d'un massage tonique qui ressemble parfois a une séance de torture (Stephanie, tu aurais adoré!) mais dont les bienfaits sont indiscutables. On y retournera!

Ainsi décontractés, il ne nous restait plus qu'a rentrer a l'auberge apres nous etre arretés manger en route.

Lundi 20 avril, nous avons commencé notre journée en allant acheter noter billet de train pour nous rendre a Hangzhou. En effet, en Chine, les billets ne peuvent etre achetés que 5 jours avant la date du départ. A la gare, apres avoir trouvé la bonne machine ou acheter nos précieux sésames (un occidental bienveillant et surtout parlant chinois nous donnant un bon coup de main). Les machines offrant l'option d'un menu en anglais, compléter notre transaction s'avéra fort simple.

De la gare, nous sommes partis a pied vers le temple de Jade (du nom d'un boudha en faux jade qui s'y trouve!). Ce fut la un temple comme nous en avons vu de nombreux jusqu'à maintenant, mais celui-ci était particulierement ben conservé. Un point qui nous a particulierement étonnés est le nombre de fideles qui venaient s'y recueillir. En effet, cela nous a fait ''cogiter'' sur la place de la religion dans un pays dit communiste. Apparemment (et cette observation se confirmera au cours de notre voyage), la liberté de pratique religieuse, quelle qu'elle soit, semble ne faire l'objet d'aucune problématique, dumoins pour les régions que nous visiterons.

De la, nous avons été manger de délicieux dumplings frits sur la rue Wujiang qui est fameuse pour ses étals. Une autre pratique de cette regle d'or quand vient le temps de manger lorsqu'on voyage en terres inconnues: si ça ne vous tente pas, si ça sent mauvais ou si vous avez un doute, allez voir plus loin. Par contre, si la place est pleine de locaux attablés, vous pouvez leu faire confiance et vous assoir a leurs cotés: vous ne devriez pas etre déçus (ni malades!) par ce qu'on y sert. La fin d'apres-midi fut passée a flaner avant de rentrer a notre auberge.

Mardi 21, nous avons été visiter le ''vieux Shanghai'', tout pres de notre auberge. Il s'agit de l'un des derniers quartiers historiques ''presque'' intacts. Y pénétrer était un peu comme lire ''Tintin et le Lotus Bleu'', avec ces ruelles grouillant de monde, ces étals de fruits, légumes, viande et poisson posés a meme le goudron, ces odeurs tantot envoutantes, tantout dégoutantes, ce linge pendu sur les fils électriques. Et pas de touristes... Mais l'histoire a du mal a résister. Meme au milieu de ce quartier d'environ 1 kilometre carré des immeubles ont commencé a remplacer de vieilles habitations chancelantes. Nous sommes alors arrivés dans un petit quadrilatere bondé de monde. De touristes seulement. Il s'agissait d'un site ou les autorités ont reconstitué quelques rues ''traditionnelles'' chinoises, avec leurs façades en bois vernis et leurs toits a rebords. Mais tout n'y est que factice, des devantures des pseudo pharmacies traditionnelles aux magasins de ''bébelles'' en plastique. Seuls les Mc Donalds et les KFC qui s'y succédaient étaient véridiques. Nous nous trouvions dans une sorte de Mont-Tremblant en plein coeur de Shanghai. Nous avons alors rapidement quitté les lieux pour nous retrouver en terres plus authentiques. Apres avoir jeté un oeil a la plus grande (mais finalement toute petite!) mosquée de la ville, nous avons marché jusqu'au temple de Confucius, du nom du célebre penseur qui guide depuis des siecles la pensée des chinois. Il s'agissait d'un temple comprenant plusieurs cours et plusieurs salles ainsi qu'un joli bassin aménagé a la chinoise. Un véritable havre de paix incitant au silence et a la réflexion en plein centre de la ville. Une jolie pause par un superbe apres-midi d'avril.

Apres avoir effleuré du doigt ce que sont les hutongs, quartiers historiques chinois, nous avons repris le chemin du centre ville pour y finir la soirée avant de rentrer a notre auberge.

Le mercredi 22 avril constituait notre derniere journée dans cette superbe ville de Shanghai. Nous avons été visiter le musée de l'urbanisme de la ville de Shanghai qui offre aux visiteurs une vue du passé, du présent mais aussi du futur de la ville. Le passé de port de peche et de commerce a fait depuis longtemps sa renommée. Aujourd'hui, la ville est en plein essor. Capitale financiere de l'une des premieres puissances mondiales, elle accueuille des millions de migrants venus du centre et de l'ouest du pays venus trouver un emploi dans cet el dorado asiatique. La construcion y est folle et les besoins de main d'oeuvre illimités. Et en pensant a l'expo 2010 qui s'en vient a grand pas, ce sont tous les secteurs de la région qui seront mobilisés pour recevoir les 70 millions de visiteurs attendus. Aux 2 derniers étages du batiment se trouvent une maquette de plusieurs centaines de metres carres du ''grand Shanghai'' laissant entrevoir la fievre du béton qui y regne ainsi que plusieurs expositions thématiques sur certains secteurs clé. Par exemple, le nouveau ''terminal conteneurs'' en eaux profondes constitué de 2 iles arrtificielles construites en pleine mer et reliées au continent par un interminable pont de 35 kilometres. Le développement du nouvel aéroport de Pudong qui augmentera la capacité totale des 2 aéroports de la ville a plus de 100 millions de voyageurs par année. La ''modernisation'' de l'habitat en mettant a terre des dizaines de milliers de logement aux limites de la salubrité pour reconstruire a la place autant de logements ou reloger leurs occupants , ce qui devrait permettre d'améliorer de façon substantielle la qualité de vie de la population. La prise de conscience environnementale en construisant des réseaux d'eaux usées et des systemes de retraitement répondant aux besoins actuels mais aussi futurs de cette ville qui comptera 30 millions d'habitants dans 10 ans. Dailleurs, un des points marquants lorsqu'on marche en ville est le relatif silence (comparativement a des villes comme Bangkok ou Delhi) malgré le monde qui circule en permanence. Cela est en grande partie du au fait que les motos a essence sont interdites en ville. Par conséquent, la grande majorité des 2 roues, s'ils ne sont pas des vélos, sont des scooters électriques. Des centaines de milliers d'entres eux circulent en permanence dans le silence le plus absolu et sans émettre la moindre particule nocive pour l'environnement. Une belle leçon pour nous occidentaux qui avons du mal a accepter la présence de tels engins sur nos routes! Et meme une bonne partie des bus de la ville qui circulent sont mus grace a l'électricité. Qui a dit que les chinois ne faisaient pas d'efforts?

En apres-midi, je suis rentré a l'auberge alors que Sylvie allait ramener dans l'ancienne concession française un guide de Shanghai que Anita nous avait généreusement preté. Le soir, nous sommes allés célébrer notre semaine a Shanghai. Mais pas n'importe ou et pas n'importe comment. En effet, nous avons pris le métro pour le quartier de Pudong. Nous nous sommes alors dirigés vers la plus haute tour de la ville (jusqu'à l'an prochain laors qu'une tour encore plus grande lui ravira ce titre!) ou se trouve le Park Hyatt. La chaine y détient en effet l'hotel le plus haut du monde qui culmine au 92 étage. Nous sommes donc allés prendre un verre au bar de l'hotel qui surplombe la ville, tout en haut de cette tour en forme de décapsuleur. Un concert de jazz s'y tenait. Autant dire que nous ne sommes pas passés inaperçus aupres du personnel: nous étions les 2 seuls habillés en ''voyageurs'' alors que tout le gratin de l'hotel et de la ville était tiré a 4 épingles. Mais le voyage vous apprend l'humilité. Nous avons commandé ce que nous voulions et nous avons payé notre du. Nous avions donc le droit autant que les autres clients de savourer notre verre au son du quartet multinational qui s'animait devant nous avec brios. Sylvie ne résista pas a l'appel du Gewurztraminer. Pour moi, un planteur me rappela les plages blanches et les eaux cristallines de la Martinique sur une teinte sino-jazzy. Comme vous vous en doutez, ce fut la un autre moment tres agréable de notre voyage. Puis en fin de soirée, nous sommes redescendus de notre tour de crystal pour retourner tranquillement dans la modestie de notre dortoir d'auberge de jeunesse, avec ces 2 ouzbeks qui ne se faisaient pas prier pour ronfler en duo... Autres origines. Autre musique!

Jeudi matin, nous nous sommes donc réveillés une derniere fois a Shanghai pour prendre nos sacs et filer vers la gare. Un métro et nous y étions déja. Il ne nous restait plus qu'a rejoindre la salle d'attente pour notre train qui nous conduirait a Hanghzou.

A suivre...

09-04-15 Shanghai, 1ere partie


Lorsque nous sommes montés a bord du train, la premiere chose qui nous surprit fut la propreté. La deuxieme fut le confort. Des belles alcoves dans lesquelles se trouvaient 6 couchettes. Dans le long corridor se succédaient de petites tables assorties de strapontins. Nous avons pris place et le train s'est élancé. De son bod, Sylvie passa une bonne partie de l'apres-midi a converser avec une chinoise habitant Hong-Kong et qui s'en allait rejoindre sa soeur a Shanghai. A l'heure du diner (ou souper au Qc), nous nous sommes dirigés vers le wagon restaurant. Apres que nous nous soyons assis et qu'on nous ait tendu des menus écrits en chinois seulement, nous avons validé une petite information de taille: prenaient-ils les dollars de Hong-Kong, la seule devise que nous avions en poche? La réponse nous sucita un instant de réflexion: qu'allions nous manger ce soir? Bref, nous sommes ainsi retournés bredouilles vers nos quartiers ou nous nous sommes contentés de ces nouilles lyophylisées que nous avions acheté avant de partir. Une chance. Finalement, le train étant confortable, la nuit fut particulierement agréable. Alors que nous arrivions en vue de Shanghai, la dame avec qui Sylvie avait discuté la veille est venue nous voir pour nous donner quelques affaires qui lui restaient de son voyage (thé, café, etc.) puis glissa dans la main de Sylvie quelques billets (des yuans chinois) en nous disant que nous pourrions en avoir besoin. Quelle générosité. Et quelle humilité de sa part. Merci Madame.

Nous sommes finalement arrivés a Shanghai. Il fallut un bon moemnt au train pour traverser la ville et rejoindre la gare. Partout dehors s'étallaient des chantiers de construction pharaoniques sur lesquels s'agitaient des centaines de grues et des milliers de travailleurs. On construisait de tout. Des lignes de chemin de fer. Des lignes de métro. Des ponts. Des autoroutes. Et des centaines de tours d'habitations et de bureaux. Un peu comme si on batissait une ville sur un gigantesque terrain vague. La ville annonçait déjà ses couleurs! Quand on longe plusieurs chantiers comprenant plus d'une centaine de grues chacun (pour les avoir comptées!), on comprend vite que le béton tient ici une place prépondérente.

A l'heure, nous avons débarqué en gare de Shanghai sous l'oeil benveillant de nombreux agents (le train arrivant de Hong-Kong et n'ayant pas encore passé l'immigration chinoise, nous étions en quelque sorte encore en zone internationale). Aussi facilement que nous achetons notre baguette a la boulangerie, nous avons passé ladite immigration pour sortir de la gare sur l'immense place qui fait face a la gare ferroviaire. Nous étions enfin en Chine! La premiere chose qui nous choqua fut le monde qui se bousculait aux abords de la gare. Beaucoup de monde qui se précipitait pour prendre un train, moyen de locomotion si prisé des chinois. Nous avons sorti de notre poche les billets que la dame avait donné a Sylvie dans le train. Il y avait la l'équivalent de plusieurs dollars. Alors que nous comptions l'argent, un homme s'ápprocha de nous et nous adressa la parole en chinois. Devant notre incapacité a comprendre ses mots, nous lui avons servi un simple merci, un peu genés de ne savoir quoi répondre. Je pense qu'a cet instant nous avons compris que la Chine serait peut-etre un peu plus délicate a voyager! Mais l'homme insista. En voyant que nous ne comprenions pas, il nous indiqua le sol. En regardant parterre, nous nous sommes alors aperçus que nous avions échappé un billet. L'homme s'assura que nous comprenions (enfin!) et s'en alla. Wow... quel geste honnete de sa part. Quelques instants plus tard alors que nous cherchions l'entrée de la station de métro pour rejoindre notre auberge, un vieil homme s'approcha de Sylvie et, avec un grand sourire empreint de fierté, lui lança un chaud ''hello'' en lui tendant la main. Que de gestes généreux en aussi peu de temps.

Grace a l'argent que la dame nous avait donné, nous avons pu prendre le métro sans devoir courir un distributeur de billets. Ce métro, l'un des plus grands au monde, deviendra sous peu LE plus grand du monde une fois les 250 kilometres de voies en cours de construction complétés. Nous nous sommes finalement rendus sans encombres a l'auberge de jeunesse que nous avions choisie, mais celle-ci était malheureusement complete pour les prochains jours. Sylvie gardant les sacs, je suis donc parti a la conquete d'un lit. Dans le premier hotel que j'ai visité, un peu chic, le tableau des tarifs (écrit en chinois) indiquait des prix allant de 230 yuans a 1000 yuans. La deniere ligne indiquait 110 yuans. On me confirma la disponibilité de chambres et le prix était de 230 yuans. En demandant s'il en restait a 110 yuans, on me répondit sans gene que celles-ci étaitent louées pour une période de 4 heures... Ah... tiens... étonnant! Apres avoir cherché en vain une chambre acceptable et abordable, nous avons finalement atterri dans l'hotel a 230 yuans. Un peu cher, mais quand on est mal pris, il aut trouver des solutions avant de trouver mieux. L'apres-midi fut passée a régler quelques affaires (tel que trouver une chambre pour les prochains jours) puis nous sommes allés nous promener sur le ''Bund'', nom de la célebre promenade qui borde le fleuve. Bordé de somptueux immeubles datant du début du siecle, on y a une ve formidable sur Pudong, la berge opposée qui délimite le début d'une nouvelle zone qu la ville développe depuis quelques années. Sa particularité est de regrouper de nombreuses tours aus formes excentriques et toutes plus hautes les unes que les autres. Le soir, ces tours s'illuminenent de mille couleurs et offrent un spectacle saisissant (pas la hauteur de Hong-Kong, certes, mais pas mal quand meme!). Sur le fleuve circulent des centaines de bateaux de toutes tailles, allant de la barge au bateau-mouche, de la barque au bateau publicité qui fait des aller-retours avec son écran géant de plusieurs centaines de metres carres. Et sur le Bund meme, des milliers de personnes viennent se promener et admirer cette carte postale du boom économique chinois. En effet, Shanghai est la capitale économique de la Chine. Pour vous donner un ordre d'idée de sa puissance, cette mégalopole de 20 millions d'habitants génere a elle seule un PIB qui correspond a 50% de celui de l'Inde toute entiere! Pas étonnant que, tout comme Beijing, la ville soit sous la responsabilité directe du gouvernement chinois qui en fait des vitrines des capacités économique, techniques et technologiques du pays. Et apres avoir reçu le Jeux Olympiques a Beijing en 2008, Shangai sera l'hote de l'exposition universelle qui aura lieu l'an prochain et qui attirera dans la ville pas moins de 70 millions de visiteurs (5% d'étrangers, 20% de locaux et 75% de chinois de partout au pays).

Puis, le vent étant cinglant et glacial (les désagréments du bord de mer), nous avons trouvé un endroit ou manger. Dans une vitrine, des plats en plastique représentant fidelement les plats du menu nous ont convaincu. La patronne est sorti nous accueillir et nous avons alors dégusté de bonnes nouilles. Nous sommes alors rentrés sagement a l'hotel a quelques coins de rue de la.

Vendredi matin, nous avons pris nos sacs et nous nous sommes dirigés en métro vers notre nouvelle auberge toute proche de ''People's Square'', la grande place centrale de la ville. En apres-midi, nous avions rendez-vous avec Anita, un amie d'amis de France qui s'était généreusement proposer de nous rencontrer pour nous aiguiller sur la ville. Nous avons pris un verre dans un établissement fort agréable de l'anienne concession française, typique pour son architecture tres ''bleu-blanc-rouge'' du début du siecle. Des rues bordées de platanes qui cachent de somptueuses demeurres bourgeaoises. Nous avons dailleurs appris que lesdits platanes, si fameux en France, sont en fait originaires de Chine d'ou les français les ont importés lors de leur présence dans la région. Imaginez le drame si on disait aux petits vieux qui jouent a la pétanque sur la place d'un village du sud de la France qu'ils boivent leur pastis a l'ombre d'arbres... chinois!

Apres avoir raccompagné Anita chez elle, nous avons été manger quelques succulents dumplings et du canard avant d'aller au lit.

Le lendemain, nous nous sommes levés par une superbe journée de printemps. Nous avons rejoint a pied le Bund. Pour y aller, nous avons emprunté une des principales arteres commerciales de la ville. Tout au long de cette immense rue piétone se succedent des centres d'achats aux enseignes les plus prestigieuses (Cartier, Dior, Dolce & Gabana, Nike, Adidas, etc.). Une fois rendus sur le Bund, nous avons pris le ferry pour traverser le fleuve au mliue de la circulation frénétique qui y prenait place. Nous avons marché longuement le long des berges somptueusement aménagées du quartier de Pudong. Le temps était chaud et des millier de personnes profitaient de cette belle journée pour se promener en famille. Plusieurs mariages de préparaient dans les restaurants les plus chics. Apres un repas sur les étals de rue au pied de la ''Oriental Pearl Tower'' (relais émetteur typique de Shanghai par sa hauteur impressionnante et sa forme spéciale avec ses 3 gigantesques ''boules'' empilées) puis avons été visiter la ''Jinmao Tower'' qui était jusqu'à l'an dernier l'édifice le plus haut de la ville. Cette magnifique tour est recouverte d'une structure aluminisée qui la fait briller durant le jour de teintes argentées-cuivrées. Les 27 deniers de ses 88 étages (8 étant le chiffre chanceux en Chine, d'ou l'ouverture des jeux de Beijing le 08-08-2008 a 8:08PM) sont occupés par un hotel dont la particularité est d'avoir une verriere... de 27 étages de haut. D'ailleurs, l'étage des visites, tout en haut, donne une vue tres impressionnante de la verriere et des chambres qui semblent s'enrouler autour. La vue vers l'extérieur est également ahurissante. Elle donne un aperçu de cette ville a la construction décadente. En effet, la ville possede plusieurs milliers de gratte-ciels. Pousser vers le haut: une solution aux problématiques de surpopulation. Nous avons donc passé 2 heures a regarder le soleil se coucher sur Shanghai tandis que les immeubles s'allumaient les uns apres les autres. Somptueuse vue de la ville. Puis nous sommes redescendus sur la terre ferme pour aller manger en ville puis rentrer a notre auberge. Nous avons alors pu discuter longuement avec un étudiant chinois qui partageait notre dortoir, ce qui nous a donné un point de vue de plus sur la vie dans cet envoutant pays.

A suivre...

09-04-15 Shanghai (english)


16-04: Arrival at the train station from Hong Kong
Time to say goodbye to the nice lady I spoke with in the train. She gave us Renminbi money to be able to buy subway tickets and even more (Many thanks for that – Xiexie in chinese).
First image of China mainland: big place in front of the station, crowded. Lost a bank note and a chinese guy told us "Money... money" to let us know that we lost it... It took us quite a few seconds to understand what he was saying and thanked him...
An old man saying to me hello so we shaked hands. He was very smily (Who said chinese people don't speak English?).
It was a bit cold, we took the subway to the next station to reach the youth hostel close to the bund quarter. Unfortunately it was full for the next days. Marius went, as an explorer, around the quarter to find a place to stay for the night. Found it a few meters further and we had a nice room. Had a nap and then went out at evening time for a walk along the river. It's windy, humid and we got frozen. Had our first meal in a small restaurant we were looking at from the outside. The owner came out and invited us to choose amongst the "fake" dishes in the window which was the easiest way to order food ;) Enjoyed our meal and came back to the hotel.

17-04: New hostel near People's Square
Meeting with Anita in the French Concession quarter
Nice supper in Hong Kong restaurant with fried dumplings, steamed duck,...

18-04: Cross the city walking to reach the Bund, then cross to Pudong via local ferry (cheap: 2 yuan and not that crowded). It is amazing how busy is the river: many turisty boats, ships and even publicity-boats share the water!
Have a nice walk along the river under a sunny blue sky. Reach Oriental Pearl Tower and have a lunch at one of the stalls standing at the foot of the tower. Go to Jinmao Tower and take the elevator up to the 88th (8 is a lucky number in China) Floor for an outstanding view of the city. Stay until sunset to enjoy day and night scenery.

19-04: Rainy day, cloudy and grey... What a perfect for a Museum Day! Let's go to the Shanghai Museum just a few blocks from the hostel (so well situated).
We loved the Bronze section, showing the first cups and dishes used to eat as well as the representations of Buddha.
3 floors in total with really nice displays and English captions to understand a bit more... It's really worth it and it's a pleasure for the eyes. Let's simply enjoy the pictures and sink in Chinese art.
Then, a walk under the rain which ends in a massage centre where we can have a 60-min rest. Nevertheless, I have to say Chinese massage is quite tough as it is based on pressure points and for sure, my masseur did his best to relax my back! So I didn't feel asleep as I often do usually... though I felt lighter after that!

20-04: Plan to go to Hangzhou so we had to go to the train station to get the tickets (you can buy the tickets just 5 days in advance). Let's improve our Mandarin and find out how to get them. Luckily, some brand new ticket selling machines ''speak'' English so we can proceed with the buying. Before that we had to find a westerner speaking Chinese to help us determine which line up is the right one to buy the right tickets because each line up is dedicated to one specific destination...
Pretty easy so we then walk to the Jade Temple to soak in a more spiritual atmosphere. We enter a traditional wooden temple very well maintained. It looks like many temples we visited but I still like going in such places because it is full of serenity even when crowded... I like seating and observing people praying. To me, it seems very different (maybe more personal) from the Catholic religion but I won't go further as I don't know anything about the subject! I just enjoyed that moment...
Then we went eating some very nice fried dumplings on Wujiang street which is popular for its food stalls. Easy to choose the restaurant: use common sense and your senses as well ! When it's stinky, dirty ... keep on walking! and when it's crowded, it may be a good indicator of how good is the food... It works 99% of the time!

21-04: It's time to come back in time by visiting the Old City of Shanghai. Though, there is not that much left as Shanghai will host World Expo 2010... New buildings are blooming everywhere. We found a nice food market where Chinese do their grocery, enjoying the best as the worse smells before ending in the turisty part of the area. We just crossed the place as it was over crowded and a bit deceptive. Indeed, all the ''traditional'' buildings were made for the tourism, hosting shops and restaurants chains... Then, we walked to the Confucius Temple which was a much more quiet place to enjoy. As always, we took time to soak in the peaceful atmosphere... Temple, trees, water... all the traditional ingredients of that kind of places.

22-04: Last day in Shanghai. We really like the city. It is very modern, tidy, easily accessible with a special atmosphere. A bit like in Montreal with all the different quarters among which you can choose the one which fits with your mood.
In the morning, we go to the museum of urbanism. It gives us a better understanding of how shanghai is built and how it changes so fast. On the 3rd floor you can visit a huge maquette of the city, which is very impressive.
We end the day at the top of the highest tower of Shanghai where is situated the very trendy bar of the Hyatt Park Hotel. I had an outstanding glass of Gewurztraminer thanks to my charming prince :)

Tomorrow: going to hangzhou!!!